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Chitry

Chitry (aussi appelée Chitry-le-Fort) est une commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Chitry fait partie de l'agglomération d'Auxerre, c'est une commune membre de la communauté d'agglomération de l’Auxerrois

Chitry-le-Fort
Chitry
Mairie de Chitry.
Blason de Chitry-le-Fort
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Auxerrois
Maire
Mandat
Christian Bouley
2020-2026
Code postal 89530
Code commune 89108
Démographie
Population
municipale
341 hab. (2020 en diminution de 5,28 % par rapport à 2014)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 45′ 46″ nord, 3° 42′ 01″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 346 m
Superficie 15,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chablis
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Chitry-le-Fort
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Chitry-le-Fort
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Chitry-le-Fort
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Chitry-le-Fort

    Géographie

    Chitry se trouve entre Saint-Bris-le-Vineux et Courgis.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Chitry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,7 %), forêts (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), cultures permanentes (13,6 %), zones urbanisées (2,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    En 1549, les deux parties du village, formant deux fiefs séparés s'appelaient Chitry-Dessus et Chitry-Dessous. Ces deux dénominations indiquaient que, du Xe au XIIIe siècle, Chitry était divisé en deux parties, en raison de deux seigneuries distinctes et parfois rivales. La première, côté sud de la rue principale, la partie haute, relevait du comté de Tonnerre, en Champagne et la seconde, côté nord, la partie basse, comprenant l'église fortifiée, relevait du comté d'Auxerre, en Bourgogne. La grande rue était la ligne de séparation des deux provinces.

    Blason de Chitry-le-Fort.

    Le blason de Chitry a été choisi comme étant l'écusson représentant les armoiries de la famille de Choiseul, un membre de cette famille était seigneur de Chitry en 1505. « D'azur à la croix d'or, cantonnée de 18 billettes de même, 5 dans les cantons du chef et 4 dans ceux de pointe ». Pour donner plus d'intérêt à la commune, on remplaça les cinq billettes du canton droit du chef par une effigie de l'église.

    La mairie et les écoles ont été construites sur pilotis en 1868 car, à cette époque, il y avait un marais à cet endroit.

    Moyen Âge

    La terre de Chitry appartient au XIIIe siècle à une branche de la famille des Barres (1275 Jean des Barres et son neveu Gui). Les de Maisey (Jean en 1346) ; de Mello, de Saint-Bris, leur succèdent (Dreu en 1369). Les archives communales détiennent un lot exceptionnel de documents concernant la communauté villageoise durant la guerre de Cent Ans. C'est ainsi qu'on voit les habitants se cotiser durant la première phase de cette guerre pour fortifier leur église. L'initiative contrariant la politique de « terre brûlée » du Dauphin, les habitants sont amenés à accepter que la Couronne désigne le capitaine de leur moutier qu'ils avaient pris l'habitude de désigner directement[8]. L'église comportera jusqu'à trois tours. Il n'en subsiste que deux, dont une tour massive en forme de donjon. Au milieu du XVIIe siècle, la famille de Lambert, des marquis de Saint-Bris, acquiert la seigneurie de Chitry[9].

    Un village coupé en deux pour le plus grand bien de tous

    La rue centrale du village sert de limite à deux circonscriptions fiscales : celle de Tonnerre et celle d'Auxerre. Elles-mêmes perpétuaient une division féodale. Autant dire que lors des visites des « rats de cave », les tonneaux passaient d'un côté à l'autre de la rue. Ce mouvement de tangage souterrain peut expliquer la fortune des marchands de vin locaux.

    Renaissance

    Comme beaucoup de villages icaunais, Chitry est fortifié en 1538, avec des murailles.

    En 1509, le pape accorde cent jours d'indulgence à ceux qui visiteront l'église Saint-Valérien à l'occasion de certaines fêtes.

    Les Choiseul tiennent la seigneurie : Alix de Choiseul, veuve de Nicolas de Choiseul seigneur de Praslin en 1548 ; Georges en 1575 ; Ferry de Choiseul, maréchal des camps et armées du Roi en 1623 ; Madeleine de Choiseul, veuve de Jean Mallet comte de Dubrée en 1646. Mais d'autres lots sont à Jean de Crespy (la moitié en 1575 et 1602).

    L'ère de Lambert

    En 1646 et 1647, Jean de Lambert, marquis de Saint-Bris et maréchal des camps et armées du Roi, achète la baronnie au sieur de Vatimont de Praslin, de Choiseul et à la veuve de Jean Mallet. Le sort de Chitry devient lié à celui de sa puissante voisine.

    Les familles de Chitry

    Le commerce du vin permet aux fils du village de se rendre à Paris et de s'y faire immatriculer bourgeois de Paris. Ce statut procure des avantages pour y introduire des productions venues de province. La réussite profite aux plus hardis. Les Poan deviennent marchand de vin privilégiés suivant la Cour dès le début du XVIIe siècle. Par la suite, les Guénier (venus de Saint-Cyr-les-Colons, passés à Quenne et Saint-Bris)[10], les Campenon (venus de Saint-Bris et repartis à Tonnerre)[11] brilleront dans le monde étroit des marchands commissionnaires de vin.

    Le village de Chitry est connu pour avoir donné un nombre remarquablement élevé de prêtres au diocèse durant le XXe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 Richer
    Jean-Baptiste Billon
    1808 1815 Pierre-Jacques Aubron
    1815 Ambroise Raoul
    1898 1907 Achille Petit
    2008 2014 Jean-Yves Krantz[12]
    2020 2026 Christian Bouley

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2020, la commune comptait 341 habitants[Note 3], en diminution de 5,28 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    586576614612693703706721662
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    657667690644638625656600595
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    572583515408405372354329337
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    351297308372329334340340359
    2015 2020 - - - - - - -
    356341-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église vers 1900.

    L'église étant « fortifiée », c'est de là que vient le suffixe le Fort car la vraie dénomination est Chitry-le-Fort.

    L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1905.

    Autres

    Parc éolien de l'Auxerrois
    • Prix du Village remarquable du vignoble à l’occasion du Concours des villes, villages et maisons fleuris. Une distinction remise par le jury régional le à Quetigny (Côte-d’Or), en récompense « des efforts de la commune associant la mise en valeur de son patrimoine et son activité viti-vinicole à un fleurissement de qualité.
    • Parc éolien : le parc éolien de l'Auxerrois, constitué de 16 éoliennes de 100 m, a été installé en 2015 sur les communes de Chitry et de Quenne. Ainsi 12 éoliennes Vestas de MW sont installées sur le territoire de Chitry[17].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Étienne Meunier. Les églises et les bourgs fortifiés du Sénonais et des pays de l'Yonne. fascicule 33 de la Société archéologique de Sens, 1990 (1992)
    9. Achille Petit. Notes historiques sur la commune de Chitry. Auxerre, 1907
    10. Étienne Meunier. Généalogie de la famille Guénier, de Saint-Bris-le-Vineux; Bulletin de la société généalogique de l'Yonne, 1982
    11. Étienne Meunier. La famille Campenon, de Saint-Bris, Chitry, Paris et Tonnerre. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994
    12. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 16 décembre 2013.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. « Parc éolien de l'Auxerrois Chitry-Quenne », sur f4jr.org (consulté le ).
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