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Bataille de Kock

La bataille de Kock (prononcer « Kotsk ») est l’ultime bataille livrée par l’armée polonaise au cours de la campagne de Pologne. Elle se déroula du 2 au dans les environs de la ville de Kock, en Pologne orientale, au nord de Lublin.

Bataille de Kock
Description de cette image, également commentée ci-après
Théâtre des opérations (en polonais).
Informations générales
Date du 2 au 5 octobre 1939
Lieu environs de Kock, Pologne
Issue Victoire allemande
Belligérants
Drapeau de la Pologne PologneDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Forces en présence
Groupe opĂ©rationnel indĂ©pendant de PolĂ©sie : 18 000 hommesXIVe corps motorisĂ© : 30 000 hommes
Pertes
250–300 tués ou blessés
17 000 prisonniers[1]
300–500 tués ou blessés
185 prisonniers

Campagne de Pologne (1939)

Batailles

Campagne de Pologne :

CoordonnĂ©es 51° 38′ nord, 22° 26′ est

Elle opposa le Groupe opérationnel indépendant de Polésie du général Franciszek Kleeberg au XIVe corps motorisé du général Gustav Anton von Wietersheim.

Contexte historique

L’armée polonaise de Kraków, ayant subi de lourdes pertes, ne put atteindre le front de la rivière San et y organiser une ligne de défense adéquate. C’était le maréchal Rydz-Śmigły qui était chargé de la défense du sud de la Pologne.

Le commandant de l’armée de la région de Brest était le général Kleeberg, responsable de la ligne de défense de Pińsk à Brest.

Après les batailles de Brest et de Kobryń, le Groupe fut rejoint par la Brigade de cavalerie Podlaska dans une tentative de percer vers le sud pour rejoindre la frontière roumaine. Le projet était d’y organiser un réduit en attendant une intervention de la France et du Royaume-Uni.

Cette percée vers le sud des forces polonaises était compliquée par l'invasion soviétique (à partir du 17 septembre 1939) et le souci du commandement polonais d'éviter une confrontation directe avec l'Armée rouge.

Forces en présence

Au cours de cette retraite vers le sud, le Groupe opérationnel indépendant de Polésie rassembla des unités polonaises dispersées, isolées et sans commandement, qui vinrent grossir ses rangs.

Les forces polonaises regroupaient au moment de la bataille :

  • la 60e Division d’infanterie « KobryĹ„ », composĂ©e de 3 bataillons, d’une unitĂ© d’artillerie et d’une unitĂ© anti-chars. La division Ă©tait placĂ©e sous le commandement du colonel Adam Epler,
  • le Groupe de forteresse de Brest-Litovsk, composĂ© de 3 bataillons d’infanterie, d’un bataillon du gĂ©nie, de deux groupes de tanks FT-17 et d’une unitĂ© d’artillerie. Il comprenait Ă©galement Ă  l’origine 2 trains blindĂ©s et fut finalement intĂ©grĂ© Ă  la 50e Division,
  • la Brigade de cavalerie Podlaska, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Ludwik Kmicic-SkrzyĹ„ski,
  • une Division de cavalerie, dite « Zaza Â», composĂ©e des brigades de cavalerie « Pils » et « Edward », de 2 bataillons d’infanterie et d’un groupe d’artillerie divisionnaire ; la division Ă©tait placĂ©e sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Zygmunt Podhorski,
  • la 50e Division d’infanterie, rassemblant des unitĂ©s hĂ©tĂ©roclites, le groupe Drohiczy (3 bataillons d’infanterie et une unitĂ© anti-char), le Groupe JasioĹ‚da (1 bataillon d’infanterie et une compagnie anti-char), et des formations diverses, le tout Ă©tait placĂ© sous le commandement du colonel Brzoza-Brzezina.

Le gĂ©nĂ©ral Kleeberg disposait en principe de 18 000 hommes.

Les forces allemandes du XIVe corps motorisé regroupaient :

Chaque division motorisĂ©e allemande Ă©tait en principe Ă©quipĂ©e de 2 675 camions et 18 vĂ©hicules blindĂ©s.

Le gĂ©nĂ©ral von Wietersheim alignait 30 000 hommes.

La bataille de Kock

Monument au général Kleeberg.

Les unitĂ©s polonaises Ă©taient situĂ©es dans les forĂŞts au nord-ouest de Kock. Le commandement allemand engagea d’abord, le 2 octobre, diverses unitĂ©s de la 13e Division d’infanterie motorisĂ©e. Ces unitĂ©s se heurtèrent pendant deux jours Ă  une farouche rĂ©sistance, notamment des unitĂ©s de cavalerie polonaises (brigade « Pils Â» de la division « Zaza Â»). Les unitĂ©s allemandes subirent des pertes (environ 400 tuĂ©s et blessĂ©s) et eurent 185 hommes prisonniers.

Le troisième jour de la bataille (4 octobre), suite à l’échec de la 13e Division, le commandement allemand engagea la 29e Division. Les deux divisions mirent deux jours à atteindre leurs objectifs.

Les villages de Serokomla, Wola Gułowska, Adamów, Gułow, Wojcieszków, Helenów, Poznań, etc. connurent des combats acharnés et changèrent plusieurs fois de mains.

Le 6 octobre 1939, le général Kleeberg, constatant ses forces à bout de munitions et d’approvisionnement, décida la capitulation, fixée à 10h00, mettant ainsi fin à la campagne de Pologne.

Les Polonais perdirent au cours de cette bataille 300 tuĂ©s et blessĂ©s et, surtout, 17 000 prisonniers.

Notes et références

  1. (pl) « Battle of Kock », Polish-Military.pl, (consulté le )

Bibliographie

  • Kock 1939 (Kockiem), 13. ID (mot.), consultĂ© le 30 mars 2013
  • François de Lannoy, La Campagne de Pologne : septembre-octobre 1939, Bayeux, Heimdal, coll. « Album historique », , 480 p. (ISBN 978-2-840-48132-4)
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