Dacarbazine
La dacarbazine est un agent chimiothérapeutique anticancéreux utilisé dans le traitement de divers cancers, dont le mélanome malin, le lymphome hodgkinien, le sarcome touchant les cellules des îlots et le cancer du pancréas. La dacarbazine est normalement administrée par injection ou par perfusion intraveineuse sous la supervision immédiate d'un médecin ou d'une infirmière.
Dacarbazine | |
Identification | |
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Nom UICPA | 5-(3,3-diméthyl-1-triazényl)imidazole-4-carboxamide |
No CAS | |
No ECHA | 100.022.179 |
No CE | 224-396-1 |
Code ATC | L01 |
DrugBank | DB00851 |
PubChem | |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C6H10N6O [Isomères] |
Masse molaire[1] | 182,183 2 ± 0,007 g/mol C 39,56 %, H 5,53 %, N 46,13 %, O 8,78 %, |
Précautions | |
Classification du CIRC | |
Groupe 2B : Peut-être cancérogène pour l'homme[2] | |
Données pharmacocinétiques | |
Excrétion |
40 % rénal |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Histoire
La dacarbazine a obtenu l'approbation de la FDA en mai 1975 en tant que DTIC-Dome. Le médicament a été commercialisé par Bayer à l'époque.
Utilisation
À la mi-2006, la dacarbazine est couramment utilisée dans le traitement du mélanome métastatique. Pour traiter le lymphome de Hodgkin elle est généralement associée à l'Adriblastine (nom chimique doxorubicine), à la Bléomycine, et au Velbé (nom chimique vinblastine) dans le protocole ABVD.
Effets secondaires
Comme de nombreux médicaments de chimiothérapie, la dacarbazine peut avoir de nombreux effets secondaires graves, car elle interfère avec la croissance des cellules normales, ainsi que la croissance des cellules cancéreuses. Parmi les plus graves effets secondaires possibles, il y a les malformations à la naissance des enfants conçus ou portés par la mère au cours du traitement, la stérilité (qui peut être permanente) ou la déficience immunitaire (diminution de la capacité à combattre l'infection ou la maladie). La dacarbazine est considérée comme très émétique, et la plupart des patients auront besoin d'autres médicaments antiémétiques comme le Palonosetron ou l'aprépitant. Autres effets secondaires : maux de tête, fatigue et parfois diarrhée.
Expérimentation
- Dacarbazine + Oblimersen, dans les essais cliniques contre le mélanome malin
- Dacarbazine + Ipilimumab, dans les essais cliniques contre le mélanome métastatique avancé[3]
- Dacarbazine + Vemurafenib, dans les essais cliniques contre le mélanome métastatique avancé[4]
Divers
La dacarbazine fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en avril 2013)[5].
Voir aussi
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, « Evaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 2B : Peut-être cancérogènes pour l'homme », sur http://monographs.iarc.fr, CIRC, (consulté le )
- (en) J. D. Wolchok et al., « Phase III randomized, open-label, multicenter trial (BRIM3) comparing BRAF inhibitor vemurafenib with dacarbazine (DTIC) in patients with V600EBRAF-mutated melanoma », sur http://abstract.asco.org, ASCO, (consulté le )
- (en) P. B. Chapman et al., « Phase III randomized study of ipilimumab (IPI) plus dacarbazine (DTIC) versus DTIC alone as first-line treatment in patients with unresectable stage III or IV melanoma », sur http://abstract.asco.org, ASCO, (consulté le )
- WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013