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Chrétien Oberlin

Philippe Chrétien Oberlin, né le à Beblenheim (Haut-Rhin) et mort dans la même ville le , est un ingénieur et un ampélographe français de renommée internationale.

Chrétien Oberlin
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Beblenheim
Nom de naissance
Philippe Chrétien Oberlin
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Biographie

Première vie et éducation

Né le à Beblenheim (Haut-Rhin), il est le fils de Georges Oberlin, vigneron, et de Marie Salomé Mittnacht. Il fréquente l'école primaire de Beblenheim de 1838 à 1844, puis étudie à l'école privée de Schreiner de Ribeauvillé jusqu'en 1846 et au collège de Haguenau jusqu'en 1850[1].

Carrière d'ingénieur

À partir de 1852 il commence une carrière d’ingénieur en passant deux ans aux Ponts et Chaussées de Colmar, puis au ministère du Commerce, de l’Agriculture et des Travaux publics pendant six mois jusqu'en 1855. Chargé de la direction des bureaux de Mulhouse et du service des travaux d’art de Belfort ses projets incluent l'endiguement de la Neuweiher, la rénovation du pont sur la Savoureuse à Belfort, d'autres ponts autour de Dannemarie et sur la Doller à Sentheim et l'étude du tracé de la voie ferrée entre Sentheim et Belfort[1].

En 1892 il s'installe dans la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines et, outre la construction d'une route communale, il fut tout d’abord chargé de réaliser la ligne de chemin de fer de Sélestat à Sainte-Marie-aux-Mines, laquelle fonctionna dès 1856[1]. Cette ligne fut prolongée en 1937 jusqu'à Lesseux-Frapelle et forma la Ligne de Sélestat à Lesseux - Frapelle qui resta en service jusqu'en 1973.

Carrière viticole

À partir de 1861 il commence à constituer une collection de différents cépages. En 1865, il se retira de l'ingénierie et retourna dans son Beblenheim natal où, en août de la même année, il épousa Louise Meyer de la même ville[1].

Par la suite, il se consacra à la viticulture expérimentale et à la recherche de plants de vigne résistants au phylloxéra. Il greffa sur des plants américains résistant à la maladie, des cépages alsaciens et obtint par ailleurs de nombreux hybrides[2]. Son approche était pratique par rapport à l'approche plus scientifique d'Alexis Millardet[3].

Il généralisa la culture de la vigne par palissage et participa à la fondation de l’institut viticole qui porte son nom à Colmar[2]. Ce fut là qu'il obtint par croisement le Goldriesling qui a servi de géniteur aux cépages Lucie-kuhlmann, Léon Millot, Maréchal Foch, Maréchal Joffre, Pinard, Étoile I, Étoile II et Triomphe d'Alsace.

Il obtint l'oberlin noir par hybridation du gamay et du cultivar du Vitis riparia, 'Millardet'[4].

HĂ©ritage

Un monument et une rue lui sont dédiés à Beblenheim dont il fut le maire de 1870 à 1902[5].

Il meurt le dans sa ville natale à l'âge de 84 ans[1].

Publications

  • (de) « Der Weinbau in Elsass-Lothringen : statistische und ökonomische Darstellung desselben » [« Viticulture en Alsace-Lorraine : reprĂ©sentation statistique et Ă©conomique de la mĂŞme »], Statistische Mitteilungen ĂĽber Elsass-Lotharingen, R. Schultz, t. 16,‎ (OCLC 876569278, lire en ligne).
  • La dĂ©gĂ©nĂ©rescence de la vigne cultivĂ©e ses causes et ses effets : solution de la question philloxĂ©rique, Colmar, E. Barth, , 50 p. (OCLC 30603624, lire en ligne).
  • (de) Der Weinbau im Grossherzogthum Luxemburg [« Viticulture au Grand-DuchĂ© de Luxembourg »], Beblenheim, Joseph Beffort, (lire en ligne).
  • (de) « Der Weinbau in Elsass-Lothringen » [« Viticulture en Alsace-Lorraine »], Festgabe den Theilnehmern an der 26. Jahresversammlung des Deutschen Apothekervereins in Strassburg am 23.-27. August 1897 [Annonce aux participants Ă  la 26e rĂ©union annuelle de l'Association des pharmaciens allemands Ă  Strasbourg les 23.-27. aoĂ»t 1897], Strasbourg, Elsässiche Druckerei und Verlagsanstalt,‎ (DOI 10.24355/dbbs.084-201101311141-0).
  • Contributeur au Pierre Viala et Victor Vermorel, TraitĂ© gĂ©nĂ©ral de viticulture, AmpĂ©lographie, Paris, Masson, 1901-1909 (lire en ligne).
  • Les vignes en cordons horizontaux Ă  coursons double, Colmar, (OCLC 494222374).
  • La Reconstitution du vignoble sans greffage (trad. Pierre Larue), Paris, Librairie agricole de la Maison rustique, , 56 p. (OCLC 492497622, prĂ©sentation en ligne).

Distinction

Notes et références

  1. André Hugel et Francis Lichtlé, « Chrétien Philippe Oberlin », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 28, (lire en ligne), p. 2878.
  2. « Chrétien Oberlin : Solution de la Question Phylloxérique », sur Oenophil, Chroniques Œnophiles d'Alsace, .
  3. (en) George Gale, Dying on the Vine : How Phylloxera Transformed Wine [« Mourir sur la vigne : comment le phylloxera a transformé le vin »], University of California Press, , 336 p. (ISBN 9780520948853, présentation en ligne), p. 142.
  4. « Oberlin noir », sur Vitis International Variety Catalogue des Institut für Rebenzüchtung Geilweilerhof.
  5. « Beblenheim », sur ribeauville-riquewihr.com.
  6. Association centrale des comices agricoles d'arrondissement, « Renseignements divers : Nécrologie », Journal agricole d'Alsace-Lorraine, Strasbourg, no 31,‎ , p. 462 (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri Gachot, Les Jus de fruits : un manuel pratique et thĂ©orique pour la prĂ©paration et la conservation des jus de fruits, Strasbourg, Zurich, P. H. Heitz, (prĂ©sentation en ligne), p. 55.
  • Francis LichtlĂ©, « Le vignoble alsacien entre les deux guerres (1919–1939) », Revue d'Alsace, vol. 128,‎ , p. 343–358 (lire en ligne).
  • Christian Pechoutre, « Le vignoble alsacien et lorrain », Les vignobles français en questions ?, Les Ateliers ÉDILO, Éditions Publibook, vol. 1,‎ (ISBN 9782748311037).
  • (en) Pamela Vandyke Price et Christopher Fielden, Alsace wines & spirits, Sotheby's Publications, (ISBN 978-0-85667-183-8, lire en ligne).

Article connexe

Liens externes

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