Camille Duvaux
Camille Duvaux, né le à Lignières (Cher) et mort le à Paris, est un prêtre catholique français.
Curé Église Saint-Jean de Montmartre | |
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Vicaire Église Notre-Dame de Vincennes | |
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Vicaire Église Saint-Martin-des-Champs de Paris | |
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Vicaire Église Saint-Germain de Charonne | |
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Décès |
(Ă 96 ans) Rue des Abbesses |
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Biographie
Gilbert-Charles-Camille Duvaux est le fils d'Eugénie-Félicité Prévot et de Michel Duvaux[1]. Camille est âgé de trois ans[2] quand sa famille s'installe à Paris, rue Lamartine. Au cours des combats de la Semaine sanglante, son père, alors tambour de la 7e compagnie du 228e bataillon de la Garde nationale, est mortellement blessé[3].
Étudiant au séminaire Saint-Sulpice d'Issy puis à celui de Saint-Nicolas-du-Chardonnet[2], le diacre Duvaux est reçu bachelier en droit canon en [4]. Professeur au petit séminaire de la rue Notre-Dame-des-Champs de 1890 à 1893, il est ensuite nommé vicaire à Saint-Germain de Charonne[5]. Il organise de nombreuses œuvres dans cette paroisse. Lecteur et propagateur de La Croix et du Peuple français de l'abbé Garnier, il crée en 1897 son propre journal, L’Écho de Charonne[2].
Membre actif de l'Union nationale de l'abbé Garnier[6], l'abbé Duvaux est, comme ce dernier, influencé par le catholicisme social et l'antisémitisme. Lors des élections législatives de 1898, il est l'un des principaux soutiens de la candidature nationaliste et antisémite d'Edmond Turquet contre le député socialiste sortant du 20e arrondissement, Édouard Vaillant. Il prend ainsi la parole lors de réunions politiques auxquelles participent également Paul de Susini, Ernest Billiet[7], Jules Guérin[8], Joseph Ménard et Édouard Dubuc[9]. À la même époque, le vicaire de Charonne semble avoir été l'un des membres du comité Justice-Égalité[10].
En , Duvaux est déplacé à Saint-Martin-des-Champs[11], où le curé Picaud le charge de la promotion du denier du culte après la loi de séparation de 1905[2].
Pendant son vicariat à Charonne, Duvaux avait pour collaborateur le journaliste antisémite Jules Girard, acolyte peu recommandable de Guérin. Le , les deux hommes fondent une groupusculaire et éphémère « Ligue pour la défense de la liberté de conscience » afin de lutter contre l'expulsion des congrégations et la politique combiste[12].
En , l'abbé Duvaux devient le second vicaire du curé Lerebourg à Vincennes[13]. Il est promu premier vicaire en [14].
Le , il succède à l'abbé Loutil en tant que curé de l'église Saint-Jean de Montmartre, où son installation a lieu le [2].
Espérantiste convaincu, Duvaux est l'un des orateurs du premier congrès international des catholiques espérantistes, qui se tient à Paris du au [15] et aboutit à la fondation de l'Union internationale des espérantistes catholiques (IKUE). Duvaux dirige bientôt la revue de cette organisation, Espero Katolika[16]. À partir de 1923, il préside la Ligue française des espérantistes catholiques, section française de l'IKUE[17]. En , il organise le 10e congrès espérantiste catholique[18].
Le , le chanoine honoraire Duvaux est dans sa 97e année lorsqu'il meurt près de son église, à son domicile du no 21 de la rue des Abbesses[19].
Références
- Archives du Cher, état civil de Lignières, registre NMD 1866-1868, acte de naissance no 77 du 2 octobre 1866 (vue 27 sur 254).
- « Installation de M. l'abbé Duvaux à la cure de Saint-Jean l’Évangéliste de Montmartre », La Semaine religieuse de Paris, 29 Novembre 1919, p. 612-618.
- Archives de Paris, état civil du 9e arrondissement, registre des décès de 1871, acte no 2022 du 27 mai (vue 2 sur 10).
- Bulletin de l'Institut catholique de Paris, janvier 1890, p. 172.
- L'Univers, 1er octobre 1893, p. 2.
- Joly (2008), p. 325.
- La Croix, 30 janvier 1898, p. 4.
- La Croix, 3 mars 1898, p. 4.
- La Croix, 20 mars 1898, p. 3.
- Le Rappel, 14 novembre 1899, p. 1.
- Le Gaulois, 17 juin 1899, p. 3.
- Joly (2008), p. 296.
- La Croix, 2 mars 1907, p. 2.
- L'Univers, 13 janvier 1912, p. 3.
- L'Univers, 31 mars 1910, p. 4.
- La Croix, 3 juin 1910, p. 2.
- Almanach catholique français pour 1925, Paris, 1925, p. 420.
- La Croix, 14 août 1925, p. 2.
- Archives de Paris, état civil du 18e arrondissement, registre des décès de 1962, acte no 2855 du 29 octobre (vue 27 sur 31).
Voir aussi
Bibliographie
- Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 150.
- Bertrand Joly, Nationalistes et conservateurs en France (1885-1902), Paris, Les Indes savantes, 2008, p. 296 et 325.
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :