Charles Kieffer (résistant)
Charles Kieffer, né le à Andlau et mort le à Strasbourg, est un ingénieur agronome, fonctionnaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Installé en Afrique, il se trouve au Cameroun lorsque débute la seconde guerre mondiale. Il décide de se rallier à la France libre en 1940 et participe aux combats en Afrique, au Proche-Orient, en Italie et en France. Retourné au Cameroun après la guerre, il le quitte lorsque le pays accède à l'indépendance et occupe des fonctions au sein de l'OTAN en France.
Charles Kieffer | |
Naissance | Andlau (Bas-Rhin) |
---|---|
Décès | Strasbourg (Bas-Rhin) |
Origine | France |
Allégeance | République française France libre |
Arme | Train |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1939 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Fils d'un tonnelier-viticulteur, Charles Kieffer naît le 15 décembre 1903 à Andlau, alors dans l'empire allemand[1]. Après la première guerre mondiale, il étudie au lycée de Chaumont avant de suivre les cours d'élève officier de réserve à l'école de cavalerie de Saumur[2]. Il effectue ensuite son service militaire en tant que sous-lieutenant au 11e régiment de dragons[3]. Rendu à la vie civile, il devient ingénieur agronome après avoir étudié à l'école coloniale d'agriculture de Tunis puis à l'Institut national agronomique de la France d'Outre-Mer de Nogent-sur-Marne[3]. Installé au Cameroun, il y exerce comme conducteur de travaux agricoles et des eaux et forêts[1].
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé en 1939, il ne part cependant pas combattre en métropole et reste au Cameroun[2]. En août 1940, lorsque la colonie se rallie à la France libre, il décide lui aussi de servir le général de Gaulle et s'engage dans les forces françaises libres (FFL)[3]. Affecté à la 101e compagnie automobile des FFL, il prend part à la campagne de Syrie[2]. Il est ensuite muté à la 102e compagnie automobile puis dirige le service automobile de la 2e brigade française libre[3]. D'avril 1942 à avril 1943, il participe à la guerre du désert en Libye puis à la campagne de Tunisie d'avril à mai 1943[2].
Après une période de repos et de réorganisation au sein de la 1re division française libre en Libye et en Tunisie, Charles Kieffer est engagé dans la campagne d'Italie à partir d'avril 1944[3]. En août suivant, il fait partie du débarquement de Provence et participe à la bataille de Toulon et à la libération de la France[2]. Il est démobilisé en juin 1945 avec le grade de capitaine[1].
Après-Guerre
Reparti au Cameroun, il devient inspecteur général des chasses à Yaoundé avant de revenir en France en 1960[1]. Installé à Eichhoffen, dans son Alsace natale, il exerce comme secrétaire général des services généraux de l'OTAN[3]. Charles Kieffer meurt le 28 septembre 1987 à Strasbourg[1].
DĂ©corations
Officier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 20 novembre 1944 |
Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme | |||||||||
Officier de l'Ordre du MĂ©rite combattant | Croix du combattant volontaire Avec agrafe "Guerre 1939-1945" |
Croix du combattant volontaire de la RĂ©sistance | |||||||||
MĂ©daille coloniale Avec agrafes "AEF", "Libye" et "Tunisie" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre |
Médaille commémorative de la campagne d'Italie | |||||||||
Officier de l'Ordre du MĂ©rite touristique | Officier de l'Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie) | ||||||||||
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).