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Benzylpipérazine

La benzylpipérazine (BZP) est une drogue récréative, de formule brute C11H16N2, contenant un groupement benzyl accroché à une molécule de pipérazine. Consommé pour ses propriétés euphorisantes et stimulantes (via les neuromédiateurs sérotonine et dopamine), elle est considérée comme un produit stupéfiant en France.

Benzylpipérazine
Image illustrative de l’article BenzylpipĂ©razine
Identification
Nom UICPA 1-benzylpipérazine
Synonymes

N-benzylpipérazine
BZP

No CAS 2759-28-6
No ECHA 100.018.567
No CE 220-423-6
PubChem 75994
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C11H16N2 [IsomĂšres]
Masse molaire[1] 176,258 1 ± 0,010 3 g/mol
C 74,96 %, H 9,15 %, N 15,89 %,
Propriétés physiques
T° fusion 17 à 20 °C
Masse volumique 1,01 g cm−3
Précautions
Directive 67/548/EEC
Corrosif
C


CaractĂšre psychotrope
Catégorie Stimulant
Mode de consommation

Ingestion, insufflation

Autres dénominations

BZP, Bliss, Pep, Sels de bain

Risque de dépendance Modéré à élevé

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La benzylpipérazine fut d'abord synthétisée en vue d'une utilisation comme médicament antihelmintique en 1944. Son utilisation comme psychotrope chez l'humain a rapidement quitté le domaine médical pour une utilisation récréative au début des années 1990 avec la multiplication des drogues de synthÚse. Distribuée illégalement sous la forme de comprimé ou capsules (dosées entre 75 et 250 mg), c'est une « drogue de club », consommée dans des ambiances festives (boßtes de nuits, soirées, rave parties), souvent en association avec d'autres stupéfiants. Encore rare, elle est cependant considérée comme une drogue émergente.

La consommation de BZP peut ĂȘtre Ă  l'origine de cĂ©phalĂ©es, de nausĂ©es ou d'accidents cardio-vasculaires. La BZP a Ă©tĂ© inscrite Ă  la liste des stupĂ©fiants, en France, en [2] et en Nouvelle-ZĂ©lande, la mĂȘme annĂ©e[3].

Passant la barriÚre hémato-encéphalique, son action pharmacologique procÚde par une inhibition du transporteur SERT de recapture de la sérotonine, qui est aussi la cible des antidépresseurs de type ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine). Par conséquent, la drogue a un effet net positif sur la concentration de sérotonine dans la fente synaptique. La BZP possÚde aussi un effet plus faible et moins spécifique sur la recapture de la dopamine et de la noradrénaline.

Anecdote

SurnommĂ©e « Bath Salts » en anglais, cette drogue fut popularisĂ©e par les mĂ©dias comme Ă©tant[4] Ă  l'origine de l'agression commise par Rudy Eugene, qui avait dĂ©vorĂ© 75 % du visage d'un SDF Ă  Miami et n'avait pu ĂȘtre arrĂȘtĂ© qu'aprĂšs avoir Ă©tĂ© atteint de six balles[5]. Cette histoire fut par la suite rĂ©futĂ©e par les rapports de toxicologie[6].

Sources

Notes et références

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