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Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats

En gĂ©nĂ©tique, les Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats (« Courtes rĂ©pĂ©titions palindromiques groupĂ©es et rĂ©guliĂšrement espacĂ©es »), plus frĂ©quemment dĂ©signĂ©es sous le nom de CRISPR (acronyme prononcĂ© /ˈkrÉȘspÉ™Êł/), sont des familles de sĂ©quences rĂ©pĂ©tĂ©es dans l'ADN. De telles familles se caractĂ©risent par des sĂ©ries de rĂ©pĂ©titions directes courtes (de 21 Ă  37 paires de bases) et rĂ©guliĂšrement espacĂ©es par des sĂ©quences appelĂ©es « spacer », gĂ©nĂ©ralement uniques, de 20 Ă  40 paires de bases.

CRISPR/Cas9.
Diagramme du mécanisme de CRISPR.

En génie génétique, le systÚme CRISPR-Cas9, d'abord utilisé pour typer des souches de bactéries est récemment devenu un outil de manipulation génétique à fort potentiel[1]. CRISPR-Cas9 est notamment utilisé comme ciseau moléculaire afin d'introduire des modifications locales du génome (manipulations souvent qualifiées d'édition génomique) de nombreux organismes modÚles.

PremiÚre observation et redécouvertes successives

Cette structure répétée a été observée pour la premiÚre fois par Yoshizumi Ishino[2] en 1987 chez Escherichia coli. Elle a ensuite été décrite plusieurs fois sous différents noms :

  • LCTR pour Long Clusters of Tandem Repeats. Deux de ces rĂ©gions sont associĂ©es Ă  des LCTR (typique des ArchĂŠa) ce qui supporte l’idĂ©e que ces LCTR soient impliquĂ©s dans le transfert de gĂšnes[3] ;
  • SPIDR pour Spacer Interspaced Direct Repeats[4] ;
  • TREP pour Tandem REPeats[5] ;
  • DVR pour Direct Variable Repeats[6] ;
  • SRSR pour Short Regularly Spaced Repeats[7].

Un article de Juan Francisco MartĂ­nez Mojica de 2000[7] dĂ©montre que toutes les descriptions prĂ©cĂ©dentes n'Ă©taient que des facettes d'une seule et mĂȘme entitĂ©. En 2002, Jansen dĂ©cide, avec l'accord du groupe de Mojica, de clarifier la nomenclature en crĂ©ant l'acronyme CRISPR[8].

Si la sĂ©quence rĂ©pĂ©tĂ©e est bien conservĂ©e au sein d'un organisme, le nombre d'unitĂ©s au sein d'un train, le nombre de trains et mĂȘme la prĂ©sence de trains sont des quantitĂ©s hautement variables d'une lignĂ©e Ă  une autre[9]. De fait, les CRISPR ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour typer des souches bactĂ©riennes, une technique appelĂ©e spoligotypage[10] - [11].

RĂ©partition dans le monde vivant

Ces rĂ©pĂ©titions se rencontrent dans les lignĂ©es d'archĂ©es et de bactĂ©ries, mais n'ont pas encore Ă©tĂ© observĂ©es chez les eucaryotes. Chez les virus, il a Ă©tĂ© montrĂ© que des bactĂ©riophages codent le systĂšme CRISPR-Cas[12]. Les CRISPR pourraient ĂȘtre la famille de rĂ©pĂ©tition la plus largement rĂ©pandue dans le monde vivant[7], avec un peu moins de la moitiĂ© des organismes sĂ©quencĂ©s porteurs de ce type de rĂ©pĂ©titions (sur plus de 200 gĂ©nomes testĂ©s Ă  la fin de 2005[13]). Les rĂ©gions CRISPR sont prĂ©sents chez la plupart des archĂ©es thermophiles et la moitiĂ© des espĂšces bactĂ©riennes (jusqu'Ă  10 % du gĂ©nome chez certaines archĂ©es analysĂ©es) [14], concernant aussi bien les bactĂ©ries Ă  Gram+ que les bactĂ©ries Ă  Gram-[15]. Certains plasmides d'archĂ©es sont porteurs de CRISPR homologues de ceux portĂ©s par l'organisme hĂŽte. C'est le cas par exemple de Sulfolobus et du plasmide pNOB8[16] - [17]. Certains auteurs ont signalĂ© la prĂ©sence de CRISPR dans l'ADN mitochondrial (Flamand, 1992), mais ces rĂ©sultats n'ont pas pu ĂȘtre reproduits.

Structure

Les locus CRISPR sont caractĂ©risĂ©s par une alternance de rĂ©pĂ©titions directes ou « direct repeats » (c'est-Ă -dire toutes orientĂ©es dans le mĂȘme sens de lecture), courtes (de 21 Ă  37 paires de bases) et rĂ©guliĂšrement espacĂ©es par des sĂ©quences appelĂ©es « spacers », gĂ©nĂ©ralement uniques, de 20 Ă  40 paires de bases. Les sĂ©quences nuclĂ©otidiques et la longueur des locus CRISPR sont conservĂ©es pour une mĂȘme espĂšce, mais varient d'une espĂšce Ă  l'autre[4] - [18]. Les locus CRISPR sont gĂ©nĂ©ralement adjacents aux gĂšnes cas (pour « CRISPR associated »)[18], dont ils sont sĂ©parĂ©s par une sĂ©quence de 300 Ă  500 paires de bases, appelĂ©e sĂ©quence « leader »[8].

Les premiers Ă©lĂ©ments sur la façon dont la structure CRISPR elle-mĂȘme (c'est-Ă -dire la portion constituĂ©e de la succession de direct repeats et de spacers) Ă©volue ont Ă©tĂ© fournis par le travail de Pourcel et al.[19]. Ce travail, portant sur les locus CRISPR de Yersinia pestis, a montrĂ© que l'acquisition de nouveaux spacers Ă©tait polarisĂ©e, alors que la perte d'un ou plusieurs « spacers » pouvait survenir tout au long du locus CRISPR. L'acquisition survient de façon adjacente au leader. Le leader est conservĂ© dans la lignĂ©e mais pas entre les lignĂ©es[4].

GĂšnes cas

RencontrĂ©s uniquement dans les gĂ©nomes porteurs de CRISPR, les gĂšnes cas sont gĂ©nĂ©ralement situĂ©s Ă  proximitĂ© des locus CRISPR. DĂšs 2005, au moins 45 familles de gĂšnes de ce type ont Ă©tĂ© dĂ©crites. Les 4 premiĂšres Ă©tant strictement associĂ©es[13]. Le plus important de ces gĂšnes est cas1, prĂ©sent dans presque tous les complexes CRISPR-Cas (parfois notĂ©s CRISPR/Cas). La distribution sporadique des sous-types CRISPR-Cas suggĂšre plusieurs Ă©vĂšnements de transferts horizontaux au cours de l'Ă©volution microbienne. Les systĂšmes CRISPR-Cas peuvent ĂȘtre trĂšs Ă©tendus (jusqu'Ă  20 gĂšnes diffĂ©rents) et semblent prĂ©senter des schĂ©mas diffĂ©rents d'une lignĂ©e Ă  l'autre, qui ne se retrouvent que dans un nombre trĂšs limitĂ© d'espĂšces. Les gĂšnes cas repĂ©rĂ©s chez des organismes hyperthermophiles ont d'abord Ă©tĂ© vus comme jouant un rĂŽle de rĂ©paration de l'ADN[17].

RĂŽles

Si les fonctions des CRISPR n'ont pas encore été clairement identifiées, un certain nombre d'hypothÚses ont été avancées :

  • les CRISPR sont impliquĂ©s dans la rĂ©partition des copies de gĂ©nomes au cours de la division (expĂ©riences menĂ©es sur Haloferax mediterranei[5]). Des similitudes avec certains mĂ©canismes de partition de plasmides suggĂšrent que les CRISPR sont des analogues des sĂ©quences de partitionnement bactĂ©riennes. Sans ĂȘtre vital pour la cellule puisque certaines lignĂ©es en sont dĂ©pourvues[7] ;
  • les CRISPR ont un rĂŽle de perturbateur chromosomique en permettant des recombinaisons et sont impliquĂ©s dans le systĂšme de restauration chromosomique Ă  la suite d'un rĂ©arrangement[7] : il a Ă©tĂ© montrĂ© qu'il y a une relation forte entre les CRISPR et les rĂ©arrangements[20]. Le motif rĂ©pĂ©tĂ© faciliterait les recombinaisons ;
  • deux de ces rĂ©gions sont associĂ©es Ă  des LCTR (typiques des ArchĂŠa) ce qui supporte l’idĂ©e que ces LCTR sont impliquĂ©s dans le transfert de gĂšnes[3]. Nelson a proposĂ© que les CRISPR sont associĂ©s Ă  l'origine de rĂ©plication et jouent un rĂŽle dans le processus de rĂ©plication du chromosome (il a placĂ© le nuclĂ©otide 1 comme Ă©tant le premier d'un CRISPR) ;
  • chez les archĂ©es, site de fixation pour la formation de nuclĂ©osomes (enroulement de l’ADN autour de protĂ©ines similaires Ă  des histones) permettant de protĂ©ger l’ADN ou de rĂ©guler l’expression gĂ©nique[21] ;
  • ces sĂ©quences forment des structures secondaires (Ă©pingles, Z-DNA et H-DNA) ayant des fonctions de rĂ©gulation ou de protection[21].

RÎle « immunitaire » du systÚme CRISPR-Cas

En 2005, on observe que les séquences de certains spacers sont identiques à celles de certains éléments génétiques mobiles, notamment de virus et de plasmides[22] - [19] - [23].

En mars 2007, l'équipe de Philippe Horvath a montré que l'exposition de cellules porteuses de CRISPR à des phages entraßne l'apparition de nouveaux intervalles, que ces intervalles dérivent du matériel génomique des phages et que le retrait ou l'ajout de ces intervalles modifie la résistance des bactéries face aux phages[24].

Le systĂšme CRISPR-Cas (CASS) est un mĂ©canisme de dĂ©fense contre les phages et plasmides invasifs, fonctionnant d'une maniĂšre analogue Ă  celle du systĂšme ARNi des eucaryotes. En intĂ©grant des fragments de gĂšnes Ă©trangers dans des parties non codantes de leur chromosomes, archĂ©es ou bactĂ©ries acquiĂšrent une rĂ©sistance aux phages et plasmides. Il s'agit donc d'une forme de systĂšme immunitaire hĂ©ritable par transmission aux cellules filles, permettant aux archĂ©es et aux bactĂ©ries de s'adapter rapidement Ă  l'Ă©volution des phages et des plasmides[8] - [22] - [19] - [25]. En 2020, une Ă©tude explicite comment des marqueurs dĂ©rivĂ©s des gĂ©nomes des diffĂ©rents virus rencontrĂ©s s'accumulent d'une maniĂšre chronologiquement ordonnĂ©e (Ă  la maniĂšre d'un « enregistreur ADN ») dans la rĂ©gion CRISPR de leur gĂ©nome[26]. C'est la phase d’immunisation. S'ensuit une immunitĂ© : les protĂ©ines Cas utilisent ces informations pour reconnaitre et dĂ©sactiver tout virus de signature dĂ©jĂ  connue[27].

Il a été montré que les phages pouvaient contourner le systÚme CRISPR-Cas via des gÚnes spécifiques[28].

Les systĂšmes CRISPR-Cas observĂ©s chez les bactĂ©ries et les archĂ©es d'une part et le systĂšme ARNi observĂ© chez les eucaryotes d'autre part ne semblent pas dĂ©river d'un ancĂȘtre commun. Ils ne sont donc pas homologues.

Mécanismes moléculaires

Les systÚmes CRISPR utilisent les gÚnes cas1 et cas2 qui sont impliqués dans l'intégration, en tant que spacer de fragments de gÚnes étrangers dans le CRISPR.

Trois types de systĂšmes CRISPR-Cas sont connus[29] :

  • les systĂšmes de types I, utilisent un complexe Cascade pour cliver les transcrits de CRISPR au niveau des Ă©pingles. Lorsqu'un complexe Cascade/spacer s'associe Ă  un ADN cible (reconnaissance par hybridations) il recrute la protĂ©ine Cas3 qui clive un brin de l'ADN cible ;
  • les systĂšmes de types II, utilisent la RNAse III pour sĂ©parer les rĂ©pĂ©titions des transcrits. La protĂ©ine Cas9 s'associe avec un fragment de transcrit et, lors de la reconnaissance d'un ADN cible, Cas9 clive les 2 brins de cet ADN ;
  • les systĂšmes de type III, utilisent la protĂ©ine Cas6 pour cliver les transcrits de CRISPR au niveau des Ă©pingles, les segments de transcrits obtenus s'associent avec un complexe Cas10. Ce systĂšme requiert qu'il y ait transcription de l'ADN cible, le complexe Cas10/spacer clive alors un brin de l'ADN cible (brin non transcrit), ainsi que l'ARN en cours de transcription.

Utilisation en biologie moléculaire

Le systĂšme CRISPR-Cas9, notamment tel que dĂ©veloppĂ© par la chercheuse française Emmanuelle Charpentier sur la base d'une idĂ©e qu'elle a eue Ă  Vienne au dĂ©but des annĂ©es 2000 (pour lequel elle obtient le prix Nobel) est depuis les annĂ©es 2010 devenu un outil de gĂ©nie gĂ©nĂ©tique rĂ©volutionnaire permettant de modifier plus facilement et plus prĂ©cisĂ©ment les sĂ©quences d’ADN, et utilisĂ© pour des thĂ©rapies gĂ©niques associĂ© Ă  un vecteur souvent viral[30].

Il est aussi utilisé pour exprimer des gÚnes grùce à l'activation CRISPR, entre autres pour reprogrammer des cellules.

DĂ©couverte

La technique d'édition de génome CRISPR-Cas9 a été découverte par l'équipe de la chercheuse française Emmanuelle Charpentier aidée par la professeure américaine Jennifer Doudna. Elle a été par la suite développée à partir de 2012 par plusieurs chercheurs, dont notamment le biologiste moléculaire Feng Zhang, du Broad Institute (associé à Harvard et au MIT).

En avril 2016 Charpentier a présenté dans le journal Nature une nouvelle version plus performante d'utilisation du CRISPR[1].

Brevets et entreprise

CRISPR Therapeutics, jeune entreprise cofondée par Emmanuelle Charpentier pour breveter et développer cet outil est devenue l'une des sociétés de biotechnologies précliniques les plus richement financées dans le monde, mais est en conflit concernant le brevetage de cette technologie[31] - [1].

En 2021, Wageningen University & Research a annoncé avoir décidé d'ouvrir ses brevets d'édition de gÚnes CRISPR-Cas à des ONG à but non lucratif (sous forme de licences gratuites) pour des applications non commerciales (par exemple pour améliorer les végétaux alimentaire cultivés dans les pays pauvres, plus rapidement que via la sélection végétale conventionnelle)[32].

Berkeley conteste devant une commission d'appel du United States Patent and Trademark Office le brevet accordé au Broad Institute pour cette découverte [33]. Le 15 février 2017, l'United States Patent and Trademark Office a considéré que les brevets déposés par le Broad Institute sur l'usage de CRISPR/Cas9 dans le cas de cellules eucaryotes étaient valides. Pour autant, les revendications de l'Université de Berkeley (à l'origine des dépÎts de brevets de Jennifer Doudna et d'Emmanuelle Charpentier) quant à l'emploi de CRISPR/Cas9 sur tous types de matériel génétique (y compris les cellules eucaryotes) n'ont pas été rejetées[34] - [35]. En janvier 2018, l'Office européen des brevets a révoqué un des principaux brevets concernant CRISPR-Cas9 déposé (et accepté dans un premier temps) par le Broad Institute. Ce dernier a fait appel de la décision[36].

Éthique

Cette technique suscite des questions d'Ă©thique mĂ©dicale et environnementale quant Ă  l'eugĂ©nisme et aux consĂ©quences environnementales de la manipulation du gĂ©nome, quand cet outil est appliquĂ© Ă  des cellules hĂ©rĂ©ditaires[37] - [38]. Un certain nombre de scientifiques et d'autres personnalitĂ©s ont lancĂ© un appel pour une Ă©thique de la conservation sans le pilotage des gĂšnes, considĂ©rant qu'elle dĂ©tient le potentiel de transformer absolument le monde de la nature et les rapports des humains avec celui-ci. Ce qui revient Ă  proposer dĂ©libĂ©rĂ©ment l’extinction comme outil[39].

Le congrÚs mondial de la nature de septembre 2016 a voté une motion demandant à la directrice générale et aux commissions de l'UICN d'évaluer « de toute urgence les incidences des techniques de forçage génétique et d'autres techniques apparentées et leurs effets possibles sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique, ainsi que le partage équitable des avantages découlant des ressources génétiques, afin que l'UICN élabore des orientations sur ce thÚme, tout en s'abstenant de soutenir ou d'approuver des activités de recherche, y compris des essais sur le terrain, portant sur l'utilisation de techniques de forçage génétique à des fins de conservation ou autres tant que cette évaluation n'aura pas été réalisée »[40]

Culture populaire

  • Le systĂšme CRISPR-cas9 est Ă  la base de l'expĂ©rience ratĂ©e du film Rampage : Hors de contrĂŽle.
  • Le systĂšme CRISPR-cas9 intervient dans l'intrigue du roman de Robin Cook : PandĂ©mie.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Joy Y. Wang et Jennifer A. Doudna, « CRISPR technology: A decade of genome editing is only the beginning », Science, vol. 379, no 6629,‎ (DOI 10.1126/science.add8643)

Articles connexes

Liens externes

  • (en) « CRISPRfinder program online », sur UniversitĂ© Paris Sud, (consultĂ© le ).
  • Des "ciseaux" pour dĂ©couper l’ADN, une rĂ©volution gĂ©nĂ©tique qui n’est pas sans risque", Secrets d’info, 10 avril 2021, Jacques Monin , Sylvain Tronchet , Cellule investigation de Radio France.
  • Bases de donnĂ©es interactives listant les CRISPR dĂ©couverts Ă  ce jour :

Notes et références

  1. A. Abbott, « The quiet revolutionary: How the co-discovery of CRISPR explosively changed Emmanuelle Charpentier’s life The microbiologist spent years moving labs and relishing solitude. Then her work on gene-editing thrust her into the scientific spotlight », Nature, no 532, 28 avril 2016, pp. 432-434, doi:10.1038/532432a.
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  5. (en) Mojica Francisco et al., « Long stretches of short tandem repeats are present in the largest replicons of the ArchĂŠa Haloferax mediterranei and Haloferax volcanii and could be involved in replicon partitioning », Molecular Microbiology, vol. 17, no 1,‎ , p. 85-93 (PMID 7476211).
  6. (en) A. Aranaz, « Spoligotyping profile change caused by deletion of a direct variable repeat in a Mycobacterium tuberculosis isogenic laboratory strain », Journal of Clinical Mirobiology, vol. 42, no 11,‎ , p. 5388-91 (PMID 15528751).
  7. (en) Francisco Mojica, Cesar Diez-Villaseñor, Elena Soria et Guadalupe Juez, « Biological significance of a family of regularly spaced repeats in the genomes of ArchĂŠa, Bacteria and mitochondria », Molecular Microbiology, vol. 36, no 1,‎ , p. 244-246 (PMID 10760181).
  8. (en) Ruud Jansen, Jan D. A. van Embden, Wim Gaastra et Leo M. Schouls, « Identification of genes that are associated with DNA repeats in prokaryotes », Molecular Microbiology, vol. 43, no 6,‎ , p. 1565-1575 (PMID 11952905, lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. (en) J. D. van Embden et al., « Genetic variation and evolutionary origin of the direct repeat locus of Mycobacterium tuberculosis complex bacteria », Journal of Bacteriology, vol. 182, no 9,‎ , p. 2393-401 (PMID 10762237).
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