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Dark City

Dark City, ou Cité obscure au Québec, est un film de science-fiction australo-américain co-écrit, co-produit et réalisé par Alex Proyas, sorti en 1998.

Dark City
Description de l'image Dark City.jpg.
Titre québécois Cité obscure
RĂ©alisation Alex Proyas
Scénario Lem Dobbs
David S. Goyer
Alex Proyas
Musique Trevor Jones
Acteurs principaux
Sociétés de production Mystery Clock Cinema
New Line Cinema
Pays de production Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction
DurĂ©e 95 minutes
Sortie 1998

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Malgré des critiques globalement positives, le film est un échec commercial.

Synopsis

Présentation générale

John Murdoch se rĂ©veille amnĂ©sique dans un hĂŽtel. En cherchant Ă  en savoir plus sur lui-mĂȘme, il dĂ©couvre qu'il est suspectĂ© d'ĂȘtre un tueur en sĂ©rie. Il est notamment poursuivi par l'inspecteur Bumstead. Dans sa quĂȘte pour retrouver la mĂ©moire, Murdoch fait la connaissance du docteur Schreber, qui semble en savoir beaucoup sur lui-mĂȘme. De plus, Murdoch dĂ©couvre des crĂ©atures douĂ©es de pouvoirs surnaturels effrayants et aux sombres desseins.

Synopsis détaillé

Un homme se rĂ©veille dans son bain, une goutte de sang perle sur son front. Il ne se souvient de rien, il met des vĂȘtements neufs dĂ©posĂ©s dans sa chambre d'hĂŽtel quand il reçoit un appel tĂ©lĂ©phonique anonyme. On le prĂ©vient qu'« ils » arrivent et qu'il ne doit jamais « les » laisser l'attraper. Au moment oĂč il prend la fuite, il aperçoit le corps d'une femme sur le sol. Il est poursuivi Ă  la fois par un dĂ©tective qui enquĂȘte sur les meurtres qu'il aurait prĂ©tendument commis, et par d'Ă©tranges hommes pĂąles et chauves, tous habillĂ©s de la mĂȘme façon.

Plus tard, il apprend que son nom est John Murdoch et qu'il a une compagne, nommĂ©e Emma. RecherchĂ© par l'inspecteur de police Frank Bumstead, ce dernier l'accuse d'ĂȘtre un tueur en sĂ©rie. John dĂ©couvre ensuite qu'il est un mutant psychokinĂ©tique qui a la capacitĂ© de modifier les environnements. Il fait ensuite face Ă  d'Ă©tranges hommes en noir, chauves et Ă  la peau trĂšs pĂąle. Alors que ces hommes Ă©tranges cherchent Ă  l'assassiner, John rĂ©ussit Ă  s'en dĂ©barrasser et fuit.

John Murdoch explore ensuite la ville, perpĂ©tuellement sombre. Personne ne semble se rendre compte qu'il y fait toujours nuit. À minuit, tous les citoyens dorment, sauf John Murdoch et ces mystĂ©rieux hommes pĂąles et chauves. Ces derniers ont eux aussi le pouvoir de modifier les environnements, la mĂ©moire des gens et leurs identitĂ©s. John Murdoch fait ensuite des dĂ©couvertes sur son passĂ© : il apprend qu'il est originaire de la ville de Shell Beach. Mais personne ne semble se rappeler comment se rendre Ă  cet endroit. De leur cĂŽtĂ©, les hommes pĂąles et chauves injectent les souvenirs de John Murdoch sur l'un des leurs, M. Main, afin de mieux le connaĂźtre et ainsi le localiser.

John Murdoch est capturĂ© par l'inspecteur Frank Bumstead, qui semble ĂȘtre convaincu de l'innocence de ce dernier et comprenant que des choses anormales ont lieu dans cette ville. Ils rencontrent ensuite le Dr Daniel Schreber, qui leur explique que ces hommes pĂąles et chauves sont en rĂ©alitĂ© des extraterrestres. Schreber prĂ©cise qu'ils utilisent les humains comme cobayes d'expĂ©riences. Le docteur ajoute que John Murdoch est une anomalie rĂ©veillĂ©e par inadvertance.

En cassant un mur avec des masses, Murdoch et Bumstead découvrent un passage vers l'espace. Les aliens surgissent alors et M. Main se sert d'Emma comme bouclier humain. AprÚs une lutte entre l'inspecteur Frank Bumstead et l'un des aliens, ceux-ci sont aspirés dans l'espace. On découvre alors que la ville est sur une station spatiale entourée d'un champ de force.

Les aliens emmÚnent John Murdoch dans le souterrain de la ville et obligent le Dr Daniel Schreber à lui injecter leur mémoire collective car ils pensent que John Murdoch est le point culminant de leurs expériences. Schreber trahit finalement les aliens en injectant un remÚde à la place des faux souvenirs. Cela déclenche le retour de souvenirs de John Murdoch. Il se réveille et parvient à se délivrer grùce à ses propres pouvoirs psychiques. Il affronte et parvient à vaincre les aliens et leur leader M. Livre.

Le Dr Daniel Schreber apprend ensuite Ă  John Murdoch qu'Emma a Ă©tĂ© rĂ©imprimĂ©e et ne peut pas ĂȘtre restaurĂ©e. John Murdoch utilise alors ses pouvoirs, amplifiĂ©s par la machine extraterrestre, pour crĂ©er un environnement rappelant Shell Beach. M. Main, mourant, retrouve ensuite John Murdoch Ă  Shell Beach. Il l'informe qu'ils ont cherchĂ© en vain au mauvais endroit — l'esprit — pour comprendre l'HumanitĂ©. Murdoch fait alors pivoter la station spatiale vers une Ă©toile dont elle avait Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©e. La ville est touchĂ©e par la lumiĂšre du soleil, pour la premiĂšre fois.

John ouvre ensuite une porte menant hors de la ville et sort pour admirer le lever du soleil. Sur une jetée, il retrouve la femme qu'il connaissait sous le nom d'Emma. Elle dit alors se nommer Anna. Murdoch se présente à nouveau à elle et ils marchent ensemble jusqu'à Shell Beach.

Fiche technique

Distribution

Production

GenÚse et développement

Alex Proyas a eu l'idée du film lors du tournage de The Crow[5]. Il écrit une premiÚre ébauche de scénario. Lem Dobbs retravaille considérablement son projet et organise le script. Enfin, David S. Goyer est engagé pour finaliser le scénario et ajouter des scÚnes d'action pour avoir un budget plus important[5].

Alex Proyas cite plusieurs films des annĂ©es 1940-1950 comme influences majeures (notamment Le Faucon maltais), mais Ă©galement d'autres Ɠuvres comme Metropolis (1927), la sĂ©rie La QuatriĂšme Dimension (1959-1964) et le film d'animation Akira (1988)

Attribution des rĂŽles

Kiefer Sutherland, grand fan de William Hurt, aurait immédiatement accepté le rÎle lorsqu'il apprit que celui-ci faisait partie de la distribution.

Dark City marque les débuts sur grand écran de Melissa George[5].

Tournage

Le tournage débute le et se déroule à Los Angeles et Sydney (notamment aux Fox Studios Australia)[6].

Certains dĂ©cors du film seront revendus et rĂ©utilisĂ©s pour l'Ă©quipe de Matrix (1999) : notamment pour la scĂšne d'introduction oĂč Trinity Ă©chappe aux agents en sautant d'immeuble en immeuble[5] - [7].

Accueil

Dark City reçoit un accueil globalement favorable dans la presse. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 76% d'opinions favorables pour 85 critiques et une note moyenne de 6,9⁄10. Le consensus du site est le suivant : « ÉlĂ©gamment sombre, Dark City offre un tourbillon polarisant de visuels saisissants et d'action noirĂątre[8] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 66⁄100 pour 23 critiques[9]. Le cĂ©lĂšbre critique amĂ©ricain Roger Ebert le qualifie comme le meilleur film sorti en 1998[5].

MalgrĂ© cela, le film est un Ă©chec commercial, rapportant environ 27 200 000 de dollars au box-office mondial, dont 14 378 000 de dollars en AmĂ©rique du Nord, pour un budget de 27 000 000 $[10]. En France, il a rĂ©alisĂ© 383 915 entrĂ©es[11].

Distinctions

Source : Internet Movie Database[12]

RĂ©compenses

Nominations

Version director's cut

Une version director's cut sort en DVD et Blu-ray en 2008. Elle contient 15 minutes de scÚnes inédites mais aussi la suppression de la voix hors champ dans la scÚne d'ouverture[13]. En effet, le réalisateur estimait que son personnage y dévoilait beaucoup trop d'informations sur le contenu de l'intrigue. Cela lui avait été imposé par le studio[5].

Commentaires

  • La scĂšne finale sur la jetĂ©e avec Jennifer Connelly a Ă©tĂ© reproduite quasiment Ă  l'identique dans Requiem for a Dream (film dans lequel elle a jouĂ© Ă©galement) et dans House of Sand and Fog.
  • Le nom du personnage incarnĂ© par Kiefer Sutherland, Dr Daniel P. Schreber, est un clin d’Ɠil Ă  Daniel Paul Schreber, un juriste allemand notamment connu pour son ouvrage MĂ©moires d’un nĂ©vropathe[5].

Notes et références

  1. (en) Dark City sur The Numbers
  2. « Cité obscure - Dark City », sur superclub.videotron.com (consulté le )
  3. « DARK CITY : Visas et Classification », sur cnc.fr, (consulté le ).
  4. Lors de la sortie du director's cut en Blu-ray en France, l'éditeur Metropolitan Films a émis une interdiction aux moins de 12 ans, notée au verso de la jaquette.
  5. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database.
  6. (en) Dark City sur l’Internet Movie Database (consultĂ© le 7 fĂ©vrier 2011).
  7. Secrets de tournage - Allociné
  8. (en) « Dark City (1998) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
  9. (en) « Dark City Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
  10. Dark City sur Box Office Mojo.
  11. Dark City sur JP‘s Box-Office.
  12. (en) Awards sur l’Internet Movie Database
  13. (en) Dark City - Comparison : Theatrical Version / Director's Cut - Movie-censorship.com

14. https://alarencontreduseptiemeart.com/dark-city/

Annexes

Bibliographie

  • Delphine Fellay, StĂ©phanie Ginalski et ValĂ©rie Niederoest, « Dark City : parcours entre architecture, urbanisme et science-fiction », dans Gianni Haver et Patrick J. Gyger (dir.), De beaux lendemains ? Histoire, sociĂ©tĂ© et politique dans la science-fiction, Lausanne, Antipodes, 2009, p. 173-183
  • (en) David H. Wilson, « The Pathological Machine : Dark City’s Translation of Schreber's Memoirs », Journal of the Fantastic in the Arts, International Association for the Fantastic in the Arts, vol. 15, no 2 (58),‎ , p. 153-164 (JSTOR 43308738)

Articles connexes

Liens externes

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