Boqueho
Boqueho [boko] est une commune française située dans le département des CÎtes-d'Armor, en région Bretagne. Boqueho appartient au pays historique du Trégor.
Boqueho | |||||
Mairie de Boquého. | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | CĂŽtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Leff Armor Communauté | ||||
Maire Mandat |
Nadia Le HĂ©garat 2020-2026 |
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Code postal | 22170 | ||||
Code commune | 22011 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Boquésiens[1] | ||||
Population municipale |
1 054 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 29âČ 02âł nord, 2° 57âČ 36âł ouest | ||||
Altitude | Min. 119 m Max. 284 m |
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Superficie | 21,88 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Brieuc (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
Départementales | Canton de Plélo | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂŽtes-d'Armor
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Toponymie
Attestée sous la forme Botgadou en 1198[2], Bocazou en 1486[2].
Le nom vient de l'ancien breton « bot » (demeure) et du nom de personne « Cazou », qui est peut-ĂȘtre une forme de saint Cadou[3].
Une autre explication suggĂšre que le nom viendrait de bod (buisson en breton) et skav (sureau en breton), correspondant au symbole de Boqueho, un rameau de sureau, avec fleurs et fruits.
GĂ©ographie
Localisation
Boqueho se trouve à vol d'oiseau à 6 km au sud de Chùtelaudren, à 9,5 km au nord de Quintin, à 14,5 km à l'ouest de Saint-Brieuc et à 16,5 km au sud-est de Guingamp. La commune est située à la limite entre la Basse-Bretagne et la Haute-Bretagne.
GĂ©ographie physique
Boqueho est une commune trĂšs vallonnĂ©e de 2 700 hectares dont le point culminant est le Marcâhalla Ă 284 m (on y trouve d'ailleurs le col de Marhalla (long de 2 km avec 4,7 de pourcentage moyen par la D 24).
Elle est bordĂ©e Ă l'ouest par la forĂȘt dĂ©partementale du Bois Meur et Ă l'est et au nord par le Leff.
L'habitat est dispersé comme dans la plupart des communes rurales de l'Ouest de la France. La plupart des noms des hameaux sont d'origine bretonne.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[9] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[10] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de TrĂ©muson, mise en service en 1985[11] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[12] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 11,4 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Boqueho est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (87,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (64 %), terres arables (21,6 %), forĂȘts (11,5 %), prairies (1,6 %), zones urbanisĂ©es (1,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Histoire
L'Ăpoque moderne
Boqueho fut le fief des Liscouët, illustres au XIVe siÚcle et au XVIe siÚcle. Un des membres de cette famille, Alain du Liscouët, gouverneur de Loches, se distingua tellement au service de Charles VII que pour le récompenser celui-ci le fit son maßtre d'hÎtel en 1429 aprÚs son sacre de Reims[23]. .
Sous l'Ancien RĂ©gime, Boqueho appartenait Ă l'Ă©vĂȘchĂ© de TrĂ©guier et au comtĂ© de GoĂ«lo.
Révolution française
Pendant la trĂȘve de Nivose an IV, une bande de 150 hommes pĂ©nĂ©tra Ă BoquĂ©ho, abattit l'arbre de la LibertĂ©, brĂ»la les papiers de la municipalitĂ© et enleva 30 fusils[23].
Le XIXe siĂšcle
Selon le cadastre napoléonien, la commune a une superficie totale de 2 712 ha dont 1 519 ha de terres labourables, 271 ha de prés et pùturages, 89 ha de bois, 14 ha de vergers et jardins, 702 ha de landes et terres incultes, 2 ha d'étangs et 11 ha de propriétés bùties. On y compte 9 moulins à eau en activité : Mareuc, de Keravy, de Goelo, de la Boulais, du Bois, de Liscoët, de la BouexiÚre, de Pitié. On y parle le français et le breton[23].
Les guerres du XXe siĂšcle
Le monument aux Morts porte les noms de 91 soldats morts pour la Patrie[24] :
- 83 sont morts durant la PremiĂšre Guerre mondiale.
- 6 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.
- 1 est mort durant la Guerre d'Indochine.
Histoire linguistique
La commune fut bretonnante la plus grande partie de son histoire. Une carte de 1700 place Boquého en Basse-Bretagne (Botcaxo). Mais durant la grande recherche linguistique impériale menée par Charles Coquebert de Montbret, Boquého est placé en Haute-Bretagne.
Politique et administration
DĂ©mographie
Lieux et monuments
La commune compte quatre sites inscrits ou classés monuments historiques :
- âŻCroix Saint-Yves Inscrit MH (1927)[29]
- Croix des Botmiliau Inscrit MH (1926)[30]
- La chapelle Notre-Dame-de-PitiĂ© ClassĂ© MH (1946)[31], a Ă©tĂ© restaurĂ©e par des bĂ©nĂ©voles, elle est gĂ©rĂ©e par lâassociation « les Amis de la Chapelle Notre-Dame de PitiĂ© ». situĂ©e Ă environ 2 km du bourg de BoquĂ©ho, Ă proximitĂ© du Marc'hallah. Pardon le 15 aoĂ»t.
- Menhirs de Kergoff Classé MH (1966)[32]
- Ăglise Saint-Tugdual-et-Saint-Yves, fondĂ©e par les seigneurs Du LiscoĂ«t, situĂ©e dans le bourg.
- La chapelle Saint-Blaise, fondĂ©e par la famille du LiscoĂ«t. Prendre la direction de Cohiniac. AprĂšs la Ville Blanche, croisement et prendre Ă droite direction Saint-Blaise. Un pardon sây tient chaque premier dimanche dâaoĂ»t.
- Petite maison rue Du Rest. Elle a servi de refuge et de presbytÚre à l'abbé Le Sage.
- La mairie a été longtemps le presbytÚre de la paroisse.
Ăconomie
Boquého compte un panel de commerces importants pour une commune de cette taille (supérette, traiteur, café, restaurant, coiffeur, bureau de Poste, garagiste) principalement implantés dans des locaux municipaux[33].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Références
- « Boquého. Les habitants ont désormais un nom », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- E.N.S.B, « Questions d'histoire de Bretagne » (ISBN 2735500462, consulté le ), p. 332.
- Tanguy, Bernard., Dictionnaire des noms de communes, trÚves et paroisses des CÎtes-d'Armor : origine et signification, Douarnenez, ArMen-Le Chasse-Marée, , 404 p. (ISBN 2903708363, OCLC 33166202, lire en ligne), p.27.
- (br) Marcel Le Clerc, « AnvoĂč-lec'hioĂč Breizh-Uhel », Al Liam,â , p. 51
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Saint-Brieuc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Boqueho et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne,tome 1, 1843, page 92
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- « Municipales Ă BoquĂ©ho. Nadia Le HĂ©garat Ă©lue maire », Ouest-France,â (lire en ligne).
- « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'Ătat (consultĂ© le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00089027, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00089026, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00089025, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Notice no PA00089028, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Iwan Le Clec'h, Entre conservatisme et modernité de l'appareil commercial : en territoires périurbains et ruraux à l'ombre d'une ville moyenne - Saint-Brieuc, Brest, UBO, , 505 p. (lire en ligne).