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Disease mongering

L’expression « façonnage de maladie » (ou disease mongering pour les anglophones) dĂ©signe (plutĂŽt pĂ©jorativement) la pratique de firmes pharmaceutiques consistant Ă  inventer des maladies[1] (ou Ă  Ă©largir les frontiĂšres diagnostiques (descriptions nosographiques) de maladies ou Ă©tats existants et traitables comme la mauvaise haleine, le surpoids, la « bedaine », la calvitie masculine, la cholestĂ©rolĂ©mie, l’hypertension artĂ©rielle, le ronflement, la timiditĂ©, certains troubles de l'Ă©rection[2], l’ostĂ©oporose, la scoliose, voire certaines phobies sociales[3],et Ă©tats mentaux tels que le troubles de l'attention[4], syndrome d'hyperactivitĂ© avec dĂ©ficit de l'attention[5], dĂ©pression[5] et troubles bipolaires[5]), tout en promouvant - gĂ©nĂ©ralement avec d’importants moyens de communication, voire de maniĂšre agressive - une « sensibilisation » du grand public Ă  ces nouvelles maladies.

Façonnage de maladie
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Recueil d'articles sur : disease mongering, PLoS Medicine 2006.
Classification et ressources externes
Codes-Q QD442

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Ce façonnage, qualifiĂ© de « charlatanisme nouveau » par un article de la revue MĂ©decine en 2012[6], est motivĂ© par la possibilitĂ© pour ces firmes de vendre beaucoup plus de certains mĂ©dicaments. Si ces mĂ©dicaments ont des effets secondaires, ils peuvent Ă  leur tour induire des traitements et la consommation d’autres mĂ©dicaments pour traiter ces effets secondaires. Ces mĂ©dicaments peuvent avoir un coĂ»t sanitaire indirect et ils ont un cout financier pour les systĂšmes de sĂ©curitĂ© sociale.

Parmi les entitĂ©s bĂ©nĂ©ficiant de la vente et de l'administration accrue de traitements figurent des sociĂ©tĂ©s pharmaceutiques, des mĂ©decins, des praticiens alternatifs, les pharmacies et d'autres organisations professionnelles ou de consommateurs, etc.[3] Il ne s’agit pas de promulgation de diagnostics factices ou non reconnus (puisque le façonnage passe par une dĂ©finition d’une nouvelle maladie ou par l’extension de la dĂ©finition d’une maladie dĂ©jĂ  reconnue ou par l’association de maladies existantes pour former un nouveau syndrome).

Terminologie

Le terme « façonnage » a des racines anciennes, que l’on retrouve notamment dans certains mĂ©tiers de l’artisanat ou de l’industrie (agroalimentaire y compris avec par exemple les mĂ©tiers de bouche ou le fromager, poissonnier ou charcutier qui façonnent des produits pour leur donner une autre apparence ou un autre goĂ»t).

Selon Brun et al. (2015) « Façonnage de maladies »[7] » n’est pas une bonne traduction de disease mongering, montre Ă©voquant aussi la notion de marchandisation[8]. En traduction non littĂ©rale, l’expression est souvent traduite en français comme « promotion de maladie[9] », ou par « fabrique de malades[10] ». On a aussi parlĂ© de « la StratĂ©gie de Knock[11] » (d’aprĂšs le personnage du Dr Knock inventĂ© par Jules Romain en 1923 et selon qui « Tout bien portant est un malade qui s'ignore »).

Histoire

Depuis le milieu des annĂ©es 1970 au moins, les laboratoires pharmaceutiques privĂ©s pratiquent le condition branding (gestion de marque des maladies), leurs marketeurs utilisant des experts mĂ©dicaux et des autoritĂ©s de santĂ© pour lancer et façonner de nouvelles maladies Ă  travers des confĂ©rences, des interventions dans les mĂ©dias, des unbranded campaigns (campagnes publicitaires oĂč il n’est pas fait explicitement mention de la marque du mĂ©dicament)[12].Ainsi en mars 1976, dans la revue Fortune, Henry Gadsden, alors PDG du groupe pharmaceutique Merck, interrogĂ© par W. Robertson dit « Je veux que nous soyons comme Wrigley's et que nous vendions Ă  tout le monde[13]. »

Ceci est dénoncé dÚs la fin des années 1970 par certains médecins (ex : Hasquin, H., Sournia, J. C., & Govaerts, A. en 1979)[14].

Lynn Payer, Ă©crivain spĂ©cialisĂ© dans le domaine de la santĂ©, a utilisĂ© pour la premiĂšre fois en 1992 l'utilisation de « façonnage de pathologies » pour dĂ©signer «l'invention» ou la promotion de maladies dans l’objectif de tirer profit de leur traitement. Elle a utilisĂ© cette expression pour qualifier une campagne de bains de bouche (lancĂ©e par la marque Listerine contre la mauvaise haleine).

Lynn Payer a défini le « façonnage de maladie » comme un ensemble de pratiques comprenant les éléments suivants[15] :

  • affirmer que des expĂ©riences humaines normales sont anormales et nĂ©cessitent un traitement (ce qui passe parfois dans le vocabulaire, par le renommage d’un Ă©tat banal, comme la timiditĂ©, rebaptisĂ©e « trouble d'anxiĂ©tĂ© sociale »[16]) ;
  • prĂ©tendre reconnaĂźtre une souffrance non prĂ©sente ou l’exagĂ©rer fortement ;
  • dĂ©finir ou redĂ©finir une maladie de maniĂšre qu’elle touche un grand nombre de personnes, idĂ©alement tout au long de la vie ;
  • dĂ©finir la cause d’une maladie comme une carence ambiguĂ« ou un dĂ©sĂ©quilibre hormonal ;
  • faire parler de la maladie via une campagne de relations publiques ;
  • diriger l’encadrement de la discussion publique sur cette maladie ;
  • utiliser abusivement les statistiques pour exagĂ©rer les avantages du traitement ;
  • dĂ©finir d’un critĂšre clinique douteux en recherche ;
  • annoncer un traitement sans effet secondaire ;
  • prĂ©senter un symptĂŽme commun (ex. : bedaine) comme une maladie grave.

Il est difficile de scientifiquement Ă©valuer l’incidence d’affections qui n’étaient pas antĂ©rieurement dĂ©finies comme des maladies mĂ©dicalisĂ©es en raison de la nature sociale et politique inhĂ©rente Ă  la dĂ©finition de ce qui constitue une maladie et des aspects de la condition humaine qui devraient ĂȘtre gĂ©rĂ©s en fonction de la nature de la maladie[17]. Par exemple, la mauvaise haleine, la « maladie » qui a poussĂ© L. Payer Ă  utiliser l'expression « façonnage de maladie », n'est pas un simple stigmate social imaginaire, mais peut provenir de toute une gamme de pathologies (allant d'une infection bactĂ©rienne des gencives Ă  une insuffisance rĂ©nale). La mauvaise haleine est reconnue par le Conseil scientifique de l'American Dental Association comme « un Ă©tat reconnaissable qui mĂ©rite une attention professionnelle"[18].

Certains comme M Epstein en 2014[19] ou comme le directeur du « Nordic Cochrane Centre », Peter GĂžtzsche en 2013 appellent Ă  un retour Ă  une mĂ©decine plus Ă©thique et dĂ©noncent des mĂ©thodes et comportements institutionnalisĂ©s, au sein du big Pharma, relevant du crime organisĂ© et conduisant Ă  des dĂ©rives oĂč les pratiques de l’industrie du mĂ©dicament tuent plus qu’elles ne soignent, pour le seul profit financier des compagnies et de leurs actionnaires[20], approche Ă©galement retenue par la criminologue Anna Eszter Laskai en 2016 [21].

MĂ©canismes

Selon Cassels (2013) et Ray Moynihan, ce processus le façonnage d’une maladie ou d’un syndrome passe typiquement par les Ă©tapes suivantes [13] :

  1. production d’essais cliniques[22] (avec Ă©ventuels biais statistiques[23]) et de publication d’études par un grand laboratoire sur la maladie, les signes prĂ©curseurs de la maladie et/ou sur l'efficacitĂ© d'un nouveau mĂ©dicament (dont pour la prĂ©vention) ;
  2. publication de statistiques dramatiques Ă  partir des Ă©tudes les plus en faveur de l’existence de la maladie (qui aurait Ă©tĂ© sous-estimĂ©e, qui serait Ă©mergente) ou du syndrome que le laboratoire veut mettre en avant ;
  3. manipulation ou recrutement d’influenceurs (« Leaders d’opinions ») qui sont par exemple d’éminents mĂ©decins / spĂ©cialistes pour promouvoir la maladie et/ou son traitement ou mĂ©dicament ; en omettant gĂ©nĂ©ralement de signaler les effets nĂ©fastes ou contre-indications ;
  4. lancement et/ou financement de larges campagnes de « sensibilisation Ă  la maladie, incluant la diffusion d’autodiagnostics ou de diagnostics gratuits dĂ©bouchant chez de trĂšs nombreuses personnes sur la conclusion qu’elle serait non diagnostiquĂ©e, mais malade ou Ă  risque

  5. recrutement de groupes de patients qui seront le «visage public» de la maladie.

Dans les nombreux pays oĂč la publicitĂ© pour les mĂ©dicaments est interdite, les industriels financent des campagnes d’informations sur les maladies et leurs signes prĂ©curseurs, pour inciter les patients Ă  demander des diagnostics et des traitements. Dans le mĂȘme temps les visiteurs mĂ©dicaux payĂ©s par les laboratoires cherchent Ă  influencer les mĂ©decins — en omettant de signaler dans 50 % des visites les effets nĂ©fastes ou contre-indications note Cassels en 2013, qui prĂ©cise que dans moins de 5 % des visites promotionnelles le reprĂ©sentant signale au moins un effet secondaire grave et un non grave[13].

Sous prĂ©texte de prĂ©vention et dĂ©pistage, la recherche d’indices prĂ©sents chez presque tout le monde est aussi une « corne d’abondance » pour l’industrie mĂ©dicale via par exemple la banalisation de :

  • prescriptions de scintigraphie du corps entier ;
  • dĂ©pistages de cholestĂ©rolĂ©mie ;
  • dĂ©pistages des cancers du sein et de la prostate ;
  • dĂ©pistages du cancer colorectal et du col de l’utĂ©rus ;
  • dĂ©pistages des troubles visuels ;
  • dĂ©pistages des troubles de santĂ© mentale ;
  • autodĂ©pistages (par test de type questions/rĂ©ponses) d’une « dĂ©ficience en testostĂ©rone » ;
  • dĂ©pistages pulmonaires ;
  • dĂ©pistages osseux ;
  • dĂ©pistages gĂ©nĂ©tiques;

Quelques exemples

  • OstĂ©oporose : En 2002, le journaliste mĂ©dical australien Ray Moynihan a enquĂȘtĂ© pour le British Medical Journal sur les firmes pharmaceutiques, ce qui l’a conduit Ă  alerter sur le fait que des laboratoires façonnent notre perception des maladies pour vendre plus de mĂ©dicaments. Il a ainsi fait valoir dans le journal British Medical Journal que l'industrie pharmaceutique cherchait Ă  faire reconnaĂźtre cet Ă©tat chez un grand nombre de femmes, pour augmenter ses bĂ©nĂ©fices commerciaux en augmentant la vente de mĂ©dicaments supposĂ©s traiter cet Ă©tat induit par la mĂ©nopause. Selon lui, cette situation nuit aux patients[3]. Son utilisation de l'ostĂ©oporose comme exemple d'une maladie "inventĂ©e" dans cet article a incitĂ© le prĂ©sident de la British National Osteoporosis Society Ă  vivement rĂ©pliquer, affirmant que l'article insultait les personnes atteintes d'ostĂ©oporose et que diagnostiquer ce syndrome et le traiter minimisait considĂ©rablement le risque de fractures invalidantes avec sĂ©quelles durables[24].
  • R. Moynihan a publiĂ© une satire de « façonnage de maladie » dans la revue BMJ (dans l’édition du Jour du poisson d'avril 2006), intitulĂ©e "Les scientifiques dĂ©couvrent une nouvelle maladie : le « trouble de dĂ©ficit de motivation » (« motivational deficiency disorder » pour les anglophones), ici prĂ©sentĂ©e comme potentiellement mortelle car conduisant le patient Ă  une moindre motivation pour respirer[25].
  • Le syndrome des jambes sans repos[26] ;
  • Le dĂ©ficit en testostĂ©rone[27] ;
  • le dysfonctionnement Ă©rectile[28] ;
  • le trouble du dĂ©sir sexuel hypoactif[29] ;
  • certaines de ces affections sont reconnues comme des troubles mĂ©dicaux par les sociĂ©tĂ©s mĂ©dicales professionnelles[30] et par l'Institut national de la santĂ© et de l'excellence clinique[31] ;
  • en 2014, un comitĂ© consultatif de la FDA a dĂ©cidĂ© de limiter l'utilisation de produits de thĂ©rapie de remplacement de la testostĂ©rone en raison du risque cardiovasculaire potentiellement accru associĂ© Ă  leur utilisation[32].

Exemples de médicaments lancés à grand renfort de publicité puis interdits pour leurs effets secondaires

Dans le monde

Selon S Olivesi (2013) les laboratoires pharmaceutiques ont maintenant comme objectif de « produire non pas des mĂ©dicaments rĂ©pondant Ă  des pathologies particuliĂšres mais d’inventer des maladies qui concernent le plus de personnes afin d’étendre leur marchĂ©, de modifier Ă  cette fin les seuils de diagnostic, de façonner le partage du normal et pathologique selon une norme qui, pour parler comme Georges Canguilhem[34] - [35], emprunte de moins en moins au vivant lui-mĂȘme et de plus en plus aux techniques de marketing ». Ils deviennent des « producteurs de reprĂ©sentations sociales parvenant Ă  modifier la dĂ©finition du normal et du pathologique Ă  l’échelle de la sociĂ©tĂ©. Et, pour ce faire, le financement de la recherche doit permettre d’orienter celle-ci pour faire Ă©merger de nouveaux types de pathologies Ă©conomiquement viables. Ce financement doit investir massivement l’ensemble de la chaĂźne d’information pour instaurer un contrĂŽle gĂ©nĂ©ralisĂ© sur celle-ci s’étendant depuis la production scientifique du vrai jusqu’à sa diffusion sociale par toutes sortes de relais au premier rang desquels figurent les journalistes » [36]

Tout la chaĂźne d’information mĂ©dicale peut ĂȘtre ainsi influencĂ©e : de la production de donnĂ©es scientifiques et mĂ©dicales (en amont) jusqu’aux clients destinataires des mĂ©dicaments ou produits de soins (en aval), en passant par les organismes de contrĂŽle sanitaire, les agences de communication, les mĂ©decins et autres acteurs du soin, les journalistes[37]. Les visiteurs mĂ©dicaux, les prescripteurs (mĂ©decins) et les distributeurs (pharmaciens) sont conditionnĂ©es par le travail de « façonnage » opĂ©rĂ© Ă  grande Ă©chelle.

En France

Le « Façonnage de maladies » a notamment Ă©tĂ© dĂ©noncĂ© en France par Bruno Toussaint, par Philippe Even (directeur de l’Institut Necker) qui affirme que des groupes pharmaceutiques, pour vendre plus de mĂ©dicament cherchent Ă  Ă©tendre le marchĂ© de chaque maladie [38]

Reconnaissance académique

En 2006 s'est tenue à Newcastle, en Australie, une conférence internationale rapportée dans la revue scientifique PLoS Medicine, à propos du disease mongering[39]. Au sujet du disease mongering, le journaliste médical Ray Moynihan (en) a fait passer un poisson d'avril dans la rubrique « Informations » du journal médical anglais BMJ d'avril 2006 : ce billet s'intitulait « Des scientifiques identifient une nouvelle maladie : le trouble de manque de motivation. Cette condition pourrait s'avérer fatal étant donné qu'elle diminue la motivation à respirer [40] ».

Controverse, et effet de perte de confiance

S'il existe des cas avĂ©rĂ©s et parfois bien Ă©tudiĂ©s de disease mongering et de dĂ©pistage ou traitement abusif, il existe aussi de vĂ©ritables maladies Ă©mergentes, et des cas « limites » ou nĂ©cessitant une prise en charge mĂ©dicale. À la suite d'excĂšs ou scandales mĂ©dicaux, il est Ă©galement tentant pour certains « conspirationnistes » ou victimes d’abus mĂ©dicaux d'en voir derriĂšre chaque maladie Ă©mergente ou nouveau mĂ©dicament.

ParticuliÚrement évoquée dans les discussions au sujet des diagnostics psychiatriques, l'expression est fréquemment utilisée par les partisans du mouvement de l'anti-psychiatrie[41] et les critiques venant de la Scientologie[42] dans leurs discours critiques de la psychiatrie et spécifiquement de la biopsychiatrie. Troubles du déficit de l'attention (TDA) et maladie maniaco-dépressive ou troubles bipolaires sont de bons exemples de cette critique[43].

Les tenants de cette critique défendent l'opinion selon laquelle les industriels du médicament ne devraient informer le grand public que sur les grandes options du traitement alors que la véritable prescription ne devrait s'effectuer que lors du colloque singulier entre le patient et son médecin. Leurs opposants rétorquent que cette façon de faire conduirait à la prescription inappropriée de médicaments, par erreur intrinsÚque ou au bénéfice des industriels du médicament, tout en nuisant plutÎt qu'en aidant les patients[3].

Solutions ?

Cassels recommande de s’informer sur les maladies et mĂ©dicaments en se fiant Ă  des organismes clairement sans liens avec l’industrie pharmaceutique, comme, selon lui, la SociĂ©tĂ© Internationale de Bulletins sur les MĂ©dicaments (ISDB)[13].

Notes et références

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  4. Brun, C., Demazeux, S., Vittorio, P. D., Gonon, F., Gorry, P., Konsman, J. P., ... & Rumeau, N. (2015). La construction des catégories diagnostiques de maladie mentale. Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs, (17)|URL: https://journals.openedition.org/regulation/11299
  5. Mintzes B (2008) « Tous bientĂŽt sous “calmants” dĂšs le berceau ? « . Compte rendu d’une ConfĂ©rence - dĂ©bat du 17 janvier 2008 ; ConfĂ©rence - dĂ©bat : “MarchĂ© des mĂ©dicaments psychotropes : la dĂ©rive” de Barbara Mintzes ; chercheuse en santĂ© publique ; UniversitĂ© de Colombie-Britannique (Canada) ; Pilule d’Or Prescrire / Revue Prescrire ;
  6. Heyraud-Lains, M., Bally, J. N., Bonnefond, H., & Charles, R. (2012). L’ordonnance Ă  l’ùre de l’autonomie: peut-on encore ordonner en 2012?. MĂ©decine, 8(8), 368-372 (rĂ©sumĂ©).
  7. Le façonnage de maladies / disease mongering légitimé par le DSM : médicalisation et marchandisation des émotions, pour le profit des pharmas
  8. Brun, C., Demazeux, S., Vittorio, P. D., Gonon, F., Gorry, P., Konsman, J. P., ... & Rumeau, N. (2015). La construction des catégories diagnostiques de maladie mentale. Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs, (17)
  9. Linguee GmbH propose sur Internet un dictionnaire rĂ©dactionnel et un moteur de recherche permettant de chercher la traduction d'un mot ou d'une expression parmi de trĂšs nombreux textes bilingues “disease mongering” traduit en français sur Internet.
  10. « Disease mongering : fabrique de malades, façonnage de maladies... », sur Pharmacritique, .
  11. Dans son blog, le docteurdu16 proposait cette traduction le 3 février 2009
  12. Mikkel Borch-Jacobsen, La Fabrique des folies. De la psychanalyse au psychopharmarketing, Paris, Sciences Humaines Éditions, , 357 p. (OCLC 835214461), p. 221.
  13. “I want us to be like Wrigley’s and sell to everyone.” in (en) Alan Cassels, The ABCs of Disease Mongering : An Epidemic (2Ăšme journĂ©e internationale de l’indĂ©pendance mĂ©dicale) in 26 Letters, Victoria, British Columbia, Canada, EmDash Publishing, , 128 p. (ISBN 978-0-9780182-3-8, lire en ligne).
  14. Hasquin, H., Sournia, J. C., & Govaerts, A. (1979). Ces malades qu'on fabrique. La médecine gaspillée: Entretien d'Hervé Hasquin avec Jean-Charles Sournia et André Govaerts. La Pensée et les Hommes. Revue mensuelle de philosophie et de morale laïque, 22, 9, pp. 251-258
  15. Lynn Payer, Disease-Mongers : How Doctors, Drug Companies, and Insurers Are Making You Feel Sick, New York, J. Wiley, , 304 p. (ISBN 978-0-471-54385-5, lire en ligne Inscription nécessaire).
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  37. Patrick Champagne, Dominique Marchetti (1994), « L’information mĂ©dicale sous contrainte », Actes de la recherche en sciences sociales n°101-102.
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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  • Peter Conrad, The Medicalization of Society : On the Transformation of Human Conditions into Treatable Disorders, Baltimore, Johns Hopkins University Press, , 224 p. (ISBN 978-0-8018-8585-3)
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    « « Disease mongering starts at the top of recent accusations being hurled at psychiatry. It is used to refer to the attempts by pharmaceutical companies or others who have similar interests, to enlarge the market for a treatment by convincing people that they are sick and need medical intervention. This paper critically analyses the ‘for’ and ‘against’ arguments of disease mongering in psychiatric disorders, both new and old, such as Bipolar disorders, ADHD, Restless legs syndrome, Premenstrual dysphoric disorder, female sexual dysfunction, social phobia, metabolic syndrome and road rage disorder » »

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