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Bataille de Tarakan (1942)

La bataille de Tarakan est une bataille de la campagne du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est dĂ©roulĂ©e du 11 au Ă  Tarakan, le lendemain de la dĂ©claration de guerre de l'Empire du Japon au Royaume des Pays-Bas.

Bataille de Tarakan
Description de cette image, également commentée ci-après
L'île de Tarakan.
Informations générales
Date 11 -
Lieu Tarakan, nord de Borneo, Indes orientales néerlandaises
Issue Victoire japonaise
Belligérants
Drapeau des Pays-Bas Pays-BasDrapeau du Japon Japon
Commandants
Drapeau des Pays-Bas Simon de WaalDrapeau de l'Empire du Japon Shizuo Sakaguchi
Drapeau de l'Empire du Japon Kyohei Yamamoto
(Unité de l'aile droite)
Forces en présence
1 300 hommes6 600 hommes
Pertes
Nombre de morts au combat inconnu. 219 exécutés après avoir capitulé
871 prisonniers
255 morts

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Invasion des Indes orientales néerlandaises

CoordonnĂ©es 3° 21′ nord, 117° 34′ est
Géolocalisation sur la carte : Indonésie
(Voir situation sur carte : Indonésie)
Bataille de Tarakan

SituĂ©e au nord-est de BornĂ©o, aux Indes orientales nĂ©erlandaises, l'Ă®le de Terakan, bien que petite et marĂ©cageuse, disposait de 700 puits de pĂ©trole, d'une raffinerie et d'un aĂ©rodrome, en faisant un objectif crucial pour le Japon pendant la guerre du Pacifique.

GĂ©ographie

Tarakan est une Ă®le en forme de triangle Ă  2,5 miles (4,0 km) de la cĂ´te de BornĂ©o. L'Ă®le mesure environ 24 km de long par 18 km de large. La petite Ă®le de Sadau est situĂ©e Ă  environ 0,8 km au large de la cĂ´te ouest de Tarakan. Presque tout le littoral est marĂ©cageux et, en 1945, les mangroves de la moitiĂ© nord de l'Ă®le s'Ă©tendaient sur 1,6 km Ă  l'intĂ©rieur des terres. Les mangroves cĂ´tières dans la partie sud de l'Ă®le Ă©taient plus Ă©troites. Ă€ l'intĂ©rieur des terres, la majeure partie du centre de l'Ă®le comprend une sĂ©rie de collines escarpĂ©es et densĂ©ment boisĂ©es d'une hauteur de plus de 30 mètres. Tarakan est situĂ© Ă  trois degrĂ©s au nord de l'Ă©quateur. Le climat est tropical, la tempĂ©rature moyenne Ă©tant d'environ 90 degrĂ©s Fahrenheit et l'humiditĂ© relative dĂ©passant les 90%.

En 1945, la ville de Tarakan Ă©tait la principale colonie de l'Ă®le. Cette ville situĂ©e Ă  1 800 mètres Ă  l'intĂ©rieur des terres Ă©tait sĂ©parĂ©e de la cĂ´te sud-ouest par plusieurs petites collines couvertes de vĂ©gĂ©tation basse. Sur la cĂ´te, quatre jetĂ©es utilisĂ©es pour amarrer des pĂ©troliers Ă©taient reliĂ©es Ă  la ville de Tarakan par trois routes revĂŞtues. L'aĂ©rodrome de Tarakan Ă©tait situĂ© Ă  environ 1,6 km au nord-ouest de la ville de Tarakan. Des deux champs pĂ©trolifères de l'Ă®le, Sesanip Oilfield Ă©tait situĂ© Ă  la limite nord-est de l'aĂ©rodrome tandis que le plus grand, Juata Oilfield se trouvait Ă  4,8 km au nord. Le village de Djoeata Ă©tait situĂ© sur la cĂ´te nord-ouest de Tarakan et reliĂ© au champ pĂ©trolifère de Juata Oilfield par une piste.

DĂ©barquement japonais

Le , la flotte d'invasion japonaise est repéré par un hydravion Dornier Do 24K hollandais. Le commandant de la garnison de Tarakan ordonne alors la destruction de toutes les installations pétrolières de l'île.

Les forces japonaises de l'UnitĂ© de l'aile droite du DĂ©tachement Sakaguchi dĂ©barquent sur la cĂ´te Est de Tarakan Ă  minuit le 11 janvier 1942, suivies par la « Force Navale SpĂ©ciale de DĂ©barquement » no 2 Kure. Après une rĂ©sistance brève mais fĂ©roce, la garnison du KNIL se rendit dans la matinĂ©e du 12 janvier. La totalitĂ© de l'Ă©quipage de la batterie cĂ´tière de Karoengan, soit 219 prisonniers de guerre, furent exĂ©cutĂ©s par noyade par les japonais en reprĂ©sailles des naufrages des mouilleurs de mines W13 et W14, crime de guerre qui sera rĂ©pĂ©tĂ© après la bataille de Balikpapan.

Dans la nuit du 11 janvier, avant que le Japon ne finisse le blocus de Tarakan, le sous-marin hollandais K-X, le patrouilleur P-1 et la vedette Aida rĂ©ussirent Ă  s'Ă©chapper. Le mouilleur de mines nĂ©erlandais Prins van Oranje fut repĂ©rĂ© et coulĂ© en tentant de s'Ă©chapper par le destroyer japonais Yamakaze, sous le commandement du Lieutenant-colonel Shuichi Hamanaka, et par le patrouilleur P-38.

Des avions hollandais effectuèrent des missions de bombardement depuis un aérodrome de l'est de Bornéo (appelé Samarinde II) afin d'attaquer des navires japonais.

L'île resta sous occupation japonaise jusqu'en mai 1945, date à laquelle elle fut libérée par les troupes australiennes lors de la bataille de Tarakan en 1945.

Ordre de bataille

Unités japonaises

DĂ©tachement Sakaguchi

  • 56e rĂ©giment rĂ©gimentaire du QG
  • Compagnie Chenillette
    • 146e rĂ©giment d'infanterie (+)
      • I Bataillon, 56e rĂ©giment d'artillerie de campagne
      • 1re Compagnie, 56e rĂ©giment d’ingĂ©nierie
      • 2e Compagnie, 56e rĂ©giment de transport
  • ÉlĂ©ments d'infanterie, Force Navale SpĂ©ciale de DĂ©barquement no 2 Kure
  • 2e unitĂ© de construction de gisement de pĂ©trole
  • 5e unitĂ© de construction de l'aĂ©rodrome

Unités néerlandaises

Garnison de Tarakan

  • Bataillon de la garnison de Tarakan (7e bataillon d'infanterie du KNIL)
    • Compagnie de mitrailleuse
    • DĂ©tachement motorisĂ© avec 7 vĂ©hicules blindĂ©es
  • 3e rĂ©giment d'artillerie cĂ´tière(?)
    • Deux batteries d'artillerie cĂ´tières mobiles (total de 3 canons de 75 mm et de 2 canons de 70 mm)
    • Cinq batteries fixes d'artillerie cĂ´tière (total de 2 canons de 120 mm, 10 canons de 75 mm et 3 canons de 37 mm)
    • Deux batteries AA (total de 4 canons de 40 mm et 4 canons de 20 mm)
    • Quatre pelotons de mitrailleuses AA (chacune avec 3 Ă— 12,7 mm HMG)
  • Deux pelotons d'ingĂ©nieur
  • Peloton auxiliaire de premiers soins

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Womack, Tom (2006), "The Dutch Naval Air Force Against Japan – The Defense of the Netherlands East Indies, 1941–1942", McFarland & Company, Inc., (ISBN 0-7864-2365-X)

Liens externes

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