Centre national Jean-Moulin
Le centre national Jean-Moulin, est un musée bordelais et un centre de documentation consacrés à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et en particulier à celle de la Résistance française, de la déportation et des Forces françaises libres. Il a été créé en 1967 à l'initiative de Jacques Chaban-Delmas. Il est rattaché depuis avril 2006 au musée d'Aquitaine et édite des ouvrages de référence sur la période de la Seconde Guerre mondiale[1].
Ouverture |
4 février 1967 (inauguration) |
---|---|
Dirigeant |
Christian Block (sous la DG de François Hubert, directeur du musĂ©e dâAquitaine) |
Visiteurs par an |
43 741 visiteurs (avant fermeture en 2017) |
Site web |
Collections |
relatives Ă la RĂ©sistance, la DĂ©portation et aux FFL |
---|
Protection |
---|
Pays | |
---|---|
RĂ©gion |
Nouvelle-Aquitaine |
Commune | |
Adresse |
Place Jean-Moulin 33000 Bordeaux |
Coordonnées |
44° 50âČ 19âł N, 0° 34âČ 40âł O |
Le musée est fermé jusqu'en 2022 pour rénovation. Une partie du contenu a été transférée au musée d'Aquitaine[2].
Fondation et fonctionnement du centre
La création du centre national Jean-Moulin
Câest au cours dâune exposition commĂ©morative du 20e anniversaire de la libĂ©ration de la ville de Bordeaux organisĂ©e en 1964, que germe lâidĂ©e de la crĂ©ation dâun centre consacrĂ© Ă la Seconde Guerre mondiale[3]. Le centre naĂźt dâune rencontre entre Jacques Chaban-Delmas, alors maire de Bordeaux et une ancienne rĂ©sistante, GeneviĂšve Thieuleux. Celle-ci vient prĂ©senter en avril 1965 une collection rassemblĂ©e pendant ses annĂ©es de rĂ©sistance Ă lâancien dĂ©lĂ©guĂ© militaire Ă la libĂ©ration[4]. Cette collection constitue le fonds du futur centre national Jean-Moulin. Le 14 mars 1966, le conseil municipal de Bordeaux dĂ©cide de la crĂ©ation dâun centre de documentation adossĂ© au service des archives de la ville dont l'organisation est confiĂ©e Ă GeneviĂšve Thieuleux. Le centre national Jean-Moulin ouvre ses portes le 4 fĂ©vrier 1967 rue des FrĂšres Bonie, en prĂ©sence de nombreuses personnalitĂ©s de la rĂ©sistance, qui soulignent Ă lâinstar de son fondateur : « Le privilĂšge quâa Bordeaux de possĂ©der dĂ©sormais ce haut lieu de souvenirs. Le centre a pour mission dâassurer la transmission de la mĂ©moire de ceux qui ont combattu lâoccupant nazi et de ceux qui en ont Ă©tĂ© victimes[3]. » TrĂšs vite, lâespace qui est rĂ©servĂ© au centre devient trop Ă©troit Ă cause dâune accumulation rapide de sources : « [...] nous avons entassĂ© des trĂ©sors de documentation. Celle-ci nous arrive de tous les coins de France et plus particuliĂšrement des plus hautes personnalitĂ©s de la RĂ©sistance, du BCRA de Londres, des Forces françaises libres, des camps de dĂ©portation, sans oublier de simples combattants de l'ombre[4]. » Le centre est rĂ©novĂ© en 1972, mais Ă la suite de son indĂ©pendance face aux archives municipales, il est finalement transfĂ©rĂ© dans lâancien immeuble de la Caisse dâĂ©pargne de Bordeaux en 1981, sur dĂ©cision de Jacques Chaban-Delmas[5]. SituĂ© Ă lâangle de la rue Vital-Carles et de la Place Jean-Moulin, ce nouvel immeuble permet un agrandissement du centre et une meilleure visibilitĂ©.
Le 9 mai 1982, le centre accueille le PrĂ©sident de la RĂ©publique François Mitterrand alors en visite officielle Ă Bordeaux. Il devient Ă©galement le siĂšge du comitĂ© national Claude-Bonnier crĂ©Ă© dans ses locaux le 18 janvier 1984 et celui de lâinstitut Jean-Moulin fondĂ© le .
En 1990, GeneviÚve Thieuleux part à la retraite et est remplacée par Anne-Marie PommiÚs.
Les principaux acteurs
Le centre national Jean-Moulin a vu le jour grĂące Ă la participation active de personnalitĂ©s bordelaises. GeneviĂšve Thieuleux, ancienne Ă©tudiante en recherche de laboratoire en hĂ©matologie, intĂšgre lors de la Seconde Guerre mondiale lâHĂŽpital Saint-AndrĂ© de Bordeaux, alors quartier gĂ©nĂ©ral du groupe de RĂ©sistance « TĂȘte »[4]. DĂšs novembre 1943, le groupe sous lâimpulsion du docteur Jean Poinot, Chef rĂ©gional du Renseignement, devient lâun des piliers principaux de la RĂ©sistance française. GeneviĂšve Thieuleux en est une membre active : « J'avais pour rĂŽle de :
- diriger les "patrons clandestins" jusqu'au bureau du docteur Poinot ou de l'abbé Lasserre, aumÎnier de l'hÎpital et attaché à l'état-major régional de l'armée secrÚte ; pour ne nommer que les principaux : [...]. Bien entendu, je ne connaissais ni leur nom, ni leur fonction ;
- dactylographier des messages du chef des renseignements pour Londres et Alger ;
- aider dans des anesthĂ©sies et mĂȘme dans quelques interventions de chirurgie clandestines[4]. »
Le 22 dĂ©cembre 1967, elle effectue un important don de documents historiques Ă la ville de Bordeaux. Sa rencontre avec Jacques Chaban-Delmas dĂ©montre lâenthousiasme de celui-ci Ă lâĂ©gard dâun centre qui accueillerait ce fonds : « Je dois dire que la collection est trĂšs importante et Ă certains Ă©gards, elle est mĂȘme unique. De la part de Mlle Thieuleux, c'est un acte de foi dans le combat de naguĂšre et d'estime et d'affection pour la ville de Bordeaux. Je crois non seulement que nous devons accepter cette donation, mais en savoir profondĂ©ment grĂ© Ă la donatrice. Je pense d'ailleurs qu'il est souhaitable, et je vais m'efforcer de rĂ©soudre ce problĂšme, que ce vĂ©ritable petit musĂ©e qui est dĂ©sorganisĂ©, puisse avoir une existence durable[3]. » En effet, Jacques Chaban-Delmas sâĂ©tait Ă©galement engagĂ© dans la rĂ©sistance: par la suite, il accolera dĂ©finitivement son nom de clandestin Ă son patronyme familial. Il est Ă©galement Ă©lu prĂ©sident dâhonneur de lâassociation des Amis de Jean Moulin lors de sa crĂ©ation officielle le 17 juin 1974.
Si les noms de Thieuleux et Chaban-Delmas sont ceux qui sont le plus citĂ©s comme rĂ©fĂ©rences Ă la crĂ©ation du centre, il ne faut pas nĂ©gliger le rĂŽle dâAnne-Marie PommiĂšs, fille du cĂ©lĂšbre rĂ©sistant AndrĂ© PommiĂšs, lors de sa reprise du centre qui suit le dĂ©part en retraite de GeneviĂšve Thieuleux.
Vocation pédagogique et rÎle de l'association nationale des Amis de Jean Moulin
Lâassociation nationale des Amis de Jean Moulin a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le [3] et son siĂšge se trouve Ă Bordeaux (au mĂȘme endroit que le centre national Jean-Moulin). La figure de Jean Moulin a Ă©tĂ© choisie pour Ă©voquer l'unification de la mĂ©moire de la RĂ©sistance, volontĂ© premiĂšre de l'association. Les membres fondateurs sont Laure Moulin, Jacques Chaban-Delmas (dont il est prĂ©sident d'honneur), certains compagnons de Jean Moulin et d'anciens rĂ©sistants. AndrĂ© Delage a Ă©tĂ© le premier prĂ©sident national. L'association est toujours active aujourd'hui et organise notamment, en partenariat avec le ministĂšre de la DĂ©fense, la cĂ©rĂ©monie annuelle en hommage Ă Jean Moulin au PanthĂ©on, chaque 17 juin (date correspondant Ă son premier acte de rĂ©sistance en 1940)[6]. L'association a pour volontĂ© de rendre hommage Ă Jean Moulin et d'assurer la pĂ©rennitĂ© de la mĂ©moire de la RĂ©sistance. Pour cela, elle s'appuie dĂšs sa crĂ©ation sur le centre national Jean-Moulin de Bordeaux et accompagne les actions de la conservatrice GeneviĂšve Thieuleux. Le centre a en effet une vocation pĂ©dagogique car il a une double fonction : centre de documentation rattachĂ© aux archives et musĂ©e. De plus, ses collections sont particuliĂšrement adaptĂ©es Ă l'apprentissage et la recherche car elles sont constituĂ©es de documents authentiques, d'archives, de tĂ©moignages d'Ă©poque[7]. L'association et la conservatrice travaillent tous deux Ă l'enseignement de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale auprĂšs des scolaires : ils Ă©crivent aux enseignants, leur proposent des visites thĂ©matiques ou des confĂ©rences et mettent Ă leur disposition les archives. GeneviĂšve Thieuleux a d'ailleurs rĂ©alisĂ© des albums Ă partir des archives pour pouvoir les consulter plus facilement[8]. L'association fait crĂ©er des maquettes reconstituant des batailles importantes des groupes de rĂ©sistants qui servent de supports d'explications historiques. « Notre enseignement aux gĂ©nĂ©rations qui montent est un devoir. Celui-ci n'a pas pour but d'entretenir de vieilles querelles ni de faire naĂźtre la haine, mais bien au contraire de prĂ©parer un avenir pacifique par un rappel trĂšs opportun du passĂ©, de ses gloires, de ses souffrances et de ses dĂ©sirs de paix, autant de pierres pour construire l'avenir[9]. (AndrĂ© Delage, prĂ©sident national de l'association nationale des Amis de Jean Moulin, 1979). » « L'Ă©ducation devra-t-elle donc toujours utiliser la mĂ©thode de la rĂ©pĂ©tition ? Le centre national Jean-Moulin utilise la vertu pĂ©dagogique de l'exemple[10]. (Jean-Claude Martin, recteur de l'AcadĂ©mie de Bordeaux 1981-86) »
Le centre depuis sa reprise par le musée d'Aquitaine
La gestion du centre national Jean-Moulin est transférée au musée d'Aquitaine en 2006.
Aujourdâhui, il est composĂ© dâun parcours permanent sur la Seconde Guerre mondiale et dâun espace destinĂ© Ă des expositions temporaires. Les collections sont consacrĂ©es Ă la RĂ©sistance, Ă la DĂ©portation et aux Forces Françaises Libres. La visite des collections peut ĂȘtre organisĂ©e sur rendez-vous[11].
Le centre de documentation, composĂ© de nombreux ouvrages accessibles au public et aux scolaires, renseigne sur ces mĂȘmes sujets. Il met Ă©galement Ă disposition des fichiers sur des thĂšmes variĂ©s Ă disposition des enseignants, des chercheurs, des Ă©tudiants ou de toute personne qui en fait la demande. Une documentaliste peut aider le public dans ses recherches. Le centre de documentation peut fournir de lâaide Ă la recherche en collaborant avec des chercheurs.
Le centre national Jean-Moulin édite également des ouvrages, par exemple des monographies sur Jean Moulin, De Lattre ou René Cassin.
Enfin, le centre national Jean-Moulin travaille au devoir de mĂ©moire en collaborant avec les associations de rĂ©sistants ou de dĂ©portĂ©s. Un service Ă©ducatif permet de continuer cette mission auprĂšs des scolaires. DirigĂ© par un professeur dâhistoire, ce service propose des visites et peut assister les enseignants pour traiter du sujet en classe, notamment en leur fournissant des documents ou en prĂ©parant les Ă©lĂšves pour le Concours National de la RĂ©sistance et de la DĂ©portation. Des rencontres entre les scolaires et des anciens rĂ©sistants ou dĂ©portĂ©s sont Ă©galement organisĂ©es.
Histoire de l'Ă©difice
Le centre se trouve dans lâancien bĂątiment de la Caisse dâĂ©pargne de Bordeaux. Elle a Ă©tĂ© la seconde fondĂ©e en France, en 1819 aprĂšs celle de Paris. Elle a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e dans un bĂątiment qui a Ă©tĂ© construit en 1846-1847 spĂ©cifiquement pour la banque sur des plans de lâarchitecte Henri Duphot. La commune est propriĂ©taire de lâĂ©difice. Par la suite, en 1907, des modifications sont apportĂ©es par Mialhe, avec notamment lâajout de balcons.
Quartier "stratégique" et lieu emblématique
Bordeaux est une ville dâimportance durant la Seconde Guerre mondiale. Pour la troisiĂšme fois de lâhistoire de France, Bordeaux devient capitale le 14 juin 1940. Plus dâun millier de fonctionnaires sâinstallent dans le centre et la place Pey Berland devient le lieu du commandement exĂ©cutif pour quelques jours seulement. Lorsque le marĂ©chal PĂ©tain arrive au pouvoir, la ville de Bordeaux est dĂ©clarĂ©e comme libre et le gouvernement est dĂ©placĂ© Ă Vichy. Le 1er juillet 1940, Bordeaux est occupĂ©e par les Allemands. Le quartier dans lequel se trouve le centre actuellement a donc Ă©tĂ© marquĂ© par la prĂ©sence allemande. Lâhistoire de la Seconde Guerre Mondiale et de la rĂ©sistance est portĂ©e Ă diffĂ©rents degrĂ©s par le centre.
Le rayonnement du centre est rĂ©gional et national en raison de son unicitĂ©. Il est lâun des premiers Ă voir le jour et Ă traiter plus particuliĂšrement de la RĂ©sistance durant la Guerre. Il y a dâautres centres tels que le Centre d'histoire de la rĂ©sistance et de la dĂ©portation Ă Lyon[12], mais ils ne forment pas de rĂ©seau, ils sont tous indĂ©pendants.
Le centre national Jean-Moulin de Bordeaux connaĂźt une renommĂ©e internationale et bĂ©nĂ©ficie de nombreux dons de collections privĂ©es du monde entier. Câest certainement dĂ» Ă son caractĂšre historique et aux acteurs-clĂ©s qui lâont fondĂ©.
Aujourdâhui, outre le fait quâil soit musĂ©e et centre de documentation, le centre a Ă©tĂ© choisi comme lieu symbolique. Le 27 septembre 2016, 30 volontaires ont signĂ© leur contrat dâengagement pour lâarmĂ©e de terre dans le centre[13]. Une cĂ©rĂ©monie symbolique en prĂ©sence du directeur du centre, Christian Block. Par cette cĂ©rĂ©monie, la ville de Bordeaux donne un rayonnement important au centre. Le thĂšme de la RĂ©sistance est vu comme une inspiration pour lâarmĂ©e actuelle et les nouvelles recrues. Câest un Ă©difice porteur de mĂ©moire mais il est Ă©galement prĂ©sent dans le paysage des questionnements contemporains.
Description de lâespace musĂ©ographique
Le dĂ©mĂ©nagement du centre national Jean-Moulin dans les locaux de la Caisse dâĂ©pargne fut bĂ©nĂ©fique en de nombreux points pour la rĂ©partition spatiale des collections prĂ©sentĂ©es. En effet, le nouvel immeuble offre 1 100 m2 dâespace dâexposition[14], rĂ©partis sur trois Ă©tages.
MalgrĂ© le nom qui est donnĂ© au centre, le musĂ©e nâest pas seulement âbiographiqueâ. Au contraire, celui-ci entend prĂ©senter au public de nombreux tĂ©moignages, Ă la fois historiques et artistiques, sur des thĂšmes particuliĂšrement variĂ©s concernant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, la musĂ©ographie aborde autant les thĂ©matiques principales que des Ćuvres dâartistes ayant un lien avec le contexte historique. Sans oublier un hommage Ă la figure de Jean Moulin, par le biais dâobjets lui ayant appartenu[7].
Lâorganisation des trois Ă©tages est thĂ©matique. LâentrĂ©e au rez-de-chaussĂ©e donne sur un niveau entier consacrĂ© au contexte de la Seconde Guerre Mondiale. Il sâagit de lâespace le plus fourni, puisque les collections exposĂ©es sont autant dâobjets, dâarchives ou de journaux dâĂ©poque qui entendent illustrer Ă la fois des moments-clĂ©s et des thĂ©matiques phares liĂ©es au conflit. Lâorganisation interne de ce niveau est donc chrono-thĂ©matique, le but Ă©tant de fournir un panorama le plus complet possible de ce contexte si particulier.
Le premier Ă©tage accueille un lieu dâexposition temporaire Ă la scĂ©nographie plus contemporaine que celle du niveau prĂ©cĂ©dent. Dans un espace plus aĂ©rĂ© et plus intimiste, le centre national Jean-Moulin entend accueillir des expositions temporaires elles-mĂȘmes trĂšs variĂ©es, et ce de façon rĂ©guliĂšre. Par ailleurs, jouxtant cet espace, une salle consacrĂ©e Ă la DĂ©portation est prĂ©sentĂ©e, comme pour isoler ce thĂšme particulier de lâabondance des objets exposĂ©s au rez-de-chaussĂ©e.
Se trouvent enfin au second Ă©tage les bureaux du personnel attachĂ© au musĂ©e ainsi quâun espace permettant de donner lâaccĂšs aux documents dâarchives Ă des chercheurs qui en feraient la demande. De plus, cet Ă©tage abrite aussi le bureau personnel de Jean Moulin, ainsi quâun bateau placĂ© au milieu dâune cour intĂ©rieure. La musĂ©ographie envahit donc lâensemble de lâimmeuble, permettant ainsi aux visiteurs dâĂȘtre imprĂ©gnĂ©s de lâhistoire dâun homme mais aussi de tout un contexte historique dont nous hĂ©ritons aujourdâhui.
Les collections du centre national Jean-Moulin
Histoire des collections
CrĂ©Ă© en 1967, le centre national Jean-Moulin constitue la premiĂšre institution consacrĂ©e Ă la RĂ©sistance en France. Ă ses dĂ©buts il est surtout question dâun centre de documentation nationale et rĂ©gionale sur la Seconde Guerre mondiale, ainsi que le prĂ©sente elle-mĂȘme GeneviĂšve Thieuleux, qui en est le conservateur de 1967 Ă 1990[15]. La vocation de ce centre est de transmettre la mĂ©moire et les valeurs de la RĂ©sistance aux jeunes gĂ©nĂ©rations, afin que celles-ci ne se perdent pas avec la disparition physique de leurs tĂ©moins. Il apporte dĂšs lors une contribution prĂ©cieuse Ă lâenseignement et Ă la recherche, dâautant quâil sâagit alors du seul centre dâarchives ouvert au public en France et ce grĂące Ă la volontĂ© de Jacques Chaban Delmas, membre actif de la RĂ©sistance (notamment pendant la libĂ©ration de Paris) et alors maire de Bordeaux. Ătant donnĂ© que ces archives ne pouvaient pas ĂȘtre dĂ©voilĂ©es avant 1997, sous couvert du secret en raison de leur caractĂšre sensible, GeneviĂšve Thieuleux sâest employĂ©e Ă rĂ©aliser des albums historiques permettant de prendre connaissance de cette pĂ©riode troublĂ©e en partant dâune base sĂ©rieuse[15].
Les collections sont elles prĂ©sentĂ©es sur trois niveaux et abordent lâhistoire de la RĂ©sistance (nationale et locale), de la DĂ©portation et des Forces Françaises Libres. Les objets qui y sont exposĂ©s sont de nature extrĂȘmement diverse : affiches, cartes, Ćuvres dâart, objets dâĂ©poque (armement, Ă©quipement militaire, vĂ©hicule...), photos... On peut Ă©galement y voir le bureau de Jean Moulin. Dans sa thĂšse, Henning Meyer les qualifie «dâobjets de mĂ©moire»[14].
Les entrĂ©es du fonds se font de maniĂšre tout aussi diversifiĂ©e: achats, dons, legs, prĂȘts ; quoiquâune grande part soit Ă imputer aux dons et ce dĂšs lâorigine. En effet, les premiers Ă©lĂ©ments de la collection proviennent notamment de lâexposition, organisĂ©e en 1964 Ă la BibliothĂšque Municipale, sur lâhistoire de la Seconde Guerre mondiale pour le vingtiĂšme anniversaire de la LibĂ©ration Ă Bordeaux[14] . Les documents et objets alors prĂ©sentĂ©s sont la propriĂ©tĂ© de GeneviĂšve Thieuleux. Lorsque germe lâidĂ©e de crĂ©er un musĂ©e et que le maire en confie la direction Ă cette derniĂšre, celle-ci transmet ladite collection par don Ă la ville de Bordeaux[14]. Cette libĂ©ralitĂ© est actĂ©e en sĂ©ance du conseil municipal le 22 dĂ©cembre 1967[14]. Par ailleurs, Laure Moulin, avait alors Ă©galement choisi de confier au centre une collection de la production artistique de son frĂšre, Jean Moulin[14]. Afin dâenrichir ce fonds dâautres objets et documents Ă exposer, anciens combattants, tĂ©moins et associations ont Ă©galement Ă©tĂ© sollicitĂ©s par les Ă©quipes du musĂ©e. Lâensemble de ces Ă©lĂ©ments ont ainsi constituĂ© le contenu de lâexposition inaugurale du centre le 4 fĂ©vrier 1967. Encore aujourdâhui les dons faits au centre demeurent consĂ©quents dâautant que celui-ci bĂ©nĂ©ficie dâune renommĂ©e internationale.
Les acquisitions se font Ă©galement par le truchement du Fonds rĂ©gional dâacquisition des musĂ©es, plus connu sous lâacronyme de FRAM. CrĂ©Ă© en 1982 Ă lâinitiative de lâĂtat, le FRAM permet de « soutenir et encourager les collectivitĂ©s dans la politique dâacquisition des musĂ©es »[16] et ce en participant Ă lâachat dâune Ćuvre jusquâĂ 50 % de son prix. Le FRAM Aquitaine a notamment permis lâacquisition dâun buste en bronze du GĂ©nĂ©ral de Gaulle datant de 1943[17].
Les expositions temporaires bĂ©nĂ©ficient aussi du concours de collectionneurs privĂ©s Ă lâimage de lâexposition « Propagande ! Affiches en temps de guerre â 1939-45 » qui sâest tenue du 13 octobre 2015 au 2 octobre 2016 et qui a permis de prĂ©senter au public un grand nombre dâaffiches rĂ©unie et mises Ă disposition par M. Vincent Caliot.
Quoi quâil en soit, chaque nouvelle entrĂ©e nĂ©cessite lâaval dâune commission dâacquisition. La grande richesse de ce fonds nĂ©cessite une maintenance appuyĂ©e. Aujourdâhui et Ă la suite d'un processus entamĂ© il y a 10 ans dĂ©jĂ , le centre a pu procĂ©der au rĂ©colement de 95 % de sa collection. La gestion se fait de maniĂšre informatisĂ©e grĂące au logiciel MicromusĂ©e.
Typologie des collections
Les Ă©quipements militaires/rĂ©sistants : le centre national Jean-Moulin dispose dâune riche collection dâobjets liĂ©s Ă la RĂ©sistance et aux Ă©quipements militaires, constitutifs de la Seconde Guerre mondiale. Ces objets et documents sont alors Ă considĂ©rer comme des « objets de mĂ©moire », issus de la guerre, transmis et conservĂ©s par des tĂ©moins, qui ont pu en faire don au centre, ou simplement les prĂȘter[14]. Ces expositions ne font cependant pas lâobjet dâune rĂ©elle musĂ©ographie, ils sont dispersĂ©s sur les trois niveaux consacrĂ©s Ă lâexposition permanente. Elle se divise en diffĂ©rents espaces, ayant vocation Ă retracer lâhistoire de la Seconde Guerre mondiale sous diffĂ©rents aspects. La prĂ©sentation des collections militaires traitent successivement des diffĂ©rents thĂšmes reprĂ©sentatifs de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi sont Ă©voquĂ©es les thĂšmes de la RĂ©sistance, la presse, la vie militaire, le dĂ©barquement et la dĂ©portation.
Un premier espace est consacrĂ© au rĂŽle de la presse dans la guerre, quâelle soit rĂ©sistante ou officielle. Une ancienne presse rĂ©sistante est exposĂ©e pour rappeler le travail des rĂ©sistants dans la diffusion de lâinformation et des risques encourus. Un autre espace est lui consacrĂ© Ă lâoccupation allemande Ă Bordeaux, pendant la guerre, symbolisĂ©e par des drapeaux et affiches. Dâautres espaces au rez-de-chaussĂ©e sont consacrĂ©s Ă la vie militaire grĂące notamment Ă des Ă©lĂ©ments constitutifs des Ă©quipements tels que des radios, des casques ou des armes. La visite de ce niveau se termine par lâespace consacrĂ© au dĂ©barquement, illustrĂ© par une maquette, des uniformes de soldats ou des armes. Au premier Ă©tage, se trouve un espace consacrĂ© Ă la dĂ©portation. Y sont exposĂ©s, entre autres, des uniformes de dĂ©portĂ©s et des objets personnels leur ayant appartenu (vĂȘtements de poupĂ©e, calots, Ă©cuelles âŠ).
ParallĂšlement, des objets emblĂ©matiques sont exposĂ©s, permettant dâillustrer la guerre et le quotidien de ses acteurs. Câest ainsi que trĂŽne au rez-de-chaussĂ©e du centre un rare exemplaire dâune mobylette utilisĂ©e par les rĂ©sistants ; Ă©galement lâexemplaire dâune Jeep rappelant le dĂ©barquement amĂ©ricain sur les plages de Normandie. NĂ©anmoins lâexpĂŽt le plus important de cette collection se situe au dernier niveau du centre. Il sâagit du navire le « sâils te mordent » utilisĂ© par des rĂ©sistants afin de rejoindre le GĂ©nĂ©ral De Gaulle Ă Londres.
Les archives et la documentation : le centre national Jean-Moulin prĂ©sente Ă©galement, dans ses espaces dâexposition, une riche documentation tĂ©moignant de lâhistoire de la RĂ©sistance en France, et plus particuliĂšrement de son dĂ©roulement dans la rĂ©gion bordelaise. Le centre possĂšde ainsi une grande sĂ©rie de photos parmi lesquelles se trouvent des images inĂ©dites du dĂ©barquement de Normandie et de la libĂ©ration de Paris, ainsi que les portraits de quelques grandes personnalitĂ©s liĂ©es Ă la RĂ©sistance, dont Jean Moulin et Charles de Gaulle. De nombreuses archives alimentent cette exposition permanente : des journaux, des lettres manuscrites et tapuscrites, des tĂ©moignages de guerre, des affiches faisant aussi bien Ă©tat du mouvement de propagande que de la RĂ©sistance et parmi lesquelles se trouvent, Ă©galement, de nombreux avis prĂ©fectoraux. Parmi ces documents, se trouve un manuscrit de Maurice Druon oĂč figurent, notĂ©es par le rĂ©sistant lui-mĂȘme, les paroles du Chant des partisans. Enfin, le centre est dotĂ© dâun trĂšs grand nombre de cartes et de plans, particuliĂšrement dĂ©taillĂ©s, qui relatent les grands mouvements de la RĂ©sistance et en souligne les Ă©lĂ©ments clĂ©s de son Ă©volution.
Le mobilier de Jean Moulin : le centre Jean-Moulin est un lieu de mĂ©moire oĂč chaque objet possĂšde son histoire et donne un sens Ă lâensemble de la collection. Ă lâĂ©tage, une piĂšce entiĂšre est consacrĂ©e Ă la commĂ©moration de la figure du rĂ©sistant : son bureau. Cette reconstitution est possible grĂące aux dons de Marcelle Sabatier, la niĂšce de Jean Moulin. Au centre, se trouvent de grands fauteuils de velours vert devant lesquels est posĂ© un bureau. Une armoire ainsi quâune petite table viennent combler le vide de la piĂšce. Enfin, des objets, instruments de musique et Ćuvres dâart ayant appartenu Ă Jean Moulin complĂštent le dĂ©cor. Sur la cheminĂ©e trĂŽnent les portraits de ses parents : Blanche Ălisabeth PĂšgue et Antoine-Ămile Moulin.
Les Ćuvres dâart : le centre national Jean-Moulin conserve quelques Ćuvres dâart ayant trait Ă la RĂ©sistance ou Ă la LibĂ©ration. Parmi ces collections, on trouve notamment un ensemble appelĂ© "Nuit et Brouillard" de Jean-Jacques Morvan regroupant prĂšs de 70 peintures, sculptures, gouaches, fusain, mĂ©dailles. La structure possĂšde aussi des Ă©maux de lâartiste Raymond Mirande, sculpteur et mosaĂŻste bordelais, traitant de la DĂ©portation. Le centre conserve Ă©galement des Ćuvres de Edmond Boissonnet, artiste plasticien de la Seconde Ăcole de Paris nĂ© Ă Bordeaux et ayant Ă©tĂ© mobilisĂ© puis emprisonnĂ© durant la Seconde Guerre mondiale. Une majoritĂ© de ses Ćuvres de ces annĂ©es sont situĂ©es dans les collections du musĂ©e d'Aquitaine. EnïŹn, on trouve Ă©galement des dessins caricaturaux rĂ©alisĂ©s par Paul Matunine sous le pseudonyme de PEM. Ces caricatures politiques furent publiĂ©es dans les journaux de lâĂ©poque, dont « Aux Ă©coutes », et proposent des illustrations satiriques de discours dâHitler.
- Le S'ils te mordent, un bateau ayant permis Ă de jeunes Morlaisiens de rejoindre la RĂ©sistance
- Le S'ils te mordent vu de face
- Vue d'ensemble du bureau de Jean Moulin
- Jeep militaire
- Tickets de rationnement
- Email conservé au centre national Jean-Moulin
- Archives relatives à la déportation
- MĂ©dailles militaires
- Coupures de presse conservées et exposées au centre national Jean-Moulin
- Cartes des actions de Résistance menées par les hommes du commandant PommiÚs
- MĂ©dailles militaires
- Presse d'imprimerie ayant permis la diffusion d'information entre RĂ©sistants
- Petite moto ayant servi Ă la RĂ©sistance
- Objets ayant appartenu Ă des RĂ©sistants
- VĂȘtement de dĂ©portĂ©
- Veste et objets ayant appartenu à un déporté
- Radio militaire
- Cartes relatives Ă des actions de RĂ©sistance
- Salle du deuxiÚme étage consacrée aux Forces Aériennes de la France libre
- Caricature représentant une arme allemande fictive, le V6
- Chaises et table ayant appartenu Ă Jean Moulin
- Portrait des parents de Jean Moulin
Expositions et valorisation des collections
Expositions
- Santé Garibaldi, mai 2006 à septembre 2007
- Les Cheminots dans la RĂ©sistance, 11 octobre 2006 au 28 janvier 2007
- Philippe Leclerc de Hauteclocque, la lĂ©gende dâun hĂ©ros, 23 mars 2007 au 27 mai 2007
- Guernica de Lofti Khalifa, 22 juin 2007 - 16 septembre 2007
- Les Jeunesses hitlĂ©riennes â De Nuremberg Ă Oradour, 5 octobre 2007 â 9 dĂ©cembre 2007
- Les Justes de France, quand dĂ©sobĂ©ir devient un devoir, 13 septembre 2008 â 2 novembre 2008
- Les RĂ©publicains espagnols, 22 novembre 2008 â 22 fĂ©vrier 2009
- Nous Ă©tions tous des enfants â Alle waren wir kinder, 29 octobre 2009 au 31 janvier 2010
- Les Combattants d'Afrique, 14 juin 2010 au 12 décembre 2010
Les Combattants d'Afrique | |
Type | Exposition temporaire |
---|---|
Pays | France |
Localisation | Centre national Jean-Moulin |
CoordonnĂ©es | 44° 50âČ 19âł nord, 0° 34âČ 40âł ouest |
Commissaire | Christian Block |
Date d'ouverture | 15 juin 2010 |
Date de clĂŽture | 15 juin 2010 - 31 octobre 2010 |
Organisateur(s) | Centre national Jean-Moulin |
Site web | www.bordeaux.fr/p63906/centre-jean-moulin |
Les Combattants d'Afrique est une exposition temporaire qui s'est déroulée du au au centre national Jean-Moulin. Elle s'inscrit dans le cadre de la commémoration du 70e anniversaire de l'appel du 18 Juin par le général de Gaulle, et du Cinquantenaire des Indépendances et des actions engagées par la municipalité de Bordeaux en direction des anciens combattants d'Afrique. L'exposition est présentée comme un hommage de la ville de Bordeaux, du centre Jean-Moulin et du MinistÚre de la Défense aux anciens combattants d'Afrique.
Contenu de l'exposition
L'exposition prĂ©sentait des images filmĂ©es et 144 portraits photographiques d'anciens combattants marocains de LoĂŻc Le LoĂ«t[CA 1]. On trouvait Ă©galement des objets et uniformes prĂȘtĂ©s par le musĂ©e des Troupes de marine de FrĂ©jus, le musĂ©e de l'Artillerie de Draguignan et l'Ătablissement de communication et de production audiovisuelle de la DĂ©fense (ECPAD).
L'espace était conçu selon vingt thématiques :
- l'empire colonial français en 1939
- l'armĂ©e dâAfrique et les troupes coloniales, des origines Ă la veille du second conflit mondial
- la campagne de France, 10 mai - 26 juin 1940
- crimes de guerre
- premier acte de résistance, Jean Moulin, 17 juin 1940
- prisonniers de guerre et maquisards
- les Français libres, 1940-1943
- le ralliement de l'armée d'Afrique, 1942-1943
- la campagne de Tunisie, novembre 1942 - mai 1943
- la libération de la Corse, 15 septembre 1943 - 4 octobre 1943
- la campagne d'Italie et la conquĂȘte de l'Ăźle d'Elbe, juin 1943 - juillet 1944
- de la Provence aux Vosges, 15 août 1944 - septembre 1944
- des Vosges à l'Alsace, octobre 1944 - décembre 1945
- la campagne d'Allemagne, 19 mars 1945 - 8 mai 1945
- la libération de Royan, octobre 1944 - avril 1945
- la victoire
- bilan de la seconde guerre mondiale : la France et son empire
- le camp de Tiaroye
- SĂ©tif
- la cristallisation des pensions
Ćuvres prĂ©sentĂ©es
Notes et références
Liens externes
- « Les combattants d'afrique », sur consulatmadagascar.fr
- Survivre â Iberlebn GĂ©nocide et ethnocide en Europe de lâEst, 7 novembre 2011 au 08 avril 2012
- Goya, chroniqueur de toutes les guerres. Les désastres et la photographie de guerre, 9 novembre 2012 au 24 février 2013
- Jean Moulin, le devoir de la RĂ©publique, 8 juillet 2013 au 22 juin 2014
Jean Moulin le devoir de la RĂ©publique | |
Type | Exposition temporaire |
---|---|
Pays | France |
Localisation | Centre national Jean-Moulin |
CoordonnĂ©es | 44° 50âČ 19âł nord, 0° 34âČ 40âł ouest |
Commissaire | Christian Block |
Date d'ouverture | 8 juillet 2013 |
Date de clĂŽture | 22 juin 2014 |
Organisateur(s) | Centre national Jean-Moulin |
Site web | www.bordeaux.fr/p63906/centre-jean-moulin |
Jean Moulin, le devoir de la République est une exposition temporaire consacrée à Jean Moulin qui s'est déroulée au centre national Jean-Moulin du 8 juillet 2013 au 22 juin 2014.
Présentation
Cette exposition rend hommage Ă Jean Moulin, plus jeune prĂ©fet de France et pionnier de la RĂ©sistance, Ă lâoccasion des 70 ans de sa mort. Ă travers une centaine de documents rares et inĂ©dits se dĂ©voile le jeune Jean Moulin dans le contexte de la PremiĂšre Guerre Mondiale. Compositions, feuillets d'Ă©coliers et dessins rĂ©alisĂ©s pendant ses annĂ©es de collĂšge et de lycĂ©e rĂ©vĂšlent dĂ©jĂ la personnalitĂ© et le caractĂšre de l'homme que fut Jean Moulin.
Câest aussi un homme qui se dĂ©couvre dans le quotidien de son enfance, de son adolescence et de sa vie dâadulte. Cette exposition a pour volontĂ© de le dĂ©voiler plus intimement, et de donner Ă voir sa personnalitĂ© espiĂšgle, forte mais sensible.
Contenu de l'exposition
Lâexposition se divise en quatre grands espaces. Le premier espace est celui du prologue ; en effet, il dĂ©voile les portraits cĂ©lĂšbres et emblĂ©matiques de Jean Moulin. Le deuxiĂšme espace est consacrĂ© Ă la biographie du personnage, et notamment aux Ă©vĂšnements marquants de sa vie. Le troisiĂšme espace prĂ©sente la collection des devoirs dâĂ©cole du jeune Jean Moulin, compositions, dessins et feuillets, lĂ©guĂ©s par sa sĆur Laure et constitutifs dâune collection unique. Si ces devoirs, caractĂ©ristiques de lâenseignement de la IIIe RĂ©publique, peuvent tour Ă tour nous Ă©mouvoir et nous amuser, certains ne manquent pas non plus de nous interpeller. Ses compositions françaises Ă©crites dans le contexte particulier de la PremiĂšre Guerre mondiale rĂ©vĂšlent dĂ©jĂ en substance le caractĂšre et lâabnĂ©gation qui furent ceux de Jean Moulin. Enfin, lâexposition prend fin sur un espace consacrĂ© aux hommages et hĂ©ritages de lâunificateur des RĂ©sistants.
Liens externes pour Jean Moulin, le devoir de la RĂ©publique
- « Bordeaux : une nuit aux musées », sur sudouest.fr.
- La Libération de Bordeaux, 28 août 2014 au 31 mai 2015
La Libération de Bordeaux | |
Type | Exposition temporaire |
---|---|
Pays | France |
Localisation | Centre national Jean-Moulin de Bordeaux |
CoordonnĂ©es | 44° 50âČ 19âł nord, 0° 34âČ 40âł ouest |
Commissaire | Christian Block |
Date d'ouverture | 28 août 2014 |
Date de clĂŽture | 31 mai 2015 |
Organisateur(s) | Centre national Jean-Moulin de Bordeaux |
Site web | www.bordeaux.fr/p63906/centre-jean-moulin |
L'exposition La Libération de Bordeaux est une exposition temporaire consacrée à la Libération de Bordeaux le 28 août 1944. Elle a été organisée par le centre national Jean-Moulin du 28 août 2014 au 31 mai 2015.
Présentation
à l'occasion du 70e anniversaire de la Libération de la ville de Bordeaux, le centre national Jean-Moulin a présenté une exposition temporaire mettant en valeur l'enchaßnement des événements qui ont conduit à la fin de l'occupation allemande à Bordeaux en août 1944.
Cette exposition est un hommage à tous les acteurs de cette libération qui ont permis de sauver Bordeaux d'une destruction programmée.
Contenu de l'exposition
L'exposition comprend différentes sections qui permettent chacune à sa maniÚre d'évoquer ce temps particulier pour la ville. Elle commence par une présentation de Bordeaux en temps de guerre : l'entrée en guerre, l'arrivée des Allemands, la ville et la vie quotidienne sous l'Occupation, les débuts de la Résistance en Aquitaine. Puis l'exposition aborde les faits concrets qui ont conduit à la Libération de la ville à travers différentes étapes, les combats des Forces françaises de l'intérieur (FFI)... L'exposition s'achÚve enfin sur les effets immédiats de la Libération : la reprise d'une vie politique locale avec le soutien des autorités comme le Général de Gaulle, la situation d'une ville dans un pays encore en guerre et ses conséquences sur les populations.
Documents présentés
Chaque thĂšme de l'exposition prĂ©sente une grande variĂ©tĂ© de documents afin d'apprĂ©hender par diffĂ©rents moyens la thĂ©matique prĂ©sentĂ©e. Que ce soit par des tĂ©moignages vidĂ©os prĂȘtĂ©s par l'INA, des photos, lettres ou objets de la vie quotidienne, conservĂ©s pour leur grande majoritĂ© par les Archives Municipales de Bordeaux, le centre national Jean-Moulin s'est attachĂ© Ă offrir un propos clair au visiteur en prĂ©sentant les traces de cette histoire.
Avec plus de 400 documents, photographies et objets, ainsi quâune scĂ©nographie enrichie par de nombreuses projections de vidĂ©os et diaporama, lâexposition « La LibĂ©ration de Bordeaux » relate lâenchaĂźnement des Ă©vĂ©nements. Elle est un hommage Ă tous ceux qui par leur courage, leur abnĂ©gation et leur refus ont su reconquĂ©rir cette libertĂ© volĂ©e et sauver Bordeaux.
Liens externes pour La Libération de Bordeaux
- « Libération de Bordeaux : retour en août 1944 à travers une exposition », sur sudouest.fr.
- « Exposition "La Libération de Bordeaux" », sur musee-aquitaine-bordeaux.fr, (consulté le ).
- « L'exposition sur le 70e anniversaire de la libération de Bordeaux en images », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Propagande ! Affiches en temps de guerre, 14 octobre 2015 au 27 mars 2016
Propagande ! Affiches en temps de guerre | |
Type | Exposition temporaire |
---|---|
Pays | France |
Localisation | Centre national Jean-Moulin |
CoordonnĂ©es | 44° 50âČ 19âł nord, 0° 34âČ 40âł ouest |
Commissaire | Christian Block et Paul Matharan |
Date d'ouverture | 13 octobre 2015 |
Date de clĂŽture | 17 janvier 2016 - 27 mars 2016 |
Organisateur(s) | Centre national Jean-Moulin |
Site web | www.bordeaux.fr/p63906/centre-jean-moulin |
Propagande ! Affiches en temps de guerre[PA 1] est une exposition temporaire consacrée aux affiches de propagandes. Elle a fait l'objet d'une double exposition. La premiÚre s'est déroulée du 13 octobre 2015 au 17 janvier 2016 au musée d'Aquitaine, présentant les affiches de propagande de la PremiÚre Guerre mondiale. La deuxiÚme s'est tenue du 13 octobre 2015 au 27 mars 2016 au centre national Jean-Moulin concernant les affiches de la Seconde Guerre mondiale.
Présentation
L'exposition Propagande ! Affiches en temps de guerre a fait l'objet d'une double exposition, Ă la fois sur le musĂ©e d'Aquitaine et le centre national Jean-Moulin. Ă l'occasion du centenaire de la PremiĂšre Guerre mondiale, cette exposition Ă©tait la premiĂšre Ă Bordeaux qui abordait le thĂšme de la communication en temps de guerre. Les documents prĂ©sentĂ©s ont Ă©tĂ© prĂȘtĂ©s par un collectionneur, Vincent Caliot.
Au XXe siĂšcle, une dichotomie fait vĂ©ritablement son Ă©mergence entre la valorisation, et l'endoctrinement de masse, au profit d'un pouvoir en place. Par le passĂ©, affiches et placards tĂ©moignaient du besoin de l'Ătat de communiquer de son action, et asseoir sa lĂ©gitimitĂ©. L'affiche, outil qui s'apparentait Ă l'origine comme un simple outil d'information populaire, devient une Ćuvre de propagande systĂ©matique. Si la propagande a donc toujours existĂ©, elle est exacerbĂ©e au XXe siĂšcle, que ce soit du cĂŽtĂ© des rĂ©gimes totalitaires ou des rĂ©sistants. Aujourd'hui cette guerre en images n'a depuis jamais tout Ă fait disparu, ayant su s'adapter Ă l'apparition de nouveaux mĂ©dias.
Un catalogue de l'exposition a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă l'occasion de cet Ă©vĂ©nement[PA 2], oĂč l'on peut retrouver plus de 120 reproductions d'affiches originales. Un colloque s'est Ă©galement tenu 21 novembre musĂ©e d'Aquitaine, autour du thĂšme « la propagande comme outil de communication en temps de guerre ».
Contenu de l'exposition
Faisant l'objet d'une présentation dans deux musées, l'exposition se déroulait dans deux espaces distincts de la ville de Bordeaux. Divers thÚmes étaient présentés, illustré à chaque fois par de nombreux documents, affiches, photographies, vidéos, textes. Ces deux expositions permettaient de comprendre des dimensions économiques et sociales de la PremiÚre et de la Seconde Guerre mondiale.
Les thĂšmes abordĂ©s illustraient les besoins de l'Ătat en temps de guerre, et son recours Ă la propagande, notamment la mobilisation, le financement de la guerre, la participation Ă l'effort de guerre. C'est aussi une solution pour lĂ©gitimer le reprĂ©sentant du gouvernement, avec le dĂ©veloppement du culte de la personnalitĂ© autour du marĂ©chal PĂ©tain. Cependant l'exposition s'intĂ©resse Ă©galement aux affiches rĂ©alisĂ©es par les alliĂ©s, ainsi que par les rĂ©sistants, afin de montrer que la propagande, n'Ă©tait pas le seul apanage des rĂ©gimes totalitaires, mais qu'elle a existĂ© dans les deux camps.
Pour l'occasion, toutes les affiches ont Ă©tĂ© restaurĂ©es et entoilĂ©es, « le budget de restauration de certains supports peut ĂȘtre plus important que le prix dâachat » prĂ©cise Vincent Caliot, les affiches donnent lâillusion de plonger dans le temps, « comme si elles venaient dâĂȘtre mises sur les murs, avec leur dessin parfait et leurs couleurs vives ». InterrogĂ© sur sa collection, Vincent Caillot prĂ©cise « il y avait de grands artistes de l'Ă©poque qui ont travaillĂ© sur ces affiches, Willette, Sem, Poubot ». Ces affiches permettent de comprendre les dimensions Ă©conomiques et sociales en temps de guerre.
Références pour Propagande ! Affiches en temps de guerre
- « Exposition Propagande ! Affiches en temps de guerre », sur Musée d'Aquitaine
- Ăric Le Blay et StĂ©phane Barry, Propagande ! : affiches en temps de guerre : 1914-1918, 1939-1945, Bordeaux, Memoring, , 154 p. (ISBN 979-10-93661-02-5)
Liens externes pour Propagande ! Affiches en temps de guerre
- « Propagande ! Affiches en temps de guerre - 1914-1918 / 1939-1945 », sur Concours National de la résistance et de la déportation
- « La Propagande sâaffiche au musĂ©e dâAquitaine et au centre Jean-Moulin », sur L'express
- « Bordeaux : une expo sur les affiches de propagande de la Grande Guerre », sur France bleu
- « L'histoire placardée », sur Junkpage
- 1917 : Voilà les Américains, 22 juillet 2017 au 7 janvier 2018
1917 : Voilà les Américains ! | |
Type | Exposition temporaire |
---|---|
Pays | France |
Localisation | Centre national Jean-Moulin |
CoordonnĂ©es | 44° 50âČ 19âł nord, 0° 34âČ 40âł ouest |
Commissaire | Christian Block |
Date d'ouverture | 22 juillet 2017 |
Date de clĂŽture | 7 janvier 2018 |
Organisateur(s) | Centre national Jean-Moulin |
Site web | www.bordeaux.fr/p63906/centre-jean-moulin |
1917 : Voilà les Américains ![PA 1] est une exposition temporaire consacrée à l'arrivée des troupes américaines en Gironde qui se déroule au centre Jean-Moulin du 22 juillet 2017 au 7 janvier 2018.
Présentation
Cette exposition retrace l'arrivée des soldats américains en France et plus particuliÚrement dans la région de Bordeaux, elle s'attache également à montrer les différents aspects de leur vie quotidienne sur le sol Français et en particulier leurs rapports avec la population civile. Le parcours se termine avec le rembarquement des troupes américaines; de nombreuses images cinématographiques sont diffusées tout au long de l'exposition, elles proviennent notamment des fonds de l'ECPAD. Les documents exposés quant à eux proviennent essentiellement de fonds privés ainsi que des Archives départementales de la Gironde.
Références pour 1917 : Voilà les Américains !
- « Exposition 1917 : Voilà les Américains ! », sur Musée d'Aquitaine
Valorisation des collections
Le centre national Jean-Moulin participe activement Ă la mise en valeur du patrimoine mĂ©moriel qu'est celui de la Seconde Guerre mondiale Ă travers la production de divers documents pĂ©dagogiques, tels que : le film Les Saboteurs de lâombre ; la web-sĂ©rie Les RĂ©sistances[18], ou encore un livre La RĂ©sistance[19] de Dominique Lormier. Lâapport du centre a principalement consistĂ© en la documentation de ces productions. Elles rendent compte de lâobjectif pĂ©dagogique, didactique, de prĂ©servation de la mĂ©moire et de transmission des connaissances du centre national Jean-Moulin[20].
Les Saboteurs de l'ombre et de la lumiĂšre est un documentaire de 52 minutes rĂ©alisĂ© par Marie Nancy en 2014. NiĂšce de Jacques Nancy, protagoniste principal du documentaire, elle a recueilli de nombreuses informations et de nombreux tĂ©moignages sur son oncle grĂące aux Archives DĂ©partementales et au centre national Jean-Moulin de Bordeaux notamment. Le documentaire mĂȘle et images d'archives et tĂ©moignages de maquisards. Le centre national Jean-Moulin de Bordeaux a ainsi Ă©tĂ© partenaire et a aidĂ© Ă la crĂ©ation de ce documentaire Ă travers son fonds d'archives.
En 1943, la France est totalement occupĂ©e par l'ennemi. La disparition des deux chefs de la RĂ©sistance, Jean Moulin et Charles Delestraint, laisse les maquisards dans un Ă©tat de questionnement continuel. C'est dans ce cadre que Jacques Nancy et Claude Bonnier, qui ont suivi les entraĂźnements de Londres pour lutter contre les Allemands, deviennent les rĂ©sistants en chef de la rĂ©gion B (Aquitaine ; Poitou-Charentes ; Limousin), recevant les ordres directement de l'Angleterre. Ă eux deux, ils doivent organiser et structurer la rĂ©sistance, recruter de nouveaux rĂ©sistants et armer les groupes. C'est ainsi qu'ils rĂ©ussissent Ă former, en 3 mois, 70 groupes de rĂ©sistants saboteurs. Malheureusement, Claude Bonnier, trahi, est fait prisonnier et se suicide dans sa cellule. Jacques Nancy se retrouve donc seul Ă devoir organiser la rĂ©sistance en interne, sans plus recevoir d'ordre des Anglais puisque la liaison, aprĂšs la trahison, est coupĂ©e. Jacques Nancy crĂ©e alors la SSS, Section SpĂ©ciale Saboteurs, pour anĂ©antir la communication et les dĂ©placements des ennemis, et prĂ©parer l'arrivĂ©e des AlliĂ©s pendant plusieurs mois. La libĂ©ration d'AngoulĂȘme le 31 aoĂ»t 1944 devient de Graal de leurs actions, avant de reprendre la ville de Royan le 17 avril 1945.
Les RĂ©sistances est une web-sĂ©rie, rĂ©alisĂ©e en 2014 et diffusĂ©e sur le site internet de France 3. Elle couvre les rĂ©gions françaises ayant rĂ©sistĂ© durant la seconde Guerre Mondiale (Limousin, Aquitaine, etc.). Dâune durĂ©e variant dâune dizaine de minutes Ă une vingtaine de minutes et organisĂ©e de maniĂšre thĂ©matique, cette websĂ©rie fait appel Ă des tĂ©moignages dâanciens rĂ©sistants, sur fonds dâarchives historiques, dâarticles. Cette websĂ©rie, Ă l'instar de l'ouvrage La RĂ©sistance, prĂ©sente le grands hĂ©ros de la rĂ©sistances, les actions qu'ils menĂšrent, les enjeux rencontrĂ©s, ... Ainsi, le centre Jean-Moulin a contribuĂ© Ă la production des Ă©pisodes concernant la rĂ©gion Aquitaine, tels que lâinterview de GĂ©rard Chatelier (rĂ©sistant bordelais) ou encore aussi le court mĂ©trage, Les combats dâune rĂ©sistance plurielle, dans lequel le rĂŽle de la rĂ©sistance du Sud Ouest de la France est Ă©voquĂ©.
Ces web-documentaires, en plus d'aller à la rencontre d'anciens résistants et les interroger sur leurs actes de résistance, permettent aussi la reconstitution de tout un contexte social et politique qui engendra la montée de la Résistance au sein de la France, et que viennent illustrer les images d'archives.
La RĂ©sistance est un ouvrage Ă©crit par Dominique Lormier, publiĂ© en octobre 2012 chez les Ă©ditions GrĂŒnd, en association avec le centre national Jean-Moulin. Il a fourni une documentation importante pour la rĂ©alisation de ce livre, notamment des fac-similĂ©s de tĂ©moignages dont la plupart nâavait jusquâalors jamais Ă©tĂ© diffusĂ©s au public. Ce Beau Livre nâest pas simplement un livre dâimages, il revient sur les rĂ©seaux, lâorganisation de la RĂ©sistance française, les acteurs de la RĂ©sistance et de la LibĂ©ration avec un support textuel approfondi. Il prĂ©sente, autour dâune organisation thĂ©matique et chronologique, le fonctionnement de cette RĂ©sistance. Les images sont de nature variĂ©e : des photographies dâobjets exposĂ©s dans le centre, des affiches, des articles de journaux, des mĂ©dailles. Des fac-similĂ©s (fournis par le centre national Jean-Moulin de Bordeaux et du musĂ©e de lâOrdre de la LibĂ©ration de Paris) sont intĂ©grĂ©s dans des enveloppes thĂ©matiques. Il sâagit de documents divers : papiers officiels dâidentitĂ© ou faux, lettres, tracts (patriotiques / de rĂ©sistance). Ces documents constituent des rĂ©fĂ©rences prĂ©cieuses en termes dâhistoire et de mĂ©moire ; ils sont issus de lâhĂ©ritage trĂšs personnel des familles qui ont vĂ©cu cet Ă©pisode de lâhistoire française, ou de documents officiels publiĂ©s pour la premiĂšre fois. Cet ouvrage illustre les objectifs didactiques, de transmission des connaissances et de prĂ©servation de la mĂ©moire du centre. En partageant ses archives et ses fonds documentaires, le centre national Jean-Moulin permet la crĂ©ation dâun enjeu didactique, pĂ©dagogique et de transmission dâune mĂ©moire de la RĂ©sistance Ă travers la plateforme interactive quâest Internet.
Fréquentation
Année | Entrées |
---|---|
2001 | 22 648 |
2002 | 22 714 |
2003 | 20 013 |
2004 | 22 588 |
2005 | 23 361 |
2006 | 18 498 |
2007 | 18 184 |
2008 | 22 484 |
2009 | 23 887 |
2010 | 23 851 |
2011 | 23 378 |
2012 | 28 316 |
2013 | 28 971 |
2014 | 27 625 |
2015 | 37 879 |
2016 | 39 543 |
2017 | 43 741 |
2018 Ă 2022 | FERMĂ |
Publications
Liste d'ouvrages sur lesquels le centre et l'institut Jean-Moulin sont intervenus Ă©ditorialement.
- Dominique Lormier, La RĂ©sistance, GrĂŒnd, 2012, (ISBN 978-2-324-00361-5) (fonds documentaire et illustrations).
- André Delage et Marie-Anne Pommies, Jean Moulin préfet artiste et homme d'action, institut Jean-Moulin, 1994 (ISBN 2-908573-01-06) édité erroné (BNF 35779514) (fonds documentaire et illustrations).
- Michel Chaumet et Cyril Olivier, Comprendre la résistance en Aquitaine, Crdp Aquitaine, 2010 (ISBN 978-2-86617-575-7).
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Centre national Jean-Moulin » (voir la liste des auteurs).
- « Centre national Jean-Moulin », sur visites.aquitaine.fr (consulté le ).
- « Centre Jean-Moulin : travaux et relocalisation provisoire » (consulté le ).
- MEYER Henning, « Jacques Chaban-Delmas et le centre national Jean-Moulin de Bordeaux », Revue Historique de Bordeaux et du DĂ©partement de la Gironde,â 2005 n°7-8, p. 14
- « Interview de GeniĂšvre Thieuleux », Bordeaux - Journal municipal d'information,â 4 fĂ©vrier 1981, n° 71, 8e annĂ©e, p. 6-7
- M. RACLE, DĂ©libĂ©ration municipale du 28 juillet 1978 : « Autoriser le maire : Ă traiter Ă l'amiable avec la Caisse d'Ăpargne, l'acquisition de cet immeuble pour le prix indiquĂ© de 2 800 000 Francs et Ă signer l'acte constatant cette acquisition. Ă recourir Ă la dĂ©claration d'utilitĂ© publique ».
- « 17 juin : cérémonie d'hommage à Jean Moulin », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
- Ancienne plaquette de présentation du centre - ville de Bordeaux (consultée au centre de Documentation du CNJM)
- Ina Histoire, « Centre Jean-Moulin de Bordeaux », (consulté le )
- Ville de Bordeaux, association nationale des Amis de Jean Moulin. XXXVe anniversaire de la Libération, récital de John William, Grand Théùtre de Bordeaux, . Lettre d'André Delage. (livret distribué à l'occasion du récital).
- Jean-Claude Martin, recteur de l'académie de Bordeaux, dans une lettre écrite à Bordeaux (non datée). « Illustration des vertus pédagogiques de l'exemple: le rÎle du centre national Jean-Moulin. »
- « Présentation (Jean Moulin) », sur bordeaux.fr (site de la ville de Bordeaux) (consulté le )
- lefran01, « accueil - CHRD Lyon », sur www.chrd.lyon.fr (consulté le )
- « 30 jeunes girondins sâengagent dans lâarmĂ©e de Terre », sur le RĂ©publicain, (consultĂ© le )
- Henning Meyer, LâĂ©volution de la « culture de mĂ©moire » française par rapport Ă la Seconde Guerre mondiale. Lâexemple des trois « lieux de mĂ©moire » : Bordeaux, Caen et Oradour-sur-Glane, Nice, BĂ©nĂ©vent, 2007.
- Ina Histoire, « Centre Jean-Moulin de Bordeaux », (consulté le )
- « Le Fonds rĂ©gional dâacquisition des musĂ©es (FRAM) - Drac Nouvelle-Aquitaine - MinistĂšre de la Culture et de la Communication », sur www.culturecommunication.gouv.fr (consultĂ© le )
- « Centre Jean-Moulin | Chemins de mémoire - MinistÚre de la Défense », sur cheminsdememoire.gouv.fr (consulté le )
- « Les résistances »
- Dominique Lormier, La RĂ©sistance, Paris, GrĂŒnd, , 96 p. (ISBN 978-2-324-00361-5)
- « Centre Jean-Moulin | Le site officiel du musée d'Aquitaine », sur www.musee-aquitaine-bordeaux.fr (consulté le )
- « Fréquentation des musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Henning Meyer, « Jacques Chaban-Delmas et le centre national Jean-Moulin de Bordeaux », Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, n° 7-8, 2005.
- Henning Meyer, L'Ă©volution de la « culture de mĂ©moire » française par rapport Ă la Seconde Guerre mondiale. Lâexemple des trois « lieux de mĂ©moire » : Bordeaux, Caen et Oradour-sur-Glane, Nice, BĂ©nĂ©vent, 2007.
- Henning Meyer, « Les musées de la Seconde Guerre mondiale et la transmission de la mémoire : les exemples du centre national Jean-Moulin de Bordeaux, du mémorial de Caen - un musée pour la Paix et du centre de la mémoire d'Oradour-surGlane », dans Stephan Martens (dir.), La France, l'Allemagne et la Seconde guerre mondiale : quelles mémoires ?, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Crises du XXe siÚcle », , 288 p. (ISBN 978-2-86781-432-7), p. 187-221.
Liens externes
- Site officiel
- VidéothÚque : http://lesresistances.france3.fr/home