Damigny
Damigny est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 2 436 habitants[Note 1].
Damigny | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Alençon |
Maire Mandat |
Anita Paillot 2020-2026 |
Code postal | 61250 |
Code commune | 61143 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Damigniens |
Population municipale |
2 436 hab. (2020 ) |
Densité | 506 hab./km2 |
Population agglomération |
41 033 hab. (2020) |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 26âČ 54âł nord, 0° 04âČ 27âł est |
Altitude | Min. 140 m Max. 179 m |
Superficie | 4,81 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Alençon (banlieue) |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Damigny (bureau centralisateur) |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.damigny.fr |
GĂ©ographie
La commune s'étend dans la partie nord-ouest de l'agglomération d'Alençon. Le bourg se présente comme un village-rue tout en longueur, dont une partie est faite de maisons ouvriÚres de granite construites en série à la fin du XIXe siÚcle, en liaison avec l'implantation précoce d'une importante laiterie-fromagerie industrielle au lieu-dit du Pont du Fresne.
Cet axe est orientĂ© parallĂšlement Ă la vallĂ©e de la Briante, affluent de la Sarthe. Les terres qui l'entourent sont propices aux cultures grĂące aux limons (lĆss) des plateaux. Sous le lĆss se trouvent des calcaires du Jurassique moyen dont le « calcaire oolithique de Damigni » d'Ăąge bajocien. Plus en profondeur apparaĂźt le granite d'Alençon, sous-jacent, qui affleure Ă certains endroits au fond de la vallĂ©e creusĂ©e par la Briante.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946[7] et qui se trouve Ă 2 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,8 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[9] Ă 10,9 °C pour 1981-2010[10], puis Ă 11,3 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
Damigny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [12] - [13] - [14]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Alençon, une agglomération inter-régionale regroupant 8 communes[15] et 41 033 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (75,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (37,1 %), zones urbanisĂ©es (24,8 %), terres arables (22,5 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (11,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (4,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[21].
Toponymie
On rencontrait naguÚre les deux orthographes Damigni et Damigny, la seconde graphie n'ayant définitivement prévalu qu'à partir de 1988[22].
Histoire
Autrefois gros village rural menant une vie propre, Damigny s'est à partir de la fin des années 1960 graduellement mué en banlieue résidentielle d'Alençon. Les pùtures et labours qui autrefois séparaient les deux communes sont devenus des quartiers de maisons individuelles (lotissement du Printemps), si bien que Damigny est de plus en plus englobé dans l'agglomération d'Alençon.
Damigny a eu l'honneur d'accueillir sur son territoire communal le premier centre d'enseignement supérieur de l'Orne, l'Institut supérieur de plasturgie d'Alençon (ISPA), installé au lieu-dit Montfoulon, à l'ouest du bourg. Créé en 1985 à l'initiative de la Fédération de la Plasturgie et la Chambre de commerce et d'industrie d'Alençon, cet établissement est habilité depuis 1993 à délivrer des diplÎmes d'ingénieur de production bac + 5 spécialisé en techniques de transformation de matiÚres plastiques.
Politique et administration
Liste des maires
Communications et transport urbain
- La commune de Damigny est desservie par le réseau de bus Alto. Ce réseau fait partie des Transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon. Damigny fait partie des lignes Lignes 3, Iténéo 5, Iténéo Access, Domino 1 et 2.
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[26].
En 2020, la commune comptait 2 436 habitants[Note 8], en diminution de 11,8 % par rapport Ă 2014 (Orne : â3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La pyramide des Ăąges peut ĂȘtre Ă©valuĂ©e comme suit :
- un quart de la population se compose de jeunes de 0 Ă 19 ans (24 %),
- un quart de jeunes actifs, de ménages de 20 à 39 ans (24,9 %),
- 51 % de seniors (de 40 ans a 75 ans et plus).
En conclusion une population dont la moyenne est assez ùgée, bien que Damigny reçoive depuis quelques années de nombreuses familles avec des enfants en bas ùge, qui s'installent dans les nouveaux quartiers résidentiels.
Les habitants sont appelés Damigniens et Damigniennes, bien que certains, pour des raisons folkloriques, préfÚrent se nommer Damignons et Damignonnes.
Personnalités liées à la commune
- Louis de Frotté (1766-1800), chevalier de Couterne, y a vécu son adolescence, son pÚre étant sieur des lieux[29].
- Achille Oudinot (1820 Ă Damigny-1891), peintre.
- Christophe Ferron (1970-), footballeur, a commencé sa carriÚre au SC Damigny.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, superficie : IGN[30].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Alençon - Valframbert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Damigny et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Alençon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Roger Brunet - 2016 - Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France: Les noms de lieux de la France, CNRS édition, (ISBN 2271092787).
- Réélection 2014 : « Pascal Devienne, maire pour un troisiÚme mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales. Anita Paillot succÚde à Pascal Devienne à Damigny », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29671.html
- Répertoire géographique des communes (http://professionnels.ign.fr/42/produits-gratuits/produits-gratuits-a-telecharger.htm).