Caplan (Québec)
Caplan est un village du QuĂ©bec situĂ© au cĆur de la baie des Chaleurs, dans la MRC de Bonaventure, en GaspĂ©sie[2]. Le recensement de 2016 y dĂ©nombre 2 024 habitants[3], soit 7,4 % de plus qu'en 2006[4]. Les habitants se nomment des Caplinots et des Caplinoises[5].
Caplan | |||||
HĂŽtel de ville de Caplan | |||||
Administration | |||||
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Pays | Canada | ||||
Province | Québec | ||||
RĂ©gion | GaspĂ©sieâĂles-de-la-Madeleine | ||||
Subdivision régionale | Bonaventure | ||||
Statut municipal | Municipalité | ||||
Mairesse Mandat |
Lise Castilloux 2021-2025 |
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Code postal | G0C 1H0 | ||||
Constitution | |||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Caplinot, oise | ||||
Population | 1 966 hab.[1] (2021) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 06âČ 00âł nord, 65° 41âČ 00âł ouest | ||||
Superficie | 8 573 ha = 85,73 km2 | ||||
Divers | |||||
Langue(s) | Français | ||||
Fuseau horaire | UTCâ05:00 | ||||
Code géographique | 2405060 | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : GaspĂ©sieâĂles-de-la-Madeleine
GĂ©olocalisation sur la carte : GaspĂ©sieâĂles-de-la-Madeleine
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GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Toponymie
L'origine du nom de Caplan a donnĂ© lieu Ă de nombreuses hypothĂšses vraisemblables. Nous nous arrĂȘterons ici Ă trois d'entre elles qui nous semblent les plus plausibles.
La premiÚre veut que les premiers arrivants français aient acheté des terres d'un Amérindien micmac du nom de John Kaplan qui vivait avec sa famille à l'embouchure d'une riviÚre, aujourd'hui la riviÚre Caplan.
Une autre version prétend que le nom de Caplan proviendrait de l'expression anglaise « Cape Land » par laquelle on désignait les longues falaises rouges qui bordent le littoral. Au cours des années, les colons français auraient modifié le nom d'abord pour "Capland" et pour finalement en arriver à "Caplan".
La troisiĂšme hypothĂšse signale que ce toponyme aurait pu ĂȘtre empruntĂ© Ă un petit poisson appelĂ© capelan, voisin de l'Ă©perlan, abondant dans la baie des Chaleurs et particuliĂšrement prĂšs des cĂŽtes de la municipalitĂ©[6].
Contrairement à la majorité des villages gaspésiens qui ont donné à leurs extrémités les noms des points cardinaux, les pionniers de Caplan ont choisi plutÎt les noms des cours d'eau sillonnant ces secteurs. C'est ainsi que la partie ouest de la paroisse est désignée sous le nom " riviÚre Caplan " et la partie est " ruisseau Leblanc ".
GĂ©ographie
L'une des caractĂ©ristiques les plus marquantes de cette municipalitĂ© est le cap situĂ© en bordure de la Baie des Chaleurs. D'une hauteur de vingt Ă trente mĂštres et principalement constituĂ© de roche sĂ©dimentaire, ce cap longe la totalitĂ© de la paroisse. Un phĂ©nomĂšne d'Ă©rosion provoque le recul de ce cap, forçant mĂȘme Ă certains endroits son renforcement afin de protĂ©ger certaines infrastructures.
Municipalités limitrophes
Saint-Alphonse | ||||
New Richmond | N | Saint-Siméon | ||
O Caplan E | ||||
S | ||||
Baie des Chaleurs, Nouveau-Brunswick |
Histoire
En 1774, de nombreux réfugiés acadiens s'établissent à l'embouchure de la riviÚre Bonaventure. Pratiquement 40 ans s'écoulent avant que Jean Ambroise et Pierre Babin ne s'installent un peu plus à l'ouest, en 1812, à proximité de la riviÚre Caplan. Au fil du temps, la population de ce hameau initial s'accroßt, alourdissant graduellement les tùches religieuses qui sont exercées sur un territoire de plus en plus grand. Ainsi, afin d'en diminuer la lourdeur, Caplan est fondé en 1875[6].
De nos jours, la municipalitĂ© de Caplan couvre une superficie de 84 kmÂČ habitĂ©e par une population de 2 021 rĂ©sidents. Depuis quelques annĂ©es, le nombre de personnes qui choisissent de s'y Ă©tablir est en continuelle hausse, illustrant l'importance que la municipalitĂ© accorde Ă sa vocation rĂ©sidentielle. En 2006, le maire de Caplan est Doris Boissonnault.
Beurrerie de Caplan
Au cours de l'année 1911, le curé Joseph Deschamplain et de nombreux cultivateurs prennent la décision de construire une beurrerie dans la paroisse, afin de redresser son économie.
Durant l'automne 1911, le projet se concrétise dÚs l'obtention d'un permis de construire auprÚs du ministÚre de l'Agriculture du Québec.
Les gens se montrent gĂ©nĂ©reux en fournissant des matĂ©riaux de construction ainsi que de la main-d'Ćuvre nĂ©cessaires Ă ce projet de sorte que le bĂątiment est Ă©rigĂ© avant mĂȘme les premiers signes de l'hiver.
Au printemps 1912, on y installe la machinerie, et au mois de juin, on commence la fabrication de beurre jusqu'en 1948. Durant cette annĂ©e, une nouvelle bĂątisse plus actuelle est Ă©rigĂ©e Ă un autre emplacement oĂč celle-ci accueille une machinerie modernisĂ©e. On y fabrique Ă©galement du beurre, et ce de 1949 Ă 1968, jusqu'Ă ce que la Beurrerie de Caplan fusionne avec la Fabrique de beurre de Bonaventure.
TempĂȘte de septembre 1954
La tempĂȘte de septembre 1954 a Ă©tĂ© le pire dĂ©sastre de lâhistoire de la municipalitĂ© de Caplan. Celle-ci dĂ©vasta une bonne partie de la localitĂ© et des environs. Durant une durĂ©e de plus de trois heures, un vent violent mĂȘlĂ© Ă un dĂ©luge de pluie, poussĂ© par un ouragan, causĂšrent de lourds dĂ©gĂąts aux infrastructures et Ă la nature. La flore vit ses arbres dĂ©racinĂ©s et emportĂ©s par le vent. Les cours dâeau se gonflĂšrent Ă tel point que lâun dâeux, le ruisseau qui traverse le village, dĂ©borda de son lit et inonda les environs. Dâailleurs, les cultivateurs perdirent la totalitĂ© de leur rĂ©colte car les champs furent lavĂ©s. De plus, des granges furent entiĂšrement dĂ©molies. Cependant, les dĂ©gĂąts les plus considĂ©rables touchĂšrent deux ponts, dont celui situĂ© Ă proximitĂ© de la fabrique de beurre qui fut emportĂ© par les eaux dĂ©chaĂźnĂ©es. La beurrerie fut entiĂšrement inondĂ©e, endommageant une grande quantitĂ© de beurre. Enfin, la ligne de chemin de fer qui traverse le village subit d'importants dĂ©gĂąts.
DĂ©mographie
Administration
Les Ă©lections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[9].
Identification visuelle
Lâidentification visuelle de la municipalitĂ© de Caplan reflĂšte les diffĂ©rents secteurs de lâactivitĂ© Ă©conomique.
Au premier plan apparaĂźt un Ă©pi de blĂ© qui tĂ©moigne de lâimportance de la vocation agricole dans le dĂ©veloppement de la municipalitĂ©. La prĂ©sence de nombreux agriculteurs de la meunerie rĂ©gionale de la coopĂ©rative agricole et de plusieurs commerces et services reliĂ©s Ă lâagriculture confĂšre Ă Caplan un caractĂšre traditionnellement agricole.
Le soleil, source dâĂ©nergie, Ă©voque la chaleur des gens de Caplan et symbolise la qualitĂ© de vie quâon y retrouve. Le reflet du soleil dans lâeau insiste sur le caractĂšre maritime de la municipalitĂ© et reprĂ©sente Ă la fois les activitĂ©s de pĂȘche quâon y exerce, et la vocation touristique axĂ©e sur les beautĂ©s naturelles du littoral gaspĂ©sien Ă Caplan.
Les couleurs jouent un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant : le vert rappelle le patrimoine forestier, lâor reprĂ©sente le blĂ© Ă maturitĂ© et le bleu exprime la vocation maritime.
Ăconomie
Ferme expérimentale de Caplan
Un texte de Gérard Provencher, agronome, relate l'histoire de cette ferme expérimentale :
"Les autoritĂ©s agricoles compĂ©tentes de la rĂ©gion Ă©mirent l'idĂ©e qu'il fallait un centre quelconque d'expĂ©rimentation agricole pour la GaspĂ©sie. Cette nĂ©cessitĂ© fut Ă©ventuellement exposĂ©e devant les autoritĂ©s Ă Ottawa. S'ensuivit une contribution sans doute trĂšs importante du dĂ©putĂ© du comtĂ© de Bonaventure, M. Bona Arseneault. Ottawa consentit Ă l'Ă©tablissement de la ferme expĂ©rimentale pour la GaspĂ©sie en novembre 1947, aprĂšs enquĂȘte par un comitĂ© d'experts qui arrĂȘtĂšrent le choix sur la ferme de M. Louis Cormier, Ă Caplan, une ferme assez reprĂ©sentative de la rĂ©gion, d'une superficie de 108 acres en Ă©tendue, dont 80 acres Ă©taient en bon Ă©tat de culture.
M. GĂ©rard Provencher, agronome, qui Ă©tait dĂ©jĂ Ă lâemploi Ă la Ferme expĂ©rimentale de Normandin comme superviseur des Stations de dĂ©monstration pour les rĂ©gions du Lac Saint-Jean et Saguenay (soit les fermes de PĂ©ribonka, Saint-Ambroise, Saint-GĂ©dĂ©on, Saint-Urbain et Grandes-Bergeronnes) fut choisi comme premier rĂ©gisseur de la Ferme expĂ©rimentale de Caplan. Cette nomination par la Direction des Fermes de La PocatiĂšre, M. Rosaire Pelletier et Ă l'acceptation de cette nomination par la direction des Fermes expĂ©rimentales d'Ottawa pour le MinistĂšre fĂ©dĂ©ral de l'Agriculture.
M. Gérard Provencher déménagea à Caplan et prit charge de la nouvelle Ferme expérimentale de Caplan au mois d'août 1948. Les services de M. Henri Robichaud et Armand Savoie ont été retenus pour travailler à la ferme. M. Robichaud comme contremaßtre et M. Savoie comme animalier pour le troupeau Ayrshire. J'ai procédé par la suite à l'engagement de M. Gérard Poirier, François Ferlatte, Ludger Bourdages, Oscar Poirier, Michel Hughes et Robert Arseneault. Pour les travaux de construction des bùtiments, au fur et à mesure des besoins, j'ai retenu principalement les services de M. Edmond Gagnon et Henri Babin, ainsi que des frÚres Bujold pour le peinturage des bùtiments. D'autres engagements temporaires ont été faits, selon les besoins, pour les travaux de chauffage, d'électricité, etc.
La construction de la grange a débuté au mois de septembre 1948 et fut terminée au printemps 1949. Ont suivi l'aménagement d'un chemin de services et la réfection des clÎtures, les constructions de la résidence du régisseur et garage, la maison pour le bureau du régisseur, l'installation de l'aqueduc et des citernes pour les égouts et autres. La chance nous a favorisés pour trouver une bonne source d'eau potable avec le creusage d'un puits artésien d'une profondeur de 110 pieds je crois, muni d'un tuyau de 8 pouces. La construction d'une maison double pour loger le contremaßtre et l'animalier fut faite en 1949-50, et 1950-51 pour les autres constructions, soit d'une balance, d'une remise à machines agricoles, d'une bùtisse à fins multiples, d'un garage, clÎtures, nettoyage de terrain pour parcelles d'expérience, travaux de drainage et de dérochement, etc. La construction d'un poulailler fut faite en 1952-53.
Quant au premier régisseur de la Ferme de Caplan, Gérard Provencher, il a été en fonction de 1948 à 1952. Il a accepté une promotion à la direction des Stations de démonstration à Ottawa au printemps de 1952. Il a été remplacé par Ludger Bellefleur qui occupa ce poste de 1952 à 1955. Il a été suivi par Raymond Bernier de 1955 à 1967, je crois.
La ferme expérimentale de Caplan fut cédée dans les années 1967 (j'ignore la date exacte) au Gouvernement provincial. Elle fut ensuite un peu délaissée, loué et vendue. Je ne suis pas au courant des détails des diverses transactions survenues de 1967 à nos jours.
Le propriĂ©taire actuel de la ferme est M. Jocelyn BriĂšre. RapatriĂ©e en 1995, la ferme fut rĂ©novĂ©e de 1995 Ă 1998, pour finalement ĂȘtre transformĂ©e en site agro-touristique : GĂźte auberge de la ferme. Les hĂŽtes Jocelyn BriĂšre et Rose-Aline Landry".
- Saint-RĂ©dempteur, le .
- GĂ©rard Provencher, agronome".
Institution gouvernementale
La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) possÚde un centre d'appel dans la municipalité de Caplan.
Vie culturelle et sports et loisirs
La plage de la RiviĂšre est l'une des plages les plus frĂ©quentĂ©es de la RĂ©gion. Une magnifique chute s'y jette dans la Baie-des-Chaleurs, rendant cette plage unique et faisant le plaisir des enfants comme des plus grands. GrĂące Ă sa localisation en retrait de la route 132, c'est une plage calme oĂč il fait bon s'amuser. Cette plage est une plage familiale, avec de nombreux jeux pour les enfants et des installations sanitaires. On peut y louer des kayaks durant la saison estivale, de mĂȘme qu'y acheter des rafraĂźchissements. C'est une plage amĂ©nagĂ©e, mais non surveillĂ©e.
Ćuvre des Terrains de Jeux
L'oeuvre des Terrains de Jeux (couramment abrĂ©gĂ©e Ă O.T.J. par les Caplinots) a Ă©tĂ© instaurĂ©e Ă la suite de suggestions faites Ă la chambre de commerce locale, dans le but de promouvoir les loisirs. Il a Ă©tĂ© constatĂ© que les activitĂ©s sportives nâĂ©taient pas trĂšs Ă©laborĂ©es dans la municipalitĂ© et quâil manquait un organisme responsable.
AntĂ©rieurement, il existait Ă Caplan une association fondĂ©e sur le principe des coopĂ©ratives. Les membres Ă©taient actionnaires dâune sociĂ©tĂ© appelĂ©e : âJeunesse CoopĂ©rative de Saint-Charlesâ ou mieux connue sous le nom de « Mouvement Ăducatif des Jeunes ». Ce mouvement avait vu le jour aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Avant la guerre, un autre organisme sâoccupait de la jeunesse, soit « LâAssociation catholique de la jeunesse canadienne ». Cet organisme avait fait ses dĂ©buts en 1933. LâĆuvre des terrains de jeux a Ă©tĂ© formĂ©e dans le but dâune rĂ©crĂ©ation et dâune instruction pour lâesprit, un dĂ©lassement pour le corps et elle pouvait ainsi aider Ă dĂ©velopper et Ă encourager une sociĂ©tĂ© musicale et artistique.
Personnalités locales
- Cora Mussely Tsouflidou, fondatrice de la chaĂźne de restaurants Chez Cora
Notes et références
- MinistÚre des Affaires municipales et de l'Habitation, « Décret de population 2018 », sur mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
- Répertoire des municipalités : Caplan,page consultée le 10 janvier 2011
- Caplan (QC), Profil de recensement, Statistique Canada 2016
- Toponymie : Caplan
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Caplan, Mà » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Caplan, Mà » (consulté le )
- https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux