Bonlieu-sur-Roubion
Bonlieu-sur-Roubion est une commune française, située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Bonlieu-sur-Roubion | |||||
Vue de l'abbaye du XIIe siècle. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | DrĂ´me | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Allain Dorlhiac 2020-2026 |
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Code postal | 26160 | ||||
Code commune | 26052 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Bonilociens, Boniliciennes | ||||
Population municipale |
473 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 78 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 35′ 43″ nord, 4° 52′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 130 m Max. 212 m |
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Superficie | 6,05 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Dieulefit | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : DrĂ´me
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Ses habitants sont dénommés les Bonilociens.
GĂ©ographie
Localisation
Bonlieu-sur-Roubion est située à 9,4 km à l'est de Montélimar.
Relief et géologie
- Vaste plaine encadrée d'un cirque montagneux[1].
Urbanisme
Typologie
Bonlieu-sur-Roubion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,6 %), forêts (13,1 %), zones urbanisées (5,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Quartiers, hameaux et lieux-dits
Site GĂ©oportail (carte IGN)[2] :
- Boulaton
- Clairette
- Couvent des Norbertines
- Dupuy
- Grange Neuve
- le Moulin
- le Rossignol
- les Cardinaux
- les ChĂŞnes
- les Contracts
- les Financiers
- les Juanons
- les Renaudes
- les Reynières
- Maris
- Puyguillaumin
- Saint-Hubert
- Saint-Martin
- Sauvetas
- Serre d'Abran
- Urdy
Anciens quartiers, hameaux et lieux-dits :
- Andran est un quartier attesté[9] :
- en 1391 : Andrans (choix de documents, 214) ;
- en 1480 : in Andrancio (archives de la DrĂ´me, E 384) ;
- en 1446 : in Andrancii (inventaire de la chambre des comptes) ;
- au XVIe siècle : ce quartier n'est qu'une forêt ;
- en 1891 : Andran, quartier des communes de Cléon-d'Andran, de Bonlieu, de La Laupie et de Saint-Gervais.
Toponymie
Attestations
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :
- 1170 : mention du monastère de religieuses cisterciennes : monasterium Sancti Monialium quod Bonus Locus dicitur (archives de la Drôme, fonds de Bonlieu).
- 1178 : abbatia Beate Marie Boni Loci (archives de la DrĂ´me, fonds de Bonlieu).
- 1277 : monasterium Beatae Mariae Boni Loci Valentinensis, Cisterciensis ordinis (Duchesne, Comtes de Valentinois, 71).
- XIVe siècle : abbatissa Boni Loci (pouillé de Valence).
- XVe siècle : prioratus Boni Loci (pouillé de Valence).
- 1891 : Bonlieu, commune du canton de Marsanne.
Non daté : Bonlieu-sur-Roubion.
Étymologie
Bonus Locus, le « bon lieu », nom donné par la comtesse Véronique de Marsanne en 1171 qui y fait construire une abbaye cistercienne de femmes[11] - [12].
Histoire
Du Moyen Ă‚ge Ă la RĂ©volution
Le village de Bonlieu est né autour de son monastère dont l'église s'inscrit dans le courant de l'art roman provençal[13].
La seigneurie[10] :
- Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) faisait partie du patrimoine des comtes de Valentinois.
- Vers 1170 : les comtes de Valentinois fondent un monastère de religieuses cisterciennes. Ils le choisiront comme lieu de sépulture.
- (autre version : En 1171, sur des terres données par ses fils, la comtesse Véronique de Marsanne fonde une abbaye cistercienne de femmes).
- 1447 : la seigneurie est donnée par le dauphin Louis (futur roi Louis XI) aux Adhémar de Grignan.
- 1582 : elle est cédée aux Brunier.
- 1784 : elle est vendue aux Martin de la Porte, derniers seigneurs.
Avant 1790, Bonlieu était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence. Son église, dédiée à la Sainte-Vierge, est celle d'un monastère de religieuses cisterciennes. Ruiné ensuite, ce monastère fut converti vers 1400 en un prieuré d'hommes de la dépendance de l'abbaye de Valcroissant[10].
De la RĂ©volution Ă nos jours
En 1790, Bonlieu devient une commune du canton de Sauzet. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) en fait une commune du canton de Marsanne[10].
À la Révolution, les bâtiments et les terres sont vendus à des particuliers.
1871 : une communauté de religieuses, dont la fondatrice, Marie Odiot de Benoît de la Paillonne[14], qui avait l'intention de restaurer la branche féminine des Norbertines en France, en fait l'acquisition. Les ruines sont relevées grâce à des dons privés.
En plus des activités religieuses, l'abbaye utilisait un moulin à eau pour la production d'huile de noix et de farine[15].
Le village abritera plus tard une petite communauté de Frères Prémontrés (dépendants de l'abbaye de Mondaye, en Normandie).
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2020, la commune comptait 473 habitants[Note 3], en augmentation de 10,26 % par rapport Ă 2014 (DrĂ´me : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Bonlieu-sur-Roubion dépend de l'académie de Grenoble.
Une nouvelle école primaire a été construite (respectant les normes HQE) et a été ouverte en 2010. Elle est composée de deux classes, pour 43 enfants[21].
Pour l'enseignement secondaire, les enfants sont ensuite dirigés vers le collège de Cléon d'Andran.
Manifestations culturelles et festivités
Loisirs
- Chasse et pĂŞche[1].
Cultes
La paroisse catholique de Bonlieu-sur-Roubion dépend du diocèse de Valence, doyenné de Cléon d'Andran[22].
Économie
Tourisme
- Rives du Roubion[1].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Motte castrale de Puy Guillaumin.
- Abbaye Sainte-Anne des Norbertines : chœur du XIIe siècle[1].
- basilique Sainte-Anne, classée au titre des monuments historiques[23]. Elle possède une statue de Sainte-Anne-Trinitaire en bois polychrome dédiée à sainte Anne.
- Église de la Sainte-Vierge de Bonlieu-sur-Roubion.
HĂ©raldique, logotype et devise
Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Bonlieu-sur-Roubion sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2007.
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Bonlieu-sur-Roubion.
- https://www.geoportail.gouv.fr/
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 7 (Andran).
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 42 (Bonlieu).
- Dominique-Marie Dauzet, Marie Odiot de la Paillonne : fondatrice des Norbertines de Bonlieu (Drôme, 1840-1905), Brepols, coll. « Bibliothèque de l'École des Hautes Etudes, Sciences Religieuses, 112 » (ISBN 978-2-503-51194-8), p. 80.
- Société Départementale d'Archéologique et de Statistique de la Drôme, Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, vol. 27 à 28, , p. 188.
- « la basilique Sainte Anne à Bonlieu-sur-Roubion - Patrimoine Culturel », sur Bienvenue en Drôme provençale, Montélimar tourisme (consulté le )
- « Marie de la Croix Odiot de la Paillonne - Bonlieu (F) », sur Notre Dame Des Neiges, (consulté le ).
- Histoire de Bonlieu-sur-Roubion
- Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Ă©cole primaire de Bonlieu
- Paroisse de Bonlieu sur Roubion
- Notice no PA26000006.