Cambriolage
Un cambriolage (mot d'argot cambriolle formĂ© Ă partir du provençal cambro lui-mĂȘme issu du latin camera, « chambre ») est la violation de lieu privĂ©, l'entrĂ©e dans un lieu sans autorisation, gĂ©nĂ©ralement par effraction[1], dans l'intention d'y commettre un vol.
Description
Le nombre de cas de cambriolage est liĂ© Ă plusieurs facteurs : le tissu urbain, la densitĂ© de population, la prĂ©sence de frontiĂšres, la disponibilitĂ© des forces de l'ordre. Un cambriolage est plus frĂ©quent la journĂ©e que la nuit, car une majoritĂ© de gens sont Ă leur travail de jour et donc absents du domicile. La nuit, mĂȘme si la lumiĂšre du domicile est Ă©teinte, on ne sait jamais si les gens dorment ou pas. On compte plus de cambriolages au rez-de-chaussĂ©e, Ă cause des facilitĂ©s d'accĂšs et de fuite et au dernier Ă©tage, parce qu'on y croise logiquement et potentiellement le moins de locataires[2]. La date de l'annĂ©e joue Ă©galement un rĂŽle global, les fĂȘtes de fin d'annĂ©e entraĂźnent un surcroĂźt de cambriolages dĂ» Ă une baisse gĂ©nĂ©ralisĂ©e de l'attention et de nombreuses absences[3].
Stratégies adoptées
Normalement, un cambrioleur va choisir une cible en fonction des habitudes des personnes, le terrain, les points de fuites d'une zone qu'il aura Ă©tudiĂ©e au prĂ©alable, son but Ă©tant de minimiser les risques. On considĂšre habituellement que les maisons isolĂ©es, donc bien en vue, ainsi qu'un village isolĂ© oĂč tout le monde se connaĂźt intĂ©ressent statistiquement moins les cambrioleurs au contraire d'un immeuble en pleine ville oĂč l'anonymat prĂ©vaut[4]. Un cambrioleur effectue une pesĂ©e d'intĂ©rĂȘts, sachant que plus un endroit est luxueux, plus il risque d'ĂȘtre efficacement protĂ©gĂ©, infirmant le prĂ©jugĂ© d'un locataire estimant que l'absence de prĂ©tention de son logement ou de ses biens le met Ă l'abri d'une effraction[5].
Un cambrioleur effectue un ou plusieurs repĂ©rages, gĂ©nĂ©ralement nocturnes, voire espionne un lieu durant quelques jours et parfois quelques semaines[6]. Quel que soit l'accĂšs de son intrusion dans la maison, le bureau et les chambres Ă coucher sont prioritairement visitĂ©s et font lâobjet dâune grande dĂ©gradation[7]. Certains cambrioleurs utilisent des signes de reconnaissance tracĂ©s au stylo, au crayon ou Ă la craie qu'il convient d'effacer sans attendre. Ils peuvent Ă©galement ĂȘtre recopiĂ©s pour en rĂ©fĂ©rer aux forces de police responsables du secteur d'habitation[8]. Ces signes servent Ă prĂ©venir des complices, ils peuvent indiquer les plages horaires de prĂ©sence ou d'absence du locataire, par exemple dans le cas d'un rabatteur testant la prĂ©sence Ă domicile et le signalant aux cambrioleurs futurs. Ces rabatteurs peuvent agir par le biais d'un appel tĂ©lĂ©phonique ou en se faisant passer pour des dĂ©marcheurs[9]. Il est exceptionnel qu'une confrontation ait lieu entre le cambrioleur et l'habitant. En effet, ils n'ont que peu d'intĂ©rĂȘt Ă provoquer une confrontation au cours de laquelle ils pourraient ĂȘtre apprĂ©hendĂ©s ou dĂ©crits avec prĂ©cision[10]. Le but de la plupart des cambrioleurs est de voler des objets ou des valeurs aisĂ©ment nĂ©gociables en un minimum de temps[10]. Ă cet effet, l'argent liquide, les bijoux et la petite Ă©lectronique sont recherchĂ©s en prioritĂ©, les tĂ©lĂ©viseurs et stĂ©rĂ©os sont trop encombrants et les tableaux ou objets prĂ©cieux difficiles Ă revendre[11].
Intervention de la police
Parmi les moyens à disposition de la police scientifique aprÚs un cambriolage, on peut citer le relevé des traces d'ADN[12] et des empreintes digitales.
Techniques
Les deux principaux types de cambriolage sont :
- Le vol par effraction (ou vol avec effraction) : le voleur fracture une porte ou une fenĂȘtre afin de pĂ©nĂ©trer Ă l'intĂ©rieur de l'habitation. S'il y a un mur face Ă la porte le cambrioleur peut agir par poussĂ©e, par exemple pour ouvrir une chambre de bonne car le couloir est Ă©troit. Les outils les plus souvent utilisĂ©s sont le pied-de-biche et la pince-monseigneur. Un cric modifiĂ© peut aussi ĂȘtre employĂ©. Il s'agit souvent de dĂ©lits d'opportunitĂ©.
- Le vol par escalade : le ou les cambrioleurs grimpent le long d'une façade ou passent de toit en toit, jusqu'Ă la fenĂȘtre repĂ©rĂ©e. Ce type de vol est commis par un seul individu, deux au maximum. Le dĂ©part se fait par la mĂȘme voie. Il s'agit souvent de dĂ©lits relevant de la cambriole organisĂ©e par repĂ©rage prĂ©alable et minutieux des habitudes, des cheminements, etc.
Conséquences psychologiques
Un cambriolage est souvent ressenti comme un viol de son intimité et cause des dommages psychologiques, quelle que soit l'ampleur des dégùts au domicile et la valeur des objets dérobés[13].
Parmi les conséquences d'un cambriolage, on peut recenser les angoisses, la difficulté à dormir, la peur paranoïaque que cela se reproduise, la dépression ou l'envie compulsive de déménagement[14].
Prévention
D'usage
Parmi les moyens d'usage courant de prĂ©vention du cambriolage, on peut citer le fait de relever ou faire relever son courrier rĂ©guliĂšrement, par exemple par des voisins (ou en demandant une dĂ©viation ou une retenue du courrier Ă la Poste) ou encore la dĂ©viation d'appel tĂ©lĂ©phonique en cas d'absence prolongĂ©e[15] et ne pas annoncer son absence sur internet, par exemple sur un site de sociabilisation ou de rĂ©seautage social. La prĂ©sence ou l'absence de vĂ©hicules (voiture ou deux-roues) Ă proximitĂ© du lieu d'habitation constitue Ă©galement un rĂ©vĂ©lateur de prĂ©sence, un box ou un garage fermĂ© servira de parade. Une tonte de la pelouse avant une absence Ă©vite Ă©galement de laisser un indice de dĂ©part[16]. Les clĂ©s de l'habitation ne doivent pas ĂȘtre cachĂ©es Ă l'extĂ©rieur.
Des organisations de surveillance de voisinage par quartier de type « Voisins Vigilants » qui permettent au voisinage de s'organiser afin de surveiller mutuellement leurs habitations sont des outils de prévention des crimes efficaces[17] mais sont actives surtout dans les pays anglo-saxons.
En France, l'Opération tranquillité vacances permet de faire surveiller son habitation par les services de Police pendant les vacances scolaires. Il suffit de vous rendre dans votre gendarmerie ou votre commissariat afin de remplir une fiche de renseignements qui permettra d'organiser une surveillance spécifique de votre habitat.
Vous pouvez Ă©galement adhĂ©rer gratuitement Ă l'opĂ©ration, liste objets volĂ©s qui consiste Ă faire l'inventaire de vos biens de valeurs avant votre dĂ©part. Si vous ĂȘtes tout de mĂȘme victimes d'un cambriolage la communication des Ă©lĂ©ments prĂ©cis de vos objets (marque, type, rĂ©fĂ©rence, numĂ©ro de sĂ©rie) aidera considĂ©rablement les enquĂȘteurs. Vous pouvez dĂšs Ă prĂ©sent le site http://www.liste-objets-voles.fr pour tĂ©lĂ©charger un modĂšle de liste et avoir de prĂ©cieux conseils.
SĂ©curitaire
Prévention mécanique
Parmi les moyens sécuritaires de prévenir un cambriolage, on compte la pose de porte blindée à trois points d'ancrage ou au moins une serrure de sécurité à verrouillage multiple[6]. La pose d'une garniture ou rosace de sécurité sur la porte d'entrée autour du cylindre, qui devrait effleurer la surface, évitera un arrachage trop facile, parfois effectué à l'aide d'un simple tournevis[18], d'une pince-étau[9] ou d'un outil professionnel appelé extracteur de cylindre[19]. La barre de sécurité transversale, parfois doublée pour les grandes portes (avec serrure externe), constitue un renfort supplémentaire[20]. De maniÚre générale, les serrures protégées contre le crochetage sont à recommander, bien que l'intrus choisisse dans la plupart des cas des moyens plus rapides.
Il convient de souligner l'importance des grillages scellĂ©s pour les fenĂȘtres, sauts-de-loup et soupiraux (la rĂ©sistance des poignĂ©es de fenĂȘtre avec serrure n'excĂ©dant que rarement celle de la fenĂȘtre elle-mĂȘme[6]), l'emploi de verre feuilletĂ© voire de verre blindĂ© pour les vitres, celles-ci pouvant ĂȘtre protĂ©gĂ©es par un volet (Ă©ventuellement verrouillable, particuliĂšrement pertinent pour les portes vitrĂ©es). On pensera aux fenĂȘtres du rez-de-chaussĂ©e, mais Ă©galement Ă celles de l'Ă©tage accessibles depuis un porche, un arbre ou le toit d'un vĂ©hicule. Si le volet est plaquĂ© Ă l'aide de crochets, ceux-ci peuvent ĂȘtre protĂ©gĂ©s contre le dĂ©crochage extĂ©rieur, dans le cas oĂč le volet dispose de persiennes, au moyen d'une goupille. Les volets peuvent Ă©galement ĂȘtre Ă©quipĂ©s d'un systĂšme anti-dĂ©gondage[21], voire d'un systĂšme de serrure Ă crĂ©mone en applique, gĂ©nĂ©ralement vertical, comme pour une porte de sĂ©curitĂ© ou encore d'une barre de sĂ©curitĂ© horizontale (diffĂ©rente toutefois de celle d'une porte d'entrĂ©e[21] puisqu'elle ne comportera pas de serrure externe mais interne). Pour les stores, des crochets latĂ©raux peuvent ĂȘtre ajoutĂ©s pour empĂȘcher son remontage depuis l'extĂ©rieur, mais ils n'offriront pas de protection suffisante contre l'effraction s'ils sont en pvc. Afin d'empĂȘcher non pas le bris de vitre, mais le forçage de l'ouverture du cadre, il existe Ă©galement un systĂšme de verrous Ă bascule, consistant en bras articulĂ©s pouvant se plaquer et se retirer du cadre de la fenĂȘtre, et verrouillĂ©s par serrure Ă clĂ© se fixant sur le chĂąssis[22].
L'usage d'un coffre-fort pour y placer ses valeurs constitue Ă©galement une prĂ©caution supplĂ©mentaire, il devrait ĂȘtre visible afin que l'intrus s'y concentre en se dĂ©sintĂ©ressant du reste de la maison[7]. Une armoire Ă clĂ©s sĂ©curisĂ©e pour restreindre l'accessibilitĂ© Ă des Ă©lĂ©ments importants d'accĂšs Ă des biens (clĂ© du garage, d'une annexe ou d'un vĂ©hicule, par exemple) permet de circonscrire l'activitĂ© de l'intrus (voir aussi : Comportement lors d'un cambriolage).
Dans les cas de locaux (cave, remise, cabane Ă outils) Ă fermeture Ă l'aide d'une chaĂźne et d'un cadenas, il convient de se prĂ©munir contre l'action d'une pince coupante sur la chaĂźne en la choisissant en acier cĂ©mentĂ©, requĂ©rant l'emploi d'une meuleuse ou scie circulaire, forcĂ©ment bruyante et nĂ©cessitant de l'Ă©lectricitĂ©, pour en venir Ă bout. Il faut noter que le matĂ©riel qui peut se trouver dans les annexes peut non seulement ĂȘtre volĂ©, mais peut Ă©galement servir Ă faciliter un cambriolage du domicile, notamment les Ă©chelles. Pour la mĂȘme raison, les prises Ă©lectriques extĂ©rieures devraient ĂȘtre dĂ©connectĂ©es[10].
EN 1627 : blocs-portes pour piĂ©tons, fenĂȘtres, façades rideaux, grilles et fermetures
La norme européenne 1627 comprend 6 classes de résistance[23]. Les spécifications sont décrites dans la série de normes EN 1627 à EN 1630. Les classes dépendent de la durée de résistance, les cambrioleurs abandonnant en moyenne leur tentative aprÚs 3 minutes, la durée moyenne d'un cambriolage variant de 5 à 20 minutes selon les sources[24] - [25] - [26].
Classe | Durée de résistance | Type de cambrioleur |
---|---|---|
RC1 | Pas de test manuel | Occasionnel |
RC2 | 3 | Occasionnel |
RC3 | 5 | Moyen |
RC4 | 10 | Expérimenté |
RC5 | 15 | Expérimenté |
RC6 | 20 | Expérimenté |
EN 356 : vitrages
La rĂ©sistance contre le vandalisme est testĂ©e en lĂąchant d'une hauteur variable 3 billes (9 billes pour P5A) de 4,1 kg[27]. Le vitrage ne doit pas ĂȘtre traversĂ© par les billes.
Classe | Hauteur de chute |
---|---|
P1A | 1,5 m |
P2A | 3 m |
P3A | 6 m |
P4A | 9 m |
P5A | 9 m |
La rĂ©sistance contre l'effraction est testĂ©e Ă lâaide dâune hache ou dâune masse dans le but de rĂ©aliser une ouverture de 40 x 40 cm permettant de laisser entrer un homme[27].
Classe | Coups de hache |
---|---|
P6B | 30 |
P7B | 51 |
P8B | 71 |
Marques de certifications
Différentes marques de certifications existent, notamment :
Prévention électronique
On dĂ©nombre Ă©galement les dĂ©tecteurs de mouvements (fonctionnant Ă l'infrarouge) dĂ©clenchant une lumiĂšre extĂ©rieure[6] ou une alarme anti-intrusion Ă l'intĂ©rieur du domicile. Celle-ci peut consister simplement en l'Ă©mission d'un fort avertissement sonore et/ou visuel, du dĂ©clenchement d'un gĂ©nĂ©rateur de brouillard (empĂȘchant le cambrioleur de voir devant lui en 3 secondes[11]) et/ou l'appel Ă une centrale d'alarme provoquant l'envoi d'un agent de sĂ©curitĂ© ou de la police. Un brouilleur d'ondes peut ĂȘtre utilisĂ© par les cambrioleurs pour dĂ©sactiver une alarme cambriolage qui signalerait le cas non pas par cĂąble mais par ondes (gsm par exemple)[30]. L'alarme sonore reste le moyen dissuasif le plus efficace, provoquant la fuite du/des cambrioleurs dans 90 % des cas, car cela les empĂȘche d'entendre si quelqu'un arrive et parce qu'ils ignorent si quelqu'un est en passe d'ĂȘtre prĂ©venu[6]. On dĂ©nombre des alarmes sonores peu coĂ»teuses dĂ©clenchant un avertissement dissuasif Ă l'ouverture de la fenĂȘtre, sans dĂ©tection de mouvement, fonctionnant par contact. On peut citer Ă©galement la tĂ©lĂ©surveillance/vidĂ©osurveillance, qui requiert un Ă©clairage d'appoint la nuit si l'endroit Ă surveiller n'en dispose pas.
Simulateur de présence
Parmi les simulateurs de prĂ©sence, il existe un appareil qui permet de « rĂ©pondre Ă l'interphone » mĂȘme lorsqu'on est Ă©loignĂ© ou absent au moment oĂč le cambrioleur « sonne » pour s'assurer de l'absence d'occupants dans les lieux. Un simulateur de prĂ©sence provoquera l'enclenchement et le dĂ©clenchement d'appareils divers produisant de la lumiĂšre ou du son, par exemple la radio. La gamme de produits dans ce domaine va du simple minuteur Ă©lectrique, laissant passer ou pas le courant Ă©lectrique des appareils que l'on souhaite enclencher sur une plage horaire voulue, Ă des solutions intĂ©grant la domotique. Par contre, un espionnage prolongĂ© du domicile par le cambrioleur lui permettra de se rendre compte de la supercherie[6]. Parmi les solutions plus classiques d'affirmation de prĂ©sence, rĂ©elle dans ce cas, on peut citer le chien de garde. Ă l'intĂ©rieur du domicile, le chien peut par contre rendre inefficace d'autres systĂšmes de sĂ©curitĂ© Ă©lectroniques[10] comme la dĂ©tection de mouvement. La fermeture d'un store ou volet permet certes une sĂ©curitĂ© supplĂ©mentaire, mais signale aussi l'absence du domicile. Il convient d'Ă©valuer avec pondĂ©ration l'avantage ou la perte tactique de cet acte, et ce pour chaque fenĂȘtre. Un compromis consiste Ă verrouiller ceux du rez-de-chaussĂ©e et laisser ouverts ceux de l'Ă©tage.
Dommages
La conclusion d'une assurance de biens, nommĂ©e assurance habitation ou assurance-mĂ©nage, permet de rĂ©duire les frais de remise en Ă©tat de l'effraction, particuliĂšrement les bris de glaces. Une assurance vol couvrira les pertes dues au vol proprement dit, parfois incluses dans l'assurance habitation. Ă cet effet, il convient de dĂ©tailler avec prĂ©cision son patrimoine[10], voire de le photographier. On peut Ă©galement le marquer afin de permettre une identification de son propriĂ©taire dans le cas oĂč l'objet serait rĂ©cupĂ©rĂ©[31].
Analyse
Pour une meilleure prĂ©vention, il conviendrait d'exercer une pression sur les assureurs afin qu'ils baissent leurs primes en cas d'Ă©quipement des foyers en alarmes et protections, ainsi que sur les propriĂ©taires d'immeubles et les gĂ©rances afin qu'ils Ă©quipent les appartements de leurs immeubles de barres de sĂ©curitĂ© et de rosaces de sĂ©curitĂ© et, par la mĂȘme occasion, de code d'entrĂ©e Ă leurs immeubles[11].
Protection des personnes
Dans un lieu d'habitation oĂč la criminalitĂ© en milieu rĂ©sidentiel est Ă©levĂ©e (par exemple Ă Lagos au Nigeria), il convient de choisir une piĂšce du domicile et d'en renforcer la porte comme celle de la porte d'entrĂ©e, afin de s'en servir comme refuge temporaire sĂ»r en cas d'attaque du domicile. On s'y rĂ©fugie avec son tĂ©lĂ©phone portable afin d'y appeler et y attendre les secours en relative sĂ»retĂ©.
Par pays
Au Canada
En droit pénal canadien, les principales rÚgles relatives au cambriolage sont à la section « Introduction par effraction » du Code criminel, soit aux articles 348 à 353 C.cr.[32] et à la section « vol » (art. 322 ss. C.cr.)[33]. La loi punit aussi la possession d'outils de cambriolage[34].
En Suisse
En Suisse, la fourchette d'heures comptant le plus de cambriolages se situe entre 9 h et 11 h, puis entre 14 h et 16 h. Pour un cambriolage de nuit, on en compte 6 en journée[2]. Statistiquement, un cambriolage aurait lieu toutes les 9 minutes[13]. En moyenne, un cambriolage y cause, vols et dégùts additionnés, un préjudice de l'ordre de 10 000 francs suisses[14]. Statistiquement, les cambriolages sont ventilés entre les appellations « vol avec effraction », « atteintes au patrimoine » ou « dommage à la propriété »[35].
75 % des cambriolages romands se situent le long de l'arc lémanique et pour les autres 25 % la proximité d'axes autoroutiers reste importante[35]. La trÚs large majorité de ces cambriolages reste le fait d'étrangers de passage ou en situation irréguliÚre[36]. La police dénombre les modes opératoires suivants en 2009 : cassage ou arrachage de cylindres la journée pour les Géorgiens, ouverture de porte au pied-de-biche la journée pour les Tsigano-balkaniques ou de Hongrie, escalade le long d'une façade pour les Maghrébins, perçage d'une porte à la chignole la nuit pour les Roms de Roumanie[36].
En France
En France, le cambriolage est un vol aggravé. Seulement 20 % des cambriolages ont lieu la nuit. La plupart des cambriolages ont donc lieu en journée, en particulier entre 14 h et 17 h (55 % des cambriolages).
En 2007, il y aurait eu 370 983 cambriolages, soit un cambriolage toutes les 2 minutes[37].
Le nombre de cambriolages (vols avec entrĂ©e par effraction, escalade ou fausses clĂ©s) sâest considĂ©rablement accru ces derniĂšres annĂ©es. Pour les rĂ©sidences privĂ©es ou secondaires, ce nombre est passĂ© dâenviron 166 000 faits en 2008 Ă 246 000 faits en 2013. En 5 ans le nombre de cambriolages a donc progressĂ© de 50 % (augmentation de 64 % en zone Gendarmerie et de 45 % en zone Police)[38].
Références
- Le Code pĂ©nal français dĂ©finit l'effraction dans l'article 132-73 : « Lâeffraction consiste dans le forcement, dans la dĂ©gradation ou la destruction de tout dispositif de fermeture ou de toute espĂšce de clĂŽture » afin de s'introduire dans un lieu sans autorisation.
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- Migros Magazine, no 49, 30 novembre 2009, FĂȘtes de fin d'annĂ©e: attention aux cambrioleurs!, p. 76, par Pierre LĂ©derrey
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- « interieur.gouv.fr/sections/a_v⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- Comment Ă©viter les cambriolages?
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- http://www.reponseatout.com/maison-vide-mettez-la-sous-bonne-garde-a-405,60.html Maison vide? Mettez-la sous bonne garde
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- L'Hebdo, 24 juin 2010, Cambriolages, l'Eldorado romand, p. 15, par Christophe Passer
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- Police Fédérale - Direction de l'information policiÚre opérationnelle - Service Données de Gestion, Rapport annuel 2010 - Statistiques policiÚres de criminalité, 13 novembre 2011
- Police Fédérale - Direction de l'information policiÚre opérationnelle - Service Données de Gestion, Rapport annuel 2021 - Statistiques policiÚres de criminalité, 18 novembre 2021
Notes
- Les données de 2001 à 2004 inclus viennent du rapport 2010 et varient légÚrement.