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Bataille d'Ebersberg

La bataille d'Ebersberg eut lieu le , entre les troupes françaises d'AndrĂ© MassĂ©na et les armĂ©es autrichiennes de Johann von Hiller. Ă€ noter que la localitĂ© impliquĂ©e dans cette bataille est Ebelsberg, que les historiographes français confondent avec Ebersberg. Ebelsberg est sur la rivière Traun, quelques kilomètres au sud de Linz. Ebersberg est Ă  plus de 150 km Ă  l'est, non loin de Wagram et de Vienne, n'est pas sur la rivière Traun, et a Ă©tĂ© le théâtre d'opĂ©rations militaires impliquant l'armĂ©e française au cours de l'annĂ©e 1800.

Bataille d'Ebersberg
Description de cette image, également commentée ci-après
La bataille d'Ebersberg par Dietrich Monten, 1825.
Informations générales
Date
Lieu Sur la Traun, Autriche
Issue Victoire française
Forces en présence
22 000 hommes40 000 hommes
Pertes
1 001 morts
1 768 blessés
800 prisonniers
7 339 morts, blessés ou prisonniers
2 canons
1 drapeau

Cinquième Coalition

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CoordonnĂ©es 48° 18′ 11″ nord, 14° 17′ 26″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Autriche
(Voir situation sur carte : Autriche)
Bataille d'Ebersberg
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Bataille d'Ebersberg

Prélude de la bataille

L'arrière-garde autrichienne sous les ordres du général Hiller prend position près de la Traun, dans l'espoir de ralentir la progression des troupes françaises vers Vienne. Napoléon conçoit alors une série de manœuvres visant à encercler totalement le général autrichien. Tandis que Lannes coupera la retraite à Hiller, le corps de Masséna l'attaquera au centre, soutenu par Vandamme positionné non loin d'ici. L'Empereur ordonne donc au duc de Rivoli de se mettre en mouvement et de se diriger vers Ebersberg.

Forces en présences

Du côté français

Masséna s'est organisé ainsi :

Du côté autrichien

Les forces autrichiennes de Hiller sont composées ainsi :

  • plusieurs compagnies de la Landwehr ;
  • 5e corps, accompagnĂ© du 2e corps de rĂ©serve ;
  • les chevau-lĂ©gers de Rosenberg ainsi qu'une brigade du 6e corps forment l'arrière-garde commandĂ©e par Bianchi ;
  • les flancs sont gardĂ©s par des Ă©lĂ©ments du 6e corps positionnĂ©s sur Krems et KleinmĂĽnchen.

DĂ©roulement de la bataille

Le général Louis Jacques de Coehorn joue un rôle important dans l'issue de la bataille (peinture du XIXe siècle).

À dix heures ont lieu les premiers contacts, la cavalerie de Marulaz tentant de déborder la droite autrichienne. Malgré une certaine confusion dans le camp français (les dragons badois, malgré l'ordre d'attaquer, ne bougent pas), grâce à l'appui de la brigade Coehorn, les Autrichiens abandonnent leurs positions et se replient en désordre vers le pont de la Traun afin de se retrancher sur Ebersberg, poursuivis par les chasseurs à cheval et les fusiliers français.

Retardés par une courageuse résistance des soldats autrichiens pour la défense du pont, les Français attaquent le village d'Ebersberg en trois points différents. À gauche, l'objectif est de neutraliser l'artillerie autrichienne qui gêne la progression des troupes françaises; au centre et à droite, l'infanterie commandée par Claparède doit s'emparer des défenses ennemies. Les cavaliers de Marulaz ne peuvent apporter leur soutien à cause du terrain peu praticable.

À midi, l'ordre est donné d'attaquer. La colonne gauche parvient à réduire au silence les canons ennemis, mais est stoppée net par le feu roulant des défenseurs du château du village, bâti sur une crête qui rend tout assaut très difficile. Le groupe central est lui aussi repoussé avec des pertes sévères. Ce n'est qu'au bout du troisième assaut que les Français parviennent à s'emparer du bâtiment.

Pendant ce temps, la colonne droite, forte de sept mille hommes, a progressé jusqu'à l'extérieur du village. Les trente mille soldats autrichiens en réserve autour d'Ebersberg, surpris, contre-attaquent immédiatement. Dans un assaut combiné de la cavalerie et de l'infanterie, Hiller repousse les Français qui, après avoir soutenu trois charges successives à la baïonnette, s'enfuient jusqu'au pont de la Traun, abandonnant à l'ennemi le village si chèrement conquis. Une poignée de défenseurs qui restaient dans le château contraint également les soldats napoléoniens à battre en retraite. La contre-attaque autrichienne est une réussite totale.

À deux heures et demie, dans un ultime effort, Claparède et Coehorn ordonnent l'assaut général. Les brigades Ledru et Legrand s'élancent sur le pont, et malgré la mitraille ennemie, s'emparent à nouveau d'Ebersberg en proie aux flammes, après de sanglants combats de rues. À quatre heures, la victoire est française.

Pertes

Les Français perdent 1 001 tuĂ©s, 1 758 blessĂ©s et 800 prisonniers. De leur cĂ´tĂ©, les Autrichiens dĂ©plorent 7 339 hommes tuĂ©s, blessĂ©s ou prisonniers. Ils abandonnent Ă©galement aux Français deux pièces d'artillerie et un drapeau[1].

Conséquences

Malgré le fait que les Français restent maîtres du terrain, les pertes subies[2] font de cet affrontement une victoire à la Pyrrhus. De plus, la manœuvre d'encerclement prévue par Napoléon échoue puisque Hiller franchit le Danube avec le reste de ses troupes. Les Français entrent tout de même dans Vienne le 12 mai 1809.

Notes et références

  1. Le gĂ©nĂ©ral Legrand Ă©crit dans son compte-rendu de la bataille : « Le 26e rĂ©giment (faisant partie de la division Legrand) a perdu, tant en tuĂ©s qu'en blessĂ©s, environ quatre cents hommes. Le 18e rĂ©giment a perdu Ă  peu près deux cents hommes. Le bataillon de tirailleurs badois a eu plusieurs hommes blessĂ©s. Le 26e rĂ©giment d'infanterie de ligne a eu deux officiers tuĂ©s, huit de blessĂ©s, 31 soldats tuĂ©s et 357 soldats blessĂ©s ; le 18e rĂ©giment trente officiers blessĂ©s, vingt et un soldats tuĂ©s et 255 blessĂ©s ; le bataillon de Son Altesse le Grand-Duc de Bade, un officier blessĂ©, dix-huit soldats blessĂ©s et un de tuĂ© ; le 1er rĂ©giment d'infanterie de ligne, trois soldats blessĂ©s sur le pont et un du 2e rĂ©giment, ce qui forme un total de deux officiers tuĂ©s, douze de blessĂ©s, 53 soldats tuĂ©s et 634 soldats blessĂ©s.». MassĂ©na, de son cĂ´tĂ©, note : «Dans cette journĂ©e, la perte fut considĂ©rable des deux cĂ´tĂ©s. Les Autrichiens ont avouĂ© 566 morts, 1 731 blessĂ©s et 2 216 prisonniers, ou 4 513 hommes hors de combat. Nous en perdĂ®mes 2 800, dont 1 880 blessĂ©s. Sur ce total, la division Legrand comptait 55 morts et 646 blessĂ©s. Le colonel Cardeneau fut tuĂ© et trois autres blessĂ©s. Nous restâmes maĂ®tres de deux canons et d'un drapeau.»
  2. Le témoignage de Lejeune montre l'ampleur du carnage : «Les jambes des chevaux s'enfonçaient dans cette boue de chair et de sang humain encore chaud ; nous éprouvâmes un vif sentiment de dégoût et d'horreur dont je n'ai jamais perdu le souvenir.»

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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