Courgis
Courgis est une commune française située près de Chablis dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Courgis | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs | ||||
Maire Mandat |
Bernadette Chancel 2020-2026 |
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Code postal | 89800 | ||||
Code commune | 89123 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
261 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 46′ 30″ nord, 3° 45′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 169 m Max. 339 m |
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Superficie | 10,04 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chablis | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Courgis est à 7 km au sud-ouest de Chablis et à environ 17 km à l'est(-sud-est) d'Auxerre[1]. L'entrée-sortie n° 20 de l'autoroute A6, « Auxerre-sud », est sur la commune mitoyenne de Venoy à l'ouest avec deux aires de service autoroute : aire de service de Venoy-Soleil-Levant dans le sens Lyon-Paris et aire de service de Venoy-Grosse-Pierre dans le sens Paris-Lyon[2]. Paris est à 182 km par l'autoroute[1].
Toute la partie Est de la commune hormis les flancs de coteau exposés au nord, soit approximativement 4 km2 ou 400 hectares, est couverte de vignes (AOC « Chablis »)[2].
Urbanisme
Typologie
Courgis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (40,7 %), terres arables (38,4 %), forêts (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
De 1285 à 1333, une famille de rang chevaleresque porte le nom de la paroisse. Elle possède des biens à Migé (1285), Villeneuve-Saint-Salves (1315) et Mouffy (1331)[10].
L'église paroissiale a le privilège d'abriter une relique insigne de la chrétienté : une épine de la couronne du Christ. Pendant plusieurs siècles (deuxième moitié du Moyen-Âge) Courgis a appartenu au moins en partie à l'abbaye des Isles d'Auxerre[11].
Par son importance humaine, Courgis est fortifiée comme tant d'autres bourgs icaunais au XVIe siècle. Le , un incendie détruit 42 maisons ; puis un autre incendie le prend 160 maisons.
La vocation viticole de Courgis lui vaut de fournir des familles d'actifs marchands de vin dont les fils s'établissent à Paris. Immatriculés bourgeois de la capitale, ces hommes peuvent alors faire entrer facilement le vin expédié depuis leur village d'origine.
Parmi les accidents mémorables, il faut signaler :
- le 23 novembre 1613, Pierre Beugnot procureur en la justice d'Auxerre "est mort en revenant dauxerre ne pouvant gangnier la ville a cause de lafluance es neges ne pouvant recognestre le chemin est mor dans la nege entre les bras de Michel Beugnot son filz qui accompagnoit sondit pere",
- le 20 juin 1614, Bounet Matrix "tué fortiutement en tirant de la piere en la periere appelle la periere de Chasteillon",
- le 10 novembre 1614, Jehan Rapine dit Truchon est tué et assassiné en revenant d'AUxerre dans la vallée de Sirangy.
- le 21 décembre 1615, Jehan Perreau tombe durant la nuit dans le puits de la Grande Rue devant la maison d'Edme Guéron, en revenant de la taverne.
La seigneurie de Courgis
La seigneurie de Courgis est dans la mouvance de la seigneurie de Noyers (AY, E 115).
L'écuyer Mile de Courgy donne en gage à Miles sire de Noyers ce qu'il a à Courgis en 1265.
Jean de Saint-Simon est seigneur en 1555 ; Charles de Pasti est baron de Courgis en 1625 ; Jacques Ferrand président en la Chambre des Comptes de Dijon, baron en 1667.
Guerres de Religion
En 1593, Sinadoc Guéron est tué par les hommes de la garnison de Mailly qu'il empêche d'emmener des vaches volées aux habitants. En 1594, Guillaume Desclerce est tué sur la porte du Perier au Loup ou Porte d'En Haut, par les gens du capitaine du Bour qui tentent d'enlever Courgis.
Familles notables
Les Guéron[12], et les Guyon[13], issus de Courgis, tirent une certaine fortune du vin. Après s'être installés à Paris au XVIIe siècle, ils font un retour dans la bourgeoisie de l'Auxerrois au XVIIIe. Les Chapotin, de la paroisse, vont tenir les premières charges de Préhy et d'Irancy. Plus anciennement, la famille Adine s'est rendue à Auxerre au XVIe siècle et sa descendance s'y est élevée socialement.
Politique et administration
Maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2020, la commune comptait 261 habitants[Note 3], en diminution de 1,51 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption offre une représentation murale du Dit des trois morts et des trois vifs : trois jeunes gentilshommes sont interpellés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme. Quatre nouvelles cloches ont été bénies le .
Personnalités liées à la commune
- Restif de la Bretonne y a passé quelques années de son enfance sous la férule de ses deux frères curés. Il a habité dans le presbytère.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Courgis sur la carte de google.fr.
- Courgis sur geoportail.fr – cartes IGN. Couches (= cartes) « Cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez moduler, désactiver ou supprimer chaque couche (carte) dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Etienne Meunier. Le chevalier de Courgis. Cahier généalogique de l'Yonne, tome XXIII, 2017, p. 218.
- Archives de l’abbaye de Tamié, sur abbaye-tamie.com].
- Etienne Meunier. La famille Guéron, de Courgis. Bulletin de la Société généalogique de l'Yonne, no 7, 1983
- Etienne Meunier. La famille Guyon, de Courgis. Bulletin de la Société généalogique de l'Yonne, no 1, 1983
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 17 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.