Canal 16
Le canal 16 ou voie 16 (frĂ©quence 156,8 MHz ou 156,800 MHz)[1] de la bande marine VHF est la frĂ©quence internationale de dĂ©tresse et d'appel en radiotĂ©lĂ©phonie. Le canal 16 doit ĂȘtre veillĂ© en permanence par tous les navires[2], afin de recevoir les appels de routine, de sĂ©curitĂ© ou d'urgence ainsi que les messages de dĂ©tresse. La portĂ©e d'exploitation est infĂ©rieure Ă 60 km[3].
Utilisation
La fréquence 156,800 MHz (voie 16) est la fréquence internationale de détresse et d'appel en radiotéléphonie sur ondes métriques pour les stations du service mobile maritime.
De la disponibilité de cette fréquence dépend l'efficacité de la veille effectuée par les CROSS, et par conséquent, du service du sauvetage et de la sécurité en zone cÎtiÚre.
Elle doit ĂȘtre employĂ©e pour les appels et le trafic de dĂ©tresse.
Les messages de routine, de sĂ©curitĂ©, d'urgence doivent ĂȘtre transmis sur une frĂ©quence de travail aprĂšs annonce prĂ©liminaire sur la voie 16.
Une fois la communication terminée, la station revient sur le canal 16.
Afin de faciliter la rĂ©ception des appels de dĂ©tresse, toutes les Ă©missions sur la voie 16 doivent ĂȘtre rĂ©duites au minimum et ne pas dĂ©passer une minute [4].
Avant d'Ă©mettre sur la voie 16, il est nĂ©cessaire d'Ă©couter pendant un laps de temps suffisant afin d'ĂȘtre certain qu'aucun trafic de dĂ©tresse n'est en cours. Cette disposition ne s'applique pas aux stations en dĂ©tresse.
Les stations communiquent avec une portée d'exploitation inférieure à 60 km.
Dispositions relatives au service mobile terrestre
Les stations du service mobile terrestre situées dans des régions inhabitées, peu peuplées ou isolées peuvent, pour les besoins de la détresse et de la sécurité, se servir des fréquences ci-dessous et de recevoir des émissions de la classe G3E lorsqu'elle utilise la fréquence 156,8 MHz et, à titre facultatif, la fréquence 156,3 MHz[5].
Les procédures de sécurité et vie humaine sont obligatoires pour les stations du service mobile terrestre lorsqu'elles utilisent des fréquences qui, en vertu du présent RÚglement, sont prévues pour les communications de détresse et de sécurité[6].
Le canal 16
La frĂ©quence 156,8 MHz est la frĂ©quence internationale de dĂ©tresse[7], de sĂ©curitĂ© et d'appel en radiotĂ©lĂ©phonie pour les stations du service mobile maritime lorsqu'elles font usage de frĂ©quences des bandes autorisĂ©es comprises entre 156 MHz et 174 MHz. Elle est employĂ©e pour le signal, les appels et le trafic de dĂ©tresse, pour le signal et le trafic d'urgence et pour le signal de sĂ©curitĂ©. Les messages de sĂ©curitĂ© doivent ĂȘtre transmis, lorsque c'est possible en pratique, sur une frĂ©quence de travail, aprĂšs annonce prĂ©liminaire sur la frĂ©quence 156,8 MHz. Toutefois, il convient que les stations de navire qui ne peuvent pas Ă©mettre sur la frĂ©quence 156,8 MHz utilisent toute autre frĂ©quence disponible sur laquelle elles pourraient attirer l'attention. La frĂ©quence 156,8 MHz peut ĂȘtre utilisĂ©e par les stations d'aĂ©ronef mais uniquement aux fins de sĂ©curitĂ©.
Lacs, fleuves et riviĂšres
En Europe, le canal 16 n'est pas utilisé sur les fleuves, riviÚres, canaux, lacs et étangs.
Le canal 10 (fréquence 156,500 MHz) y est utilisé pour les courtes radiocommunications, sans dégagement (contrairement au canal 16)[8].
Canaux auxiliaires au canal 16
Canal 06
Le canal 06 (frĂ©quence 156,300 MHz) peut, d'aprĂšs les recommandations de l'Union internationale des tĂ©lĂ©communications[9], ĂȘtre utilisĂ© Ă des fins de communication entre des stations de navire et des stations d'aĂ©ronef, au moyen d'Ă©missions de la classe G3E, dans le cadre de la coordination des opĂ©rations de recherche et de sauvetage. Il peut Ă©galement ĂȘtre employĂ© par les stations d'aĂ©ronef qui dĂ©sirent communiquer avec des stations de navire pour d'autres raisons liĂ©es Ă la sĂ©curitĂ©.
Ce canal est, avec le 16, l'un des deux canaux VHF utilisables par les portatifs VHF SMDSM.
Canal 70
Le canal 70 (frĂ©quence 156,525 MHz)[10] - [11] est utilisĂ© pour la veille automatique en appel sĂ©lectif numĂ©rique en Zone A1[12] du SMDSM et peut ĂȘtre utilisĂ© dans dâautres zones pour solliciter des radios de navires. Le canal 70 est employĂ© pour actionner l'alarme d'une autre station de bord ou d'un groupe de stations par le numĂ©ro MMSI puis les stations passant ensuite sur le canal 16.
La nature des dĂ©tresses spĂ©cifiĂ©es dans le service dâappel sĂ©lectif numĂ©rique ASN comprend :
- le navire coule ;
- danger de chavirement, forte gĂźte ;
- voie d'eau ;
- incendie, explosion ;
- navire dĂ©semparĂ© Ă la dĂ©rive, non maĂźtre de sa manĆuvre ;
- abandon du navire ;
- abordage, collision ;
- acte de piraterie(depuis le ) ;
- homme Ă la mer (depuis le ) ;
- naufragés abandonnés à leur sort ;
- Ă©mission d'une radiobalise de localisation des sinistres.
- une détresse non spécifiée ci dessus (exemples: dangereuse retombée volcanique sur le navire, radioactivité dangereuse, vague scélérate, etc.).
Historique
- En 1947 : Se déroule la conférence mondiale d'Atlantic City pour répartir les fréquences hertziennes entre les différents utilisateurs[13] ;
- En 1949 : Application de la confĂ©rence mondiale d'Atlantic City donc la frĂ©quence mondiale de 156,8 MHz en modulation d'amplitude (AM) pour la radiotĂ©lĂ©phonie pour l'appel, la sĂ©curitĂ©, les radiocommunications entre les navires et entre les navires et les services des ports sauf pour la cĂŽte des Ătats-Unis oĂč les navires sont obligĂ©s dâutiliser la modulation de frĂ©quence bande Ă©troite - NFM[14]. (Les navires transocĂ©aniques avaient deux modes: AM et FM sur l'unique frĂ©quence VHF de 156,8 MHz). Puis la modulation de frĂ©quence en bande Ă©troite - NFM se gĂ©nĂ©ralise;
- En 1971 : En France, ouverture de la premiÚre station cÎtiÚre qui permettait les liaisons radios/téléphones avec les navires en mer, exploité par les PTT puis par France Télécom.
- En 1974 : L'obligation d'une station radiotéléphonique en veille sur le canal 16 présente dans tous les navires à passagers et dans les navires de charge de 300 Tx et plus[15].
- En 1976 : En France, la premiÚre opératrice radiotéléphoniste prend sa fonction dans la station Le Conquet radio.
- Le : Création du canal 70 pour effectuer la veille automatique en appel sélectif numérique pour le SMDSM 1999.
- En 1995 : Dans les navires Ă©quipĂ©s du SMDSM 1999, lâofficier de quart Ă la passerelle effectue la veille automatique en appel sĂ©lectif numĂ©rique sur le canal 70 et sur le canal 16.
- En 1996 : Par le téléphone portable; baisse du trafic radiotéléphonique en VHF.
- Le : le métier d'opérateur radiotéléphoniste de la marine marchande disparaßt.
- Le : Mise en place dans le monde du SMDSM 1999 en appel sélectif numérique sur le canal 70.
- Le France Télécom ferme les émissions en radiotéléphonie[16];
- En 2011 : Dans les eaux territoriales françaises, l'utilisation des VHF portables de moins de 6 W et sans ASN est autorisée sans certificat de radiotéléphoniste.
Sécurité et vie humaine
Dans lâordre de prioritĂ© :
- Détresse en radiotéléphonie Mayday (sauf sur un message de détresse déjà en cours)
- Urgence en radiotĂ©lĂ©phonie PAN PAN (sauf sur un message de dĂ©tresse et sauf sur un message dâurgence dĂ©jĂ en cours)
- SĂ©curitĂ© en radiotĂ©lĂ©phonie SĂ©curitĂ© (sauf sur un message de dĂ©tresse ou dâurgence et sauf sur un message de sĂ©curitĂ© dĂ©jĂ en cours)
- Routine (sauf sur un message en cours)
Appel et trafic de détresse
Le navire est en détresse
Le capitaine d'un navire peut faire usage des signaux d'alarme ou de détresse (trois répétitions du mot MAYDAY en radiotéléphonie) seulement dans le cas suivant : pour signaler que le navire et le personnel sont sous la menace d'un danger grave et imminent.
Il est composé du mot de code « MAY DAY » émis trois fois suivi du mot « ICI » ou « DE » puis du nom du bateau ou le MMSI ou l'indicatif (trois fois). Le message de détresse doit comporter :
- lâendroit prĂ©cis oĂč se trouve le bateau ;
- la nature de la détresse ;
- les secours attendus ;
- le maximum de renseignements pouvant ĂȘtre utiles aux services de secours ;
- le trafic de dĂ©tresse ne doit jamais ĂȘtre gĂȘnĂ© par un autre bateau.
Exemple :
Un autre navire est en détresse
Le capitaine d'un navire peut faire usage des trois répétitions du mot MAYDAY RELAIS en radiotéléphonie seulement dans l'un des trois cas suivants :
- pour signaler qu'un autre navire ou un aĂ©ronef est en dĂ©tresse si celui-ci n'est pas en mesure de le signaler lui-mĂȘme ;
- pour demander des secours supplémentaires lorsque, s'étant porté à l'aide d'un navire ou d'un aéronef en détresse, il juge ces secours nécessaires ;
- pour rĂ©pĂ©ter un appel de dĂ©tresse dont aucun autre navire ou station cĂŽtiĂšre n'a accusĂ© rĂ©ception immĂ©diatement, lorsqu'il est dans l'impossibilitĂ© de se porter lui-mĂȘme au secours du navire ou de l'aĂ©ronef en dĂ©tresse.
Le message prend alors cette forme :
MAYDAY RELAIS MAYDAY RELAIS MAYDAY RELAIS de (navire relais), (navire relais), (navire relais)
MAY DAY de (navire en détresse)
Renseignements contenus dans le message de détresse.
Ce qui donne par exemple :
Annulation
Quand le capitaine d'un navire qui a émis un signal de détresse estime ultérieurement que l'assistance n'est plus nécessaire, ou qu'il n'y a plus lieu de donner suite au message, il doit immédiatement le faire savoir à toutes les stations intéressées sur le canal 16.
Exemple :
MAYDAY
appel Ă tous
de
BĂ©lougas, BĂ©lougas, BĂ©lougas.
MAYDAY fini, silence fini.
Nous n'avons plus besoin d'assistance.
Fin de détresse
Exemple :
(Sur le canal 16)
MAYDAY A TOUS.
ICI CROSS CORSEN.
MAY DAY de BĂ©lougas SILENCE FINI.
CROSS CORSEN LE A 22H local.
Urgence
Message urgent
Appel et message d'urgence
Dans tous les autres cas oĂč le capitaine d'un navire doit faire transmettre un message urgent concernant la sĂ©curitĂ© d'un navire, d'un aĂ©ronef ou d'une personne quelconque se trouvant Ă bord ou en vue du bord, il doit faire usage du signal d'urgence: trois rĂ©pĂ©titions du groupe PAN PAN en radiotĂ©lĂ©phonie; (Ă©tant prononcĂ© comme en français « panne panne »).
Exemple :
(Sur le canal 16)
PAN PAN, PAN PAN, PAN PAN ici BĂ©lougas, BĂ©lougas, BĂ©lougas
Demande assistance médicale
BĂ©lougas passe sur le canal 6
(Sur le canal 6)
PAN PAN, PAN PAN, PAN PAN ici BĂ©lougas, BĂ©lougas, BĂ©lougas
Longitude 3° Ouest Latitude 46° Nord.
Fracture ouverte au bras d'un passager. Demande assistance médicale.
5 personnes Ă bord. BĂ©lougas coque de couleur
A vous..................
Annulation
Quand le capitaine d'un navire qui a émis un signal d'urgence estime ultérieurement que l'assistance n'est plus nécessaire, ou qu'il n'y a plus lieu de donner suite au message, il doit immédiatement le faire savoir à toutes les stations intéressées sur le canal de trafic.
Exemple :
PAN PAN
de
BĂ©lougas, BĂ©lougas, BĂ©lougas.
PAN PAN fini
Nous n'avons plus besoin d'assistance.
Ă vous...
Transports sanitaires
Dans une zone de combats, aux fins d'annonce et d'identification de transports sanitaires placĂ©s sous la direction d'une partie Ă un conflit ou d'Ătats neutres, ou dâun navire portant secours aux blessĂ©s, aux malades et aux naufragĂ©s[17]. Le capitaine du navire doit faire transmettre les signaux d'urgence : de trois groupes PAN PAN suivis par l'adjonction du seul groupe MEDICAL en radiotĂ©lĂ©phonie[18].
Navire neutre
Dans une zone de combats, aux fins d'annonce et d'identification, le navire placĂ© sous la direction d'un Ătat neutre Ă un conflit. Le capitaine du navire doit faire transmettre les signaux d'urgence : d'un seul groupe PAN PAN suivie par l'adjonction du seul groupe NEUTRAL en radiotĂ©lĂ©phonie[19].
Sécurité
Dans tous les cas oĂč le capitaine d'un navire doit faire transmettre un message concernant la sĂ©curitĂ© de la navigation ou donnant des avertissements mĂ©tĂ©orologiques importants, il doit faire usage du signal de sĂ©curitĂ©: trois rĂ©pĂ©titions du groupe SECURITE en radiotĂ©lĂ©phonie.
Appel et message de sécurité
Le message de sécurité est émis pour transmettre un message relatif à la sécurité de la navigation ou un renseignement météo.
Exemple :
(Sur le canal 16)
SECURITE, SECURITE, SECURITE ici BĂ©lougas, BĂ©lougas, BĂ©lougas
Nouvelle Ă©pave, BĂ©lougas passe sur le canal 6
(Sur le canal 6)
SECURITE, SECURITE, SECURITE ici BĂ©lougas, BĂ©lougas, BĂ©lougas
Longitude 3° Ouest Latitude 46° Nord, signalons une nouvelle épave dangereuse pour la navigation.
Antennes
Antennes de radiocommunication
L'antenne est en polarisation verticale sur la bande VHF. Le navire a une antenne de veille canal 16 et une antenne de veille pour le canal 70 ASN.
Antennes de repérage d'urgence
Le radiophare de repĂ©rage d'urgence est constituĂ© d'un groupe de 4 antennes (alimentĂ©es Ă©lectroniquement les unes aprĂšs les autres pour l'Effet Doppler-Fizeau pour dĂ©terminer la direction de la station en difficultĂ©) sur les frĂ©quences 156,8 MHz « canal 16 », 156,65 MHz « canal 13 », 156,3 MHz « canal 6 », 121,500 MHz « frĂ©quence aĂ©ronautique dâurgence »[20]
Image de droite : l'antenne de radiocommunication, l'antenne de veille canal 16, l'antenne canal 70 ASN et le groupe des 4 antennes du radiophare de repérage d'urgence 121,500 MHz et du canal 16 pour la recherche.
La propagation
La propagation est dans une zone de rĂ©ception directe (infĂ©rieure Ă 60 km) en partant de lâĂ©metteur.
Cependant on observe des réceptions sporadiques trÚs ponctuelles à grande distance en VHF grùce à des phénomÚnes de réflexion ou de réfraction. Ces communications à grande distance ne sont pas exploitable par les stations marines[21] (et ces réceptions sporadiques trÚs ponctuelles à grande distance font la joie des radioécouteurs).
Avec la puissance de 25 watts maximum autorisée pour les stations de navires.
- La propagation des ondes VHF Ă©tant quasi-optique est comparable Ă celle dâun rayon lumineux.
- Les obstacles sur le sol prennent de lâimportance.
- En absence d'obstacles, la portĂ©e radio est fonction de la courbure de la terre et de la hauteur des antennes dâĂ©mission et de rĂ©ception en VHF selon la formule :
- d est la portée radio en km (sans obstacles intermédiaires).
- h1 est la hauteur de lâantenne dâĂ©mission en mĂštres au-dessus de la mer.
- h2 est la hauteur de lâantenne de rĂ©ception en mĂštres au-dessus de la mer.
On peut aussi utiliser la formule :
- D est la distance en milles nautiques (1,852 mĂštres),
- H est la hauteur de l'antenne Ă©mettrice,
- h la hauteur de l'antenne réceptrice.
Les portées pratiques en onde directe, au-dessus du sol obtenues par le tableau ci-dessous, sont indiquées en kilomÚtres suivant les hauteurs des antennes d'émission et de réception, la portée correspond à une puissance d'émission de 25 watts sur 156 MHz et pour une réception radioélectrique d'un champ de 4 microvolts par mÚtre[22].
Hauteurs des antennes au-dessus de la hauteur moyenne de l'eau |
Distance en km |
---|---|
Les deux antennes Ă une hauteur de 1,80 m. | 13 km en mer |
Antenne d'émission à une hauteur de 9 m Antenne de réception à une hauteur de 1,80 m. |
24 km en mer |
Les deux antennes Ă une hauteur de 9 m. | 45 km en mer |
Antenne d'émission à une hauteur de 180 m Antenne de réception à une hauteur de 1,80 m. |
67 km en mer |
La manĆuvre dâune station radiotĂ©lĂ©phonique
Dans les eaux territoriales françaises, l'utilisation des VHF portables de moins de 6 W et sans ASN est autorisée sans certificat de radiotéléphoniste[23].
Depuis le [24] pour manĆuvrer une station de bord radiotĂ©lĂ©phonique de navire fonctionnant dans la gamme des ondes mĂ©triques 156 MHz Ă 162 MHz, avec une puissance de 25 W, il est nĂ©cessaire de possĂ©der un des certificats suivants[25]:
- Permis plaisance et en navigation dans les eaux territoriales françaises[26]
- Certificat restreint de radiotéléphoniste maritime[25]
- Certificat restreint d'opérateur (SRC) Short Range Certificate: pour tous les navires en Zone A1 ;
- Certificat spĂ©cial d'opĂ©rateur : dans toutes les zones pour les navires français de commerce infĂ©rieur Ă 500 UMS et les navires de pĂȘche français de longueur infĂ©rieure Ă 45 mĂštres ;
- Certificat général d'opérateur (LRC) Long Range Certificate : tous les navires et toutes zones.
Depuis le , pour configurer, programmer, modifier, réparer une station de bord de navire, il est nécessaire de posséder un des certificats suivants[27]:
- CR1 : certificat de radioélectronicien de premiÚre classe
- CR2 : certificat de radioélectronicien de deuxiÚme classe
Le journal du service radioélectrique
Le journal du service radioĂ©lectrique doit ĂȘtre tenu Ă bord des navires pour lesquels lâinstallation radioĂ©lectrique est obligatoire, c'est-Ă -dire Ă partir de la 4e catĂ©gorie, soit pour toute navigation supĂ©rieure Ă six milles dâun abri. Il est conseillĂ© dâen ouvrir un Ă bord des autres navires.
Ce journal contient :
- le nom de la personne assurant la veille ;
- les heures de début et de fin de cette veille ;
- les interruptions de cette veille ;
- les communications de détresse, urgence et sécurité ;
- les communications avec les stations cĂŽtiĂšres ;
- les opĂ©rations dâentretien des batteries ;
- les essais de matériel.
Indicatif radio
- L'indicatif est attribué à la coque du navire.
- Formes des indicatifs :
- Pays + types (navire ou aéronef en fonction du nombre de caractÚres)
MARQUAGE DE l'INDICATIF RADIO[28]
L'indicatif radio des navires Ă passagers et des navires de charge ont les lettres et les chiffres, de couleur rouge sur fond blanc, doit ĂȘtre peint sur le dessus d'une superstructure, de telle maniĂšre qu'il puisse ĂȘtre visible par un avion suivant une route parallĂšle Ă celle du navire et de mĂȘme sens.
L'indicatif radio des navires de pĂȘche doit ĂȘtre peint sur le toit de la timonerie, quand elle existe, de telle maniĂšre qu'il puisse ĂȘtre visible par un avion suivant une route parallĂšle Ă celle du navire et de mĂȘme sens. La couleur des lettres et des chiffres doit ĂȘtre noire sur fond blanc, ou blanche sur fond noir.
Canaux utilisés par les navires
AprĂšs lâappel sur le canal 16; les stations conviennent dâun canal de dĂ©gagement pour Ă©couler le trafic radiotĂ©lĂ©phonique.
La puissance de la station de bord est comprise entre 0,5 W et 25 W en FM.
Canal | Fréquences en MHz | Utilisations |
---|---|---|
06 | 156.300 | Radiocommunications entre navires et air/mer/terre, criées, coordinations des recherches. |
08 | 156.400 | Radiocommunications entre navires. |
10 | 156.500 | SĂ©maphores, radiocommunications en haute mer entre navires et veille radio: fleuves, riviĂšres, canaux, lacs, Ă©tangs. |
13 | 156.650 | CROSS, opérations portuaires, liaison fluvial navire à navire et liaison de sécurité. |
16 | 156.800 | FrĂ©quence internationale maritime de dĂ©tresse et dâappel. |
72 | 156.625 | Radiocommunications entre navires. |
77 | 156.875 | Radiocommunications entre navires. |
PĂ©riode de silence radio
- En France il nŽy a pas les périodes de silence radio de 3 minutes pour les radiocommunications sur le canal 70 (fréquence 156,525 MHz) et sur le canal 16 (fréquence 156,8 MHz).
- Sur les cotes dÂŽautres pays comme pour le 2 182 kHz lâappel de routine, de sĂ©curitĂ©, dâurgence est exclusivement autorisĂ© (dans les pĂ©riodes blanches aux heures de H + 03 Ă 29 et de H + 33 Ă 59 avec un dĂ©gagement sur une frĂ©quence de travail VHF.
L'appel des CROSS par téléphone mobile
Depuis novembre 2014, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) est joignable par téléphone mobile en composant le numéro d'urgence 196 [29].
Sans autre moyen de communication disponible (VHF Marine), il est conseillé d'appeler les secours en utilisant le numéro d'urgence européen : le 112. Ce numéro correspond à un appel qui arrive chez les pompiers qui retransmettent à qui de droit, s'ils ne sont pas concernés.
Notes et références
- Convention et RÚglements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. ARTICLE S31 Fréquences dans le SystÚme mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM).
- Convention et RÚglements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. ARTICLE S32 et ARTICLE S33 Procédures d'exploitation pour les communications de détresse et de sécurité dans le SystÚme mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM).
- Lire page 14
- Rec. UIT-R M.1171
E3. Bandes comprises entre 156 MHz et 174 MHz
(4) Il convient qu'aprÚs avoir établi le contact avec une autre station de navire sur la fréquence 156,8 MHz, une station de navire fasse connaßtre la voie navire-navire qu'elle propose d'employer pour l'échange du trafic, en identifiant cette voie, soit par la fréquence exprimée en MHz, soit, de préférence, par le numéro qui désigne la voie.
(5) Cependant, il n'est pas nécessaire qu'un bref échange de trafic, qui ne doit pas durer plus d'une minute, concernant la sécurité de la navigation, ait lieu sur une fréquence de travail lorsqu'il importe que tous les navires qui se trouvent dans la zone de service reçoivent l'émission. - RRS30.Section 4 RRS30.12 Dispositions relatives au service mobile terrestre
- RRS30.Section 4 RRS30.13 Dispositions relatives au service mobile terrestre
- Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du rÚglement des radiocommunications RR5.111 ; RR5.226 ; RR30.11 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-2 ; AP18
- Plus dâinformations sur service fluvial
- Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du rÚglement des radiocommunications RR30.11 ; AP18
- RĂSOLUTION no 323(Mob - 87): Mise en Ćuvre et utilisation de la frĂ©quence 156,525 MHz pour l'appel sĂ©lectif numĂ©rique aux fins de dĂ©tresse, de sĂ©curitĂ© et d'appel
- Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du rÚglement des radiocommunications RR5.227 ; RR52.159 ; RR52.160 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-2 ; AP18,
- Zones SMDSM
- Conférence d'Atlantic City 1947 pour la recommandation de la fréquence 156,8 MHz
- RÚglement des radio-communications annexé à la convention internationale des télécommunications (Atlantic City, 1947), GenÚve, Secrétariat général de l'Union internationale des télécommunications, (lire en ligne), chap. 13, p. 154, article 34RR, no 830 à 833
- conventions solas 1974
- Vidéo de la fermeture de la station Le Conquet radio
- Transports sanitaires définie dans les Protocoles additionnels aux Conventions de GenÚve de 1949 et
- Convention de GenĂšve du CICR sur la radio
- Convention et RĂšglements administratifs de l'Union internationale des tĂ©lĂ©communications. RĂSOLUTION 18 (Mob-83) Relative Ă la procĂ©dure d'identification et d'annonce de la position des navires et des aĂ©ronefs des Ătats non parties Ă un conflit armĂ©e.
- Obligatoire sur les vedettes hauturiĂšres (JO 30/01/2007 article 236-1.04 RadiogoniomĂ©trie). Ă compter du 1er fĂ©vrier 2007, les vedettes armĂ©es en 2e ou 3e catĂ©gorie sont Ă©quipĂ©es dâun radiogoniomĂštre permettant de dĂ©terminer le relĂšvement ou lâazimut dâĂ©missions radioĂ©lectriques sur toutes les frĂ©quences de lâappendice 18 du rĂšglement des radiocommunications de lâIUT ainsi que sur la frĂ©quence aĂ©ronautique dâurgence 121,500 MHz. Ce radiogoniomĂštre est conforme aux exigences de la directive 1999/5/CE (directive R&TTE). »
- Publications : Propagation en VHF par lâUIT.
- W. Callendar, à la suite d'essais, a établi des statistiques (publiées dans Wireless World, Londres, avril 1949).
- La VHF modalitĂ©s et nouvelles conditions dâutilisation
- Ă la suite de l'arrĂȘtĂ© du 21 avril 1995 dans le cadre du SMDSM : Art. 10. - Les titulaires d'un Certificat d'opĂ©rateur dĂ©livrĂ© en application de l'arrĂȘtĂ© no 4052 du 28 dĂ©cembre 1976 susvisĂ© peuvent utiliser les Ă©quipements des stations radioĂ©lectriques de navires jusqu'au 31 janvier 1997
- ArrĂȘtĂ© du 11 mars 2002 relatif Ă l'organisation des examens et Ă l'obtention des certificats d'opĂ©rateur des stations radioĂ©lectriques dans le cadre du systĂšme mondial de dĂ©tresse et de sĂ©curitĂ© en mer
- ArrĂȘtĂ© du 22 fĂ©vrier 2011 modifiant lâarrĂȘtĂ© du 18 mai 2005 relatif aux certificats restreints de radiotĂ©lĂ©phoniste du service mobile maritime et du service mobile fluvial et aux droits dâexamen concernant ces certificats
- ArrĂȘtĂ© du 12 mars 2003 relatif Ă la formation et Ă la dĂ©livrance du brevet d'officier Ă©lectronicien et systĂšmes de la marine marchande
- RADIOCOMMUNICATIONS POUR LE SYSTĂME MONDIAL DE DĂTRESSE ET DE SĂCURITĂ EN MER ANNEXE DIVISION 219-A.4. J.O 29/12/04
- Décision ARCEP n° 2013-1405
Voir aussi
Articles connexes
- QOC en code Morse est un code signifiant « Pouvez-vous communiquer en radiotéléphonie sur la fréquence 156,8 MHz ? » selon le code Q
- 2 182 kHz
- SMDSM ⹠SystÚme mondial de détresse et de sécurité en mer
- Message de détresse ⹠Mayday ⹠Signal de détresse ⹠Avis urgent aux navigateurs ⹠Fréquences maritimes pour la détresse
- Radiotéléphonie
- Alphabet radio
- Sécurité en mer
- Modulation de fréquence ⹠Modulation de phase
- Certificat restreint de radiotéléphoniste
- MF-HF-VHF âą Bandes marines
- Centre de consultation médicale maritime
- Le Conquet radio
- Météorologie maritime ⹠Zone marine ⹠Météorologie
- Courbure terrestre
- Modifications majeures des modalités d'utilisation de la VHF Maritime et fluviale au 1er mai 2011
- Canal E (VHF)