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Clémence-d'Ambel

Clémence-d'Ambel est une ancienne commune française, située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Clémence-d'Ambel
Clémence-d'Ambel
L'ancienne poste de Clémence-d'Ambel, à la Chapelle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Commune La Chapelle-en-Valgaudémar
Statut Ancienne commune
Code commune 05041
DĂ©mographie
Population 89 hab. (1962)
Densité hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 49′ 01″ nord, 6° 11′ 44″ est
Altitude 1 050 m
Superficie 44,65 km2
Élections
DĂ©partementales Saint-Firmin
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration La Chapelle-en-Valgaudémar
Localisation
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Clémence-d'Ambel

    Elle a fusionné le avec la commune voisine de Guillaume-Peyrouse pour former l'actuelle commune de La Chapelle-en-Valgaudémar.

    GĂ©ographie

    La commune de ClĂ©mence-d'Ambel partageait avec Guillaume-Peyrouse la haute vallĂ©e du Valgaudemar. Elle comprenait la majeure partie du village nommĂ© « la Chapelle Â» et des terres avoisinantes jusqu'aux pentes de l'Olan, ainsi que tout le vallon de Navette, arrosĂ© par le torrent du mĂŞme nom, qui prend sa source sur le flanc nord du pic de Mal-Cros et se jette dans la SĂ©veraisse après avoir traversĂ© le village de la Chapelle.

    Le fond de vallĂ©e autour de la Chapelle, Ă  1100 mètres d'altitude, est large et favorable Ă  l'activitĂ© agricole. Le vallon de Navette, malgrĂ© son altitude plus Ă©levĂ©e (de 1250 mètres aux Portes Ă  1350 Ă  Navette) et son orientation du sud vers le nord, a quelques bonnes terres et une bonne exposition au soleil, permettant une vie d'autosuffisance d'autant plus nĂ©cessaire qu'il est sĂ©parĂ© de la vallĂ©e par un dĂ©nivelĂ© pĂ©nible Ă  franchir. Le torrent de Navette y a creusĂ© des gorges spectaculaires (les « Oules du Diable Â»).

    Outre le chef-lieu, nommĂ© « la Chapelle Â» en raison de la prĂ©sence de l'unique lieu de culte de la haute vallĂ©e, ClĂ©mence-d'Ambel comptait trois hameaux situĂ©s dans le vallon de Navette : Navette, Fouronnière et les Portes. Seul ce dernier est aujourd'hui encore habitĂ©. La commune avait une superficie de 44,65 km2[1]

    Histoire

    Ă€ sa mort en 1445, Raymond III d'Ambel lègue ses terres en Valgaudemar Ă  ses filles ClĂ©mence, Lantelme et Catherine, qui se les partagent. Les terres dĂ©volues Ă  ClĂ©mence resteront connues comme « ClĂ©mence-d'Ambel Â». Celles de Catherine passent Ă  se fille Marguerite, dont le mari Guillaume PĂ©rouse achète les parts de Lantelme, constituant un vaste territoire dès lors dĂ©nommĂ© « Guillaume-PĂ©rouse Â»[2] - [3] - [4]. Les deux domaines Ă©taient imbriquĂ©s de manière complexe autour de l'unique chapelle de la haute vallĂ©e, et les jalousies Ă©taient vives. Les habitants de Guillaume-PĂ©rouse prĂ©tendaient que les bonnes terres et les hameaux gardant le soleil en hiver avaient Ă©tĂ© donnĂ©es « Ă  la fille Â», tandis que les mauvaises terres et les hameaux perdant le soleil en hiver auraient Ă©tĂ© donnĂ©es « au garçon Â»[5], ce qui est sans fondement historique, le partage ayant eu lieu entre filles. D'ailleurs si les Andrieux, par exemple, sont effectivement privĂ©s de soleil pendant plusieurs mois l'hiver, l'ensoleillement annuel total y est supĂ©rieur Ă  celui des autres hameaux de la vallĂ©e [6].

    Durant l'Ancien RĂ©gime, les deux domaines, qui ne disposaient que d'un seul lieu de culte (la Chapelle), formaient une unique paroisse, nommĂ©e « la Chapelle-en-Valgaudemar Â», relevant du vibaillage de Grenoble[7]. La RĂ©volution en fit cependant deux communes, selon le partage historique des terres, et leur attribua de manière singulière les noms de leurs anciens propriĂ©taires. Ainsi est nĂ©e la commune de ClĂ©mence-d'Ambel[8].

    Un toit en chaume Ă  l'ancienne au hameau des Portes, dans le vallon de Navette.

    Au dĂ©but du XXe siècle, le hameau de Navette, perchĂ© dans sa vallĂ©e Ă  plus de 1300 mètres d'altitude, n'Ă©tait toujours pas reliĂ© au chef-lieu par une route. La montĂ©e depuis la Chapelle jusqu'aux Portes Ă©tait rude (150 mètres de dĂ©nivelĂ©), et les habitants se sentaient ignorĂ©s. Aux Ă©lections municipales de 1906, ils se liguèrent avec quelques habitants de la Chapelle pour faire Ă©lire maire un des leurs, Philomen Vincent. Une fois Ă©lu, celui-ci « monta Â» la mairie Ă  Navette. Après avoir obtenu la construction d'une route, les Navettins « rendirent Â» la mairie Ă  ceux d'en bas[9].

    Cependant l'érosion faisait des ravages. Les inondations de 1914 puis de 1928 ruinèrent les paysans. De nombreux habitants se résignèrent à vendre leurs terres à l'État, et émigrèrent vers le Champsaur. Navette, qui comptait encore 32 enfants en 1928 avant l'inondation, vit partir son dernier habitant en 1937[10].

    De plus, l'intrication des deux communes autour de la Chapelle et l'existence d'une seule mairie rendaient la cohabitation conflictuelle. En 1962, les élus se décidèrent à demander la fusion de leurs communes. Par arrêté préfectoral du , modifié le , Clémence-d'Ambel et Guillaume-Peyrouse sont regroupées le pour former la commune de La Chapelle-en-Valgaudémar[11].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité

    DĂ©mographie

    Évolution démographique
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    326371404367385279359354336
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    341326317272297300311316307
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    31430230423424918212510792
    1962 - - - - - - - -
    89--------
    À partir de 1962 : Population sans doubles comptes.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini[12])

    Histogramme
    (élaboration graphique par Wikipédia)

    Notes et références

    1. Ministère de l'Intérieur, « La situation financière des communes de France et d'Algérie en 1923 », (consulté le ), p. 35.
    2. Jean Gueydan, Les Seigneurs du Beaumont, Ă©d. du Cosmogone, 2003, (ISBN 2-914238-40-1), pp.208-209 ; noter l'orthographe de PĂ©rouse.
    3. Joseph Roman, Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes, Imprimerie nationale, Paris, 1884, rééd. J.Lacour, Nîmes, 2000, (ISBN 2-84406-757-3), pp. 41 & 78 ; Roman écrit aussi Pérouse
    4. Joseph Roman, Département des Hautes-Alpes, Répertoire archéologique, 1888, rééd. Res Universis, Paris, 1991, (ISBN 2-87760-716-X), p.144 ; même remarque.
    5. Almanach du Vieux Dauphinois 1995, Ă©d. M.J.Rosset, BP 235 Annecy-le-Vieux, sans ISBN, p.48 ; ici on Ă©crit Peyrouse.
    6. Almanach du Vieux Dauphinois 1995, p.53.
    7. Joseph Roman, Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes, pp.XLVI-XLVIII ; noter la graphie Valgaudemar, sans accent.
    8. ibid., pp. LI-LIII.
    9. Almanach du Vieux Dauphinois 1995, p.52.
    10. Almanach du Vieux Dauphinois 1995, pp.50-52.
    11. Almanach du Vieux Dauphinois 1995, p.48.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Clémence-d'Ambel », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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