Curis-au-Mont-d'Or
Curis-au-Mont-d'Or [kyʁis o mɔ̃ dɔʁ] est une commune française située dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Curis-au-Mont-d'Or | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Circonscription départementale du Rhône | ||||
Métropole | Métropole de Lyon | ||||
Arrondissement | Lyon | ||||
Maire Mandat |
Pierre Gouverneyre 2020-2026 |
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Code postal | 69250 | ||||
Code commune | 69071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Curissois | ||||
Population municipale |
1 182 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 390 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 52′ 16″ nord, 4° 49′ 19″ est | ||||
Altitude | 176 m Min. 168 m Max. 440 m |
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Superficie | 3,03 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
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Liens | |||||
Site web | curis.fr | ||||
Ses habitants sont les Curissois[1].
Géographie
Commune de la banlieue nord de Lyon, elle est située dans les Monts d'Or, sur la rive occidentale de la Saône, en face de Neuville-sur-Saône. La superficie de la commune est de seulement 310 hectares.
Curis occupe les bords d’un petit vallon des Monts d'Or, creusé par le ruisseau du Thou qui coule du sud au nord pour rejoindre la Saône au hameau du Pontet. Le terroir, calcaire et sec est assez pauvre, à l’exception de deux beaux plateaux de culture que sont le Montellier à proximité du cimetière, et les Avoraux, aux confins d’Albigny-sur-Saône.
Communes limitrophes
Relief
- Haut du stade.
- Haut du stade,
vue vers l'Est. - Les Monts d'Or.
- Montée de l'église.
- Panoramique de Curis.
Transports ferroviaires
La commune n'est pas directement desservie par les transports ferroviaires. Toutefois, elle est proche des gares d'Albigny-Neuville et de Saint-Germain-au-Mont-d'Or, cette dernière disposant de trajets jusqu'à Lyon Part-Dieu de moins de 15 minutes.
Transports en commun
La commune est desservie par la ligne 84 des Transports en commun lyonnais (TCL) qui permet notamment de rejoindre Neuville-sur-Saône.
Urbanisme
Typologie
Curis-au-Mont-d'Or est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33,9 %), forêts (30,4 %), zones urbanisées (16,2 %), prairies (16 %), eaux continentales[Note 3] (3,4 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
- L'origine du nom de la commune proviendrait du celte signifiant « chêne ».
La plus ancienne mention du village apparaît dans la charte de Dénombrement des possessions de l'Église métropolitaine de Lyon en 984 qui cite l'église de Curisio[12]. L'étymologie, discutée, évoque peut-être le site de « gorge », en effet très caractéristique. L'historien et baron François Achille Napoléon Raverat (1812-1890) évoque dans son ouvrage Autour de Lyon. Excursions historiques pittoresques et artistiques dans le Lyonnais, le Beaujolais, le Forez, la Dombe et le Dauphiné de 1865 un possible poste militaire au bas de la vallée dirigé par un certain Curius[12]. Le « s » final appartient bien au nom, même si celui-ci s’est prononcé « Cury » au XVIIIe siècle.
Histoire
L'occupation humaine, attestée dès la préhistoire, est illustrée, pour l’époque romaine, par la découverte d’une tête de marbre[Note 4], peut-être de la déesse Attis[12], les restes d’une nécropole aux Avoraux[12] ainsi que l'aqueduc romain des Monts d'Or qui traverse l'actuel territoire communal et qui alimentait la capitale des Gaules voisine, Lugdunum, aujourd'hui Lyon.
Le château a commencé à être bâti au XIIIe siècle puis ont été ajoutés des étages et des tours. Jusqu'au XVIIe siècle, la seigneurie appartint à la famille d'Albon. En 1780, Jean-Louis Bœuf son nouveau propriétaire fait appel à l'architecte urbaniste Lyonnais Jean-Antoine Morand pour sa réfection[13].
Le village a été longtemps une communauté paysanne vivant de la polyculture familiale et d'un maigre bétail ; toutefois quelques nobles lyonnais y possèdent des «granges» (fermes) et de grosses maisons.
À partir du XVIe siècle, les Curissois se convertissent à la culture de la vigne jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ce vin, ainsi que les pierres dorées des carrières et les fromages de chèvre étaient portés à Lyon, notamment par le petit port de Pontet, sur la Saône. En 1791, le territoire est érigé en commune par distraction de Saint-Germain-au-Mont-d'Or.
À la fin du XIXe siècle, l’activité agricole a décliné, le phylloxéra a ravagé les vignes et l’exploitation des carrières s’est arrêtée dans les années 1950. En 1955, « Curis » change de nom et devient « Curis-au-Mont-d'Or ».
Aujourd’hui, la Municipalité se préoccupe de faire renaître des emplois secondaires et tertiaires, et les associations sont très actives pour éviter que la commune ne devienne « village dortoir ».
Le Grand Lyon disparaît le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon. La commune quitte ainsi le département du Rhône[14].
Politique et administration
Administration municipale
- La mairie.
Intercommunalité
La commune est membre du syndicat mixte Plaines Monts d'Or[15].
Jumelages
La commune de Curis ne dispose pas de programme à ce jour.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2020, la commune comptait 1 182 habitants[Note 5], en augmentation de 1,98 % par rapport à 2014 (Rhône : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Curis-au-Mont-d'Or est située dans l'académie de Lyon. La commune dispose d'une école primaire publique (maternelle et élémentaire).
Manifestations culturelles et festivités
La commune accueillait la foire au boudin le troisième dimanche de septembre et la fête patronale le 6 juin.
La commune est partenaire du festival Démon d'Or qui a lieu en juin depuis 2005[20].
Sports
Le territoire de la commune permet d'effectuer des promenades pédestres et équestres. Une falaise pour la pratique de l'escalade est aménagée dans une ancienne carrière au bord du chemin du chêne[21].
Associations
- Associations sportives de Curis proposent du badminton et de la gymnastique.
- Association de maintien de l'agriculture paysanne AMAP Thou AMAPorte
Environnement
Plus de la moitié de la commune est classée zone verte.
Économie
Entreprises et commerces
- Fromages de chèvre réputés (chèvres nourries avec des feuilles de vigne).
- Cultures fruitières : poires, cerises.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Claude
Église Saint-Claude du XIXe siècle ; confessionnal du XVIIe siècle à panneau sculpté, Christ en croix.
- Croix de chemin
- Domaine de la Trolanderie
Le domaine de Curis-au-Mont-d'Or ou domaine de la Trolanderie est situé sur les deux communes de Curis-au-Mont-d'Or et de Poleymieux-au-Mont-d'Or au lieu-dit la Forêt. Il est inscrit dans sa totalité à l'inventaire des monuments historiques[22].
Le château, qui date du XVe siècle, a été totalement réaménagé au XVIIIe siècle, époque à laquelle ont été réalisés le parc et l'orangerie ainsi que les décors intérieurs. Il a été restauré et réaménagé en logements privés en 2009.
Le parc, propriété depuis 2009 du Syndicat mixte des Monts d'Or, est ouvert au public et aménagé en lieu de promenade.
- Rue de la Trolanderie
Ce grand portail est élevé au milieu du XVIIIe siècle. La cour intérieure était peut-être une bergerie comme semblent en témoigner les deux têtes de béliers ou mouflons qui surmontent les pilastres latéraux. Ce bel arc de pierre, logé dans un arrondi du mur, encadrait une lourde porte de bois pleine à deux battants.
- 56, rue de la Trolanderie.
- Château de la Trolanderie.
- Têtes de bélier au 56 rue de la Trolanderie.
- Le Lavoir
Le lavoir est construit en 1820.
- Vestiges du château d'Albon
Le château a remplacé un édifice palatial avec chapelle attesté aux XIe – XIIe siècle.
- Maisons en pierres dorées
- Ancienne gentilhommière « La Blache ».
- Cabornes[23]
- Vestiges souterrains de l'aqueduc romain des monts d'Or, au lieu-dit Bois de Cieux, un des quatre aqueducs antiques de Lyon.
- Route de Saint-Germain.
- Son panneau routier.
- Place de l'Église.
- Clocher de l'église.
- Construction à proximité de l'église en novembre 2010.
- Mairie et terrassement.
- Autour de l'église.
- Autour de l'église.
- Détail du clocher de l'église.
- Rue du Beyrion.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Antoine Morand, il restaura le château au cours d'un séjour.
Bibliographie
- Gabriel Prérouse, Histoire de Curis-au-Mont-d’Or en Lyonnais, I Des origines à 1831, Comité des fêtes ; Mairie de Curis-au-Mont-d’Or, 1987 ;
- Gabriel Prérouse, Histoire de Curis-au-Mont-d’Or en Lyonnais, II de 1830 à 1995, Comité des fêtes ; Mairie de Curis-au-Mont-d’Or, 1999 ;
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- aujourd'hui, propriété privée
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Odile Faure-Brac, Carte archéologique de la Gaule - Le Rhône, 69/1, 2006, (ISBN 2-87754-096-0), p. 214-215.
- Un château de multiples propriétaires, Le Progrès, éd. Ouest Lyonnais et Val de Saône, 11/6/2008
- Métropole : clap de fin pour le Grand Lyon, Lyon Capitale
- Syndicat mixte Plaines Monts d'Or
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Festival Démon d'Or : 6eme édition », sur officiel (consulté le ).
- FFME, Escalade autour de Lyon, (ISBN 2908330377).
- Notice no PA00117754, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Cabanes et cabornes des Monts d'Or lyonnais Des cabanes en pierres sèches dans le Grand Lyon », sur Syndicat Mixte des Monts d'Or (consulté le ).