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Châtaignier tahitien

Inocarpus fagifer

Inocarpus fagifer
Description de cette image, également commentée ci-après
Châtaignier tahitien

Genre

Inocarpus
L., 1753

Espèce

Inocarpus fagifer
(Parkinson) Fosberg, 1941[1]

Classification phylogénétique

Synonymes

  • Aniotum edulis J.R.Forst.
  • Aniotum fagiferum Parkinson - Basionyme
  • Bocoa edulis (J. R. Forst. & G. Forst.) Baill.
  • Cajanus edulis (J.R.Forst. & G.Forst.) Kuntze
  • Inocarpus edulis J.R.Forst.
  • Inocarpus eludis J.R.Forst. & G.Forst.
  • Inocarpus fagiferus (Parkinson) Fosberg[2]

Inocarpus est un genre d'arbre appartenant à la famille des Fabacées et composé d'une seule espèce, le châtaignier tahitien (Inocarpus fagifer (Parkinson) Fosberg).

Noms vernaculaires

L'inocarpus porte différents noms suivant les langues utilisées pour le désigner :

Description

Le châtaignier tahitien est un grand arbre pouvant atteindre plus de 30 m de hauteur au tronc droit de 1,50 m de diamètre sur lequel se développent de grands contreforts plats.

Les feuilles sont simples, alternes et les fleurs blanches très odorantes.

Le fruit est une drupe arrondie et aplatie de 5 à 9 cm de long de couleur verte virant au jaune puis à l'orange à maturité et contenant une amande. La saison de récolte des fruits dure dans l'hémisphère sud environ trois mois de mars à mai et de septembre à novembre dans l'hémisphère nord par exemple à Hawaii[10].

Utilisation

Fruit de l'inocarpus

Les contreforts du tronc étaient utilisés pour transmettre les informations par le frappement des minces parois afin de faire résonner un battement dans la vallée ou sur la mer.

A Tahiti, le suc des fruits verts de mape, mélangé avec le suc de l'écorce d'atae (Erythrina indica) est utilisé pour guérir la piqûre du poisson-pierre et l'inflammation consécutive. Les feuilles sont utilisées dans des remèdes contre la dysenterie.

Les amandes bouillies sont communément dégustées sous forme d'amuse-gueule sous le nom de "mapé chaud”. Souvent vendu au bord des routes, une consommation excessive à la réputation de provoquer des flatulences. On peut également les mélanger à du lait de coco pour fabriquer du po’e māpē ou de l'eau de coco et de la farine pour fabriquer du faraoa māpē, du pain de châtaigne tahitienne.

Le mape fournit un bois très recherché pour en faire du charbon de bois. La sève issue de l'écorce ou de jeunes fruits était utilisée comme teinture (noir, bleu, vert, violet ou rouge), grâce à des substances telles l'inocarpine (rouge) la xantocarpine (jaune)[11].

Traditionnellement à Rarotonga, des rangées de i'i servaient à délimiter les différents tapere[12]. Il pouvait être également planté dans l'espace du marae

Selon le mythe de la création, les fruits viennent des reins, la sève rouge du sang, et les contorsions du tronc du nez de l'être humain.

Répartition

Présent d'Indonésie jusqu'en Polynésie orientale, le mape a été introduit lors des migrations polynésiennes. Il se rencontre fréquemment dans toutes les îles hautes à proximité de cours d'eau et dans les fonds de vallées.

Notes

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 2 août 2020
  2. (en-US) « nocarpus fagifer (Parkinson) Fosberg », The Plant List (consulté le )
  3. API : /maːpeː/
  4. API : /ihi/
  5. API : /mami/
  6. API : /maːɾaɾe/
  7. API : /pauhuru/
  8. Dictionnaire de l'Académie tahitienne
  9. API : /iʔi/
  10. D'où son nom de châtaignier
  11. Dictionnaire usuel des sciences médicales, A. Dechambre, Mathias Duval et L. Lereboullet, Éd. Masson, Paris 1885, page 818
  12. Campbell, M. 2006. Memory and monumentality in the Rarotongan landscape. Antiquity 80, p.103

Liens externes

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