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Charles d'Albert d'Ailly

Charles d’Albert d’Ailly, duc de Chaulnes, né en , mort le , est un officier français, lieutenant général des armées du Roi en 1655, chevalier des ordres du Roi en 1661.

Charles d'Albert d'Ailly
Portrait de Charles d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes (par Robert Nanteuil, 1676)
Titre de noblesse
Duc de Chaulnes
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance

Lieu inconnu
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Claire Charlotte Eug`enie d'Albert de Chaulnes (d)
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Blason

Biographie

Fils d'Honoré d'Albert d'Ailly, premier duc de Chaulnes, mort en 1649, et de Charlotte Eugénie d'Ailly, Charles d’Albert d’Ailly est issu de la maison d'Albert de Luynes.

Né probablement à Amiens, il reçoit le baptême en l'église Saint-Rémy de cette ville le . Il a comme parrain le duc de Buckingham, comme marraine la reine Henriette d'Angleterre[1].

Après son père, puis son frère aîné, il devient en 1653 le troisième duc de Chaulnes,. Il est aussi vidame d'Amiens, baron de Picquigny, seigneur de Raineval et de nombreuses autres terres.

Blason du duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne de 1670 à 1695, sur la façade de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes.

Il est lieutenant de la compagnie des chevau-légers de la garde du roi en 1664, ambassadeur à Rome pour l'élection du pape Clément IX en 1667, gouverneur de Bretagne en 1670. Il retourne à Rome la même année pour l'élection du pape Clément X. Il est envoyé comme ministre plénipotentiaire du roi à Cologne en 1675.

Commandant en chef pour le Roi en Bretagne, il ne peut endiguer la rĂ©volte du papier timbrĂ© et des bonnets rouges, en 1675, et demande l'intervention des armĂ©es du roi et la punition des factieux. La rĂ©pression brutale et indistincte qu'il exerce lui inspire ce mot : "Les arbres commencent Ă  se pencher sur les grands chemins du poids qu'on leur donne". La violence meurtrière des troupes se comportant comme en territoire ennemi lui aliène ses derniers alliĂ©s nobles bretons et lui vaut les surnoms, donnĂ©s publiquement par le petit peuple, de "duc damnĂ©" et de « gros cochon Â», hoch lart[2].

DotĂ© d'un grand appĂ©tit, il arborait une bedaine opulente et un visage rubicond. Saint Simon fait de lui ce portrait : « Sous la corpulence, l'Ă©paisseur, la pesanteur, la physionomie d'un bĹ“uf, l'esprit le plus dĂ©liĂ©, le plus dĂ©licat, le plus adroit Ă  prendre et Ă  pousser ses avantages avec tout l'agrĂ©ment et la finesse possible… Â»[3].

Le parlement de Bretagne enregistre le 18 janvier 1685 l'ordonnance royale subrogant à l'amiral de France les prérogatives et responsabilités du commandant en chef du roi en Bretagne touchant la Marine des côtes de la province de Bretagne.

Il commande en Bretagne, lorsqu'il est nommé, pour la troisième fois, ambassadeur à Rome en 1689, à l'occasion de l'élection du pape Alexandre VIII.

Il est contraint de se démettre en 1695 du gouvernement de Bretagne en faveur du comte de Toulouse, bâtard du roi alors âgé de cinq ans, et obtient celui de Guyenne, qu'il conserve jusqu'à sa mort.

IL meurt le à Paris, en son hôtel, Place royale, aujourd'hui situé au 9 place des Vosges, paroisse Saint Paul. Il avait aussi fait construire une folie rue de Bercy avec des jardins aménagés par Le Nôtre[4].

Il est inhumé dans la collégiale Saint Martin de Picquigny, ainsi que le sera son épouse, sans enfant, morte à Paris le 6 janvier 1699 [5]. C'est en avril 1655 que le duc de Chaulnes avait épousé Elisabeth Le Féron, veuve de Jacques de Stuer de Caussade, marquis de Saint Maigrin. Elle était la fille et unique héritière de Dreux Le Féron, chevalier, seigneur de Savigny, Lormoi, conseiller au Parlement de Paris, et de Barbe Servien de Montigny[6].

Éteint à sa mort, le titre de duc de Chaulnes est recréé en 1711, en faveur d'un de ses parents.

Effigies

Le portrait du troisième duc de Chaulnes a été gravé en 1676 par Robert Nanteuil[7]. Image ci-dessus.

Après avoir été identifié, pendant un temps, avec un autre buste conservé au musée de Picardie, à Amiens[8] - [9], son buste, sculpté dans le marbre entre 1686 et 1693 par Coysevox, est, depuis 2017, au musée du Louvre [10].

Distinction

Pour approfondir

Sources

  • Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, tome 8 - Paris, 1843.
  • Christophe Levantal, Ducs et Pairs et DuchĂ©s-Pairies laĂŻques Ă  l'Ă©poque moderne (1519-1790), 1996, Paris, Maisonneuve & Larose, p. 511-519. (ISBN 2-7068-1219-2).

Liens internes

Liens externes

Notes et références

  1. « Mnesys visualisation », sur archives.somme.fr (consulté le )
  2. hoc'h lard suivant l'orthographe contemporaine de l'Université de Rennes
  3. Yvan Christ, Jacques Silvestre de Sacy, Philippe Siguret & Jean Sadoul, Le Marais, ses hĂ´tels, ses Ă©glises, Paris, Henri Veyrier, , 330 p., p. 47
  4. Jacques Champeix et Lionel Mouraux, Bercy, Paris, Ă©ditions LM, (ISBN 2 904463 02 X), p. 37
  5. François Irénée Darsy, Picquigny et ses seigneurs, vidames d'Amiens, Abbeville, P. Briez, , 192 p. (lire en ligne), p. 73 - 77
  6. Christophe Levantal, ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), Paris, Maisonneuve & Larose, , 1218 p. (ISBN 2-7068-1219-2), p. 513-514
  7. Audrey Adamczak, Robert Nanteuil ca 1623-1678, Paris, Arthena, , 365 p. (ISBN 978-2-903239-47-3), p. 188-189 & 253
  8. Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, La physionomie d'un bœuf et l'esprit le plus délicat - Le duc de Chaulnes par Antoine Coysevox, in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, juin/juillet/août 2017, no 40, p. 18.
  9. Alexandre Maral & Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, Antoine Coysevox le sculpteur du Grand Siècle, Paris, Arthena, , 579 p. (ISBN 978-2-903239-66-4), p. 366-371
  10. « Portrait de Charles d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes », sur Louvre (consulté le )
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