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Claude Tillier

Claude Tillier (Clamecy (Nièvre), - Nevers, ) est un pamphlétaire et romancier français, principalement connu comme auteur du roman Mon oncle Benjamin.

Claude Tillier
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activités
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Distinction

Biographie

Fils d'un serrurier aisé de Clamecy, il fait des études au lycée de Bourges grâce à une bourse accordée par la ville de Clamecy. Après le baccalauréat obtenu en 1820, il travaille comme maître d'études, d'abord au collège de Soissons, puis à Paris. Il raconte dans ses mémoires comment « son bouquet de rhétorique au côté, comme un domestique à la Saint-Jean, il alla offrir ses services aux revendeurs de grec et de latin de la capitale ». Il finit par être renvoyé. En 1822, il est incorporé dans l’armée et effectue jusqu’en 1827 son service militaire, au cours duquel il participe en 1823 à l'Expédition d'Espagne.

À son retour à Clamecy, il se marie en 1828 et est nommé instituteur. Il est directeur d'une école publique mais les méthodes d'enseignement ne lui conviennent pas. Aussi ouvre-t-il une école privée. Parallèlement, il fonde avec d'autres le journal L’Indépendant en 1831. En 1832, étant en conflit avec le comité cantonal de l'instruction publique, il démissionne de la direction de l'école mutuelle. Il poursuit ses activités d'instituteur privé, jusqu'en . À cette date, il quitte Clamecy pour s'installer à Nevers où il est le rédacteur de L’Association, journal démocratique paraissant deux fois par semaine, jusqu'à sa disparition en .

À partir de , Tillier publie des pamphlets, tirés à 400 et 500 exemplaires, dans lesquels il attaque des notables de Nevers et du département. Malade depuis son service militaire, il meurt de tuberculose le et est inhumé à Nevers[1]. Sa tombe se trouve dans le carré 8 du cimetière Jean-Gautherin.

Julie Morizot, Tombe de Claude Tillier, Nevers.

Éditions de ses œuvres

Des écrits de Claude Tillier, certains sont parus de son vivant seulement dans des journaux et n'ont été édités qu'après sa mort.

Œuvres complètes

  • Ĺ’uvres, Nevers, C. Sionest, 1846, prĂ©face de FĂ©lix Pyat. Contient :
    • vol. 1. Mon oncle Benjamin
    • vol. 2. Belle-Plante et Cornelius ; Comment le chanoine eut peur, comment le capitaine eut peur
    • vol. 3 et 4. Pamphlets
  • Ĺ’uvres complètes, Genève et Paris, Slatkine, 1985. PrĂ©sentation de Roger Martin.
    • vol. I. Mon oncle Benjamin ; De l'Espagne, 414 p.
    • vol. II. Belle-Plante et CornĂ©lius ; Comment le Chanoine eut peur, comment le Capitaine eut peur ; PoĂ©sie, 388 p.
    • vol. III. Pamphlets, 668 p.

Recueils de pamphlets

  • De choses et d'autres : vingt-quatre pamphlets, Nevers, C. Sionest, 1843, c. 670 p. Voir dans Gallica.
  • Pamphlets (1840-1844) Edition critique publiĂ©e avec introduction, notices historiques et notes par Marius Gerin, Paris, A. Bertout, Nevers, Mazeron frères, 1906, 688 p. Lire sur Gallica.
  • Paris, Éditions Jean-Jacques Pauvert, 1967, 175 p. PrĂ©sentation, choix de textes, notes et index par Jean Guillon.

Mon Oncle Benjamin

  • Paris, W. Coquebert, 1843, 475 p. Première Ă©dition.
  • Bruxelles, Aux Ă©ditions du Nord, 1932. Illustrations de RomĂ©o Dumoulin. (Image de la page de titre)
  • H. Le Soudier, Paris, 1933. Illustrations de Jean Arnavielle.
  • Les Editeurs français rĂ©unis, Paris, 1946. Illustrations de Jean Milhau (peintre).
  • Paris, Press-Pocket, 1987, 235 p. PrĂ©face de Francis Lacassin. (ISBN 9782266019460).
  • Équateurs parallèles, 2011, 366 p. PrĂ©face de Lucien Descaves. (ISBN 978-2849901786).

Belle-Plante et Cornélius

  • 1841, première Ă©dition
  • Lausanne, A. Lapie, 1908, 223 p., avec le discours de 1905 de Jules Renard en guise de prĂ©face.

En Espagne

  • Claude Tillier en Espagne (souvenirs inĂ©dits), Nevers, Mazeron frères, 1903, XXII-52 p., publiĂ©s avec une introduction et des notes par Marius Gerin. Contient deux lettres de L.-M. de Lahaye de Cormenin Ă  Émile PĂ©an au sujet de Claude Tillier. Notice de la bibliothèque nationale de France. Compte rendu de J. Haas, Zeitschrift fĂĽr französische Sprache und Literatur (ISSN 0044-2747), 1904 (vol. 26), p. 258-259.
  • De l'Espagne, Paris, Les cahiers de Paris, 1925, 88 p. PrĂ©face de Marius Gerin.

Deux contes

  • Deux contes. Comment le chanoine eut peur. Comment le capitaine eut peur, Amiens, Imprimerie nouvelle, 1928, 88 p. Avec lettre-prĂ©face de Marius Gerin.

Citations

  • « Les valets applaudissent toujours aux orgies des maĂ®tres, quand ceux-ci laissent du vin dans les bouteilles. » (Pamphlets).
  • « Je ne sais pas, en vĂ©ritĂ©, pourquoi l'homme tient tant Ă  la vie. Que trouve-t-il donc de si agrĂ©able dans cette insipide succession des nuits et des jours, de l'hiver et du printemps ? » (Mon oncle Benjamin, chapitre I. Ces phrases Ă©manent du narrateur, le neveu[2] de Benjamin).
  • « Quiconque a semĂ© des privilèges doit recueillir des rĂ©volutions. » (Mon oncle Benjamin, chapitre III. La phrase est prononcĂ©e par Benjamin au terme d'une longue tirade contre la noblesse).
  • « Pourquoi donc, en effet, le riche serait-il plus heureux que le pauvre ? Il ne travaille point ; eh bien ! il n'a pas le plaisir de se reposer. » (Mon oncle Benjamin, chapitre III).

Hommages

Hommages publics

  • Monument[3] avec le buste en bronze de Claude Tillier[4] Ă  Clamecy, rue du Grand-MarchĂ©, inaugurĂ© le en prĂ©sence de Jules Renard qui prononce un discours[5] et de Jean-Baptiste Bienvenu-Martin, ministre de l'Instruction publique. Le monument est l'Ĺ“uvre du sculpteur Émile Boisseau.
    En , le buste, menacé de destruction par l'occupant, est caché par des résistants ; il est remis en place le .
  • Rue Claude Tillier Ă  Paris (12e arrondissement), Nevers, Decize, Clamecy, Grenois (Nièvre)
  • Collège Claude Tillier Ă  Cosne-sur-Loire (Nièvre)
  • École Claude Tillier Ă  Nevers, Clamecy

Autres

  • Georges Brassens disait : « Quiconque n'a pas lu Mon Oncle Benjamin ne peut se dire de mes amis »[6].

au cinéma

à la télévision

Voir aussi

Bibliographie

  • Marius Gerin, Pages nivernaises. Études sur Claude Tillier, Paris, Garnier frères, , 321 p.
  • Marius Gerin, Lettres et documents sur Claude Tillier, Nevers, T. Ropiteau, , 52 p.
  • Gaston Gauthier, Claude Tillier instituteur (1828-1841), Nevers, G. Vallière, [1903], 1 p.
  • Marius Gerin, Claude Tillier, pamphlĂ©taire et romancier clamecycois, Nevers, Ropiteau, , XIV-33 p.
  • Marius Gerin, Les variantes de "Mon oncle Benjamin", Nevers, Th. Ropiteau, , 59 p.
  • Marius Gerin, La rĂ©putation de Claude Tillier en France et Ă  l'Ă©tranger, Clamecy, Impr. de l'indĂ©pendance, , 23 p.
  • Marius Gerin, Claude Tillier : variantes de "Belle-Plante et CornĂ©lius" et l'"Association" de 1843 : Ă©tude analytique avec extraits, Nevers, T. Ropiteau, , 43 p.
  • Marius Gerin, L'Humour dans "Mon oncle Benjamin", Clamecy, A. Lahaussois, , 23 p.
  • Francis P. O'Hara, Claude Tillier, sa vie et ses Ĺ“uvres, Paris, Jouve & Cie, , 332 p. La meilleure Ă©tude critique sur Tillier.
  • (en) Henry Leslie Maple, Claude Tillier (1801-1844) literature and politics in a French province, Genève, E. Droz, , 169 p. Voir en ligne.
  • Guy Thuillier, "Un pamphlĂ©taire oubliĂ© : Claude Tillier", Le Mouvement social, avril-, no 71, p. 73-81.
  • Un certain Claude Tillier... Textes recueillis et annotĂ©s par Guy Thuillier, Bulletin de la SociĂ©tĂ© Scientifique et Artistique de Clamecy, 1989, 143 p.
  • Claude Tillier 1801-1844 Exposition du Bicentenaire, Nevers, SociĂ©tĂ© AcadĂ©mique du Nivernais, , XIV-53 p.
  • Cahiers Claude Tillier, bulletin annuel Ă©ditĂ© par l'Association des Amis de Claude Tillier.

Liens externes

Notes et références

  1. Claude Tillier 1801-1844 Exposition du Bicentenaire, Nevers, Société Académique du Nivernais, 2001, p. 1-3.
  2. En fait son petit-neveu.
  3. Cf.
  4. Cf. blog de Michel Benoît
  5. Cf. notice de Belle-Plante et Cornelius, Lapie, 1908, sur le Catalogue collectif de France : .
  6. 19.07.1967 Emission TV de Michel Polac : "Bibliothèque de Poche" en compagnie de René Fallet - ORTF
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