Battlestar Galactica
Battlestar Galactica (BSG) est une franchise de films et séries télévisées de science-fiction, dont le premier opus date de 1978. Plusieurs adaptations sous forme de livres, de nouvelles, de bandes dessinées ou de jeux vidéo sont également basées sur cette franchise. L'origine de la série remonte aux années 1960 avec le projet de Glen A. Larson appelé « Adam's Ark » (L'arche d'Adam), ce devait être une saga spatiale inspirée de la Bible, de l'Exode de Moïse et du peuple juif à la recherche de la terre promise.
Toutes les productions Battlestar Galactica partagent la même prémisse : dans une partie éloignée de l'univers, une civilisation d'humains vit sur des planètes appelées les Douze Colonies. Dans le passé, les Colonies ont été en guerre contre une race cybernétique, les Cylons. Grâce à un humain appelé Baltar, les Cylons lancent une attaque-éclair sur les Colonies, laissant les planètes et leur population dévastées. Quelques milliers de survivants fuient dans l'espace à bord du premier vaisseau spatial disponible. De toute cette flotte coloniale, le battlestar Galactica semble être le seul vaisseau militaire ayant survécu à l'attaque. Sous le commandement d'un célèbre chef militaire, le commandant Adama, le vaisseau et son équipage prennent en charge le convoyage de la flotte de survivants vers un refuge mythique, la Terre.
Les séries originales
Galactica
Glen A. Larson, le producteur exécutif de Galactica, indique dans plusieurs interviews qu'il donna naissance au concept original de Galactica à la fin des années 1960, qu'il nomma tout d'abord Adam's Ark. Cependant, il ne put faire passer le projet de la phase de développement à la phase de pré-production avant plusieurs années.
Galactica fut finalement produite grâce au succès du premier épisode de la saga Star Wars de 1977. En fait, la Twentieth Century Fox poursuivit Universal Studios (le studio à l'origine de Galactica) pour infraction au copyright, déclarant que trente-quatre idées distinctes avaient été volées à La Guerre des étoiles. Universal contre-attaqua, déclarant à son tour que La Guerre des étoiles s'était inspirée du film de 1972 Silent Running (notamment les robots « drones ») et de la série des années 1940, Buck Rogers. Le procès fut finalement abandonné en 1980.
Au départ, Larson imagina Galactica comme une série faite de longs épisodes (un pilote de trois heures et deux épisodes de deux heures) pour la chaîne de télévision ABC. Une version courte du pilote de trois heures, Saga of a Star World, fut diffusée au Canada (avant que la série n'y soit diffusée) et aux États-Unis (après que la série y fut diffusée), et à la place des deux épisodes additionnels, une série hebdomadaire suivit.
En 1979 au sixième Annual People's Choice Awards, la série gagna le prix du Best New TV Drama Series.
Dans les huit mois qui suivirent la diffusion du pilote, dix-sept épisodes originaux de la série furent diffusés (cinq d'entre eux en deux parties), totalisant 24 heures de diffusion. Accusant une baisse d'audience et des coûts de plus en plus importants, ABC décida l'annulation de Galactica en avril, son dernier épisode The Hand of God fut diffusé le .
Galactica 1980
À l'automne 1979, des décideurs d'ABC rencontrèrent le créateur de Galactica, Glen A. Larson en vue de relancer la série. Un concept acceptable devait être nécessaire pour attirer les spectateurs, et il fut décidé que l'arrivée de la Flotte Coloniale sur une Terre contemporaine devrait être la ligne directrice. Un nouveau téléfilm intitulé Galactica 1980 entra en phase de production. À nouveau, il fut décidé que cette nouvelle version de Galactica deviendrait une série télévisée hebdomadaire. Malgré le succès de la première, la série ne réussit pas à atteindre la popularité de l'originale et elle fut annulée après seulement dix épisodes.
Dans cette suite, la flotte trouve la Terre et la protège des Cylons. Cette série fut un échec rapide à cause de son petit budget (par exemple, on recycla du matériel du film Tremblement de terre de 1974 lors d'une scène d'attaque cylon), d'un scénario largement connu et d'une case horaire peu conventionnelle. La série devait également correspondre aux restrictions de contenu, comme la limitation des actes de violence, et devait inclure du contenu éducatif dans le script et les dialogues. Pour réduire les coûts, la série prit place essentiellement sur la Terre contemporaine, à la grande déception des fans.
Tentatives de rééditions
La série originale a maintenu un vivier de fans important qui a soutenu les efforts de Glen A. Larson, Richard Hatch et Bryan Singer (chacun de leur côté) pour ranimer la franchise. Hatch a été jusqu'à produire une vidéo de démonstration en 1998-1999 qui incluait plusieurs acteurs de la série originale ainsi que des effets spéciaux dernier cri. Cette vidéo, intitulée Battlestar Galactica: The Second Coming, fut projetée à des conventions de science-fiction, mais n'a pas mené à une nouvelle série. L'acteur John Colicos y fit sa dernière apparition dans le rôle de Baltar. Il est décédé en 2000.
En 1999, le producteur de Wing Commander, Todd Moyer, et le producteur de la série originale, Glen A. Larson, révélèrent des plans pour produire un film basé sur la série télévisée[1].
En 2000, le réalisateur et un producteur exécutif du film X-men, Bryan Singer et Tom DeSanto, commencèrent à développer une télésuite Galactica avec Studios USA pour la Fox. Censée être diffusé comme pilote déguisé en , le tournage fut programmé pour [2]. Cependant, les retards de productions causés par les attentats du 11 septembre 2001 poussèrent Singer à abandonner, à cause de son engagement à réaliser X-Men 2. La Fox perdit alors l'intérêt qu'elle portait au projet.
La réinvention de Ronald D. Moore
Histoire
Plusieurs tentatives ont eu lieu pour tourner une nouvelle version de Galactica ou lui trouver une suite. Tom DeSanto, Bryan Singer et l'acteur de la série originale, Richard Hatch, s'y sont essayés en utilisant la distribution originale ou l'histoire, ainsi que les personnages originaux. Aucun de ces projets n'a abouti.
Ronald D. Moore, producteur exécutif et scénariste de la nouvelle série, écrivait en :
« Il y a là un géant endormi, son nom est connu de tous, sa voix rappelle quelqu'un. Pendant un bref moment, il a fait bouger la Terre, racontant de grandes histoires de choses qui n'ont jamais eu lieu, puis a trébuché sur son renom et s'est endormi dans un sommeil profond. »
La réinvention
La série télévisée Battlestar Galactica se distingue de la série originale de plusieurs manières.
En termes de style et d'histoire, elle rejette les styles conventionnels de science-fiction télévisée lancés par Star Trek (à partir duquel Galactica est conçue) en faveur de ce que le producteur exécutif Ronald D. Moore appelle la « science-fiction naturaliste ». La nouvelle série met l'accent sur les drames des personnages dans un environnement de survie extrême et fait de nombreux emprunts à la science-fiction militaire, renonçant par là-même au mélange allègre d'action et d'aventure qui caractérisait la série originale.
Pour répondre aux changements de mentalités, les personnages clé de Starbuck et de Boomer ont été redistribués pour devenir des rôles féminins. Les Cylons sont une création de l'être humain. Reflétant les développements de la science (bio-informatique, génétique, biologie de synthèse), la série met en scène une nouvelle race de modèles cylons humanoïdes jusqu'au niveau cellulaire.
Moore a abordé la réinvention avec un parti-pris réaliste, représentant ses héros comme l'exemple des « imperfections » de l'humanité ; il s'est inspiré assez librement des attentats du 11 septembre 2001 et de leurs conséquences. Dans la série réinventée, beaucoup de personnages luttent avec leurs défauts propres ; par exemple, William Adama et son fils ont une relation profondément abîmée, tandis que le colonel Tigh est alcoolique. Leurs ennemis sont capables de vivre parmi eux et commettent des attentats-suicides, permettant aux scénaristes d'explorer les problèmes moraux et éthiques mis en évidence par la guerre contre le terrorisme. Cette série a montré des poseurs de bombes suicidaires tant cylons qu'humains, la torture de prisonniers et une lutte motivée par de grandes différences religieuses. Pour ajouter au réalisme, la direction créative a redessiné le Galactica en lui prêtant l'apparence rétro d'un sous-marin, réintégrant la fonction d'un transporteur aérien, utilisant des munitions et des missiles au lieu d'armes à énergie, comme les lasers.
La première production ayant lieu dans l'univers réinventé fut la mini-série diffusée sur Sci Fi Channel aux États-Unis le . À celle-ci une suite fut réalisée, sous forme de série télévisée dont la diffusion a débuté le au Royaume-Uni et en Irlande. Une spin-off préquelle appelée Caprica fut annoncée, de même qu'un film DVD.
Dans d'autres média, la série a engendré un jeu vidéo pour Xbox et PlayStation 2, créé par Warthog Games et une série de bandes dessinées a vu le jour en 2006, créées pour Dynamite Entertainment. Un second jeu vidéo a été annoncé pour Xbox Live Arcade et Microsoft Windows, censé sortir à l'automne 2007[3].
Comparaisons avec Galactica
Parmi les changements les plus visibles depuis la série aînée, il y a l'intervention de modèles cylons humanoïdes et les différences dans la distribution en termes d'ethnicité et de genre. La nouvelle série bénéficie d'effets spéciaux améliorés, grâce à des images de synthèse qui n'étaient pas une technologie accessible lors de la création de la série originale. D'autres changements à l'apparence de l'émission incluent une culture humaine dans les Douze Colonies ressemblant à la culture américaine du XXe siècle, avec des noms et des costumes souvent indistinguables d'autres émissions télévisées. Cette tendance est également visible via la technologie utilisée par les humains de l'émission ; en contraste avec les armes avancées et l'apparence futuriste de la série originale, la technologie est délibérément rétro, expliquée dans la télésuite comme un besoin de se protéger contre l'informatique largement supérieure des Cylons, en utilisant des lignes câblées et protégés. Le ton a également changé pour passer d'un fantastique héroïque avec des teintes de géopolitique lors de la Guerre froide vers une narration de survie plus naturaliste avec de nombreuses allusions, tantôt subtiles, tantôt évidentes, à l'histoire moderne des États-Unis et aux événements actuels vécus par ce pays.
Références à la société moderne américaine
Le Time a décrit Battlestar Galactica comme « une allégorie déchirante de la guerre contre la terreur, complétée par des fondamentalistes religieux (ici, les robots génocidaires appelés Cylons), des cellules dormantes, des restrictions de libertés civiles et même un scandale de prisonnier torturé »[4]. Lors de sa diffusion, l'émission réinventée a tenté de maintenir une dose de réalisme en faisant référence à des éléments de l'histoire moderne des États-Unis — la prestation de serment de Laura Roslin sur le Colonial Un « citait la prestation de serment de LBJ après l'assassinat de Kennedy »[5] — et le développement de la situation politique depuis les attentats du 11 septembre 2001. « Beaucoup de personnes ont fait un parallèle entre les Cylons et Al-Qaïda »[6] et selon The Guardian, « Battlestar Galactica est le seul drame récompensé qui ose aborder la guerre contre la terreur »[7]. La série a abordé « une paranoïa occidentale des cellules dormantes »[7] avec des histoires impliquant à la fois la réalité et la peur des attaques suicides et des agents dormants, ces histoires ont largement « fait allusion à des sous-entendus de la guerre contre le terrorisme »[8]. Après le , « les prémisses étendues [de la série originale] — les luttes de militaires humains (lire : américains) après une attaque terroriste massive — ont soudain acquis un public »[7] et laissent la série aborder des problèmes tels les bombes suicides, la torture — « évoquant le côté plus sombre de la guerre contre le terreur »[8] — et les « atteintes aux libertés civiles »[7].
Le producteur exécutif Ronald D. Moore fait remarquer que les cylons n'étaient pas supposés être une simple métaphore d'Al-Qaïda : « Ils ressemblent par certains aspects à Al-Qaïda, mais par d'autres à l'Église catholique, et par d'autres encore aux Américains »[6], et d'ailleurs, en raison des rebondissements de l'intrigue sur Nouvelle Caprica, on a beaucoup parlé des humains comme d'une allégorie non pas d'une Amérique attaquée, mais d'un peuple occupé préparant une insurrection et ayant recours aux bombes humaines pour des raisons tactiques. Il y a un consensus pour dire qu'avec la « troisième saison, la série s'est muée en une métaphore critique et caustique des trois ans d'occupation de l'Irak par l'Amérique »[9], alors que les « caméras enregistrent les raids de l'occupation cylon contre des civils humains non suspects avec le vert de la vision nocturne familier aux spectateurs de CNN. Et le raisonnement des Cylons est terriblement familier : ils préfèreraient ne pas être brutaux, mais n'accepteront pas l'échec d'une « mission glorieuse »[8]. Selon le magazine Slate : « si cela évoque l'Irak, c'est normal »[8], et « ce que dit Battlestar: Galactica c'est que la résistance (du type, notamment, de la résistance irakienne), peut être entachée de faiblesses morales (par exemple toute cette histoire d'attentats suicides) mais qu'en dernière analyse elle n'en demeure pas moins juste et digne de soutien. »[8]. La journaliste Laura Miller félicite la série d'attaquer de front une question que les politiciens n'osent pas aborder publiquement : « l'innovation réellement audacieuse de cette saison est de montrer l'histoire d'une bombe humaine du point de vue du terroriste et de ses compagnons… parce que la cause de ce terroriste est indubitablement la nôtre. Nous sympathisons de tout cœur avec les insurgés. »[5]
Si l'occupation cylon est une allégorie des forces de la coalition en Irak, la deuxième saison fait toujours appel à d'autres références historiques. Par exemple « la scène où des centurions cylons clinquants et terrifiants (une classe de robots subalternes qui ressemblent bien à des robots) descend l'artère principale de Nouvelle Caprica sous les yeux des colons atterrés évoque tout à fait les Nazis défilant dans Paris »[5]. La création de la Police de Nouvelle Caprica n'est pas sans rappeler la milice durant le régime de Vichy et son caractère collaborationniste durant l'occupation allemande de la France. De même, la reddition sans résistance du Président des Colonies et sa soumission à l'occupant rappelle également les régimes fantoches mis en place en Europe par les puissances de l'Axe à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Bien que David Eick ait dit que l'équipe de production « n'a pas besoin de dire « OK, faisons l'épisode où nous ferons la torture et les abus de prisonniers d'Abou Ghraib » », et montre que les évènements dépeints sur Nouvelle Caprica « sont plus une histoire enracinée dans des contextes politiques comme le régime de Vichy ou la Guerre du Viêt Nam » que dans les évènements actuels, il confesse qu'ils « gravitent dans ces directions lorsque vient l'histoire à raconter »[7]. Ceci a mené la série à aborder d'autres problèmes actuels tels l'avortement, l'utilisation d'armes biologiques et les droits des travailleurs.
Production
Les effets spéciaux et batailles spatiales, produites par Zoic Studios, la société responsable des effets spéciaux de Firefly, sont souvent mal cadrées et défocalisées afin d'ajouter du réalisme, avec des sons étouffés pour refléter le vide de l'espace. Les vaisseaux suivent la mécanique newtonienne relativement réaliste qu'on a pu voir au départ dans 2001, l'Odyssée de l'espace, puis amenée à la télévision par Space 2063 et Babylon 5.
Battlestar Galactica est financée et produite par des entreprises américaines (et dans le cas de la première saison, également britanniques[10]). L'émission est filmée à Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada[11], et beaucoup de vedettes — dont Grace Park (« Boomer »/« Athena »), Tricia Helfer (Six), Michael Hogan (Colonel Saul Tigh), et Tahmoh Penikett (Karl « Helo » Agathon) — sont canadiennes. Edward James Olmos (Amiral William Adama), Mary McDonnell (Présidente Laura Roslin), et Katee Sackhoff (Kara « Starbuck » Thrace) sont américains, tandis que James Callis (Gaïus Baltar) et Jamie Bamber (Lee « Apollo » Adama) sont britanniques, bien que Bamber soit citoyen américain par son père. La plupart des acteurs secondaires, extras et figurants sont canadiens, comme beaucoup de vedettes invitées, dont les plus notables sont Donnelly Rhodes (Docteur Cottle) et Nicki Clyne (Cally Henderson Tyrol).
Mini-série
En , la chaîne américaine Sci Fi Channel diffusa une mini-série qui réinventa Galactica. Cette mini-série eut tant de succès que Sci Fi Channel décida de développer cette version de Galactica dans une série télévisée.
Série télévisée
Avec des acteurs renommés tels Edward James Olmos interprétant le commandant William Adama et Mary McDonnell jouant la présidente Laura Roslin, la nouvelle série a été diffusée à partir d' au Royaume-Uni. Beaucoup de fans de la série originale ont été déçus de voir les différences en ton, style et contenu dans cette version réinventée. Sur de nombreux forums de discussions, beaucoup de fans en vinrent à parler de l'émission en tant que GINO, acronyme pour « Galactica In Name Only » (« Galactica seulement par le nom »). Dans l'épisode de la seconde saison Pegasus, Ronald D. Moore a nommé l'un des personnages cylons Gina en référence au sobriquet de l'émission[12].
La série a été diffusée en priorité au Royaume-Uni et en Irlande sur Sky One, et par la suite en Amérique du Nord en . Moore a accepté de donner la primeur de l'émission à Sky parce que cette chaîne avait fourni le financement pour tourner la première saison. À l'inverse de NBC, Sky avait foi dans le succès de l'émission, principalement parce que la télésuite avait fait une excellente audience au Royaume-Uni et en Irlande. Cependant, à cause de téléchargements massifs des épisodes par des Nord-Américains, les saisons ultérieures ont été diffusées en Amérique du Nord en priorité.
Une version largement remontée de la télésuite a été diffusée sur la chaîne NBC — une compagnie sœur de Sci Fi Channel — le cinq jours avant le début de la diffusion américaine. La NBC a en plus diffusé trois épisodes sélectionnés de la première saison en tant qu'exemple, pour tenter de nouveaux spectateurs américains avant le premier épisode de la seconde saison en . Malheureusement, ces diffusions n'ont pas eu l'effet escompté. L'épisode de la seconde saison montré ce mois-là a atteint la dernière place de l'audience.
La série a été largement acclamée par plusieurs publications non centrées sur la science-fiction. Les magazines Time[13] et Rolling Stone[14], ainsi que le New York Newsday[15] l'ont nommée meilleure émission de l'année 2005. D'autres publications comme le New York Times[16], le New Yorker[17] et le National Review[18] ont donné à la série des critiques glorieuses.
En , la diffusion de la seconde moitié de la deuxième saison a commencé aux États-Unis, alors que le premier épisode de la seconde saison (Le Tout pour le tout) était diffusé sur Sky One au Royaume-Uni le . Cette seconde saison s'est terminée le avec la fin du double épisode Posez votre fardeau — 1re partie.
Au printemps 2006, un Peabody Award a été décerné à l'émission pour son accomplissement créatif[19].
La série été renouvelée pour une troisième saison, et sa production a commencé en à Vancouver. La diffusion de cette saison a commencé le , pour s'interrompre courant , puis reprendre le dans une nouvelle case horaire.
Cette troisième saison s'est terminée le avec l'épisode Croisements — 1re partie. Sci Fi avait alors déjà annoncé que la série reviendrait pour une quatrième saison[20]. Fait relativement récent, la diffusion de la troisième saison doublée en français sur Sci Fi a commencé peu de temps après la fin de la diffusion américaine pour se terminer le , soit moins de trois mois après le dernier épisode aux États-Unis.
La quatrième et dernière saison comporte vingt épisodes, précédés par un téléfilm préquelle de deux heures[21], Battlestar Galactica: Razor. Ce téléfilm racontant l'histoire du Battlestar Pegasus et son équipage avant qu'ils rejoignent le Battlestar Galactica[22]. La quatrième et dernière saison de la série est complétée par Le Plan, un téléfilm racontant l'histoire du point de vue des Cylons. Dirigé par Edward James Olmos, il a été diffusé aux États-Unis à l'automne 2009.
Webisodes
Pour faire patienter les fans de la série entre deux saisons, des mini-séries de petits épisodes très courts furent diffusées sur le Web. Trois au total furent produites dans le cours de la série.
Battlestar Galactica: The Resistance
Ces webisodes sont une série de petits épisodes produits pour promouvoir la troisième saison de la série télévisée et anticiper la reprise de la quatrième saison interrompue par la grève des scénaristes.
Une première série de webisodes a couvert quelques événements entre la seconde et la troisième saison, incluant quelques acteurs de la distribution principale. Ces webisodes ont ainsi été réalisés pour ne pas révéler l'histoire du début de la troisième saison. La saison 3 avait également été élaborée de manière qu'un spectateur n'ayant pas vu les webisodes ne se sente pas perdu en voyant uniquement la série.
Les webisodes couvrent les évènements survenus durant l'occupation de la Nouvelle Caprica par les Cylons, dans l'attente d'une possible intervention de la flotte leur ayant échappé.
Chacun des dix webisodes durait approximativement trois minutes et était diffusé à raison de deux par semaine jusqu'à la première de la saison 3 aux États-Unis.
Razor Webisodes
Cette série de mini-épisodes contient des scènes intégralement reprises dans le téléfilm Razor. Le format est, là encore, plusieurs scènes de 3 minutes environ. Ils racontent l'histoire de la dernière mission durant la 1re guerre avec les Cylons, du lieutenant Adama (futur Amiral durant la seconde).
The Face of the Enemy
Une autre série de webisodes raconte un incident survenu au milieu de la quatrième saison, incident qui explique en partie les évènements des épisodes 13 et 14 de la saison.
Il met en scène le Lieutenant Gaeta, perdu dans l'espace à bord d'un Raptor.
Le format utilisé est le même que pour les séries précédentes.
Caprica
Caprica est une série télévisée décrite comme la « première saga familiale de science-fiction à la télévision »[23]. Caprica prendra place sur la planète fictive de Caprica à peu près cinquante ans avant les événements décrits dans la série réinventée. Cette série tournera autour de deux familles (les Adama et les Graystone), la construction des Cylons et le début de la guerre contre les Cylons. La production de cette série a été confirmée par Sci Fi le .
Battlestar Galactica: Blood and Chrome
Battlestar Galactica: Blood and Chrome est une nouvelle série spin-off s'insérant chronologiquement entre Caprica et Battlestar Galactica. L'action a lieu au moment de la première guerre avec les Cylons soit quarante ans avant la Destruction des Douze Colonies. Le personnage principal devait être William Adama, pour lequel l'acteur Luke Pasqualino avait été retenu[24].
La série n'a finalement jamais vu le jour, Syfy ayant annoncé l'annulation du projet en à la suite de la diffusion de la bande-annonce[25].
Un téléfilm a quand même été produit en 2012 et diffusé sur internet (sur YouTube) en , puis en DVD aux États-Unis. Le film est rendu disponible en France sur support DVD et bluray en .
Novélisation
Capitalisant sur le succès de la série télévisée, l'éditeur américain Tor Books sort en 2005 une première novélisation de la mini-série de 2003, Battlestar Galactica, rédigée par Jeffrey A. Carver[26]. En 2006 paraît un second ouvrage, The Cylon's Secret[27] dont l'auteur, Craig Shaw Gardner, est un spécialiste de la novélisation. Si les critiques sont mitigées, le livre est réédité cinq fois entre et . Une troisième novélisation, Sagittarius is bleeding, est confiée à la plume de Peter David, déjà connu pour la novélisation de Star Trek; elle paraît le [28]. En 2007, c'est le tour de Steven Harper, qui publie Unity (Battlestar Galactica), dont le thème est la guerre bactériologique[29].
Bandes dessinées
Une série d'éditeurs de comics ont adapté Battlestar Galactica depuis que la franchise existe.
Marvel Comics a édité une série de vingt-trois numéros basés sur la série entre 1978 et 1981. En France, une vingtaine d'épisodes dessinés par Gerald Forton furent publiés dans le magazine Télé-Junior et sa version alternative, Super J, entre 1981 et 1982. D'autres comics ont depuis été édités par Maximum Press, Grandreams, Look-in magazine, Realm Press et, actuellement, par Dynamite Entertainment. De toutes ces séries, seules celles de Marvel, Grandreams et Look-In ont terminé leur histoire. Toutes les autres séries ont été annulées en cours de diffusion, sans que l'histoire ne trouve de fin.
Les bandes dessinées de Grandreams et Look-In prennent place assez tôt dans l'histoire de Galactica. Les autres séries, basées sur la série de 1978, ont débuté après le dernier épisode de la série télévisée et ont simplement ignoré Galactica 1980.
La série de Maximum Press a commencé avec la découverte d'une Terre complètement dépeuplée, quelque quinze ans après la conclusion de la série télévisée. L'apparence et la sensibilité des bandes dessinées ont considérablement évolué depuis la série originale, pour donner aux histoires une sensation « plus années 1990 ».
La série de bandes dessinées de Realm Press prend place immédiatement après la conclusion du dernier épisode de la série originale pour tenter de présenter ce qu'ils appelèrent la « saison 2 » de Galactica.
Dynamite Entertainment publie actuellement des bandes dessinées se basant à la fois sur la série originale et la nouvelle.
Jeux
Un jeu vidéo Battlestar Galactica a été publié pour la PlayStation 2 de Sony, ainsi que pour la Xbox de Microsoft.
WizKids (un fabricant de jeux à collectionner) a produit le jeu de cartes à collectionner Battlestar Galactica basé sur la télésuite de 2003 et la série télévisée de 2004. Le premier set de cartes de ce jeu est sorti en . Après une extension, WizKids a annoncé l'annulation du jeu le [30].
La série originale a inspiré un jeu de plateau Battlestar Galactica. Le jeu prend place lors d'une mission d'entraînement où deux des quatre joueurs jouent des Vipers coloniaux afin de capturer un chasseur cylon endommagé. Le jeu utilise le terrain et un bon nombre de cartes d'aptitudes spéciales à l'avantage du joueur.
Un jeu de rôles Battlestar Galactica est disponible depuis le Gen Con d'. Il est édité par Margaret Weis Productions[31].
Un jeu de plateau coopératif est sorti en version française en 2008, réalisé par Corey Konieczka et édité par Fantasy Flight Games.
Un simulateur de vol spatial créée par une communauté sur le thème de Battlestar Galactica est en cours de développement. Il s'appelle Beyond the Red Line et est basé sur le moteur de jeu de Freespace 2. Une version de démonstration multijoueurs, comprenant trois missions pour un joueur unique, est sortie en 2007. Le travail sur une version complète continue. Les joueurs peuvent effectuer des missions d'escarmouche jusqu'au dernier survivant ou des missions d'équipes, du côté des Coloniaux ou des cylons[32]. Un autre est aussi né d'un désaccord dans l'équipe de Beyond the Red Line, il est nommé Battlestar Diaspora. Il sera, comme Beyond The Red Line, gratuit.
Un autre jeu communautaire est en cours de développement. Il s'agit d'un jeu de stratégie en temps réel appelé « Battlestar Galactica: Fleet Commander » et consiste en une modification du moteur du jeu Homeworld 2. Des versions de démonstration sont disponibles pour Windows et Macintosh. Elles permettent aux joueurs de commander les flottes coloniale et cylon des séries originales et actuelles[33].
Un MMORPG par navigateur publié par la société Bigpoint. L'histoire prend place après les évènements de la deuxième saison de la série télévisée, ré-imaginant la suite du scénario. Il est possible d'incarner au choix un pilote humain ou cylon.
Notes et références
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- (en) Unity 2 octobre 2007, (ISBN 0765355191)
- Battlestar Galactica Collectible Card Game
- Slashdot | Gen Con 2007 In A Nutshell
- Beyond the Red Line
- BSG: Fleet Commander (A Homeworld 2 Modification)
Voir aussi
Bibliographie
- Mehdi Achouche, « Battlestar Galactica et la politique-fiction américaine », Quaderni, no 88, , p. 53-66 (DOI 10.4000/quaderni.921)