Bazegney
Bazegney est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Bazegney | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat |
Serge Lhôte 2020-2026 |
Code postal | 88270 |
Code commune | 88041 |
Démographie | |
Gentilé | Basognaciens, Basognaciennes [1] |
Population municipale |
107 hab. (2020 ) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 16′ 02″ nord, 6° 13′ 37″ est |
Altitude | 305 m Min. 280 m Max. 390 m |
Superficie | 5,81 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Darney |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la Mairie de Bazegney |
Ses habitants sont appelés les Bazegnaciens ou plus communément, au XIXe siècle, les Bavards.
Géographie
Localisation
Le village se trouve à 6 km de Dompaire, 12 km de Mirecourt, 25 km de Épinal et à 58 km de Nancy. Il est entouré à 75 % par des collines et le reste donne sur le lit d'une rivière nommée le Robert qui se jette dans la Gitte un peu plus loin, aux alentours de Racécourt.
Accès
Bazegney est traversée par une route principale qui va de Charmes à Dompaire. Bazegney est rejoint par des routes venant de Racécourt, Dompaire, Ahéville et Vaubexy.
Hydrographie
Le Robert, le Ruisseau de Bobillon, le Ruisseau de Javoisot, le Ruisseau du Bois Gérard sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Urbanisme
Typologie
Bazegney est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,1 %), zones agricoles hétérogènes (31,1 %), forêts (30,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Ce village faisait partie du ban de Bouzemont, et à ce titre dépendait des chanoines de Saint-Gengoult de Toul.
L'existence de Bazegney est très ancienne, même si son autonomie demeure relativement récente. Le premier texte que l'on rencontre date de 1310 et parle de Bezeingneis, alors qu'en 1318 ce même lieu s'appelle aussi Bazegneix. Il s'agit là du domaine ayant appartenu à Bazon ou Bozon, ce duc d'Austrasie à qui appartenait ce territoire dit du « Ban de Bouzemont ». Comme dans toute seigneurie qui avait évolué au cours du Moyen Âge, on vit s'installer un moulin à eau sur les rives du Bû dès 1371, et cet emplacement du premier moulin est toujours identifié sur la périphérie de la localité.
La guerre de Trente Ans fit d'importants dégâts et la plupart des maisons disparurent en cette sombre période du XVIIe siècle. Quelques bâtisses furent rétablies, et parmi celles-ci demeurent aujourd'hui la maison dite de "l'Henri Roussel" dans l'actuelle rue du Chêne. Le moulin détruit lors de la bataille de Vaubexy fut reconstruit et d'autres bâtiments se regroupèrent autour de la route de Bouzemont, à proximité d'une chapelle primitive, à la place de l'église actuelle.
L'expansion du village se produit au XIXe siècle, grâce au développement d'une polyculture vivrière qui nourrit de nombreuses familles : les terres labourables permettent les récoltes céréalières, mais aussi les légumes, alors que les versants des collines sont couverts de vignes et de vergers. Les artisans ouvrent des ateliers et boutiques : on voit ainsi de nombreuses femmes fabriquer les fameuses dentelles de Mirecourt, on trouve aussi plusieurs charrons et menuisiers, un cordonnier, un meunier, une couturière, un maréchal-ferrant, un coiffeur, une épicerie, des cafés-auberges et surtout une imposante tuilerie qui a longtemps fourni les tuiles-canal nécessaires à la région.
L'église actuelle, placée sous le vocable de saint Pierre Fourier, fut construite en 1828-1829, à la place d'une antique chapelle dédiée à Notre-Dame et à saint Georges bâtie en 1510. L'autel et la statue de Notre-Dame des sept Douleurs, placés aujourd'hui dans la chapelle sur la route de Vaubexy, proviennent de ce premier édifice. Malheureusement des « vandales » du XXe siècle ont dévalisé ce lieu et la localité a ainsi perdu une part importante de son patrimoine le plus ancien.
Dès 1660 une école existait sur place, mais le bâtiment actuel ne fut réalisé qu'en 1831, par l'entreprise Retournay de Dommartin-sur-Illon, et comprend une école de garçons, une école de filles et les logements des instituteurs et institutrices : aujourd'hui, le tout est rassemblé pour laisser place à la mairie, à une salle des fêtes et à deux logements dans la partie supérieure.
Chaque rue avait aussi sa fontaine, et la plus célèbre de toutes demeure "la fontaine ronde" placée sur la place de l'église et inaugurée le , après quatre ans de travaux : elle a nécessité la taille de 3,340 m3 de pierre. À côté se trouvait un beau lavoir couvert, aujourd'hui aménagé en salle de sport (la partie fontaine est sur la place du Paquis) : la charpente modifiée au cours des ans est encore couverte de tuiles-écailles(cf. photos ci-dessous).
- Grande Rue.
- Rue du Paquis.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[9] :
- total des produits de fonctionnement : 107 000 €, soit 936 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 100 000 €, soit 875 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 166 000 €, soit 1 460 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 185 000 €, soit 1 622 € par habitant ;
- endettement : 247 000 €, soit 2 167 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 17,18 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,17 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 14,09 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2020, la commune comptait 107 habitants[Note 3], en diminution de 6,14 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
Chaque année, en mai, une brocante était organisée à l'occasion de la manifestation « le Bu en mai » à l'initiative de l'association : « les Amis du bu ».
Fête patronale le 4e dimanche de septembre. L'église du village est placée sous la protection de saint Pierre Fourier.
Économie
Les principales activités de la commune sont l'élevage, la culture céréalière, la culture d'arbres fruitiers et le tourisme.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge.
- Chapelle de Notre-Dame de Pitié[15].
- Fontaine et lavoir.
- Calvaire.
- Plaques commémoratives[16].
- Fontaine.
- Chapelle de Notre-Dame de Pitié.
- Le lavoir, à gauche, la Mairie, la fontaine devant l'église.
- Calvaire sur l'arrière de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Dominique Resch, né en 1961, fils du dernier instituteur du village et auteur d'un roman situé ans les années 1960 à Bazegney "Les Poules", et de "Pédiluve et bénitier", "Le pouce d'un autre" (Éditions Transbordeurs) ainsi que d'autres livres notamment publiés aux éditionsAutrement-Flammarion. https://www.autrement.com/Auteurs/resch-dominique
- Julie-Victoire Daubié a séjourné à Bazegney pour étudier auprès de son frère Florentin Daubié, curé de Bazegney. Elle fut la première femme 'bachelier' de France ;
- Alfred Montémont, ancien capitaine à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris[17].
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/vosges-88
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur Internet Archive).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Chapelle Notre-Dame de Pitié.
- Plaques commémoratives de l'église Saint-Pierre-Fourier, Plaque commémorative de la mairie.
- « Biographie de Alfred Montémont », sur Écrivosges (consulté le ).