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Copano

Copano est une ville fantôme[1], qui était située sur la rive nord-ouest de la baie de Copano (en), au nord de Corpus Christi et au sud-est du comté de Refugio, au Texas du Sud, aux États-Unis[2]. La ville était connue des espagnols et mexicains sous le nom d'El Cópano, baptisée en référence à la tribu amérindienne des Kopanes (Copanes), présente dans la région[2]. Initialement, elle est utilisée comme port par des contrebandiers et des pirates, jusqu'en 1785, date à laquelle elle est officiellement ouverte à l'empire espagnol. Le port est abandonné dans les années 1880, après la colonisation de la région, à la suite de la révolution texane. De nos jours, le site se trouve à km au nord de Bayside, au lieu-dit Copano Point. Les ruines du site de la ville peuvent encore être trouvées, mais sont actuellement en danger de chute dans la baie de Copano. Difficilement accessibles par la terre, elles peuvent être atteintes par bateau, à partir de Bayside[2].

Copano
Copano
Vue satellite de la baie de Copano.
Administration
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
État Drapeau du Texas Texas
Comté Comté de Refugio
GNIS 2034396
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 28° 08′ 45″ nord, 97° 07′ 49″ ouest
Divers
Fondation Avant 1722
Localisation
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Copano

    Histoire

    Usage du port

    Après sa fondation, El Cópano est un port ordinaire, utilisé par les pirates et les contrebandiers[2]. En 1785, le vice-roi de la Nouvelle-Espagne Bernardo de Gálvez y Madrid, l'ouvre officiellement pour entrer au Texas[3]. À cette époque, on n'y trouve qu'un poste de douane et un réservoir d'eau douce, sur terre, mais le port est apprécié. Le général Juan Almonte le décrit comme le port le plus profond de la côte texane, lors d'une inspection en 1834. Pour Antonio López de Santa Anna, il est décrit décrit comme le « plus sûr »" de la côte, grâce à sa protection par la barrière de Copano. El Cópano est le premier port du Texas du Sud[3]. Copano a également été utilisé par de nombreux émigrants irlandais[3], de 1828 à 1835, dont beaucoup ont débarqué au port pendant leur voyage de New York à la colonie irlandaise de San Patricio. Au moins 200 de ces colons sont morts du choléra à leur arrivée et ont été enterrés sur la plage de Copano[2].

    Durant la révolution texane, le port est utilisé par les armées mexicaine et texane (en). Le général Martín Perfecto de Cos (en), du Mexique, sur sa route pour les missions de San Antonio et Goliad, entre à Copano en . Le port est fortifié par les Texans, le mois suivant, et utilisé pour le transport de nourriture et de fournitures jusqu'à sa capture par le général mexicain José de Urrea, en . Les Mexicains tiennent le port, jusqu'à la fin de la guerre et l'utilisent pour obtenir des renforts et envoyer les blessés et les prisonniers au Mexique. À la fin de la guerre, plusieurs navires, des soldats et du ravitaillement mexicains sont capturés par les Horse Marines menés par le major texan Isaac Burton et les Texas Rangers[2].

    Colonisation

    En 1825, James Power (en) et son associé James Hewetson se voient accorder les terres situées entre les fleuves Lavaca et Rio Nueces, au titre du statut d'Empresario, afin de créer une colonie irlandaise et mexicaine. Cependant, en 1828, la colonie est restreinte à la région située entre la Guadalupe River et la Lavaca. Bien que cette restriction ait été levée en 1829, les conflits fonciers avec les citoyens locaux et les hostilités entre Texans et Mexicains empêchent toute tentative de colonisation à Copano[4].

    Après avoir signé la Déclaration d'indépendance du Texas et obtenu l'indépendance du Mexique, James Power établit une colonie permanente à Copano, dès 1836[5]. La maison de Joseph E. Plummer serait la première d'une douzaine de maisons construites avec du béton de coquille d'huître (shellcrete) obtenues sur la plage de Copano. Avant sa mort, en 1852, Power était en train d'achever la construction d'une maison à deux étages, sur le site[6]. Une école est créée ainsi qu'un bureau de poste, qui est utilisé jusqu'en 1864. Trois quais ont été construits sur le front de mer pour permettre aux commerçants de contribuer à la prospérité de la colonie. Leurs principaux produits étaient le coton, les peaux et le suif[2].

    DĂ©clin

    Durant la guerre de Sécession, Copano continue à prospérer, contrairement à d'autres ports confédérés bloqués, en raison de sa situation géographique, qui lui permet d'expédier des marchandises sans que les forces de l'Union ne s'en rendent compte[2]. Cette situation prend fin en 1864, lorsqu'une flotte de l'Union jette l'ancre au large de Copano, obligeant les colons à partir pendant plusieurs jours[2]. Après plusieurs tentatives infructueuses de construction de lignes de chemins de fer vers Goliad et San Antonio, et des difficultés à maintenir un approvisionnement en eau douce, la plupart des colons s'installent à Refugio[2]. L'abandon de la ville est terminé en 1888[5] après une série d'ouragans destructeurs[3].

    Vestiges

    Les ruines de Copano sont accessibles depuis le rivage de Bayside, par bateau. Cependant, elles sont actuellement situĂ©es sur une propriĂ©tĂ© privĂ©e appartenant aux descendants d'empresarios. Un repère historique a Ă©tĂ© placĂ© sur le site, en 1936, mais a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© Ă  km au sud Ă  Bayside Park, après ĂŞtre presque tombĂ© dans la baie Copano, pendant une tempĂŞte en 1978[7]. Une Ă©tude archĂ©ologique rĂ©alisĂ©e par l'Ă©cole de terrain TAMU de Kingsville, en 2005, a trouvĂ© une citerne ainsi que dix maisons en bĂ©ton de coquilles au bord d'une falaise de la baie Copano[3] - [5]. L'Ă©tude a conclu que les ruines tomberaient bientĂ´t dans la baie, notant que le rivage avait reculĂ© de 30 m depuis 1935. On pense que la rĂ©sidence Plummer a dĂ©jĂ  coulĂ© au fond de la baie[5]. Copano est actuellement considĂ©rĂ© comme l'un des sites historiques les plus menacĂ©s du Texas[8].

    Références

    1. (en) « Copano », Geographic Names Information System
    2. (en) June Melby Benowitz, « Copano, TX », sur le site Texas State Historical Association (consulté le ).
    3. (en) « El Copano », sur le site baysidehistoricalsociety.com (consulté le ).
    4. (en) Huson Hobart, Irish Power & Hewetson Colony, Sons of DeWitt Colony Texas, 2001–2006.
    5. (en) Henry Wolff Jr., « El Copano is heading for a watery grave », The Victoria Advocate,‎ .
    6. (en) « Copano », sur le site The TXGenWeb Project (consulté le ).
    7. (en) « Refugio County Historical Markers », sur le site forttours.com (consulté le ).
    8. (en) « El Copano (Ghost Town) », sur le site stxmaps.com (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) Huson Hobart, El Copano, the ancient port of Bexar and La Bahia, Refugio Timely Remarks, .
    • (en) Huson Hobart, Refugio : A Comprehensive History of Refugio County from Aboriginal Times to 1953, Rooke Foundation, .

    Articles connexes

    Lien externe

    Source de la traduction

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