Camon (Somme)
Camon est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Camon | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | CA Amiens Métropole | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Renaux 2020-2026 |
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Code postal | 80450 | ||||
Code commune | 80164 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Camonois | ||||
Population municipale |
4 441 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 344 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 53′ 16″ nord, 2° 20′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 84 m |
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Superficie | 12,9 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Amiens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Amiens (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Amiens-3 | ||||
Législatives | 1re circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | camon.fr | ||||
Géographie
Camon est située au bord de la Somme dans la communauté d'agglomération Amiens Métropole au sud-est de la préfecture Amiens. Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
- Carte de la commune.
- Entrée de l'agglomération.
- Le pont de Camon, dans les années 1910.
Camon est divisée entre le bourg, sur la rive droite de la Somme et le Petit-Camon, sur la RD 929 (ancienne RN 29) d'Amiens à Albert.
Le contournement routier d'Amiens, par l'est, est réalisé, sur le territoire de la commune, par un ouvrage d'art de 943 m, le viaduc Jules-Verne.
Urbanisme
Typologie
Camon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Amiens, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[4] et 164 433 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,9 %), zones urbanisées (13,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,8 %), eaux continentales[Note 3] (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), prairies (4,3 %), forêts (2,1 %), zones humides intérieures (0,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Calmunt en 1120[11] ; Camons en 1153 ; Caumont en 1579 ; Camont en 1634 ; Camon en 1727[12].
Histoire
Préhistoire
Des dépôts d'armes de l'âge du bronze attestent d'une présence humaine très ancienne.
Moyen Âge
En 1313, coexistent trois moulins situés chemin des Moutiers, aujourd'hui chemin des Prêtres[13].
Première Guerre mondiale
En septembre 1914, l'armée allemande campe à Camon, l'artillerie occupe les hauteurs environnantes prête à bombarder le village et la ville d'Amiens au premier acte d’hostilité. Le septembre les Allemands quittent Camon. Le 23 septembre 1914, trois « espions » sont arrêtés à Camon. Le 1er octobre, un avion allemand bombarde la route de Corbie et le 7 octobre 1914, l'aviation anglaise et l'aviation française interviennent. Tout au long du mois d’octobre, des régiments passent par Camon et campent sur la place. Le 27 octobre 1914, le canon tonne avec une force incroyable[14].
Seconde Guerre mondiale
La Résistance a été très active à Camon, face aux armées hitlériennes d’occupation[15].
Politique et administration
Liste des maires
De 1790 à 1801, la commune relève de l'administration et de la justice de paix du canton de Querrieux.
En l'an VII et jusqu'au 10 germinal de l'an VIII (30 mars 1800), tous les mariages civils du canton sont prononcés au chef-lieu, conformément à l'article IV de la loi du 13 fructidor de l'an VI (30 août 1798).
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2020, la commune comptait 4 441 habitants[Note 4], en augmentation de 2,61 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
L'école maternelle Jean Jaurès, l'école Edmond-Marquis et l'école Paul-Langevin accueillent les élèves relevant de la scolarité primaire[19].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Vaast de Camon, XVIe siècle, vitraux modernes de Joseph Archepel et d'Alain Mongrenier.
Héraldique
Blason | De gueules au bateau d'hortillon au naturel flottant sur une mer d'azur, brochant sur un soleil non figuré issant d'or et soutenu de deux roses de gueules[24].
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Détails | Il rappelle la culture maraîchère pratiquée dans les hortillonnages accessibles en barque. Les deux roses rappellent la chanson Roses de Picardie Ce blason a été créé en 1960 à la demande de la municipalité. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Amiens », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 1157.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 195 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- « AVANT LA REVOLUTION », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- Camon autrefois.
- Bulletin munnicipal, novembre 2014.
- La fiche biographique de BAHEU Émile, Paul, Joseph sur le Maitron en ligne
- « Jean-Claude Renaux entame son quatrième mandat comme maire de Camon : Le conseil municipal sorti des urnes le 15 mars a été officiellement installé ce dimanche 24 mai », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Près de neuf électeurs sur dix ont voté le 15 mars pour la liste conduite par Jean-Claude Renaux, le maire (PCF) de Camon, qui a rassemblé 86,4 % des voix ».
- Liste des localités figurant au palmarès des villes et villages fleuris.
- Site de la mairie.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « 80164 Camon (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, Abbeville, 1972, F. Paillart pp. 21-22