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Classe Héroïne

La classe Héroïne (en anglais : Heroine-class) est une variante du sous-marin d'attaque conventionnel diesel-électrique de Type 209, développée par Howaldtswerke-Deutsche Werft (HDW) en Allemagne et actuellement en service dans la marine sud-africaine. La classe est composée de trois navires.

Classe Héroïne
Image illustrative de l'article Classe Héroïne
Le SAS Charlotte Maxeke
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin d'attaque conventionnel (type 209/1400)
Longueur 62 m
Maître-bau 7,6 m
Tirant d'eau 5,8 m
Déplacement 1454 tonnes en immersion
Propulsion Diesel-électrique, 4 moteurs diesel, 1 arbre d'hélice
Puissance 6100 ch (4 500 kW)
Vitesse 10 nœuds (19 km/h) en surface
21,5 nœuds (39,8 km/h) en immersion
Profondeur 500 m (1600 pieds)
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm)
14 torpilles AEG SUT 264
intégration du missile UGM-84 Harpoon en option
Rayon d’action 11000 milles marins (20000 km) à 10 nœuds en surface
8000 milles (15000 km) à 10 nœuds au schnorchel
400 milles (740 km) à 4 nœuds (7,4 km/h) en immersion
Autres caractéristiques
Électronique
  • Capteurs et systèmes de traitement :
    Sonar STN Atlas CSU-90 ; réseaux montés sur la coque et les flancs
    Radar de Recherche de surface en bande I
  • Optique : Mât optronique Zeiss non pénétrant dans la coque étanche
  • Guerre électronique et leurres :
    ESM Grintek Avitronics, détecteur d’interception + alerte radar
    ELINT : Mesures de soutien électronique tactique Saab S/UME-100
Équipage 30
Histoire
Constructeurs Howaldtswerke-Deutsche Werft Drapeau de l'Allemagne Allemagne
A servi dans Marine sud-africaine
Navires construits 3
Navires en activité 3

Contexte

L’Afrique du Sud a signé en juillet 2000 un contrat avec Howaldtswerke-Deutsche Werft (HDW) et Thyssen Nordseewerke pour la fourniture de trois sous-marins de Type 209-1400 modifié. Les bateaux de Type 209-1400 modifié ont un déplacement de 1450 tonnes en surface et 1600 t en plongée. Ces sous-marins sont destinés à remplacer les trois sous-marins de classe Daphné de construction française (les SAS SAS Spear, Assegaai et Umkhonto) qui ont été mis hors service en 2003.

Le premier sous-marin de la classe, le SAS Manthatisi, a été construit par Howaldtswerke à Kiel. Il a été lancé en juin 2004 et mis en service en novembre 2005[1]. Les deuxième et troisième sous-marins ont été construits par Thyssen Nordseewerke à Emden. Le SAS Charlotte Maxeke a été lancé en mai 2005[1] et mis en service en mars 2007. Le troisième sous-marin, le SAS Queen Modjadji, a été lancé en 2006[1] et livré en février 2008.

Le port d'attache de ces sous-marins est la base navale de Simon's Town près du Cap.

En 2019, deux de ces sous-marins avaient besoin d’un radoub « urgent et complet ». L’approche recommandée était de lancer la phase de passation des marchés en 2020. Le rapport annuel d’Armscor au Parlement indiquait que si les radoubs nécessaires n’étaient pas effectués, la capacité de la force sous-marine ne serait plus disponible après l’exercice 2022/2023[2]. En mars 2021, la phase de passation des contrats n’avait toujours pas été entamée et aucune date n’avait été annoncée pour la mise à niveau des sous-marins[3].

En août 2021, il a été signalé que le SAS Charlotte Maxeke était en cours de réaménagement au chantier naval Armscor. Un financement d’un montant de 189 millions de rands aurait été mis à disposition pour assurer l’achèvement de son carénage au cours de l’exercice 2023/2424. Le financement pour le carénage du SAS Queen Modjadji n’était pas disponible, mais l’objectif affiché par la marine était de donner la priorité à l’entretien et à la réparation essentiels du SAS Manthatisi (qui avait été réaménagé pour la dernière fois en 2013/2014) afin d’assurer une « disponibilité opérationnelle accélérée »[4].

Dénomination

Les sous-marins portent le nom de puissantes femmes sud-africaines. Le SAS Manthatisi est nommé d’après la chef guerrière de la tribu Batlokwa[5] Le SAS Charlotte Maxeke porte le nom de la militante politique Charlotte Maxeke, qui a fait campagne pour l’égalité au début du XXe siècle[6]. Le SAS Queen Modjadji est nommé d’après la reine de la pluie sud-africaine[5].

Sous-marins de la classe

Nom du navire Pennant number Pose de la quille Lancé Commissionné Statut
SAS Manthatisi
S101
22 mai 2001 15 juin 2004 3 novembre 2005 Actif
SAS Charlotte Maxeke
S102
12 novembre 2003 4 mai 2005 14 mars 2007 Actif
SAS Queen Modjadji
S103
11 novembre 2004 31 octobre 2007 14 mars 2007 Actif

Caractéristiques

Performances

Le sous-marin a un équipage de 30 personnes. La coque a une longueur de 62 m, une largeur de 7,6 m et une hauteur de 5,8 m. Il a une profondeur de plongée maximale approximative de 500 mètres[5].

Le sous-marin Type 209/1400 a une vitesse maximale de 10 nœuds (19 km/h) en surface et 22 nœuds (41 km/h) en plongée[5].

Commandement et contrôle

Le SAS Charlotte Maxeke participe à un exercice naval conjoint des États-Unis et de l’Afrique du Sud

Le système d’information de combat intégré Atlas Elektronik ISUS 90-45 assure la navigation, l’intégration et la gestion automatiques des capteurs ainsi que des fonctions de conduite de tir pour le sous-marin[7].

Armement

Il y a huit tubes lance-torpilles d’étrave de 533 mm et le sous-marin peut transporter jusqu’à 14 torpilles. La marine sud-américaine a acquis des torpilles Atlas Elektronik SUT pour ces sous-marins[8].

Optique

Le sous-marin est équipé de deux périscopes, un périscope d’attaque SERO 400 conventionnel pénétrant dans la coque et un mât optronique OMS 100 (périscope de recherche) non pénétrant dans la coque, tous deux fournis par Carl Zeiss (maintenant Cassidian) Optronics[9].

Le mât OMS-100 intègre un capteur optronique avec une caméra de télévision couleur haute résolution haute définition et une caméra thermique de troisième génération. Les caméras sont stabilisées par gyroscope en élévation et en azimut. L’ensemble capteur est installé dans une unité rétractable à l’extérieur de la coque sous pression du sous-marin. L’observation et le fonctionnement du mât sont contrôlés depuis une console. Le système de mât optronique contient des fonctions entièrement automatiques pour une surveillance et une observation très rapides, de sorte que la période d’exposition du mât au-dessus de la surface est extrêmement courte.

Radar

Le radar de recherche de surface fonctionne en bande I.

Sonar

La suite de sonars Csu 90 d’Atlas Elektronik comprend des réseaux de sonars de recherche et d’attaque passifs et actifs montés sur la coque, des réseaux de flancs et des sonars d’interception actifs, ainsi qu’un système de surveillance du bruit propre. L’Afrique du Sud n’a pas exercé l’option d’acheter un sonar remorqué « à clipser » sur la base des conseils des utilisateurs existants selon lesquels le système est maladroit et s’avérerait peu pratique dans le contexte opérationnel envisagé par l’Afrique du Sud.

ESM/ELINT

Le sous-marin est équipé d’un système Saab Grintek Avionics UME-100 ESM/Designated ELINT. Les antennes du système sont intégrées dans les têtes de mât des périscopes SERO 400 et OMS-100[10].

Le système de renseignement électronique ELINT du sous-marin est le Saab S/UME-100 tactique de soutien électronique qui fournit une analyse électronique du renseignement électronique et une capacité de radiogoniométrie d’amplitude.

Le S/UME-100 comprend l’antenne ESM, l’antenne du récepteur d’alerte radar, une unité de distribution de signal et un contrôleur de guerre électronique.

Les antennes tactiques ESM S/UME-100 s’interfacent avec le mât optronique et le périscope d’attaque.

Contre-mesures

On pense que les sous-marins sont équipés du système d’éjecteur de contre-mesures de torpille CIRCE.

Propulsion

Les sous-marins sont équipés d’un système de propulsion diesel-électrique basé sur quatre moteurs diesel MTU 12V 396 délivrant 2,8 MW, avec quatre alternateurs électriques et un moteur électrique Siemens de 3,7 MW, entraînant un seul arbre d'hélice[7].

Allégations de corruption

En 2008, le Sunday Times a rapporté que Ferrostaal aurait versé à l’ancien président Thabo Mbeki 30 millions de rands en pots-de-vin, dont une partie auraient été partagée avec l’ancien président Jacob Zuma. Un audit interne de Ferrostaal par le cabinet d'avocat américain Debevoise and Plimpton, qui a été mandaté après l’arrestation par l’autorité allemande des poursuites pénales de l’un des membres de son conseil d'administration en 2010, évalue le montant des pots-de-vins versés à 300 millions de rands, soit plus de 40 millions de dollars. Le rapport n’a pas été rendu public, mais le Süddeutsche Zeitung allemand a rapporté qu’il en avait obtenu une copie[11].

Notes et références

Liens externes

Voir aussi

Liens internes

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