Christophe Bridou
Christophe Bridou, est un ancien chef de la police municipale de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) accusé à tort en 2001 de pédophilie. Il est né dans une famille anglaise.
Biographie
Jeunesse
Christophe grandit dans la commune de Sarcelles (Val-d’Oise). Il y fera toute sa scolarité où il rencontrera en 1980 Jean Desailly, comédien à la Comédie-Française, alors qu’il était simple collégien. Passionné par les nombreux passages qu’il effectuera dans l’établissement scolaire, Jean Desailly venait fréquemment rendre visite à son grand ami Henri Djian qui était aussi l’ancien professeur de français de Christophe au collège Jean-Lurçat. Tous deux transmettent à Christophe le goût pour la littérature et un attachement particulier pour les intrigues policières aux travers des nombreuses interprétations jouées par Jean Desailly.
Carrière
Conseiller et proche du lieutenant-colonel Jean-Michel Beau, Christophe travaillera à ses côtés durant plusieurs années. C'est cet officier qui donnera le goût de l'ordre et de la discipline à ce fonctionnaire de police émérite.
Nommé conseiller au développement du Contrat local de sécurité de prévention de la délinquance sur la commune de Sarcelles en 1996, en créant les supports pédagogiques des emplois-jeunes à la demande personnelle du maire Dominique Strauss-Kahn. Christophe a été l'un des nombreux acteurs permettant ainsi la création de la police de proximité dans les banlieues, en y additionnant le rôle important des médiateurs, des partenaires sociaux et des associations dans les cités. Il travaillera à ce moment sous couvert de Jean Mancini, au profit de l'Institut des hautes études de la sécurité intérieure (IHESI) et a comme responsable hiérarchique et administratif, Stéphane Keïta, aujourd'hui, préfet de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Christophe Bridou est titulaire d'un doctorat en études pénales et sciences criminologiques. Intervenant-formateur auprès du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) de la petite couronne en qualité d'enseignant en droit spécial général, il sera promu en 1999 à la direction de la police municipale de Puteaux (Hauts-de-Seine), où il structure le CLSPD de Puteaux/La Défense et son vaste projet de réaménagement sécuritaire à travers les transports multimodaux à la demande de l'ancien président de l'EPAD, et sénateur-maire Charles Ceccaldi-Raynaud et Nicolas Sarkozy, alors député de la circonscription Neuilly/Puteaux. Il a travaillé ses mémoires aux côtés de Maurice Cusson, professeur à l'université de Montréal, Centre international de criminologie comparée.
Ancien sous-officier de la gendarmerie (ESOG de Chaumont), il travaille après son départ des services de la gendarmerie nationale en 1987 aux côtés du lieutenant-colonel Jean-Michel Beau, qui a exercé plusieurs commandements en province puis celui, de la section de recherches de Paris, plus importante unité spécialisée dans la police judiciaire de la gendarmerie nationale lorsque débute le 28 août 1982 ce qui va devenir l'affaire des Irlandais de Vincennes. Ensemble ils exerceront des missions dans le secteur de la sécurité privée au profit des intérêts de l’état français visant l'Intelligence économique de certaines enseignes nationales et internationales.
Garde du corps de plusieurs personnalités, dont Nicholas Blair, fils de Tony Blair, ex-1er ministre britannique, Christophe Bridou assurera la protection rapprochée d'autres nombreux personnages appartenant au monde politique international et du show-bizness.
Christophe Bridou a été chargé d'affaires dans une société immobilière. Il a été nommé à de hautes responsabilités dans le contrôle du financement des entreprises pour le compte de la DGDDI et en partenariat avec l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS).
L'affaire Christophe Bridou
Un non-lieu est prononcé en 2007 après six ans de procédure. Christophe Bridou affirme avoir été victime d'homophobie[1]. Il a porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre Nelly Olin qui était à l'époque sénatrice-maire de Garges-lès-Gonesse et ancienne ministre à la Précarité et la Solidarité sous le gouvernement Raffarin, puis ministre de l'Écologie sous le gouvernement de Villepin.
Exclu de l'administration à la suite de l'enquête menée contre lui, il réclame à présent sa réintégration, ce qui établirait une jurisprudence dans le domaine de la calomnie liée à l’orientation sexuelle sur le lieu de travail.
Auteur d'un livre Calomnie, sorti en septembre 2008, dans lequel il raconte son histoire : renvoyé de son travail, séparé de ses enfants, il se retrouve à la rue et devient SDF. Il occupera un emploi de concierge d'immeuble à Paris qui lui permettra de rebondir dans l'échelle sociale. L'ouvrage Calomnie est annoncé en 2011 comme étant en cours d'adaptation pour un téléfilm pour la chaîne franco-allemande Arte. La scénariste en est Caroline Fourest et le réalisateur Henri Helman[2]. Christophe tissera une forte amitié avec ces derniers en dénonçant à travers ce film, la fumisterie des magistrats et des policiers enquêteurs lors d'investigations liées à de fausses accusations en matière de pédophilie. Une justice trop dirigée par le politique.
Cette affaire fait l'objet d'une couverture de presse importante (reportages sur France 2[3], France 3[4], BFM TV[5], article dans L'Humanité[6] et Rue89[7]). Elle illustre la problématique de l'homophobie dans le milieu du travail, ainsi que l'amalgame qui est fait entre homosexualité et pédophilie.
Le 28 avril 2015, Nelly Olin a obtenu un non-lieu par le TGI de Pontoise. Tous les défenseurs de Christophe affirmeront que cette femme au passé ministériel a bénéficié d'aides parlementaires pour être reconnue innocente. Cette affaire démontre une fois de plus de « l'inceste » qui existe entre le pouvoir politique et l'ordre judiciaire. Pour preuve, la juge d'Instruction chargée de l'affaire affirmera que les propos en calomnie étaient absolument faux mais que l'état de santé de madame Nelly Olin ne permettait pas une confrontation pouvant aboutir à finaliser l'enquête. Les témoins de l'affaire n'ont jamais été convoqués ou entendus. La chambre de l'instruction ira jusqu'à refuser une expertise médicale de madame Nelly Olin par un médecin agréé. Innocenté et blanchi pénalement de toutes les allégations odieuses qui ont été portées à son encontre, Christophe ne sera jamais réintégré dans ses fonctions policières en raison de la proximité de la Municipalité de Garges-lès-Gonesse et des juges administratifs de Cergy-Pontoise.
Par ailleurs, la plainte pour actes homophobes sera classée sans suite par le Procureur de la République du TGI de Pontoise car les actes ne relèvent pas de discriminations « raciales ou religieuses ». Cette réponse démontrera, une fois de plus, le refus par les représentants du Ministère Public d'entendre parler de l'orientation sexuelle des citoyens français alors que le mariage homosexuel ou mariage entre personnes de même sexe, surnommé également « mariage pour tous », est autorisé en France par la loi no 2013-404 du .
Bibliographie
Notes et références
- « Comité de défense de Christophe Bridou », sur Wikiwix (consulté le ).
- Guillaume Leroy, « Caroline Fourest et Henri Helman, coauteurs pour Arte - actu - Télé 2 semaines », sur programme.tv, Télé2semaines, (consulté le ).
- http://toute-une-histoire.france2.fr/?page=emission&emission=276
- (en) « Christophe BRIDOU sur France 3 » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).
- « dailymotion.com/video/x6vtm5_c… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « humanite.fr/2008-12-08_Societe… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Rue 89 », sur Rue89 (consulté le ).
- « readerv4.numilog.com/default.a… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).