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Bassin de Champagney

Le bassin de Champagney (dit aussi rĂ©servoir du bois de Champagney[1]) est une retenue de 13 millions de m3, formĂ©e par un barrage situĂ© sur le territoire de la commune de Champagney, dans le dĂ©partement de la Haute-SaĂ´ne.

Bassin de Champagney
Vue aérienne.
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
47° 40′ 56″ N, 6° 43′ 35″ E
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Date du début des travaux
Date de la fin des travaux
Date de mise en service
1949 (rigole d'alimentation du canal du RhĂ´ne au Rhin)
Barrage
Hauteur
(lit de rivière)
41 m
RĂ©servoir
Volume
13 millions de mÂł
Superficie
1,07 km²
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-SaĂ´ne
(Voir situation sur carte : Haute-SaĂ´ne)
GĂ©olocalisation sur la carte : bassin minier de Ronchamp et Champagney
(Voir situation sur carte : bassin minier de Ronchamp et Champagney)

Construit à partir de 1882, il est destiné à alimenter le canal de la Haute-Saône mais celui-ci demeure inachevé. Le lac sert cependant à alimenter le canal du Rhône au Rhin et est aujourd'hui le siège d'activités de sports nautiques et de pêche.

Caractéristiques

Avec une superficie de 107 hectares, la retenue est de 13 millions de m3 avec un pĂ©rimètre de km environ. Le barrage a une hauteur de 41 mètres pour une Ă©paisseur de 32 mètres Ă  la base. Il a une longueur de 785 mètres.

Histoire

Après la dĂ©faite de 1871 et la perte de l’Alsace-Lorraine, la France se trouva dĂ©munie de la liaison par voie navigable entre le canal du RhĂ´ne au Rhin et les rĂ©gions industrielles et minières de l’Est du pays. La dĂ©cision fut prise de rĂ©tablir la communication par le creusement, en un temps record (1875-1887), du canal de l'Est avec la liaison MontbĂ©liard-Nancy qui desservait le bassin houiller de Ronchamp. Mais ce canal d’une longueur de 85 km ne disposait pas Ă  cette altitude (375 m) d’une alimentation suffisante en eau, oĂą seul le Rahin pouvait l’alimenter hors pĂ©riode sèche.

  • Petit bâtiment trapu davec des fenĂŞtres en cadrĂ©es de briques dont la partie supĂ©rieur est arrondie.
    La station Ă©lectrique de Frahier alimente les travaux de construction.
  • Grand baraquement en bois.
    Bâtiment de chantier et d'administration à Frahier.
  • Carte postale noir et blanc, montrant la digue nouvellement construite.
    La fin de la construction.

Le projet

La solution d’un rĂ©servoir Ă©tait la seule possible et le projet fut adoptĂ© en 1882. Dès cette annĂ©e-lĂ  le chantier fut engagĂ© et dura jusqu’en 1905. Des problèmes d’étanchĂ©itĂ© reportèrent sa mise en eau dĂ©finitive en 1938, soit 56 ans après le dĂ©but des travaux. L’alimentation du bassin est assurĂ©e depuis le barrage sur le Rahin Ă  Plancher-Bas par un petit canal de 3,5 km et d'un dĂ©bit maximal de 7 000 litres par seconde.

Entre-temps à l’issue de la Première Guerre mondiale et du retour de l’Alsace-Lorraine à la France, la liaison Montbéliard-Haute-Saône fut abandonnée. La seule section mise en service en 1932 est celle aboutissant au port de Botans près de Belfort. Le canal de Montbéliard à la Haute-Saône devenait inutile, et ses travaux cessèrent au lieu-dit L’Écluse, en pleine forêt du Chérimont.

Par contre, le barrage se révélait utile pour alimenter en eau le canal du Rhône au Rhin, et le mur-masque de béton fut achevé dans les années 1925-1930. De 1937 à 1949, fut creusé un chenal d’amenée des eaux du bassin, à partir de Bavilliers jusqu’au canal du Rhône au Rhin.

Autres usages

Vidange du bassin et entretien du barrage ().

Après un usage uniquement fonctionnel, Voies navigables de France (VNF) essaie maintenant de concilier son utilité pour le canal du Rhône au Rhin, et son utilité touristique locale. On remplit le barrage en hiver et au printemps (il peut servir d'exutoire aux crues du Rahin), et on tâche de maintenir le niveau au plus haut durant l'été, pour les sports nautiques : la pratique de la voile, de la planche ou du bateau est organisée par les clubs locaux. La baignade est interdite sur tout le plan d'eau. C’est aussi un lieu de pêche, de promenades pédestres et équestres. Des aménagements de camping et de restauration bordent les rives du bassin.

Tous les 10 ans, VNF procède Ă  la vidange du Bassin (13 000 000 m3) pour vĂ©rifier Ă  fond l'ouvrage, entretenir le barrage et procĂ©der Ă  quelques rĂ©parations. L'ouvrage de type « barrage-poids Â» est surveillĂ© en permanence, par un agent demeurant sur place, qui sera bientĂ´t remplacĂ© par des appareils de tĂ©lĂ©-sĂ©curitĂ© Ă©lectroniques. Le tremblement de terre de 2003 n'a eu aucun impact sur le barrage.

En cas de rupture du barrage, la libĂ©ration des 13 000 000 m3 d'eau durerait plus d'une semaine et inonderait la vallĂ©e de la Lizaine de Frahier jusqu'Ă  MontbĂ©liard en passant par HĂ©ricourt.

  • Le tunnel d'alimentation.
    Le tunnel d'alimentation.
  • Portes.
    Portes.
  • Vers le canal de la Haute-SaĂ´ne.
  • Le barrage.
    Le barrage.
  • Route longeant le barrage.
    Route longeant le barrage.
  • Vue du barrage.
    Vue du barrage.
  • Plage au bord du plan d'eau.
    Plage au bord du plan d'eau.

Notes et références

  1. Annales des ponts et chaussées : Mémoires et documents relatif à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, A. Dumas, , p. 299.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Bibliographie

  • Pierre Klinger, Le bassin de Champagney & le canal de la Haute-SaĂ´ne, Vesoul, Franche-ComtĂ© Ă©dition, , 98 p. (ISBN 2-915402-10-8)
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