Accueil🇫🇷Chercher

Radiogoniométrie

La radiogoniométrie est la détermination de la direction d'arrivée d'une onde électromagnétique.

ANTENNE DE RADIOGONIOMETRE DOPPLER
Radiophare de repérage d'urgence.

La radiogoniométrie a deux applications principales :

  • en navigation : la radiogoniomĂ©trie d'un Ă©metteur fixe et connu (un radiophare ou une radiobalise) permet de dĂ©terminer un lieu de position pour le rĂ©cepteur et par consĂ©quent une position en relevant au moins deux Ă©metteurs , elle peut Ă©galement ĂŞtre utilisĂ©e (avec un seul Ă©metteur) pour rejoindre un port Ă©quipĂ© d'un radiophare (technique dite de homing (en), retour Ă  la maison) ;
  • en guerre Ă©lectronique : la radiogoniomĂ©trie d'une Ă©mission hostile (radar, radio et autodirecteur de missile) permet de localiser cet Ă©metteur soit en employant plusieurs rĂ©cepteurs en des positions diffĂ©rentes, soit par calcul en fonction de la cinĂ©matique propre du rĂ©cepteur.

Utilisation

Radiogoniométrie 121,500 MHz.
Radiogoniométrie.

Historiquement les goniomètres ont beaucoup Ă©tĂ© utilisĂ©s comme un Ă©quipement d'aide Ă  la navigation, tant pour les avions que pour les navires. Donc la frĂ©quence normale de radiogoniomĂ©trie 410 kHz[1] en radiotĂ©lĂ©graphie morse, positions des navires et des aĂ©ronefs sur leurs demandes Ă  plusieurs opĂ©rateurs de radio-goniomĂ©trie au sol. L'avènement du GPS semble faire disparaĂ®tre cette utilisation.

En version maritime et en particulier pour les embarcations basses sur l'eau (plaisance où elle fut très utilisée jusqu'aux années 1970), elle est entachée de nombreuses imprécisions dues à des anomalies de propagations des ondes (temps de brouillard, déviation par une masse terrestre, embruns, aurore et crépuscule).

Ce manque de précision nécessitant un opérateur entraîné et des corrections semi - empiriques a souvent fait douter de la valeur du système comme en témoigne la catastrophe de Honda Point.

Une forme plus sophistiquée et plus précise de point radiogoniométrique avait été développée par l'aviation et la marine allemande durant la Seconde Guerre mondiale, le système Elektra Sonne, utilisant des émetteurs multidirectionnels à secteurs localisés en l'Europe occupée (Stavanger ou Ploneis) ou en Espagne Franquiste (Emetteur de Lugo)[2].

Les très efficaces services britanniques de contremesures électroniques se gardèrent bien de saboter ou de brouiller ces équipements, préférant en faire bénéficier la Royal Navy et le Coastal Command aérien, avant de faire main basse sur le système au titre de prise de guerre et de le faire exploiter par la société British Marconi sous le nom de système Consol.

Par exemple :

  • dans le domaine de la VHF et de l'aĂ©ronautique, le goniomètre est aussi appelĂ© VDF (VHF Direction Finder) ;
  • installĂ© Ă  bord d'un aĂ©ronef, lorsqu'il est utilisĂ© pour dĂ©terminer la direction d'Ă©mission d'une balise fixe dans la gamme HF (Hautes FrĂ©quences), il est appelĂ© ADF (Automatic Direction Finder) ;
  • en France, la recherche radiogoniomĂ©trique d’aĂ©ronef en dĂ©tresse du plan SATER (Sauvetage AĂ©ro-Terrestre) qui est un plan de secours mis en place au niveau dĂ©partemental ayant pour objectif la recherche terrestre et la localisation prĂ©cise d'aĂ©ronefs civils ou militaires en dĂ©tresse et de ses occupants par les services chargĂ©s de radiogoniomĂ©trie dont l'ADRASEC.

Les radiogoniomètres restent principalement utilisés par :

  • les forces armĂ©es dans le but, Ă©metteurs adverses afin d’obtenir des renseignements sur leur situation afin de pouvoir Ă©valuer les forces en prĂ©sence, soit, comme ce fut le cas durant la Seconde Guerre mondiale, de localiser grâce Ă  la « chasse goniomĂ©trique Â», en France et en Belgique, les Ă©metteurs clandestins des mouvements de rĂ©sistance Ă  l'occupation allemande et de leurs rĂ©seaux de renseignement par Ă©missions en langage morse vers l'Angleterre ;
  • des agences gouvernementales de contrĂ´le du spectre, agences chargĂ©es de contrĂ´ler que les utilisateurs de frĂ©quences radio sont bien dĂ©tenteurs d’une licence (cf. licences UMTS) ;
  • les radioamateurs ;
  • la radiogoniomĂ©trie Ă©cologique destinĂ©e Ă  la protection des espèces animales en les Ă©quipant d'Ă©metteurs miniaturisĂ©s qui permettent de les suivre dans leurs dĂ©placements par radio-localisation afin de mieux connaĂ®tre leur vie dans le but de les protĂ©ger (entre autres contre le braconnage ou pour apprendre le parcours des pigeons voyageurs) ;
  • la radiogoniomĂ©trie sportive Ă©galement appelĂ©e « chasse au renard » est une course d'orientation chronomĂ©trĂ©e qui combine Ă  la fois les techniques de la radio-localisation, l'utilisation de cartes topographiques et l'usage d'une boussole. Il s'agit de trouver des balises radioĂ©lectriques Ă  l'aide d'un Ă©quipement de radiogoniomĂ©trie composĂ© essentiellement d'un rĂ©cepteur radio, d'attĂ©nuateurs et d'une antenne directive. En radiogoniomĂ©trie sportive on utilise des frĂ©quences radios dans les bandes des 80 mètres et 2 mètres, ceci parce que ces bandes radioamateurs sont disponibles pour tous les radioĂ©couteurs, quel que soit leur pays.

Les radiogoniomètres utilisent différents principes physiques :

Notes et références

  1. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR468/S5.76
  2. (es) Currahee, « Las torres Sonne de Arneiro: unas antenas "nazis" en Lugo », sur La Segunda Guerra (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Michel Augeard, Melpomène se parfume Ă  l'hĂ©liotrope, JC Lattès, , 422 p.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.