Cercle de fées
Les cercles de fées sont de petites aires circulaires sans végétation, de forme globalement arrondie ou polygonale, présentes dans divers sites du globe, dont les prairies sÚches naturelles du sud-ouest de l'Afrique australe, le nord-ouest de l'Australie et le Brésil.
Vues du ciel, ces taches forment des motifs ou patterns relativement rĂ©guliers ne pouvant pas ĂȘtre dus au hasard[1] - [2] - [3]. De nombreuses hypothĂšses ont Ă©tĂ© envisagĂ©es et puis rĂ©futĂ©es pour expliquer cette curiositĂ© naturelle : pluies de mĂ©tĂ©orites, radioactivitĂ©, sol toxique, remontĂ©es de gaz. La prĂ©sence de certaines espĂšces de termites a particuliĂšrement retenu l'attention des chercheurs (cf. une Ă©tude publiĂ©e en 2013)[4].
Des hypothÚses scientifiques, publiées entre 2014 et 2016, envisagent une auto-organisation de l'écosystÚme, permise par la conjonction de contrÎle abiotique et biotique, sans doute dans le cadre d'une compétition hydrique et pour les nutriments, et un phénomÚne au moins partiellement déterminé par la pluviométrie et la biodisponibilité de l'eau[5].
Une Ă©tude publiĂ©e en janvier 2017 conclut que les origines du phĂ©nomĂšne peuvent ĂȘtre multiples, parmi les causes Ă©numĂ©rĂ©es ci-dessus[6].
Localisation
Ces cercles sont particuliÚrement bien représentés, denses, en région prairiale de Namibie, en Angola, en Afrique du Sud[7] et en Australie à proximité de la ville de Newman dans le comté de Pilbara-Est[8]. Il en existe également de plus isolés, au Brésil[6]
ĂlĂ©ments de description
Ces cercles (fairy circles) sont constituĂ©s par une zone gĂ©nĂ©ralement circulaire Ă hexagonale de 2 Ă 12 mĂštres de diamĂštre. Au centre du cercle, le sol (latĂ©ritique) est mis Ă nu et une couronne d'herbes hautes se forme en pĂ©riphĂ©rie, de 50 cm de hauteur en moyenne, plus que le reste de la matrice Ă©copaysagĂšre (de type prairiale aride) oĂč la hauteur moyenne des plantes est d'une vingtaine de cm[9] - [10].
Le disque devient légÚrement concave (par érosion éolienne).
à partir de 50 centimÚtres sous le sol d'un cercle, on remarque une présence accrue d'eau, ce qui semble paradoxal quand on considÚre l'absence de végétation de surface, et la proximité des végétaux de la ceinture, surtout dans en zone aride. En creusant le sable hors des cercles, on ne retrouve pas cette eau[11] et l'humidité du sol diminue du centre de la tache vers la périphérie[10] (logiquement, puisqu'en périphérie les plantes sont plus grandes et évapotranspirent donc plus). Il a aussi été montré que l'humidité présente dans la tache est inversement corrélée à la teneur en carbone organique du sol[10].
Dynamiques spatio-temporelles
Ces cercles se dĂ©veloppent et rĂ©gressent, et disparaissent ou apparaissent pour certains, selon ce que Tschinkel dĂ©nomme un « cycle de vie »[12]. AprĂšs plusieurs annĂ©es (en moyenne 41 ans, mais jusqu'Ă 75 ans selon les donnĂ©es disponibles) la vĂ©gĂ©tation envahit Ă nouveau le cĆur de la tache, et seule subsiste - pendant un certain temps - la couronne d'herbes[13]. Cette dynamique semble (empiriquement) rĂ©gie par des facteurs fortement liĂ©s aux variations du climat[10].
Des comparaisons de photographies aériennes sur 50 ans ont permis de faire un suivi et d'estimer que sur cette période, le nombre de cercles reste globalement constant. Cependant, environ 10 % des cercles identifiés ont disparu et 10 % d'autres cercles sont apparus[11].
Les cercles sont moins nombreux et plus petits quand la pluie revient, et lĂ oĂč le taux d'azote est plus Ă©levĂ©[10]. Les variations spatiotemporelles d'espacement entre ces cercles pourraient dĂ©pendre de phĂ©nomĂšnes de concurrence inter-cercles pour la ressource en eau (et peut ĂȘtre en carbone, azote, etc.).
Tradition orale et légendes
Leur origine Ă©nigmatique a conduit Ă l'appellation cercles de fĂ©es (fairy circles). Les discours invoquant le surnaturel Ă©voquent un chemin d'accĂšs Ă un autre monde, de l'empreinte de Dieu Ă une trace d'OVNI. Ces formations qui Ă©veillent la curiositĂ© sont Ă la fois intrigantes et divertissantes pour les Ă©cologues, les habitants, les touristes et, les amateurs de surnaturel. L'intĂ©rĂȘt pour des formes gĂ©omĂ©triques rĂ©pĂ©tĂ©es dans la nature est commun. Il contribue Ă dĂ©velopper de nombreuses explications empiriques non vĂ©rifiĂ©es. Il existe d'autres cas de plantes formant des cercles (ex : Stipagrostis ciliata dans le dĂ©sert du NĂ©guev[14] ou des phĂ©nomĂšnes de dĂ©vĂ©gĂ©talisation prenant la forme d'un cercle dans les Ă©cosystĂšmes comme ceux produits par des champignons (dites ronds de sorciĂšre).
Il est frĂ©quemment dit que, pour le peuple de la rĂ©gion, les Himbas, ces cercles seraient la manifestation de divinitĂ©s, d'ancĂȘtres, etc.
Selon une autre perception, les Himbas n'accorderaient pas de signification mystique particuliÚre aux cercles. Les Occidentaux les auraient entourés de légendes, imaginant des dieux ou des esprits des populations traditionnelles.
HypothĂšses explicatives
Toxines
Une premiĂšre hypothĂšse scientifique ou explicative supposait que ces cercles rĂ©sultent de l'action de toxines vĂ©gĂ©tales (de nombreuses plantes sĂ©crĂštent des substances inhibant la croissance d'autres plantes et pouvant conduire Ă des formations clonales en anneau[15] - [16]), fongiques et/ou animales, qui causeraient la destruction ou l'inhibition de germination et/ou de croissance des plantes (peut-ĂȘtre Ă la suite d'un processus de sĂ©lection naturelle qui permettrait de mieux valoriser l'eau pluviale, ressource rare dans les rĂ©gions concernĂ©es, ou de favoriser la formation de rosĂ©e). Certains auteurs ont supposĂ© que les termites pourraient jouer un rĂŽle important dans ce processus). Mais Ă ce jour, l'expĂ©rimentation n'a pu accrĂ©diter cette hypothĂšse impliquant un phĂ©nomĂšne Ă©cotoxicologique naturel.
Météorites
L'idĂ©e que les cercles Ă©taient causĂ©s par l'impact de micro-mĂ©tĂ©orites a pu ĂȘtre rapidement Ă©cartĂ©e grĂące Ă l'observation de l'Ă©volution des cercles sur photographies comparatives (apparition progressive, Ă©largissement, rĂ©duction, disparition) et par comparaison avec des impacts avĂ©rĂ©s de mĂ©tĂ©orites et, par des prospections n'ayant pas rĂ©vĂ©lĂ© de traces d'impacts ou de restes de mĂ©tĂ©orites.
Facteurs géochimiques ou biogéochimiques microbiens
Ce phĂ©nomĂšne et d'autres phĂ©nomĂšnes proches apparaissent toujours sur des sols anciens et peu fertiles oĂč le cycle des nutriments et oligoĂ©lĂ©ments peut prĂ©senter des spĂ©cificitĂ©s[17].
Plusieurs auteurs, dont NaudĂ© Y & al en 2011, prĂ©sentent des indices laissant penser que des facteurs gĂ©ochimiques puissent aussi ĂȘtre en jeu[18]. Des mesures du taux de monoxyde de carbone (comme indicateur de suintement de gaz naturel) ont Ă©tĂ© faites Ă l'intĂ©rieur et Ă l'extĂ©rieur de cercles de fĂ©es du Namib (Namibie, Afrique du Sud), ainsi que des analyses d'hydrocarbures[18]. Ces analyses ont montrĂ© la prĂ©sence de mĂ©langes chimiques complexes prĂ©sents dans le sol, en particulier la prĂ©sence d'alcanes dans deux jeunes cercles (taches rĂ©cemment formĂ©es). Des alcĂšnes (qui sont des produits de la dĂ©gradation microbienne des alcanes, lesquels sont une source d'aliments pour la flore microbienne du sol), Ă©taient aussi prĂ©sents et significativement plus abondants dans les cercles qu'Ă leur extĂ©rieur dans la matrice entre des cercles.
Cette Ă©tude a conclu Ă lâexistence de micro-suintements gazeux d'hydrocarbures, qui pourraient faire des cercles de fĂ©es stĂ©riles un cas d'anomalie « gĂ©obotanique ». Les auteurs signalent que des phĂ©nomĂšnes similaires pourraient expliquer les monticules mima (Mima mounds ou heuweltjies) du Cap-Occidental en Afrique du Sud [18]. Reste Ă dĂ©terminer si ces suintements gazeux rĂ©sultent de la putrĂ©faction des racines, mycĂ©liums et microbes associĂ©s antĂ©rieurement prĂ©sents ou Ă©galement d'une origine gĂ©ologique. Une origine gĂ©ologique ou hydrogĂ©ologique prĂ©vaut pour les dĂ©gagements d'hydrogĂšne Ă©tudiĂ©s au BrĂ©sil, dans certains cercles de fĂ©es situĂ©s dans le bassin de SĂŁo Francisco[19] - [20].
Fourmis, termites
La prĂ©sence de certaines fourmis pourraient Ă la fois ĂȘtre une cause et une consĂ©quence de ces cercles et/ou de leur Ă©volution spatio-temporelle[21].
Norbert JĂŒrgens, botaniste Ă l'universitĂ© de Hambourg, attribue ces formations aux termites des sables de l'espĂšce Psammotermes allocerus, dans un article[22] de mars 2013. La conclusion se fonde sur l'analyse des espĂšces prĂ©sentes dans les cercles ; si plusieurs espĂšces de fourmis et termites sont souvent prĂ©sentes, seule P. allocerus a Ă©tĂ© relevĂ©e dans tous les cercles analysĂ©s.
Le mécanisme ne serait pas lié aux terriers[23] mais à l'alimentation des termites. Celles-ci consommeraient les racines des plantes annuelles au centre du cercle, les laissant libres de végétation. En l'absence d'évapotranspiration causée par ces plantes, le cercle accumule l'eau des pluies et constitue une réserve pour les insectes et pour les plantes vivaces poussant à l'orée du cercle. Les termites installent principalement leurs nids sur les bords du cercle, sous la partie plus haute. à mesure que les termites consomment les racines des plantes vivaces de l'anneau de végétation, ces plantes poussent vers l'extérieur et le cercle s'agrandit. Cet écosystÚme, permettant la pousse des plantes vivaces par l'élimination des plantes annuelles, et produit par l'ingénierie des insectes[4], peut survivre à des sécheresses prolongées. Les termites bénéficieraient en outre d'une réserve d'eau protégée par la croute de latérite, et elles en feraient bénéficier les plantes de la couronne. Le sol ne serait dégradé que localement (dans les taches, et surtout par le vent, l'érosion hydrique étant limitée par la ceinture de végétation).
Lien avec la compétition hydrique
Rietkerk & al. en 2002[24] puis Cramer M.D & Barger N.N (2013) explorent la piste d'un phénomÚne écologique d'auto-organisation en patch des communautés végétales en réponse à un stress hydrique, et éventuellement avec des phénomÚnes de « facilitation écologique »[10]. Ce type d'organisation en patchs réguliÚrement dispersés est observé dans divers environnements[25] - [26] - [27], et fréquente en milieu aride[28], mais encore incomplÚtement expliqué[29].
Une autre hypothÚse publiée le 20 mai 2014 dans la revue Ecography, appuyée par un modÚle mathématique, met en avant la compétition des plantes pour l'eau via un mécanisme de rétrocontrÎle de la ressource par la biomasse[30].
En 2015, l'analyse rétrospective de 10 ans d'imagerie satellitaire de la Namibie a montré que le rythme et l'ampleur des croissance et décroissance des cercles de fées est corrélé aux variations de précipitations. Les années humides sont suivies d'une régression des cercles (en taille et en nombre), mais ils croissent à nouveau avec l'aridification de l'habitat naturel.
L'analyse morphopédologique, édaphique et hydrologique devrait permettre d'avancer vers une explication plausible. Ailleurs dans le monde des cas d'érosion des sols présentant des "taches chauves" ou des motifs réguliers ont été observés (sans explication des motifs dans le cas des taches dévégétalisées).
Notes et références
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Fairy circle (Africa) » (voir la liste des auteurs).
Références
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Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
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