AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Conolophus marthae

Conolophus marthae, l’Iguane terrestre rose des GalĂĄpagos, est une espĂšce de sauriens de la famille des Iguanidae, endĂ©mique des Ăźles GalĂĄpagos[1].

Conolophus marthae
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Iguane rose des Galapagos

EspĂšce

Conolophus marthae
Gentile & Snell, 2009

Statut de conservation UICN

(CR)
CRB1ab(iii,v)+2ab(iii,v); C2a(ii) :
En danger critique

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II, RĂ©v. du 01/07/1975

DĂ©couverte

Cette espĂšce a Ă©tĂ© signalĂ©e en octobre 1986 par des gardiens du Parc national des GalĂĄpagos[2], mais, d’abord assimilĂ©e Ă  une variante de l’Iguane terrestre ordinaire des GalĂĄpagos Conolophus subcristatus jusqu'en 2008, elle n’a Ă©tĂ© dĂ©crite comme nouvelle espĂšce qu’en 2009 Ă  la suite d’analyses gĂ©nĂ©tiques. Celles-ci ont montrĂ© que cette espĂšce est gĂ©nĂ©tiquement diffĂ©rente et distincte de l’autre espĂšce d’iguane terrestre de cette Ăźle. Les analyses suggĂšrent que cette espĂšce a divergĂ© de ses ancĂȘtres il y a environ 1,5 million d’annĂ©es[3] - [4].

En comparaison, les deux autres espĂšces d’iguanes terrestres des Galapagos ont divergĂ© Ă  une Ă©poque beaucoup plus rĂ©cente, soit il y a environ 290 000 ans[3].

Étymologie

Cette espĂšce a Ă©tĂ© dĂ©diĂ©e Ă  la mĂ©moire de Martha-Rebecca Gentile, enfant nĂ©e et morte en 2003, fille du dĂ©scripteur de l’espĂšce, le chercheur italien Gabriele Gentile.

Description

Le mĂąle a une dimension tĂȘte-tronc d’environ 57,5 cm et un poids de kg. La femelle a une dimension tĂȘte-tronc d’environ 49 cm et un poids infĂ©rieur Ă  kg[2].

Le Conolophus marthae se distingue des autres Conolophus par la tĂȘte rosĂątre, le corps et les pattes rose et noir, la queue gris sombre et un nombre variable de rayures noires dorso-latĂ©rales sur la partie postĂ©rieure du corps. Il a des rayures moins Ă©videntes sur la partie ventrale. Les mĂąles ont une crĂȘte nucale adipeuse, distincte des autres iguanes terrestres. Cette espĂšce se caractĂ©rise aussi par son hochement de tĂȘte rĂ©gulier[5].

Habitat

Flancs du volcan Wolf, domaine de l'Iguane rose des Galapagos. Localisation.

L'unique population connue vit sur les flancs nord et ouest du volcan Wolf, dans le Nord de l'Ăźle Isabela, sur une zone restreinte d’environ 25 km2. Elle partage ce territoire avec le Conolophus subcristatus. Durant la saison des pluies elle vit au cƓur de la vĂ©gĂ©tation arbustive prĂšs du sommet, Ă  l’extĂ©rieur du cratĂšre. En saison sĂšche elle descend en forĂȘt tropicale sĂšche, au pied du volcan, vers 600 m d’altitude[6].

Alimentation

Comme le Conolophus subcristatus dont il partage l’habitat, l'iguane rose mange probablement la mĂȘme vĂ©gĂ©tation, notamment les raquettes, les fruits et les fleurs du cactus Opuntia. Les nouveau-nĂ©s et les jeunes sont probablement aussi plutĂŽt insectivores.

Reproduction

On sait trĂšs peu de choses sur la reproduction de Conolophus marthae. Il a Ă©tĂ© observĂ© que les mĂąles ont un mode particulier de hochement de tĂȘte pour attirer les partenaires. Ils bougent la tĂȘte de haut en bas trois fois de suite en quelques secondes. Il s'agit d'un mouvement beaucoup plus rapide que chez les autres iguanes terrestres.

Aucun animal de moins de quatre ans n'a Ă©tĂ© rencontrĂ© dans cette population. Une femelle a Ă©tĂ© trouvĂ©e avec 4 Ă  7 Ɠufs dans ses follicules, ce qui est un nombre trĂšs infĂ©rieur Ă  celui rapportĂ© pour le Conolophus subcristatus, qui produit jusqu'Ă  25 Ɠufs[6].

Longévité

On suppose que ces iguanes ont une durĂ©e de vie comparable Ă  celle de l’iguane terrestre des Galapagos, qui peut dĂ©passer les 60 ans dans son milieu naturel.

Menaces

Les espĂšces introduites telles que les chats retournĂ©s Ă  l’état sauvage et les rats noirs sont les prĂ©dateurs les plus probables, expliquant l’absence de petits nouvellement Ă©clos et de juvĂ©niles durant les campagnes d’investigation de l’espĂšce. Par ailleurs la buse des Galapagos est une prĂ©datrice des jeunes comme des adultes. À cela s’ajoute la menace permanente du volcan Wolf qui manifeste pĂ©riodiquement son activitĂ©.

Pour toutes ces raisons, y compris l’aire rĂ©duite et le nombre restreint d’individus (probablement moins de 200), l’espĂšce est considĂ©rĂ©e en danger critique d'extinction par l’IUCN.

L’administration du Parc national des GalĂĄpagos poursuit un programme de gestion des espĂšces introduites nuisibles, comme l’éradication des chats « harets Â», mais sur un territoire aussi vaste que l’üle Isabela, il est peu probable que ce programme soit complĂštement efficace.

Notes et références

  1. (en) Peter Uetz, « Conolophus marthae GENTILE & SNELL, 2009 », sur The Reptile Database.
  2. (es) Cruz M. MĂĄrquez B. et al., « Estado poblacional de las iguanas terrestres (Conolophus subcristatus, C. pallidusy C.marthae: Squamata, Iguanidae), Islas GalĂĄpagos », BoletĂ­n TĂ©cnico, Serie ZoolĂłgica, SangolquĂ­, Équateur, ESPE, no 9,‎ , p. 19-37 (lire en ligne).
  3. Florent Figon, « L'histoire évolutive des iguanes des Galapagos : entre géologie, phylogénie et programmes de conservation »,
  4. (en) MacLeod A. et al., « Hybridization masks speciation in theevolutionary history of the Gala ́pagos marineiguana », Proceedings B, The Royal Society Publishing, no 282,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  5. (en) Gabriele Gentile & Howard Snell, « Conolophus marthae sp.nov. (Squamata, Iguanidae), a new species of land iguana from the GalĂĄpagos archipelago », Zootaxa, no 2201,‎ , p. 1-10 (lire en ligne).
  6. (en) Kat Crowley, « Conolophus marthae », sur Animal Diversity Web, University of Michigan, .

Publication originale

  • Gentile & Snell, (en) « Conolophus marthae sp.nov. (Squamata, Iguanidae), a new species of land iguana from the GalĂĄpagos archipelago » in : Zootaxa no 2201, 2009, p. 1-10, texte intĂ©gral).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.