Conolophus marthae
Conolophus marthae, lâIguane terrestre rose des GalĂĄpagos, est une espĂšce de sauriens de la famille des Iguanidae, endĂ©mique des Ăźles GalĂĄpagos[1].
RĂšgne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Reptilia |
Sous-classe | Lepidosauria |
Ordre | Squamata |
Sous-ordre | Sauria |
Infra-ordre | Iguania |
Famille | Iguanidae |
Genre | Conolophus |
CRB1ab(iii,v)+2ab(iii,v); C2a(ii) :
En danger critique
Statut CITES
DĂ©couverte
Cette espĂšce a Ă©tĂ© signalĂ©e en octobre 1986 par des gardiens du Parc national des GalĂĄpagos[2], mais, dâabord assimilĂ©e Ă une variante de lâIguane terrestre ordinaire des GalĂĄpagos Conolophus subcristatus jusqu'en 2008, elle nâa Ă©tĂ© dĂ©crite comme nouvelle espĂšce quâen 2009 Ă la suite dâanalyses gĂ©nĂ©tiques. Celles-ci ont montrĂ© que cette espĂšce est gĂ©nĂ©tiquement diffĂ©rente et distincte de lâautre espĂšce dâiguane terrestre de cette Ăźle. Les analyses suggĂšrent que cette espĂšce a divergĂ© de ses ancĂȘtres il y a environ 1,5 million dâannĂ©es[3] - [4].
En comparaison, les deux autres espĂšces dâiguanes terrestres des Galapagos ont divergĂ© Ă une Ă©poque beaucoup plus rĂ©cente, soit il y a environ 290 000 ans[3].
Ătymologie
Cette espĂšce a Ă©tĂ© dĂ©diĂ©e Ă la mĂ©moire de Martha-Rebecca Gentile, enfant nĂ©e et morte en 2003, fille du dĂ©scripteur de lâespĂšce, le chercheur italien Gabriele Gentile.
Description
Le mĂąle a une dimension tĂȘte-tronc dâenviron 57,5 cm et un poids de 8 kg. La femelle a une dimension tĂȘte-tronc dâenviron 49 cm et un poids infĂ©rieur Ă 6 kg[2].
Le Conolophus marthae se distingue des autres Conolophus par la tĂȘte rosĂątre, le corps et les pattes rose et noir, la queue gris sombre et un nombre variable de rayures noires dorso-latĂ©rales sur la partie postĂ©rieure du corps. Il a des rayures moins Ă©videntes sur la partie ventrale. Les mĂąles ont une crĂȘte nucale adipeuse, distincte des autres iguanes terrestres. Cette espĂšce se caractĂ©rise aussi par son hochement de tĂȘte rĂ©gulier[5].
Habitat
Flancs du volcan Wolf, domaine de l'Iguane rose des Galapagos. Localisation. |
L'unique population connue vit sur les flancs nord et ouest du volcan Wolf, dans le Nord de l'Ăźle Isabela, sur une zone restreinte dâenviron 25 km2. Elle partage ce territoire avec le Conolophus subcristatus. Durant la saison des pluies elle vit au cĆur de la vĂ©gĂ©tation arbustive prĂšs du sommet, Ă lâextĂ©rieur du cratĂšre. En saison sĂšche elle descend en forĂȘt tropicale sĂšche, au pied du volcan, vers 600 m dâaltitude[6].
Alimentation
Comme le Conolophus subcristatus dont il partage lâhabitat, l'iguane rose mange probablement la mĂȘme vĂ©gĂ©tation, notamment les raquettes, les fruits et les fleurs du cactus Opuntia. Les nouveau-nĂ©s et les jeunes sont probablement aussi plutĂŽt insectivores.
Reproduction
On sait trĂšs peu de choses sur la reproduction de Conolophus marthae. Il a Ă©tĂ© observĂ© que les mĂąles ont un mode particulier de hochement de tĂȘte pour attirer les partenaires. Ils bougent la tĂȘte de haut en bas trois fois de suite en quelques secondes. Il s'agit d'un mouvement beaucoup plus rapide que chez les autres iguanes terrestres.
Aucun animal de moins de quatre ans n'a Ă©tĂ© rencontrĂ© dans cette population. Une femelle a Ă©tĂ© trouvĂ©e avec 4 Ă 7 Ćufs dans ses follicules, ce qui est un nombre trĂšs infĂ©rieur Ă celui rapportĂ© pour le Conolophus subcristatus, qui produit jusqu'Ă 25 Ćufs[6].
Longévité
On suppose que ces iguanes ont une durĂ©e de vie comparable Ă celle de lâiguane terrestre des Galapagos, qui peut dĂ©passer les 60 ans dans son milieu naturel.
Menaces
Les espĂšces introduites telles que les chats retournĂ©s Ă lâĂ©tat sauvage et les rats noirs sont les prĂ©dateurs les plus probables, expliquant lâabsence de petits nouvellement Ă©clos et de juvĂ©niles durant les campagnes dâinvestigation de lâespĂšce. Par ailleurs la buse des Galapagos est une prĂ©datrice des jeunes comme des adultes. Ă cela sâajoute la menace permanente du volcan Wolf qui manifeste pĂ©riodiquement son activitĂ©.
Pour toutes ces raisons, y compris lâaire rĂ©duite et le nombre restreint dâindividus (probablement moins de 200), lâespĂšce est considĂ©rĂ©e en danger critique d'extinction par lâIUCN.
Lâadministration du Parc national des GalĂĄpagos poursuit un programme de gestion des espĂšces introduites nuisibles, comme lâĂ©radication des chats « harets », mais sur un territoire aussi vaste que lâĂźle Isabela, il est peu probable que ce programme soit complĂštement efficace.
Notes et références
- (en) Peter Uetz, « Conolophus marthae GENTILE & SNELL, 2009 », sur The Reptile Database.
- (es) Cruz M. MĂĄrquez B. et al., « Estado poblacional de las iguanas terrestres (Conolophus subcristatus, C. pallidusy C.marthae: Squamata, Iguanidae), Islas GalĂĄpagos », BoletĂn TĂ©cnico, Serie ZoolĂłgica, SangolquĂ, Ăquateur, ESPE, no 9,â , p. 19-37 (lire en ligne).
- Florent Figon, « L'histoire évolutive des iguanes des Galapagos : entre géologie, phylogénie et programmes de conservation »,
- (en) MacLeod A. et al., « Hybridization masks speciation in theevolutionary history of the Gala Ìpagos marineiguana », Proceedings B, The Royal Society Publishing, no 282,â , p. 19 (lire en ligne)
- (en) Gabriele Gentile & Howard Snell, « Conolophus marthae sp.nov. (Squamata, Iguanidae), a new species of land iguana from the GalĂĄpagos archipelago », Zootaxa, no 2201,â , p. 1-10 (lire en ligne).
- (en) Kat Crowley, « Conolophus marthae », sur Animal Diversity Web, University of Michigan, .
Publication originale
- Gentile & Snell, (en) « Conolophus marthae sp.nov. (Squamata, Iguanidae), a new species of land iguana from the Galåpagos archipelago » in : Zootaxa no 2201, 2009, p. 1-10, texte intégral).
Liens externes
- (en) Référence CITES : espÚce Conolophus marthae Gentile & Snell, 2009 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Conolophus marthae (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Conolophus marthae Gentile & Snell, 2009 (consulté le )
- (en) Référence UICN : espÚce Conolophus marthae Gentile & Snell, 2009 (consulté le )