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Braye-en-Laonnois

Braye-en-Laonnois est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Braye-en-Laonnois
Braye-en-Laonnois
Village de Braye-en-Laonnois.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté de communes du Chemin des Dames
Maire
Mandat
Françoise Pilloy
2020-2026
Code postal 02000
Code commune 02115
Démographie
Gentilé Brayois(es)
Population
municipale
186 hab. (2020 en diminution de 16,22 % par rapport à 2014)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 31″ nord, 3° 36′ 32″ est
Altitude 96 m
Min. 63 m
Max. 196 m
Superficie 8,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Aisne
Législatives Première circonscription
Localisation
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Braye-en-Laonnois
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Braye-en-Laonnois
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Braye-en-Laonnois
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Braye-en-Laonnois

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
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    Carte topographique
    Carte topographique
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    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique.

    Communes limitrophes

    Braye-en-Laonnois est située au fond d'un vallon adjacent à la vallée de l'Aisne, au pied du plateau du Chemin des Dames. Le canal de l'Oise à l'Aisne y perce le plateau (entrée sud).

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 752 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Martigny-Courpierre », sur la commune de Martigny-Courpierre, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 744,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 49 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Braye-en-Laonnois est une commune rurale[Note 6] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,8 %), forêts (27,2 %), prairies (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (3,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Histoire

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Braye-en-Laonnois est membre de la communauté de communes du Chemin des Dames, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Craonne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[22]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[22], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[23].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1878 Cochon[24]
    1879 Bove[25]
    mars 2001 mai 2020 Gérard Dagry DVG Retraité
    Réélu pour le mandat 2014-2020[26] - [27]
    mai 2020[28] En cours
    (au 11 juillet 2020)
    Françoise Pilloy

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

    En 2020, la commune comptait 186 habitants[Note 7], en diminution de 16,22 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    563622629624629681639685661
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5775505184904551 0391 160509457
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    45447639561426743333296306
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    241237229209192195211216223
    2018 2020 - - - - - - -
    195186-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame ;
    • Carrière de Froidmont : carrière de pierre de construction exploitée depuis le Moyen Âge qui fut occupée par les soldats allemands, français et américains (suivant la date) comme abri souterrain pendant la Première Guerre mondiale. Les sculptures réalisées par ces derniers sont classées aux monuments historiques depuis 1998. Près de la carrière se trouve le Mémorial de la 26e DI US ;
    • Le canal de l'Oise à l'Aisne, creusé de 1879 à 1889 et son tunnel ;
    • Monument aux morts, incluant la statue Armistice réalisée par Jules Déchin.
    • Calvaire commémoratif du 2e BCP près de la ferme de Malval ;
    • Mémorial des 27e et 67e BCA.
    • Entrée sud du tunnel de Braye-en-Laonnois, passage du canal de l'Oise à l'Aisne.
      Entrée sud du tunnel de Braye-en-Laonnois, passage du canal de l'Oise à l'Aisne.
    • L'écluse no 10 de Moulin-Brulé.
      L'écluse no 10 de Moulin-Brulé.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.

    Canal de l'Oise à l'Aisne

    La construction du canal et le percement du tunnel de Braye-en-Laonnois, furent d'une grande difficulté du fait de la nature du terrain. Le tunnel-canal fut creusé entre 1875 et 1885 sous la carrière de Froidmont[33].

    Partant d´Abbécourt sur l´Oise, le canal, long de 48 km et comportant 13 écluses, remonte le cours de l´Ailette jusqu'à Chevregny. Le bief de partage de 7,5 kilomètres passe en souterrain, à un seul sens de circulation, sur une longueur de 2 365 mètres, permettant au canal de franchir le plateau picard, sous le Chemin des Dames, entre les vallées de l'Oise et de l'Aisne[33].

    Le tunnel de Braye-en-Laonnois, baptisé "tunnel Napoléon", entre en souterrain au lieudit les Vaumaire à Chevregny, et en sort au moulin de Delay à Braye-en-Laonnois[33].

    Une porte abattante à axe horizontal permet de fermer le souterrain côté Aisne et de souffler de l'air autorisant ainsi la navigation au moteur. Auparavant un petit locotracteur électrique suspendu à un rail faisait passer cet obstacle à des trains de bateaux[33].

    Le canal se dirige vers l´Aisne, qu´il traverse sur un pont-canal avant de s´embrancher au canal latéral de l´Aisne près de l´écluse de Bourg-et-Comin.

    Ouvert à la navigation le 28 avril 1890, le canal fut inauguré le 1er juin. À la suite des dégradations subies lors de la Première Guerre mondiale, le ministre des Travaux Publics donna, en 1925, un avis favorable à la remise en état du canal et du tunnel[33].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Martigny-Courpierre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Braye-en-Laonnois et Martigny-Courpierre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Martigny-Courpierre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Braye-en-Laonnois et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. « communauté de communes du Chemin des Dames - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    22. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Braye-en-Laonnois », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    23. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    24. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1878, p241.
    25. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p223.
    26. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    27. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    28. « Françoise Pilloy pour un 1er mandat de maire à Braye-en-Laonnois », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    33. « Canal de navigation, dit de l'Oise à l'Aisne - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire.hautsdefrance.fr (consulté le )
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