Accueil🇫🇷Chercher

Château d'Escoire

Le château d'Escoire est un château français situé sur la commune d'Escoire, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Château d'Escoire
Image illustrative de l’article Château d'Escoire
Le château d'Escoire.
PĂ©riode ou style NĂ©oclassicisme
Fin construction XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1954, façades et toitures)
CoordonnĂ©es 45° 12′ 22″ nord, 0° 50′ 47″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion historique PĂ©rigord
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Dordogne
Commune Escoire
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Château d'Escoire
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Escoire

Il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.

L'ensemble du château a été restauré, de même que la rotonde, dont l'entrée se situe à droite de l'escalier[1]. Le château possède un parc de neuf hectares, accessible pour les clients[2].

Histoire

Le château date de la deuxième moitié du XVIIIe siècle[3].

Il est connu pour avoir été, dans la nuit du 24 au , le théâtre d'un triple crime resté mystérieux[4]. Henri Girard, qui sera plus tard connu comme écrivain sous le nom de Georges Arnaud, découvre au petit matin les cadavres de son père Georges Girard, propriétaire du château, archiviste-paléographe[5], conservateur des archives du Ministère des Affaires étrangères, de sa tante Amélie et de leur domestique, Marie Soudeix. Henri, qui a dormi dans une aile du château, prévient les gardiens du domaine qu'il a trouvé les trois victimes tuées à coups de serpe. Du fait des circonstances mystérieuses du drame (aucun témoin, absence de mobile, pas de traces d'effraction), Henri est suspecté du meurtre, arrêté et passe dix-neuf mois en prison jusqu'à son procès. Défendu par maître Maurice Garçon, il est finalement acquitté, faute de preuves, le 3 juin 1943[6] - [7]. Ce fait divers a bénéficié à l'époque d'une très grande couverture médiatique et a inspiré par la suite plusieurs ouvrages et émissions de télévision, notamment le roman La Serpe[8] de Philippe Jaenada, qui défend l'innocence d'Henri Girard contrairement au récit criminel La Serpe rouge (Moissons Noires, 2021) de Nan Aurousseau et Jean-François Miniac.

Après guerre, le château est racheté à Henri Girard par le père de l'écrivain Michel Peyramaure.

Henri Girard changera plus tard de nom pour publier en 1950 sous le nom Georges Arnaud un roman devenu célèbre : Le Salaire de la peur, vendu à deux millions d'exemplaires, et porté à l'écran en 1953 par Henri-Georges Clouzot dans un film culte.

En 1954, le château est inscrit au titre des monuments historiques pour ses façades et toitures[3].

Des annĂ©es 1950 Ă  la fin des annĂ©es 1970, ce château fut le lieu de vacances pour les enfants de l'entreprise parisienne LMT (« Le MatĂ©riel TĂ©lĂ©phonique Â»), rachetĂ©e par Thomson, puis par Thales.

Abandonné pendant des années, le château d'Escoire est en 2015 la propriété de Sylvie et Tase Kordalov, originaires de Macédoine mais anciens hôteliers à Gacé en Normandie, qui habitent dans une aile, tandis que l'autre partie a été aménagée en chambres d'hôtes[9].

En juin 2021, le réalisateur Patrick Schmitt, Prix Albert Londres 1989, y a filmé des plans pour un épisode de la série télévisée Des Crimes presque parfaits (chaîne Planète).

Notes et références

  1. Le château, description donnée sur le site du château.
  2. Aujourd'hui, le château d'Escoire est un gîte français possédant des chambres d'hôtes.
  3. « Château d'Escoire », notice no PA00082525, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 16 mai 2012.
  4. [radio] « Documentaire d'Alexandre Héraud du 20 janvier 2004, Le vif du sujet », sur France Culture (consulté le ).
  5. NĂ©crologie Georges Girard (1891-1941)
  6. Guy Penaud, Le triple crime du château d'Escoire, Éditions La Lauze, .
  7. Jacques Lagrange, Du crime d'Escoire au « Salaire de la peur », Pilote 24, , 286 p..
  8. Philippe Jaenada, La Serpe, Robert Laffont, , 618 p. (lire en ligne).
  9. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Aquitaine, Petit futé, , p. 147

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.