AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Charles Louis Joseph Belhague

Charles Louis Joseph Belhague (Villeneuve-Saint-Georges, - Neuilly-sur-Seine, [1]) est un général français. Il fut inspecteur général du génie pendant l'entre-deux-guerres et à ce titre présida la Commission d'organisation des régions fortifiées qui conçut la ligne Maginot.

Charles Belhague
Charles Louis Joseph Belhague
Le général Belhague en 1932.

Naissance
Villeneuve-Saint-Georges
DĂ©cĂšs
Neuilly-sur-Seine
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Grade Général d'armée
AnnĂ©es de service 1890 – 1940
Conflits Madagascar,
RĂ©volte des Boxers,
PremiĂšre Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale

Biographie

Charles Belhague est né à Villeneuve-Saint-Georges (alors dans le département de Seine-et-Oise) d'un pÚre marchand boucher.

DĂ©but de carriĂšre militaire

EngagĂ© volontaire et polytechnicien le 21 octobre 1890. Il sort de l'École d'application de l'artillerie et du GĂ©nie le 1er octobre 1894 avec le grade de lieutenant. Il rejoint le 6e rĂ©giment du GĂ©nie d'Angers et reçoit des fĂ©licitations pour les services rendus lors de la revue du Tsar en 1896. Puis il embarque pour Madagascar en 1897 ; en 1899, il est promu au grade de capitaine, et est affectĂ© hors cadre Ă  l'Ă©tat-major d'occupation de l'Ăźle. En 1900, il est rapatriĂ© pour fin de sĂ©jour. Ensuite il embarque la mĂȘme annĂ©e pour la Chine pour ĂȘtre employĂ© aux travaux de dĂ©barquement jusqu'au 17 dĂ©cembre durant la campagne contre les Boxers. Pendant son sĂ©jour, il est employĂ© tour Ă  tour Ă  PĂ©kin, Ă  la construction de la voie ferrĂ©e de Hon Kon Kiao, Ă  PĂ©kin, puis en mission vers le Yang TsĂ©. Il quitte la Chine en 1901. De retour en France, la tĂȘte pleine de souvenirs, il reste en congĂ© pendant trois mois, et occupe plusieurs postes moins intĂ©ressants que ceux qu'il avait connus. MutĂ© en 1902, il devient professeur adjoint de fortification. Il passe au cadre de cette Ă©cole en 1903. Promu chef de bataillon en 1909, sa carriĂšre se dĂ©roule, depuis quelque temps dĂ©jĂ , au sein des Ă©tats-majors et de l'École supĂ©rieure d guerre. La PremiĂšre Guerre mondiale mettra fin Ă  ces fonctions.

PremiĂšre Guerre mondiale

Au 1er aoĂ»t, il rejoint l'Ă©tat-major de l'armĂ©e. Lieutenant-colonel en 1915, il est sous-chef d'Ă©tat-major de la 1re armĂ©e Ă  la veille de l'offensive de la WoĂ«vre. Le 8 octobre 1916, l'armĂ©e l'Ă©carte de son arme d'origine et le nomme Ă  la tĂȘte du 162e rĂ©giment d'infanterie engagĂ© dans la Bataille de la Somme. Il y est bien notĂ© malgrĂ© les pertes Ă©normes subies par les alliĂ©s : « Bien que commandant le 162e rĂ©giment d'infanterie depuis cinq jours au moment de sa montĂ©e en ligne, il a su obtenir de ses troupes un rendement maximum pendant la fatigante pĂ©riode de 17 jours en ligne. Par son activitĂ© inlassable, son Ă©nergie et le courage froid avec lequel il s'occupait des moindres dĂ©tails, est arrivĂ© Ă  faire construire par ses unitĂ©s fatiguĂ©es une parallĂšle de dĂ©part pour l'attaque du 1er novembre 1916. » Il est nommĂ© sous-chef d'Ă©tat-major du gĂ©nĂ©ral adjoint au commandant en chef en 1917. Le 18 avril 1917, il est blessĂ© d'un Ă©clat d'obus et passe chef d'Ă©tat-major, promu colonel. Le 10 novembre 1918, il reçoit le commandement par intĂ©rim de l'infanterie du 30e corps d'armĂ©e.

Entre-deux-guerres

1919 : commandement de l'infanterie de la 36e division. Puis directeur des études de l'école supérieur de la guerre. 1920 : général de brigade, Il sert à l'Ècole supérieure de la guerre jusqu'au 22 février 1922, date à laquelle il reçoit le commandement de l'infanterie de la 36e division.

Le 22 février 1922, il revient dans son arme d'origine avec le commandement de la brigade des chemins de fer. Le 3 mars 1925, il prend les fonctions de directeur du génie militaire, du gouvernement militaire de Paris et de commandant supérieur des troupes et services de communication. il est nommé général de division le 22 décembre 1925. Le 26 mars, il est nommé membre du comité technique du génie. Le 26 décembre 1928, il est nommé inspecteur général du génie et des fortifications et président du comité technique du génie (aprÚs de nombreuses tractations, luttes d'influences et exigences de la part des autres armes) de l'armée, il préside la Commission d'organisation des régions fortifiées (CORF), aprÚs le général Fillonneau, ainsi qu'à la création de la ligne Maginot et des ouvrages fortifiés des Alpes. C'est Filloneau qui l'imposait par l'intervention de Pétain.

Belhague est nommĂ© membre du Conseil supĂ©rieur de la guerre en 1931, reconduit dans ses fonctions en 1933, prĂ©cisĂ©ment Ă  L'Inspection gĂ©nĂ©rale et au ComitĂ© technique du GĂ©nie : il dĂ©lĂšgue alors de plus en plus ses pouvoirs aux inspecteurs gĂ©nĂ©raux du gĂ©nie. Le gĂ©nĂ©ral d'armĂ©e HurĂ© de retour de TchĂ©coslovaquie et qui avait aidĂ© Ă  la construction de la ligne tchĂšque est appelĂ© Ă  lui succĂ©der. Le gĂ©nĂ©ral Gamelin, alors chef d'Ă©tat-major des ArmĂ©es, confrontĂ© Ă  la neutralitĂ© belge voyait d'un bon Ɠil ce retour providentiel. Le 6 juillet 1936, le gĂ©nĂ©ral Belhague est placĂ© dans la section de rĂ©serve et nommĂ© inspecteur gĂ©nĂ©ral honoraire du gĂ©nie. Il se consacre Ă  la rĂ©daction d'ouvrages, qui le disculpent des dĂ©passements de budget, du manque de fond, pour les autres armes, faisant retomber sur ses anciens subordonnĂ©s l'ensemble des erreurs. N'avait-il pas fait preuve d'un courage froid de calcul lors de la guerre de 1914 malgrĂ© la fatigue de ses hommes, et les pertes couteuses qui en dĂ©coulaient, afin de prĂ©parer la contre-offensive ? Il est rappelĂ© Ă  l'activitĂ© le 2 septembre 1939 et dĂ©corĂ© de la mĂ©daille militaire.

Seconde Guerre mondiale

De septembre 1939 à janvier 1940, il préside la commission d'étude des zones fortifiées. Pendant le mois de juin 1940, il est inspecteur général des régions de l'Ouest, puis il cesse toute activité militaire. Il meurt à Neuilly-sur-Seine le .

Distinctions

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.