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Communauté de communes de l'Argence

La communauté de communes de l'Argence est une ancienne communauté de communes française, située dans le département de l'Aveyron en Occitanie.

Communauté de communes
de l'Argence
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Aveyron
Siège Argences en Aubrac
Communes 2
Président Jean Valadier
Date de création 2002
Date de disparition 31 décembre 2016
Code SIREN 241200864
DĂ©mographie
Population 2 027 hab. (2013)
DensitĂ© 10 hab./km2
GĂ©ographie
Superficie 194,15 km2
Localisation
Localisation de Communauté de communesde l'Argence
Liens
Site web Communauté de communes de l'Argence
Fiche Banatic Données en ligne

    Composition

    La Communauté de communes de l'Argence regroupait les deux communes qui forment la région naturelle de la Haute-Viadène :

    Liste des communes de l’intercommunalité
    Nom Code
    Insee
    Gentilé Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Argences en Aubrac
    (siège)
    12223151,781 646 (2017)11


    Cantoin12051Cantoinais42,37316 (2014)7,5

    Depuis janvier 2016, six d'entre elles sont regroupées dans la nouvelle commune d'Argences en Aubrac. Le dialecte de cette terre de traditions est le rouergat forme très proche de l'occitan standard.

    • Mairie d'Alpuech.
      Mairie d'Alpuech.
    • Mairie de Sainte-Geneviève.
      Mairie de Sainte-Geneviève.

    Administration

    Liste des présidents successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2008 décembre 2016 Renée-Claude Coussergues UMP Maire de Sainte-Geneviève-sur-Argence, conseiller général

    Compétences

    • AmĂ©nagement du territoire des 7 communes ;
    • DĂ©veloppement de l'Ă©conomie ;
    • Collecte et Ă©limination des dĂ©tritus ;
    • CrĂ©ation de logements sociaux ;
    • AmĂ©nagement et entretiens des axes de communication ;
    • Entretien d'Ă©quipements culturels et sportifs.

    Histoire

    Dolmens, menhirs, châteaux forts, bastides, églises et abbayes témoignent du riche passé de cette région[1].

    Pré-histoire

    Les chasseurs/cueilleurs du MĂ©solithique apparaissent en Aveyron il y a plus de 12 000 ans. Cette civilisation s'Ă©tend sur 6 000 ans durant lesquels elle Ă©volue progressivement vers une production agricole et d'Ă©levage. Vers 4.500, les ChassĂ©ens pratiquent sur les Causses un nomadisme saisonnier, vivant l'hiver dans des grottes et l'Ă©tĂ© sur les pâturages des plateaux.

    Antiquité

    Entre les VIIIe et VIe siècles av. J.-C., les Rutènes colonisent le territoire actuel de l'Aveyron en s'établissant dans des oppidums fortifiés. Leurs premiers contacts avec les Romains remontent à 118 av. J.-C. avec la construction de la voie Domitia entre Espagne et Italie. Puis la guerre des Gaules les confronte à Jules César et 12.000 d’entre eux se portent au secours de Vercingétorix à Alésia. Cependant Rome sait ménager les vaincus : en s'appuyant sur l’aristocratie locale elle intègre rapidement le Rouergue à sa province d'Aquitaine. Le pays est christianisé dès la fin du IIIe siècle par saint Martial puis au milieu du Ve siècle par saint Amans, premier évêque de Rodez.

    Haut Moyen Ă‚ge

    Vers 720 les Maures dévastent la région et ce n'est qu'avec l'empire de Charlemagne que la sérénité revient pour quelque temps. Les origines du Viadène remontent à cette époque avec les Astorg d'Orlhac[N 1], viguiers carolingiens qui tiennent leur nom d'Orlhaguet[2], ancien nom de Sainte-Geneviève-sur-Argence. Cette viguerie, qui siégeait dans une tour incorporée depuis à l'église paroissiale, conserve la suzeraineté des seigneuries du Viadène pendant une grande partie du Moyen Âge[3]. En 864 les Vikings débarquent à leur tour obligeant les abbayes à se reconstruire loin des fleuves dans l’arrière-pays.

    Bas Moyen Ă‚ge

    Du début du XIIe siècle à celui du XIVe siècle les Templiers et les Hospitaliers marquent la région de leur empreinte. En 1348, la peste noire emporte un tiers de la population. En 1360 le traité de Brétigny fait du Rouergue une possession anglaise. A l'appel du comte d'Armagnac les terres cédées sont reprises par les Français du duc d'Anjou de 1369 à 1372. Mais entretemps le prince Noir règne sur toute l’Aquitaine alors que les Grandes compagnies rançonnent les villes et les campagnes pendant plus de 30 ans. Châteaux, abbayes et même les églises sont alors fortifiés pour protéger les villageois, leurs familles et leurs biens.

    Temps modernes

    À partir de 1550 la tension monte entre catholiques et huguenots. L'édit de Nantes d'Henri IV calme un peu le jeu mais les hostilités reprennent avec Louis XIII, les combats ne cessant réellement qu'en 1629. La Révolution qui partage l'ancien pays des comtes de Carlat et du Carladès entre les départements du Cantal et de l'Aveyron est bien tolérée au début. Elle connait ensuite un véritable rejet avec la traque des prêtres réfractaires et la conscription des jeunes qui provoquent des soulèvements. Les seuls bénéficiaires en sont les bourgeois acquéreurs de biens nationaux. L’Empire qui restaure l’ordre est accueilli avec soulagement avant de décevoir par les exigences de sa politique de conquête.

    Époque contemporaine

    Dès le XVIe siècle, La Salle produit en petites quantitĂ©s du charbon exportĂ© par le Lot vers Bordeaux. En 1826, le duc Decazes hĂ©rite de ces mines et crĂ©e avec Cabrol les Houillères et fonderies de l'Aveyron qui font d’un village un grand centre sidĂ©rurgique. Decazeville fournit alors du travail Ă  la rĂ©gion et sa production ne cesse de croĂ®tre malgrĂ© des crises Ă©conomiques et sociales parfois aiguĂ«s. Pendant la Grande Guerre, elle fournit 1,2 million de tonnes de charbon par an et emploie 15 000 salariĂ©s. La mine ferme dĂ©finitivement Ă  l’aube du XXIe siècle.

    Depuis le XVIIe siècle, les Aveyronnais pratiquent la migration saisonnière : des scieurs partent ainsi chaque hiver louer leurs bras et leurs scies en Catalogne pour revenir au printemps. Le mouvement s’amplifie au milieu XIXe siècle avec des dĂ©parts dĂ©finitifs pour Paris ou l'Ă©tranger. Entre 1850 et 1914 la population des 7 agglomĂ©rations de la communautĂ© de communes passe de 7 400 habitants Ă  4 400. En 1886 une grève de 108 jours Ă  l'occasion de laquelle le directeur des mines de Decazeville est tuĂ© accentue encore l'exode. Le dĂ©peuplement brutal dĂ» Ă  la Grande Guerre oĂą plus de 15 000 Aveyronnais tombent au champ d'honneur freine ensuite un peu le mouvement et, cent ans plus tard, la population actuelle s'Ă©tablit aux environs de 2 100 habitants.

    Sites et monuments

    Architecture religieuse

    L'histoire médiévale particulièrement agitée de la région lui a légué une particularité architecturale notoire, celle de ses nombreuses églises fortifiées :

    • Église Saint-Martin.
      Église Saint-Martin.
    • Église Saint-Étienne de la Terrisse.
      Église Saint-Étienne de la Terrisse.
    • Orlhaguet et son Ă©glise Saint-Étienne.
      Orlhaguet et son église Saint-Étienne.
    • Église Sainte-Geneviève.
      Église Sainte-Geneviève.
    • Chapelle de Mels.
      Chapelle de Mels.

    Architecture civile

    • Château de ThĂ©nières Ă  proximitĂ© de Graissac. Ruines et donjon en rĂ©novation[8].

    Divers

    Personnalités célèbres

    Notes et références

    Notes

    1. dont le nom se déforme en Aurillac
    2. alors que l’ennemi qui l’avait capturé le sommait de sonner la retraite pour affaiblir le moral des siens, il sonna la charge

    Références

    1. Histoire de l'Aveyron
    2. Bulletin philologique et historique, du Comité des travaux historiques et scientifiques. Section de philologie et d'histoire jusqu'en 1610, 1976.
    3. Mémoires de l'Académie ds sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, 1934.
    4. Notice no PA00093956, base Mérimée, ministère français de la Culture
    5. Notice no PA00094151, base Mérimée, ministère français de la Culture
    6. Notice no PA00094153, base Mérimée, ministère français de la Culture
    7. Notice no PA00094152, base Mérimée, ministère français de la Culture
    8. Château de Thénières
    9. Via ferrata "le bois des Baltuergues" - Récits de passionnés (Impressions, conseils, topo et photos)
    10. « Buste et son socle : Le Clairon Guillaume Rolland (1821-1915) », Notice, sur Patrimoines en Occitanie

    Bibliographie

    • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (prĂ©f. Bernard Maynier), Sant-Jurvèva : Alpuèg, La Calm, Cantoènh, Graissac, La Tarrissa, Vitrac / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Sant-Jurvèva, Rodez, Mission dĂ©partementale de la culture, coll. « Al canton », , 255 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-41-6, ISSN 1151-8375, BNF 37078684)

    Voir aussi

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