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Brian Stonehouse

Brian Stonehouse ( - ) est un peintre britannique et, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent du service spécial Special Operations Executive, section F.

Brian Stonehouse
Brian Stonehouse, autoportrait
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Ipswich School of Art (en)
Activités
Interprète (à partir de ), illustrateur de mode (-), agent du SOE, peintre
Autres informations
A travaillé pour
Vogue (-)
Membre de
Arme
Grade militaire
Lieutenant (en)
Conflit
Lieux de détention
Distinction
Archives conservées par

Biographie

Jeunesse

1918. Le , naissance de Brian Stonehouse Ă  Torquay, en Angleterre.

Sa famille s’installe en France, il va à l’école dans la ville de Wimereux (Pas-de-Calais).

1932. De retour en Angleterre, il Ă©tudie les arts Ă  l'Ă©cole d'Ipswich.

Il travaille comme artiste.

Seconde Guerre mondiale

1939. Au déclenchement de la guerre, il rejoint l’armée territoriale. Il est ensuite incorporé dans l’Artillerie royale.

1940. Il travaille comme interprète à Glasgow pour les troupes françaises évacuées de Norvège.

1941.

  • Automne. Il reçoit l’entraĂ®nement pour aller dans le 121 Officer Cadet Unit. Le Special Operations Executive prend contact avec lui. Comme il parle bien français, le SOE le recrute, pour en faire un opĂ©rateur radio.

1942.

  • 1er juillet. Brian Stonehouse est parachutĂ© en France, près de Tours, avec le nom de code « CĂ©lestin ». Sa radio reste accrochĂ©e dans un arbre et il passe cinq nuits dans la forĂŞt avant de pouvoir la rĂ©cupĂ©rer. Ă€ ce moment-lĂ , il constate qu’elle ne fonctionne pas. Son contact l'oriente sur Lyon.
  • AoĂ»t. Il est en contact radio rĂ©gulier avec Londres.
  • Septembre. Il est opĂ©rateur radio pour le rĂ©seau GREENHEART des frères Newton et pour le rĂ©seau DETECTIVE d’Henri Sevenet. Le courrier Blanche Charlet rĂ©cemment arrivĂ©e pour l'assister lui trouve une maison sĂ»re d'oĂą il peut Ă©mettre rĂ©gulièrement et prendre des contacts avec les autres agents SOE. Mais Brian Stonehouse manque de prudence et transmet trop souvent et trop longtemps, ce qui permet aux Allemands de le localiser, grâce Ă  leur mĂ©thode radiogoniomĂ©trique.
  • . La Milice française l’arrĂŞte au château Hurlevent, près de Lyon. Blanche Charlet est Ă©galement capturĂ©e, mais plus tard, elle parviendra Ă  s’échapper et Ă  rentrer Ă  Londres.
  • Dans la prison de Castres, Stonehouse est mis Ă  l’isolement. Il subit de frĂ©quents et brutaux interrogatoires.
  • DĂ©cembre. Il est transfĂ©rĂ© Ă  la prison de Fresnes au sud de Paris, et de nouveau interrogĂ©. Finalement il est expĂ©diĂ© en Allemagne avec d’autres prisonniers SOE.

1943.

1944.

  • ÉtĂ©. Il est transfĂ©rĂ© au camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace avec Albert GuĂ©risse (Pat O'Leary), le chef de la ligne d'Ă©vasion PAT. LĂ  il sauve sa vie en faisant des dessins pour le commandant du camp. Il est le tĂ©moin de l’arrivĂ©e dans le camp de quatre femmes agents du SOE, AndrĂ©e Borrel, Vera Leigh, Diana Rowden et Sonia Olschanezky, qui sont toutes exĂ©cutĂ©es et jetĂ©es dans le four crĂ©matoire, dans une tentative de les faire disparaĂ®tre sans laisser de trace. Après la guerre, lors des procès des criminels de guerre nazis, Brian Stonehouse et Albert GuĂ©risse tĂ©moigneront sur le traitement infligĂ© Ă  ces femmes. En 1985, Stonehouse peindra un tableau en couleurs, reprĂ©sentant les quatre femmes et qui honore leur mĂ©moire. Il est accrochĂ© dans le club des Forces spĂ©ciales, Ă  Londres.

1945.

Après la guerre

Après la guerre, il reste militaire et est promu capitaine, tandis qu’il travaille pour la Commission de contrôle alliée à Francfort-sur-le-Main, où il assiste aux interrogatoires des membres de la Gestapo et de la SS.

1946. Stonehouse poursuit sa carrière d’artiste de mode aux États-Unis, peignant pour des magazines comme Vogue.

1979. Il retourne en Grande-Bretagne et devient un portraitiste. Parmi ses clients, on note des membres de la famille royale.

À la fin de sa vie, Stonehouse est un théosophe actif, vivant à la branche londonienne de la United Lodge of Theosophists.

1998. Il meurt le .

Reconnaissance

  • Distinction : ordre de l'Empire britannique (militaire).
  • Plaque commĂ©morative : sur les lieux oĂą il a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© (château de Hurlevent, chemin de Beauregard, Feyzin), une plaque lui rendant hommage, ainsi qu'Ă  Blanche Charlet et Ă  M. et Mme Jourdan, a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le

Identités

  • État civil : Brian Julian Warry Stonehouse
  • Comme agent du SOE :
    • Nom de guerre (field name) : « CĂ©lestin »
    • Nom de code opĂ©rationnel : JAPONICA (en français COGNASSIER DU JAPON)

Pour accéder à des photographies de Brian Stonehouse, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d'article.

Brian Stonehouse artiste

Pendant ses activités de résistance en France, Stonehouse continua à dessiner les gens qu’il rencontrait. Plusieurs fois, on lui recommanda de ne pas porter ses cahiers de dessins avec lui quand il était en mission[2]. Pendant ses différentes périodes d’emprisonnement, il continua à dessiner, au début secrètement, mais de manière plus ouverte après avoir été découvert. Ses dessins représentent ses amis agents du SOE prisonniers, la vie en prison, les gardiens de prison. La famille Stonehouse a remis ses collections, en même temps que certaines autres réalisations personnelles, à l’Imperial War Museum à Londres en . Elles incluent, en plus de l’art de la guerre, par exemple, des lettres écrites après la guerre par des survivants du SOE et des photographies du Président Eisenhower. Cette dernière collection inclut une photographie signée et une note d'Eisenhower à propos d'une nouvelle rencontre avec Stonehouse peu de temps après la fin de la guerre. Cette note disait qu'à l'occasion de la rencontre en question, Brian Stonehouse a demandé à Eisenhower s'il savait pourquoi il avait survécu à la guerre. La réponse d'Eisenhower fut : « J'allais vous le demander. »

Le musée de Moyse à Bury St Edmunds a découvert et facilité la remise des collections à la suite d'une exposition sur le jour de la victoire en Europe (V-E Day) et le jour de la victoire sur le Japon (V-J Day), exposition à laquelle la famille de Brian avait apporté des objets et des œuvres personnelles.

Sources

  • Fiche Brian Stonehouse Brian Julian, avec photographies, sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service secret britannique d'action (SOE) en France 1940-1944, annot. Modèle:Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / EAN 13 : 9782847343298. Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, Londres, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre prĂ©sente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.

Notes et références

  1. « https://www.iwm.org.uk/search/global?query=Brian+Stonehouse »
  2. Interview de son frère survivant, mai 2007

Liens externes

Sites internet

Bases de données

  • Ressource relative aux beaux-arts :
  • Ressource relative Ă  l'audiovisuel :
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