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Cerastium alpinum

CĂ©raiste des Alpes

Le Céraiste des Alpes (Cerastium alpinum) est une petite plante vivace herbacée du genre Cerastium et de la famille des Caryophyllaceae. Elle est typique des hautes montagnes siliceuses et des régions septentrionales de l'hémisphère nord.

Étymologie

Le nom de genre Cerastium provient du grec : kèras (= corne), probable référence à la forme des fruits du genre. Il a ensuite été latinisé par le botaniste allemand Johann Jacob Dillenius (1684-1747) puis, finalement pris en charge par Carl von Linné en 1753. Le nom d'espèce alpinum se réfère à son biotope. Les Britanniques nomment cette plante alpine « oreille de souris », tandis que les Italiens l'appellent « Peverina alpina », et les Allemands « Alpen-Hornkraut ».

Description

Cerastium alpinum, poils flexueux et laineux
Cerastium alpinum

Plante vivace gazonnante, Cerastium alpinum est couverte de poils blancs flexueux-laineux. Sa souche est rampante et ses tiges de 10-20 cm sont ascendantes. Ses feuilles obovales ou oblongue-lancĂ©olĂ©es. Ses fleurs grandes, solitaires ou groupĂ©es de 2 Ă  5 sont positionnĂ©es Ă  la cyme. Les pĂ©dicelles fructifères sont très Ă©talĂ©s, plus longs que le calice. Les bractĂ©es infĂ©rieures sont herbacĂ©es, les supĂ©rieures Ă©troitement scarieuses. Les sĂ©pales sont ovales-lancĂ©olĂ©s et les pĂ©tales obovales en coin, bifides, Ă  lobes Ă©troits, dressĂ©s pendant la floraison et 1 Ă  2 fois plus longs que les sĂ©pales. Le fruit est une capsule grosse, cylindrique, courbĂ©e au sommet et 1 fois plus longue que le calice. Sa pollinisation est entomophile et se fait plus particulièrement par des diptères[1].

Elle se différencie de ses congénères du genre Cerastium par son côté vivace, par ses pétales à lobes étroits dépassant le calice, par ses pédicelles fructifères très étalés ainsi que par ses poils flexueux et laineux[1].

Écologie

Cerastium alpinum est une circumboréale (régions arctique, subalpine et alpine). Elle est présente en Europe occidentale, centrale et arctique, ainsi qu'en Asie et Amérique boréales. En France, elle est présente dans les Alpes de la Savoie et du Dauphiné, en Auvergne et dans toute la chaîne des Pyrénées[1].

Cerastium alpinum affectionne les alpages et les falaises toujours sur substrat acide à faiblement acide, composé de peu d'éléments nutritifs et dans un climat à faible taux d'humidité. Elle appartient à la communauté végétale (classe) rupestris - Kobresietea Bellardi, faisant partie des « prairies sous-alpines et à dominante hémicryptophyte »[2] - [3].

Culture

Zones de rusticité : 2-8

Exposition : au soleil de prĂ©fĂ©rence 

Sol : graveleux, sec, bien drainé

Multiplication : germe facilement Ă  la tempĂ©rature de la pièce, ou germe en 10 jours Ă  20 °C après une pĂ©riode de stratification de 6 semaines Ă  -4 °C 

Usages : jardin alpin, auge, rocaille, muret, substitut de pelouse

Protection

Ce taxon est considéré comme rare et est protégé en région Provence-Alpes-Côte d'Azur[4]. Étant plus abondant au Québec, cette plante n'est pas sur la liste des plantes susceptibles ou menacées.

Notes et références

  1. Hippolyte Coste (préf. Charles Flahault), Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes, t. 1, Paris, A. Blanchard, , 1850 p. (ISBN 978-2-853-67058-6, OCLC 491905353)
  2. La classification CATMINAT : maintenue par Philippe Julve
  3. Philippe Antonetti, Eric Brugel, Francis Kessler, Jean-Pierre Barbe et Maryse Tort, Atlas de la flore d'Auvergne, Chavaniac-Lafayette, Conservatoire botanique national du Massif central, , 981 p. (ISBN 2-952-47220-3 et 978-2-952-47220-3, OCLC 261201986)
  4. Arrêté du 9 mai 1994 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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