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Chemin de fer du Mont-Revard

Le chemin de fer du Mont-Revard Ă©tait une ligne de chemin de fer Ă  crĂ©maillère de 9,350 kilomètres, inaugurĂ©e en 1892, qui reliait Aix-les-Bains Ă  la station touristique du Revard sur le mont Ă©ponyme en Savoie. Notamment exploitĂ©e par la Compagnie des chemins de fer de Paris Ă  Lyon et Ă  la MĂ©diterranĂ©e, elle participe Ă  la dynamique touristique de la ville d'Aix-les-Bains et contribue Ă  l'essor de la station du Revard. ConcurrencĂ©e par la route dans les annĂ©es 1930, la ligne disparaĂ®t en 1937, remplacĂ©e par un tĂ©lĂ©phĂ©rique, lui-mĂŞme disparu en 1969.

Chemin de fer du
Mont Revard
Ligne d'Aix-les-Bains au Mont Revard
Image illustrative de l’article Chemin de fer du Mont-Revard
Train arrivant au sommet du mont Revard
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Aix-les-Bains
Historique
Mise en service 1892
Fermeture 1937
Concessionnaires Société Anonyme des Chemins de fer de montagne et régionaux (1892 – 1923)
PLM (1924 – 1937)
Caractéristiques techniques
Longueur 9,350 km
Écartement mĂ©trique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Crémaillère De type Abt
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Exploitant(s) Société Anonyme des Chemins de fer de montagne et régionaux

PLM

Histoire

Tourisme thermal et montagnard

Au XIXe siècle, Aix-les-Bains connaît un grand dynamisme économique grâce aux cures thermales qui attirent de nombreux touristes fortunés, de France et de l'étranger[1]. C'est à cette époque que l'accès à la montagne est favorisé par l'invention du chemin de fer à crémaillère (dès 1869) : les sports d'hiver se popularisent.

Enfin, la création de la station climatique du Revard au sommet du mont Revard nécessite la mise en place d’un accès plus aisé et plus commode que le chemin muletier existant, dit du Pertuiset, alors remis en état par la section aixoise du Club alpin français en . Si une route est envisagée dans les années , c'est finalement le chemin de fer qui est choisi, né du besoin de relier la ville thermale à la nouvelle station du Revard[2] - [3].

C'est au cours d'un séjour à Aix en que Niklaus Riggenbach va lancer l'idée : il est le cofondateur du chemin de fer du Rigi en Suisse, la toute première ligne de montagne d'Europe[4].

Projet, concessions

En , le maire d’Aix-les-Bains, M. Bonna, rassemble un comité d’études composé d'élus municipaux (MM. Mottet et Bolliet), du conseiller général M. Rebaudet et du président de la section aixoise du Club alpin français M. Barbier. Ce comité commande et finance la réalisation d’une étude préparatoire.

Le rapport suggère la réalisation d’une ligne à deux sections, en adhérence et à crémaillère. En , la Compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) se voit refuser la construction de cette ligne par le comité, qui s’octroie sa proposition : un chemin de fer entièrement à crémaillère et à traction vapeur[2].

La Société genevoise des chemins de fer à voie étroite

Ne parvenant pas Ă  trouver un accord avec la Compagnie gĂ©nĂ©rale française des chemins de fer secondaires, situĂ©e Ă  Paris, le comitĂ© d’études se tourne vers la SociĂ©tĂ© genevoise des chemins de fer Ă  voie Ă©troite. Le DĂ©partement accorde la concession du chemin de fer du Mont-Revard le 11 octobre 1890 aux administrateurs de la SociĂ©tĂ© genevoise MM. Dupont-BuĂ«che, Petit, Tronchet et Annevelle. Elle est fixĂ©e par une convention datĂ©e du 14 octobre[2] - [5]. La ligne est dĂ©clarĂ©e d'utilitĂ© publique le , date Ă  laquelle dĂ©marre la concession de 99 ans[4] - [5].

La Société anonyme des chemins de fer de montagne et régionaux

La SociĂ©tĂ© anonyme des chemins de fer de montagne et rĂ©gionaux obtient la concession du chemin de fer du Mont-Revard par rĂ©trocession de la SociĂ©tĂ© genevoise. Elle assure la construction de la ligne, qui dure moins de 10 mois[2] et mobilise 1 200 ouvriers (dont 1 dĂ©cèdera), principalement italiens.

De nombreuses société suisses sont mobilisées, l'entreprise locale Léon Grosse contribue à la création d'ouvrages d'art[3] - [6] - [7] - [8].

La ligne est mise en service le 15 août 1892 et l'inauguration a lieu le 5 septembre suivant. On note la présence de Jules Roche, ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies, également sénateur de Savoie[2] - [3] - [6] - [7] - [8] - [9].

On compte alors 10 allers-retours quotidiens : 2 trains rĂ©guliers marquant tous les arrĂŞts et 8 trains facultatifs, sans arrĂŞt Ă  Mouxy, ne circulant qu'avec un minimum de 25 voyageurs. Lors de la première annĂ©e, pour un exercice du au , le train transporte 6 508 voyageurs avec une recette de 56 717,05 francs[10].

En , la ligne est exploitée du au . Le service comprend 2 à 6 trains quotidiens et des trains supplémentaires à la demande. Le train le plus fréquenté est celui de 13h30 au départ d’Aix-les-Bains.

Il n’existe aucune liaison avec la gare PLM d'Aix-les-Bains aucun moyen de transport, pas plus que de signalétique pour les piétons[8].

Le trafic est exclusivement estival jusqu'à l'hiver - où le Club des sports Aix-Revard-Chambéry (A.R.C) parvient à louer un train dominical à la Société, quelque peu réticente à l'idée de faire circuler un train sous et sur la neige. Dans un premier temps l'ensemble de la voie ferrée est déneigé manuellement, uniquement à l'aide de pelles, l'acquisition d'un chasse-neige pendant l'hiver - va permettre une exploitation sans interruption, tout au long de l'année. L'objectif est de faire du plateau du Revard un grand centre touristique, médical et sportif[2] - [4] - [8] - [9] - [11] - [12] - [13].

Le , à l'occasion du cinquantième anniversaire du rattachement de la Savoie à la France, le train transporte un illustre voyageur : Armand Fallières, huitième président de la République. Le trafic voyageur augmente de 22 % entre et , grâce à la création de trains quotidiens. Pendant l’hiver - prend fin de la concession accordée au club A.R.C : la Société prend désormais en charge le financement des trains d’hiver.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, l’exploitation de la ligne est arrêtée, faute de personnel et de voyageurs. Mais Aix-les-Bains est aussitôt déclarée ville-hôpital et avec l’arrivée des militaires blessés ou convalescents, la Société décide de remettre le train en marche, pour qu'ils puissent se rétablir dans les établissements du Revard[8]. Toutefois, la guerre stoppe les projets de prolongements de la ligne, dont celui d'un Transbaugien qui aurait permis de désenclaver le plateau[4].

La Compagnie du Revard : 1924-1937

Ă€ la suite de malversations financières, la SociĂ©tĂ© anonyme des chemins de fer de montagne et rĂ©gionaux est liquidĂ©e[9]. Ses actifs, comprenant la voie ferrĂ©e, un domaine de 400 hectares et des bâtiments, sont acquis par la Compagnie des chemins de fer de Paris Ă  Lyon et Ă  la MĂ©diterranĂ©e (PLM) Ă  la fin de l'annĂ©e 1923. La ligne devient la propriĂ©tĂ© de la Compagnie du Revard puis de la SociĂ©tĂ© HĂ´telière et Touristique de la PLM (SHT-PLM) en [2] - [8] - [14].

Immédiatement, la compagnie PLM investit massivement dans la station pour obtenir d'importantes améliorations : hausse du trafic voyageurs, augmentation de la cadence des trains, reconstruction de la gare, agrandissement du Grand-Hôtel, aménagement de l’équipement, etc. La station du Revard bénéficie d'un regain d’intérêt, tant pour le tourisme estival que pour les sports d’hiver[8].

Au niveau du matériel roulant, la compagnie PLM s'occupe en premier lieu de repeindre les voitures, en livrée bicolore correspondant au réseau secondaire : les flancs sont verts, les toitures et encadrements des fenêtres de couleur crème. La compagnie modifie également l'intérieur, par installation d'un ou deux compartiments, isolés et équipés de banquettes amovibles en moleskine, plus confortables. Enfin, l’éclairage électrique est amélioré[8].

En , une nouvelle locomotive est acquise auprès de la Société suisse de construction de locomotives et de machines (SLM). Un fait exceptionnel pour l'époque : elle est capable de pousser deux voitures et ainsi doubler la capacité de la ligne. L’arrivée de cette machine est particulièrement spectaculaire : elle remonte l’avenue de la gare PLM à la gare de départ du chemin de fer à crémaillère (actuelle avenue Charles-de-Gaulle) en roulant sur des tronçons de voies disposés sur la chaussée, tirée par des camions.

La station connaĂ®t ainsi un succès exponentiel mais dont elle est peu Ă  peu victime : l'affluence de voyageurs dĂ©passe rapidement la faible capacitĂ© des trains lors des saisons hivernales. Ainsi, le , 888 personnes se prĂ©sentent au dĂ©part d’Aix-les-Bains : on en transporte 676 dans 7 trains d’une voiture et 1 train de deux voitures, alors que la capacitĂ© thĂ©orique est de 540 places. Les 200 personnes restĂ©es Ă  quai attendent près de 2 h 30 pour pouvoir monter au Revard. Le problème se pose Ă©galement le soir, avec 861 voyageurs Ă  redescendre. Il en va de mĂŞme le , avec 535 voyageurs en attente.

Face à cette gestion difficile des flux de touristes, la compagnie fait alors deux choix qui sonneront le glas du chemin de fer à crémaillère : tout d'abord, la construction d'une route (actuelle D913) en espérant que l’automobile, alors en plein développement, puisse décharger le train d’une partie de ses voyageurs[8], puis la création d'un téléphérique, plus moderne, attrayant et efficace.

Le trafic voyageur cesse le 25 octobre 1935, mais le transport de bagages continue jusqu'en , quand la voie est déposée [1] - [2] - [3] - [4] - [6] - [7] - [8] - [9].

Le déclassement du chemin de fer du Mont-Revard est officiellement promulgué par arrêté municipal le 18 janvier 1960[15]. Une étude financière démontre que la rentabilité de la ligne n’a jamais été atteinte. La PLM tirait ses bénéfices du complexe touristique et hôtelier dont elle était également propriétaire. Le chemin de fer et le téléphérique n'ont été qu'un support pour attirer une clientèle et non un besoin[8].

Le téléphérique : 1937-1969

La station de départ du téléphérique du Mont-Revard en 2016, aux Mentens, près de Mouxy.

La crĂ©maillère est dĂ©mantelĂ©e et remplacĂ©e par un tĂ©lĂ©phĂ©rique inaugurĂ© le . Conçu par l'ingĂ©nieur AndrĂ© Rebuffel, il relie Mouxy (au lieu-dit les Mentens) au sommet du mont Revard en moins de 7 minutes, grâce Ă  deux cabines pouvant accueillir 40 passagers Ă  une vitesse de 4,5 m/s (16,2 km/h). Il permet de s’affranchir des problèmes de dĂ©neigement et d’augmenter le dĂ©bit de voyageurs.

Avec environ 1 600 mètres de portĂ©e unique et 845 mètres de dĂ©nivelĂ©, un nouveau record est Ă©tabli dans le domaine : la presse le dĂ©crit alors comme le « tĂ©lĂ©phĂ©rique le plus puissant du monde »[7] - [13] - [14] - [16].

La gare des Mentens est conçue en béton brut, dans un style art déco classique des années . Elle fait office de station motrice et abrite les contrepoids des deux câbles porteurs. Quant à la gare d'arrivée, elle est construite au bord de la falaise et à proximité des différentes infrastructures du site (restaurant panoramique, hôtels, patinoire, téléski en hiver)[13].

Le projet d’une deuxième ligne reliant le centre-ville aixois est même évoqué dans les années mais finalement abandonné sous la pression des hôteliers. Un service de cars fait la connexion mais la distance éloignée de la ville, ainsi que le développement de l'automobile, peuvent être les raisons de son délaissement progressif.

Le câble tracteur se révèle usés et rompt en à une quinzaine de mètres seulement de l'arrivée, sans toutefois créer d'accident ; face aux coûts engendrés de réparation et de mise au norme, le service prend fin la même année. Les cabines restent durant une période suspendues aux câbles, avant d'être déposées en station puis démantelées dans les années . Toutefois, l'idée de relier Aix-les-Bains au Revard perdure jusque dans les années [1] - [3] - [13] - [14] - [16].

Comme le souligne François Fouger, chercheur à l’Inventaire du Patrimoine et administrateur de la Société d’Art et d’Histoire d’Aix-les-Bains, la crémaillère « fut l’instrument qui conditionna la création et le développement de la station du Revard. Mais l’importance prise par le tourisme, le nombre toujours croissant de curistes, le manque de prospective à long terme et surtout l’absence de modernisation ont eu raison du petit train, comme ils ont eu raison du téléphérique trente ans plus tard[8]. »

Infrastructures

Gares et haltes

  • Aix-les-Bains (gare), altitude 264 mètres, km 0
  • Mouxy (halte), altitude 411 mètres, km 1,75
  • Pugny-Chatenod (halte), altitude 616 mètres, km 3,1
  • PrĂ©-Japert (halte), altitude 1 043 mètres, km 5,86
  • Le Revard (gare), altitude 1 496 mètres, km 9,35[5] - [9] - [15]
  • La gare du Revard Ă  Aix-les-Bains, origine de la ligne.
    La gare du Revard Ă  Aix-les-Bains, origine de la ligne.
  • Locomotive No 4 Ă  Pugny.
    Locomotive No 4 Ă  Pugny.
  • La gare de PrĂ©-Japert.
    La gare de Pré-Japert.
  • La station terminus du Revard, avec ses hĂ´tels.
    La station terminus du Revard, avec ses hĂ´tels.
  • MontĂ©e d'un train dans la neige.
    Montée d'un train dans la neige.

Initialement, en , toutes les gares et haltes sont construites selon le modèle des haltes des tramways de la Société genevoise des chemins de fer à voie étroite. Les bâtiments sont entièrement lambrissés, comprennent une salle d’attente, le bureau du receveur, deux guichets et une petite bagagerie. Seule la station de Pré-Japert, isolée et plus difficilement accessible, es conçue de manière différente : comportant une salle d’attente et un bureau, elle est surmontée d’un étage destiné au personnel de la station, justifiant une architecture de briques et de colombages, plutôt qu'en bois.

Une campagne d’embellissement des installations a lieu en , avec la construction d'hôtels au Revard et la modification des extérieurs de la station de Pugny-Chatenod et de la gare d’arrivée. Cette dernière est démolie en et le chalet de bois laisse place à une construction en pierres locales. À l’exception de la halte de Mouxy, les stations comportaient des équipements d’alimentation en charbon et en eau des locomotives à vapeur[2] - [8] - [17].

Le train met entre 1 h 5 et 1 h 30 Ă  effectuer le trajet et peut transporter jusqu'Ă  550 personnes[1] - [3] - [7] - [9] - [10] - [18].

Ouvrages d'art

Il existait trois ouvrages d'art principaux :

  • le viaduc hĂ©licoĂŻdal des Fontanettes. Construit en pierre, en pente de 17 %, il possède 5 arches de 12 mètres de hauteur, disposĂ©es en arc de cercle de 120 m de rayon ; sa longueur totale est de 111 mètres[5] - [19] ;
  • le tunnel de PrĂ©-Farnier Ă©galement hĂ©licoĂŻdal, en courbe de 75 mètres de rayon, long de 120 mètres, situĂ© en amont de PrĂ©-Japert[6] ;
  • le tunnel de PrĂ©-Japert, taillĂ© abruptement dans la roche, long de 28 mètres[19].
  • Le viaduc des Fontanelles, dĂ©but du XXe siècle
    Le viaduc des Fontanelles, début du XXe siècle
  • Le viaduc des Fontanelles en 2014
    Le viaduc des Fontanelles en 2014

Crémaillère et profil de la voie

La crémaillère est installée sur la totalité du parcours, elle est du type Abt à doubles lames (deux rangées de dents)[5]. Ce système a été adopté dans le monde entier depuis plus d'un siècle.

Pour une longueur de 9,35 km, son parcours prĂ©sente un dĂ©nivelĂ© de 1 232 mètres. La rampe la plus Ă©levĂ©e a une inclinaison de 21 %[9]. Le rayon de courbe le plus faible est de 75 mètres[5].

Matériel roulant

  • 8 locomotives Ă  vapeur :
    • No 1 Ă  7, SLM Winterthur, livrĂ©e en , type 021T, poids Ă  vide 14,2 tonnes ; leurs chaudières sont inclinĂ©es de 7° afin que l'eau reste horizontale[9] - [20];
    • No 8, SLM Winterthur, , type 031T, poids Ă  vide 18,1 tonnes ; permet de pousser deux wagons ce qui augmente considĂ©rablement la capacitĂ© du train[9].
  • 10 voitures voyageurs Ă  bogies (8 « ordinaires » et 2 « de luxe ») de 60 places[9].
  • 3 wagons plats Ă  deux essieux[9].
  • 1 chasse-neige, Ă  partir de l'hiver [2].

A la montée, le train roule à une moyenne de 9 km/h, oscillant entre 7 et 12 km/h ; à la descente, la vitesse est maintenue à 10 km/h, la vitesse maximum autorisée du train. Le frein automatique intervient à la vitesse de 13 km/h.

La locomotive est placée à l'arrière lors de la montée, afin de pousser les wagons et à l'avant lors de la descente, afin d'opérer une retenue[10].

  • Image de la huitième locomotive SLM 031T
    Image de la huitième locomotive SLM 031T
  • Exemple de locomotive 031T, musĂ©e de NĂşria, Espagne.
    Exemple de locomotive 031T, musée de Núria, Espagne.

Vestiges

Locomotive à laquelle a été rajoutée une voiture voyageur de l'époque, reconstruite par l'association TCAC, Mouxy.

L'emplacement de la gare de départ, aujourd'hui détruite, se situe sur le parking du centre des congrès d'Aix-les-Bains, au pied de l'Hôtel Beau Site. Il est facilement reconnaissable avec le terrain aplani, le soubassement en pierre et les rambardes encore intactes encadrant le périmètre. La voie se prolongeait ensuite sur l'actuel boulevard de la Roche-du-Roi[6] - [7]. Le bâtiment voyageur est détruit par un incendie volontaire dans les années [1] - [8] - [15]. La gare SNCF porte encore aujourd'hui le nom d'Aix-les-Bains-Le Revard.

En , l’association « Tourisme et Culture Autour de la CrĂ©maillère » restaure la gare de Mouxy, dernier vestige des trois haltes de la ligne. Elle installe Ă©galement quelques mètres de rails Ă  crĂ©maillère mĂ©triques, sur lesquels est exposĂ©e une locomotive du chemin de fer du Montenvers. En , l'association a rĂ©alisĂ© la reconstruction d'une voiture voyageurs de l'Ă©poque, positionnĂ©e devant la locomotive[3] - [6].

La gare Pré-Japert est démolie en . Il reste encore l’ancienne plate-forme, ainsi que les vestiges des fondations des grues à eau et leurs canalisations [19]

La gare du Revard est reconvertie en supérette en et depuis , est utilisé par une colonie de vacances de la ville de Pantin[6] - [17].

Plus d'une vingtaine de passages inférieurs, permettant le franchissement de la ligne par les ruisseaux ou les habitants, subsistent encore aujourd'hui, tout comme le pavage le long du chemin[2] - [19].

Locomotive du chemin de fer du Montenvers exposée à Mouxy.

Références

Références

  1. François Pous, « Le chemin de fer à crémaillère du Revard (1892-1937) », sur railsavoie.fr (consulté le )
  2. Elsa Belle, Joël Lagrange et Philippe Gras, « Funiculaire dit chemin de fer à crémaillère du Revard », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr, (consulté le )
  3. Michel Gandon, « Le petit train à crémaillère revit à Mouxy », sur ledauphine.com, (consulté le )
  4. Isabelle Espinasse, Train des Alpes, Seyssinet, Libris, , 104 p. (ISBN 2-907781-40-5), p. 34-35
  5. Gustave Féolde, « Chemin de fer à crémaillère d'Aix-les-Bains au Revard », Le Génie Civil : revue générale des industries françaises et étrangères,‎ , p. 316-318 (lire en ligne)
  6. Michel Gandon, « Sur les traces du train à crémaillère », sur ledauphine.com, (consulté le )
  7. Michel Gandon, « Crémaillère et téléphérique ont rendu le Revard plus fort », sur ledauphine.com, (consulté le )
  8. François Fouger, « L’importance des sociétés de chemin de fer dans le développement de la première station de ski française, le Mont-Revard. », In Situ, revue des patrimoines,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Jehan-Hubert Lavie, « Une crémaillère à l'assaut du Revard », Loco-Revue, no 564,‎ , p. 41-46 (lire en ligne)
  10. Gustave Féolde, « Chemin de fer à crémaillère d'Aix-les-Bains au Revard », Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères,‎ , p. 330-337 (lire en ligne)
  11. Antoine et Laurence Troncy, La Savoie 1900-1920 : Mémoire d'hier, Éditions De Borée, , 179 p. (ISBN 2844940404), p. 120
  12. François Fouger, Le Chemin de fer à Crémaillère Aix-les-Bains-Le Revard, Société d'art et d'histoire, , 2e éd. (1re éd. 2000), 160 p. (ISBN 2-908214-08-3)
  13. Laurent Berne, « Téléphérique (bicâble) à va-et-vient (TPH V) du Revard », sur remontees-mecaniques.net (consulté le )
  14. A. Bidault des Chaumes, « Le téléférique du Mont Revard près d'Aix-les-Bains (Savoie) », Le Génie Civil : revue générale des industries françaises et étrangères., Paris,‎ , p. 149-153 (lire en ligne)
  15. Mairie d'Aix-les-Bains, « Gare de départ du chemin de fer à crémaillère du Revard », sur patrimoine.aixlesbains.fr, (consulté le )
  16. Elsa Belle, Joël Lagrange et Philippe Gras, « Ancien téléphérique du Revard », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr, (consulté le )
  17. Elsa Belle, Philippe Gras et Joël Lagrange, « Gare d'arrivée du chemin de fer à crémaillère du Revard, puis supérette La Crémaillère, actuellement colonie de vacances de la ville de Pantin dit Centre La Crémaillère », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr, (consulté le )
  18. « Chemins de fer du P.-L.-M. », Le Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc.,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  19. « Le Revard, par la montée de la Crémaillère, depuis Pugny », sur gite-bauges.com (consulté le )
  20. RĂ©fĂ©rences de construction SLM Hg 2/3 no 711, 712, 743 Ă  748

Annexes

Bibliographie

  • François Fouger, Histoire du Chemin de fer Ă  crĂ©maillère Aix-les-Bains : Le Revard, Saint-Alban-Leysse, Oriade, , 2e Ă©d., 208 p. (ISBN 978-2-9519632-8-3 et 2-9519632-8-9)
  • François Fouger, Henri Billiez et Jean-Pierre Petit, Le Chemin de fer Ă  CrĂ©maillère Aix-les-Bains-Le Revard : 1892-1937, Aix-les-Bains, , 160 p. (ISBN 2-908214-08-3)
  • François Fouger, Les tramways d’Aix-les-Bains, Aix-les-Bains, SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, coll. « Arts et MĂ©moire » (no 9), (ISSN 1252-1698, lire en ligne), « Les tramways d’Aix-les-Bains »
  • Michèle Connillecoll, Le Revard. Aix-les-Bains, Aix-les-Bains, SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, coll. « Arts et MĂ©moire » (no 6), (ISSN 1252-1698, lire en ligne), « Pantin : 40 ans de fidĂ©litĂ© au Revard et au tourisme social », p. 125-127
  • Jean-Pierre Petit, Le Revard. Aix-les-Bains, Aix-les-Bains, SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, coll. « Arts et MĂ©moire » (no 6), (ISSN 1252-1698, lire en ligne), « L’urbanisme du Revard : la conquĂŞte du sommet », p. 100-113
  • Henri Billiez, Le Revard. Aix-les-Bains, Aix-les-Bains, SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, coll. « Arts et MĂ©moire » (no 6), (ISSN 1252-1698, lire en ligne), « Le tĂ©lĂ©phĂ©rique (1935-1969) », p. 57-62
  • FĂ©dĂ©ration des amis des chemins de fer secondaires, « Le chemin de fer Ă  crĂ©maillère et le tĂ©lĂ©phĂ©rique du Revard. », Chemins de Fer RĂ©gionaux et Tramways, FACS - Patrimoine Ferroviaire, no 252,‎ , p. 44
  • « A l'assaut du Revard », Connaissance du Rail, Editions de l'Ormet, no 151,‎ , p. 44 (ISSN 0222-4844)
  • Henri Billiez, « Grandes lignes et petits trains », Connaissance de la Savoie et du pays alpin,‎ , p. 40
  • RenĂ© Rey, FĂ©dĂ©ration des amis des chemins de fer secondaires, « Chemins de fer rĂ©gionaux et urbains », Chemins de Fer RĂ©gionaux et Tramways, FACS - Patrimoine Ferroviaire, no 103,‎ , p. 44
  • Edgar de Geoffroy et Charles Dollfus, Histoire de la locomotion terrestre : Les chemins de fer, Illustrations, coll. « Collection des Grands Ouvrages de l'Illustration », , 376 p.
  • Henri Domengie, Les petits trains de jadis : Sud-Est de la France, t. IV, Breil-sur-Roya, Éditions du Cabri, , 272 p. (ISBN 2-903310-34-3)

Liens externes

Articles connexes

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