Champtonnay
Champtonnay est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté, à 10 km au sud-est de Gray.
Champtonnay | |||||
L'église et son clocher à l'impériale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Vesoul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gray | ||||
Maire Mandat |
Yohann Poirot 2020-2026 |
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Code postal | 70100 | ||||
Code commune | 70124 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
87 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 23′ nord, 5° 40′ est | ||||
Altitude | Min. 212 m Max. 259 m |
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Superficie | 5,24 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gray (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gray | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Champtonnay est une petite agglomération à caractère rural située à une altitude moyenne de 215 mètres. Son territoire est traversé d’est en ouest par la rivière « La Tenise » qui prend source à quelques kilomètres, à Cugney. La commune s'étend sur 519 ha et est bordée par la route départementale 67 reliant Gray (à 11 km) à Besançon (à 36 km).
Urbanisme
Typologie
Champtonnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,2 %), forêts (29,9 %), prairies (19,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
L'état des fiefs de 1294 indique que la maison forte et les terres sont tenues par Guioz de Chantonnay, puis en 1427 par Estienne de Scey.
En 1532 Jean de la Thouvière reprend en fief la seigneurie puis en 1536 c’est Nicolas Perrenot de Granvelle, premier conseiller de l'empereur Charles Quint.
Le cardinal Antoine Perrenot de Granvelle, son fils, en fait de même et donne, le 2 août 1584, un dénombrement assez précis sur sa demeure : Le château et maison forte consistent en « trois corps de logis environnés et fortifié de sept tourillons et de fossés à fond de cuve remplis d'eau joignant auquel chasteau et foussés il y a une basse cour où sont les écuries, cuveries, jardin et vergier, aussi sexants de hautes murailles garnies de six tours flanquants pour la garde dudit chasteau, foussoyés à l'entour d'un foussé où il y a pareillement de l'eau. A chacuns desquels foussés sont les ponts levis et gisants et portes nécessaires pour les saillies entrées et fermetures et garde dudit château. Le tout contenant environ douze journaux de terre auprès desquels fossés et en dehors il y a aussi un vergier avec une chenevière contenant deux journaux du costé du village ... ».
Durant la guerre de Dix Ans — 1634-1644 — Chantonnay subit les affres du conflit. Dans la reprise de fief du 21 octobre 1678 présenté par Charlotte de La Baume, comtesse de Visconti, il est dit que « le chasteau et maison autrefois forte, les courtines estants démolies par ordre du Roy, consistent en deux corps de logis, six torions joignant auquel chasteau et fossé et basse court où sont les escuries et grangeages jardins et vergers fermés de vieilles murailles toutes escorchées garnies autrefois de six tours dont il y en a trois qui sont en ruine entièrement auquel chasteau il y a deux ponts gisants et forts necessaires pour les saillies, et entrées et fermetures du chasteau ... ». Le château a perdu un corps de logis depuis le dénombrement de 1584.
Le 26 novembre 1761, Jacques-Philippe de La Baume décède au château. Le marquis Claude-Antoine-Clériadus de Choiseul-Beaupré, dit de Choiseul-La Baume, hérite de la seigneurie. Il est guillotiné en 1794. Son fils Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul-Stainville se retrouve être le nouveau propriétaire bien qu'étant considéré comme émigré ; ses propriétés sont vendus comme bien national. François Nicolas Mouchet achète le château et ses dépendances, le 15 messidor an IV (3 juillet 1796)[8]. Le peu de bâtiments restant se dégrade petit à petit.
Les vestiges sont soigneusement tracés sur plan cadastral de 1813.
Des bâtiments, il ne subsiste qu'une tour dite de « la chapelle » et une habitation avec ses granges, aujourd'hui encore utilisés, au nord-ouest, le long de la rivière.
Un grand nombre de pierres provenant du site a été employé pour la construction dans les environs d'édifices publics ou privés.
À l'origine cette pierre avait été extraite d'une carrière située à Champtonnay lieu-dit le Criot.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Gray[9] (dont la composition a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 21 à 24 communes).
Intercommunalité
La commune a adhéré le à l'ancienne communauté de communes Val de Gray.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010[10] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de Haute-Saône le [11] a prévu la fusion de cette intercommunalité avec la petite communauté de communes du Pays d'Autrey, auxquelles plusieurs communes jusqu'alors isolées devraient se joindre.
La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[12].
Liste des maires
Démographie
1593 | 1614 | 1657 | 1790 | an XIII | 1803 | 1815 | 1825 | 1827 | 1829 | 1835 |
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25 âmes | 22 ménages | 29 | 143 | 152 | 161 | 164 | 164 | 171 | 168 (42 feux) | 158 (41 feux) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2020, la commune comptait 87 habitants[Note 3], en diminution de 4,4 % par rapport à 2014 (Haute-Saône : −1,57 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Tuilerie de Champtonnay est construite par ordonnance royale du 19 février 1839, au lieu-dit les Vendues, en bordure de la route reliant Gray à Besançon. La production concernait des tuiles, des briques, des carreaux de sol, mais aussi de la chaux, à partir d'une carrière locale. Son activité cesse en 1922 et les derniers tenanciers étaient la famille Dubois. Elle est classée à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1993[26].
- La tuilerie et l'entrée du four.
- La tuilerie.
- La tuilerie.
- Les ruines d’un château : Emplacement du château et tour de la Chapelle.
Déjà mentionné en 1267 dans le testament d'Aymon de Chantonnay qui le lègue à son fils avant de partir pour la huitième croisade, ce château a été la propriété de grands et puissants personnages comme les Perrenot de Granvelle, les La Baume-Saint-Amour pour terminer par Claude-Antoine-Clériadus marquis de Choiseul-Beaupré, appelé de Choiseul-La Baume. Cette immense bâtisse — dont les ruines figurent sur le cadastre napoléonien — a servi de carrière à la Révolution. Il ne reste plus aujourd’hui qu'une tour à demi ruinée dite « tour de la Chapelle » et une partie des remparts de la basse cour aménagés en logements et bâtiments agricoles.
- La tour de la Chapelle en 1900.
- La tour de la Chapelle en 2012.
- L'entrée et les restes des remparts.
- Une fontaine-lavoir : La fontaine-lavoir.
En remplacement de l'ancienne fontaine qui ne convient plus, car son emplacement est noyé par les crues de la rivière qui la borde, il est décidé en 1860 de construire une nouvelle fontaine-lavoir. Une source capable de fournir l’eau nécessaire est découverte au lieudit le Vésignoz. Elle est « encaissée » (canalisée) en 1862, sur neuf cent soixante quinze mètres.
Entre-temps, le marché pour la construction de la fontaine est passé le 5 mars 1863. Elle est réceptionnée le 15 mai 1866 par l'architecte Maillot de Fouvent-le-Haut.
Malgré la qualité des pierres utilisées, les gelées, principalement celles de l'hiver 1879/1880, dégradent l'abreuvoir public. Le conseil municipal délibère et décide de faire enlever les anciennes auges et de les remplacer par de nouvelles en fonte. La partie centrale formera un demi-cercle et les deux parties latérales seront droites. Ainsi sont-elles encore aujourd'hui.
- La fontaine sculptée.
- L'intérieur du lavoir.
Personnalités liées à la commune
- Raoul Motoret (1909-1978), écrivain français, est enterré dans le cimetière de Champtonnay aux côtés de sa sœur Christiane Motoret, épouse d'Émile Danoën qui vint régulièrement passer des périodes d'écriture ou de vacances dans la maison de la famille sur la route de Besançon, à une centaine de mètres de la Tuilerie.
Héraldique
Blason | D’or semé de billettes de gueules, au lion de sable couronné d’argent brochant[27]. |
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Détails |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gray », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Didier Krackenberger, Monographie de Champtonnay, Besançon, 1995, p. 45-59
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
- « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011 portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 4.
- « CC Val de Gray (N° SIREN : 200036549) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
- Monographie de CHAMPTONNAY de Didier KRACKENBERGER,Besançon,1995, pages 128-131
- Arch. Départementales de la Haute-Saône – 48 j 226 – cité dans la prise de possession de la seigneurie de Champtounay par Thomas PERRENOT DE GRANVELLE
- Arch. Départementales de la Haute-Saône – H 785 folio 54 recto – cité dans un « procès contre l'abbaye de Corneux », acte du 8 octobre 1589
- Arch. Départementales de la Haute-Saône – H 785 folio 105 recto – cités dans un « procès contre l'abbaye de Corneux », acte du 15 juin 1592
- Arch. Départementales de la Haute-Saône – H 785 folio 158 recto – cité dans un « procès contre l'abbaye de Corneux », acte du 15 mars 1593
- Arch. Départementales de la Haute-Saône – B 9314 – 30.7.1770, cité dans le procès-verbal de réception des travaux du presbytère
- « Les maires de Champtonnay », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
- « Extrait de la fiche de M. Gérard Moine », sur http://www.lesbiographies.com, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Didier Krackenberger, Monographie de Champtonnay, Besançon,1995, avec les notes de bas de pages et références pour tous les monuments
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.