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Bataille du détroit de Makassar

La bataille du dĂ©troit de Makassar, Ă©galement connu sous le nom d'action du dĂ©troit de Madura, d'action du dĂ©troit de Lombok ou bataille de la mer de Florès, est une bataille navale qui s'est dĂ©roulĂ©e dans l'ocĂ©an Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. La flotte ABDA (American-British-Dutch-Australian), sous le commandement de l'amiral Karel Doorman, quitte le port de Surabaya (ville appartenant Ă  l'Ă©poque aux Indes nĂ©erlandaises) pour tenter d'intercepter un convoi d'invasion japonais, et est alors attaquĂ©e par des bombardiers japonais, forçant la flotte Ă  battre en retraite.

Bataille du détroit de Makassar
Description de cette image, également commentée ci-après
Équipage du Marblehead constatant les dommages subis lors de la bataille.
Informations générales
Date
Lieu DĂ©troit de Makassar, Mer de Java
Issue Victoire japonaise
Forces en présence
4 croiseurs
7 destroyers
37 à 45 bombardiers (estimation des Alliés)
60 bombardiers terrestres (rapports japonais)
Pertes
2 croiseurs endommagés
70 morts
4 bombardiers abattus

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Invasion des Indes orientales néerlandaises

CoordonnĂ©es 7° 30′ sud, 115° 30′ est
Géolocalisation sur la carte : Indonésie
(Voir situation sur carte : Indonésie)
Bataille du détroit de Makassar

La bataille s'est dĂ©roulĂ©e en mer de Java, plus proche des Ă®les Kangean que du dĂ©troit de Makassar. Cette bataille ne doit pas ĂŞtre confondue avec la bataille de Balikpapan du , qui est aussi parfois appelĂ©e la « bataille du dĂ©troit de Makassar ».

Arrière-plan

Ă€ la fin du mois de janvier, les forces japonaises avaient conquis le nord et l'ouest de la cĂ´te de BornĂ©o et une grande partie des Ă®les Moluques. Sur la cĂ´te est de l'Ă®le de BornĂ©o, les forces japonaises occupaient les installations pĂ©trolières et les ports de Balikpapan et de Tarakan. Aux CĂ©lèbes, les villes de Menado et de Kendari tombèrent Ă©galement aux mains des Japonais. Pour prendre le contrĂ´le du dĂ©troit de Makassar, les Japonais devaient capturer les villes de Makassar et de Banjarmasin.

Le 1er fĂ©vrier, les commandants alliĂ©s reçurent une information de la part d'un avion de reconnaissance qu'une invasion japonaise se prĂ©parait. Leurs forces comprenaient 20 navires de transport de troupes, trois croiseurs et 10 destroyers. Le lendemain, l'Amiral Thomas C. Hart, le vice-amiral Conrad Helfrich, le Rear Admiral William A. Glassford (en) et le Commodore John Augustine Collins (en) se rencontrent Ă  Palembang. Ă€ la suite de cette rĂ©union, une force de frappe est formĂ©e dans la journĂ©e par le contre-amiral Karel Doorman. La force passe dans les Ă®les Gili pour un approvisionnement.

La flotte ABDA se composait de quatre croiseurs (HNLMS De Ruyter, navire amiral, Tromp, USS Houston et Marblehead), escortés par sept destroyers (HNLMS Banckert, Piet Hein, Van Ghent, USS Barker, Bulmer, John D. Edwards et Stewart).

La bataille

Au matin du 3 février, la flotte ABDA est repérée par un escadron d'environ 30 bombardiers japonais indiquant leur direction. Sept des bombardiers manœuvrèrent autour des navires, les faisant disperser, mais aucun coup de feu ne sera tiré.

Vers minuit, les navires font route à Karang Mas (en), au large de la pointe nord-est de Java. Le dernier navire arrive aux alentours de 05 h 00 du matin le 4 février. À 09 h 30, la force de frappe est prévenue par un aéronef de la présence des Japonais naviguant vers Surabaya. La flotte ABDA est immédiatement envoyée sur zone dans le détroit de Makassar à la recherche de la force d'invasion japonaise. Elle comprenait alors trois croiseurs et 18 destroyers, escortant des transports de troupes et plusieurs autres navires, commandée par le contre-amiral Takeo Takagi.

À 09 h 49, alors que la flotte de Doorman se trouvait au sud des îles Kangean, des bombardiers japonais sont aperçus à l'est par les marins des navires ABDA. Les avions japonais volaient par quatre en formation « V », à une altitude d'environ 5000 mètres.

La flotte est immédiatement attaquée. Deux croiseurs américains sont endommagés dans l’attaque et soixante-dix marins meurent après l’explosion de quatre bombes touchant leurs objectifs dont trois frappent l'USS Marblehead et un l'USS Houston[1]. Les canons arrière de l'USS Houston sont mis hors service, tandis que le Marblehead ne peut que tourner en rond[2].

À environ 13 h 00, Doorman ordonna à ses navires de rebrousser chemin vers l'ouest. Les deux croiseurs se dirigèrent vers Tjilatjap, pour des réparations et la prise en charge des blessés. Côté japonais, seule la perte de quatre avions est à déplorer.

Suites et conséquences

Les Japonais ont fait Ă©tat de trois croiseurs coulĂ©s lors de l'attaque : l'un de classe Northampton, l'autre de classe Tromp et le dernier de classe Java. Cependant, aucun de ces navires n'Ă©taient prĂ©sents lors de l'attaque, seulement les Marblehead et Houston ont Ă©tĂ© endommagĂ©s.

Ă€ Tjilatjap, les deux navires ont transfĂ©rĂ© leurs blessĂ©s Ă  l'hĂ´pital et enterrĂ© leurs morts. Le trou dans la coque du Marblehead a Ă©tĂ© rĂ©parĂ© temporairement, avant d'ĂŞtre envoyĂ© sur la cĂ´te Est des États-Unis pour des rĂ©parations temporaires. Le Houston a continuĂ© son service dans la flotte ABDA après quelques rĂ©parations.

Le repli des forces alliées marque le début de la domination japonaise dans le détroit de Makassar, permettant ainsi aux nippons de resserrer leurs emprises sur la partie occidentale des Indes néerlandaises.

Le commandement ABDA a existé pendant quelques semaines seulement et a subi durant ce laps de temps de multiples défaites dans l'Asie du sud-est. Mais celles-ci permirent de tirer quelques leçons, notamment concernant la manière dont des forces alliées devraient être commandées[2].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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