Battrans
Battrans est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Battrans | |||||
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul et son clocher pyramidal. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Vesoul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gray | ||||
Maire Mandat |
Jérôme Pruneau 2020-2026 |
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Code postal | 70100 | ||||
Code commune | 70054 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
239 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 25′ 46″ nord, 5° 38′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 194 m Max. 239 m |
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Superficie | 5,32 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gray (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gray | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
La superficie de la commune est de 751 hectares, les forêts représentent 148 hectares (dont 143 de bois communaux). Dans une région essentiellement agricole, Battrans se situe sur un plateau vallonné en bordure de la vallée de la Saône, distante de 4 km, à une altitude de 201 m. Le village s'étend sur deux vallons entre lesquels coule un ruisseau (dénommé ruisseau de la grande fontaine sur le cadastre napoléonien) qui se jette dans une rivière, la Dhuys.
Communes limitrophes
Ancier | ||||
Gray | N | Velesmes-Échevanne | ||
O Battrans E | ||||
S | ||||
Cresancey |
Urbanisme
Typologie
Battrans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,1 %), forêts (29,2 %), prairies (15,5 %), zones urbanisées (7,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Toponymie : En 1133, Balterens – ce pourrait être le lieu ou vivent les descendants de Balterius, on peut très certainement penser à une racine germanique Balda, « fort, courageux » [8] et[9]. L’orthographe du nom de la commune a évolué au fil du temps : Bapterans[10], Basterans puis "Batterans" sous l'ancien régime, an II (1793) toujours "Batterans" ; dans le Bulletin des Lois de 1801 on peut voir l’orthographe "Bathrans"[11].
Histoire
La terre de Battrans aurait été acquise en 1360 par les moines de l’abbaye de Corneux (fondée en 1131)[12] de l'ordre des Prémontrés qui y établirent un prieuré. Toutefois une autre source indique une fondation en 1143 « S'il n'est pas prouvé que, de sa grange de Battrans, fondée vers 1143 et fort prospère, sortit un prieuré... » [13]. Battrans a pu être un bourg fortifié qui fut brûlé par les Routiers en 1361-1363[14].
La peste a sévi en 1630 à Battrans, une épidémie de peste noire avait déjà ravagé la Comté en 1348 et 1349[14] : « La peste avait commencé dans Frasne en décembre 1629, en décembre 1630 elle y sévissait encore... la fin de juillet, différents lieux du ressort de Gray sont atteints et barrés incontinent, Rigny, Ancier, Batterans ; puis, le 22 août, Gray lui-même où le premier cas de peste se déclare sur un tanneur de la rue de la Vannoise. La maladie resta quelque temps sans faire de grands progrès, et les Graylois s'étonnaient que pour quelques accidents survenus dans leur ville, on leur eut interdit l'entrée des simples bourgs et villages… ».
Minerai de fer : au XIXe siècle le minerai de fer est exploité à Battrans qui comporte notamment un atelier de lavage, un haut-fourneau dont on peut voir des vestiges au nord du village en limite de la commune d’Ancier, d'un patouillet et de quatre lavoirs à bras au lieudit le Moulin du Comte qui aurait pu se situer dans un coude la rivière la Dhuys en aval du pont[15]. La guerre franco-prussienne de 1870 voit se dérouler sur le territoire de la commune le «combat de Battrans » entre Français et Prussiens[16].
La Première Guerre mondiale coutât la vie à sept combattants de la paroisse originaires de Battrans et d'Échevanne ; dans l'église une plaque commémorative honore leur mémoire.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Gray[17] (dont la composition a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 21 à 24 communes).
Intercommunalité
La commune a adhéré le à l'ancienne communauté de communes Val de Gray.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du [18] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de Haute-Saône le [19] a prévu la fusion de cette intercommunalité avec la petite communauté de communes du Pays d'Autrey, auxquelles plusieurs communes jusqu'alors isolées devraient se joindre.
La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[20].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2020, la commune comptait 239 habitants[Note 3], en augmentation de 10,14 % par rapport à 2014 (Haute-Saône : −1,57 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
D'après les recensements nominatifs de 1654, 1657 et 1666, après la guerre de Dix Ans, l'épisode comtois de la guerre de Trente Ans, la population du village n'était que de 96 personnes (21 ménages)[27].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église située sur le versant est du village, appelé autrefois « Toutun » (tout-un), a été édifiée au XIIIe siècle et restaurée en 1833. Elle possédait une cloche célèbre donnée par les moines de Corneux ; à l'origine de l'expression que l'on peut encore entendre aujourd'hui : « C'est la cloche de Battrans, qui ne la voit l'entend ! » (se dit d’une femme acariâtre qui crie toujours)[28] - [29].
Le grand retable à colonnes et pilastres avec des angelots et des têtes dans un nuage en bois et stuc peint à l'imitation du marbre de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul date de 1786. On le doit au dessinateur Anatole Amoudru. En son centre, une peinture de saint Pierre d’époque Louis XVI. Cité parmi les œuvres de Claude-François III Devosge, ami de Prud'hon, né à Gray en 1732, mort à Dijon en 1811. En 2009 un couple d’habitants du village a voulu que l’autre saint patron du village soit aussi représenté : ils ont confié à une artiste locale (Bernadette Gay-Jeanguyot) le soin de réaliser une œuvre plus contemporaine représentant la vie de saint Paul. Huile sur bois visible en réplique sur le mur ouest. De part et d’autre du retable deux médaillons dans des niches encadrements en bois peint avec des nœuds de rubans en bois doré[30].
La présence de l'eau favorise calme et sérénité : traces du passé avec les zones humides des anciens étangs, les pompes, le lavoir restauré. Un superbe étang privé avec parc créé en 1970, véritable arboretum riche de trois-cents variétés d'une centaine d'espèces différentes.
La vigne a été exploitée jusqu'à l'épidémie de phylloxéra. Dans les années 1960 il restait deux « vestiges » des plantations à l'est de l'église « la vigne du Marcel » ainsi qu'à l'emplacement du lotissement au lieudit la Vigne . Le cadastre napoléonien mentionne quatre sites de vignes situés au nord-est du village : sur les vignes, Au-dessus des vignes, Vignes blanches et Vignes Claude Humbert.
Personnalités liées à la commune
- Claude Boutechoux, chevalier mort en 1579, de Battrans, né à Gray au début du XVIe siècle, qui dut à ses nombreuses qualités de présider deux fois les États de la Franche-Comté, en 1579 et 1585[31].
- M. Humbert né en 1849, à Battrans, colonel d’artillerie de marine qui participa à diverses campagnes notamment au Soudan et au Niger en 1891-92. On lui doit plusieurs publications sur l’art de la guerre[32]
Galerie
- Fontaine lavoir sous la neige.
- Plaque combattants morts pour la France 1914-1918.
- Calvaire route d'Echevanne.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d’argent aux trois chevrons de sinople. |
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gray », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Gérard Taverdet, Les noms de lieux de la H. Saône
- Albert Dauzat Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de mieux en France 1963 Larousse page 58
- Essai sur l'histoire de la Franche-Comte PAR M. EDOUARD CLERC, TOME SECOND. (depuis L'année 1307 A L'année 1467.) Besançon Bintot imprimeur 1846
- Louis Suchaux, La Haute-Saône, nouveau dictionnaire des communes - Haute-Saône (France), 1969
- Circaria Burgundia
- Bernard Bligny, L'Église et les ordres religieux dans le royaume de Bourgogne au XIe et XIIe, p. 209
- Louis Suchaux, La Haute-Saône, nouveau dictionnaire des communes - Haute-Saône (France), 1969, p. 251
- Annales des mines, ou recueil de mémoires sur lexploitation des mines, Paris, chez Carillian-Goeury et V Dalmont, Quai des Augustins, 1839
- Eugène Désiré Édouard, L'Armée de l'Est relation anecdotique de la campagne de 1870-71, p. 323
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
- « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011 portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 4.
- « CC Val de Gray (N° SIREN : 200036549) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
- « Les maires de Battrans », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
- « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- François Lassus, La Population de la Franche-Comté au lendemain de la guerre de Dix Ans, Institut d'études comtoises et jurassiennes - 1995 - 512 pages
- Charles Alexandre Perron, Proverbes de la Franche-Comté études historiques et critiques
- « Battrans : appel aux dons pour rénover l’église », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
- Patrimoine de la France
- Louis Suchaux, Haute-Saône, Les hommes remarquables de la -), Galerie biographique du département, Édition Le livre d'histoire - Lorisse Collection
- Nicolas François Louis Besson, Annales franc-comtoises, Franche-Comté (France), 1896, p. 449