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Avril 1834

Avril 1834
Nombre de jours 30
Premier jour Mardi 1er avril 1834
2e jour de la semaine 14
Dernier jour Mercredi 30 avril 1834
3e jour de la semaine 18
Calendrier
1834 • Années 1830 • XIXe siècle

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Événements

Le massacre de la rue Transnonain (14 avril 1834), vu par Honoré Daumier.


  • 9 - 13 avril, France : insurrection Ă  Lyon (V. RĂ©volte des Canuts) : pour enrayer une surchauffe de la production, des baisses de salaire sont dĂ©cidĂ©es dans le textile, qui entraĂ®nent des grèves et des rĂ©voltes des ouvriers que les rĂ©publicains (SociĂ©tĂ© des droits de l'homme) attisent et tentent de rĂ©cupĂ©rer Ă  leur profit. Thiers abandonne la ville aux insurgĂ©s puis la reprend le 13 avril. L’insurrection s’étend dans diverses villes de province (Arbois, Épinal, LunĂ©ville, Châlon, Grenoble, Vienne, Clermont-Ferrand, Marseille, Toulon…), notamment Ă  Saint-Étienne (11 avril), puis Ă  Paris, oĂą les autoritĂ©s procèdent Ă  des arrestations prĂ©ventives pour Ă©touffer tout mouvement similaire.
  • 10 avril, France : loi qui limite le droit d’association et menace d’interdiction les sociĂ©tĂ©s ouvrières de secours mutuel.
  • 14 avril, France : massacre de la rue Transnonain : les troupes de Bugeaud massacrent tous les habitants d’une maison situĂ©e no 12 rue Transnonain, d’oĂą un coup de feu a Ă©tĂ© tirĂ© sur la troupe. Cet Ă©pisode sera abondamment exploitĂ© par les rĂ©publicains. Il marque la fin de l'insurrection.
    • RĂ©musat : « Un autre exemple du genre d'illusion oĂą nous jette l'esprit de parti fut l'affaire alors fameuse de la rue Transnonain. Dans cette rue, situĂ©e entre les Halles et le Marais, des soldats Ă©taient entrĂ©s furieux dans une maison d'oĂą l'on venait de tirer Ă  l'improviste. Après quelque rĂ©sistance dans l'escalier, ils appliquèrent d'instinct ce droit de la guerre qui permet, dit-on, de passer au fil de l'Ă©pĂ©e tous les dĂ©fenseurs d'un ouvrage pris d'assaut. Mais tout ce qu'ils massacrèrent n'Ă©tait pas des dĂ©fenseurs. Tout ce qui se trouva dans la maison y passa. On dit mĂŞme que les vĂ©ritables combattants s'Ă©taient sauvĂ©s par le toit. Ce fut une terrible scène. Quelques jours après, quand les vaincus ou leurs amis purent se plaindre et rĂ©criminer, ils dĂ©noncèrent en l'amplifiant le massacre de la rue Transnonain. Les organes du gouvernement rĂ©pondirent par des dĂ©nĂ©gations. On insista, Thiers inquiet fit une enquĂŞte, dans laquelle les faits furent palliĂ©s. Il crut et nous dit qu'il n'y avait rien eu. On le crut aussi dans la majoritĂ© ministĂ©rielle, après avoir dit d'abord que si c'Ă©tait vrai, c'Ă©tait bien fait. Pour moi, sans aller jusque-lĂ , je ne doutai pas, pendant plusieurs mois, de la faussetĂ© du rĂ©cit des journaux, et il fallut la publication du rapport des commissaires instructeurs de la Cour des pairs pour me dissuader. Nouvelle et frappante preuve de la difficultĂ© pour les gouvernements et les partis de savoir la vĂ©ritĂ© qui peut leur dĂ©plaire. L'anecdote sanglante de la rue Transnonain n'en resta pas moins comme un souvenir de haine dans le peuple de Paris. Les journaux avaient eu soin de l'imputer au gĂ©nĂ©ral Bugeaud. » RĂ©musat note qu’il n’y Ă©tait directement pour rien.
    • La rue Transnonain Ă©tait la partie de la rue Beaubourg situĂ©e entre les rues du Grenier Saint-Lazare et Michel Lecomte au sud, et la rue au Maire qui longeait Saint-Nicolas-des-Champs au nord ; elle appartenait pour sa partie mĂ©ridionale au quartier Saint-Avoye (3e ar.) et pour sa partie septentrionale au quartier Saint-Martin-des-Champs (6e arr.). On l'a englobĂ©e dans le nom de la rue Beaubourg en 1851.
  • 15 avril : conclusion d’un traitĂ© de Triple Alliance entre l’Angleterre, l’Espagne et le Portugal. La France a Ă©tĂ© tenue soigneusement Ă  l’écart par la diplomatie anglaise.
  • 22 avril - 2 mai, France : dĂ©bat sur le financement de la conquĂŞte de l'AlgĂ©rie par la France.
    • MĂ©moires RĂ©musat T3 p. 171, NdE : "Le dĂ©bat sur une allocation de 400 O00 francs pour la colonisation dans le budget de 1835, avait durĂ© cinq sĂ©ances du 22 avril au 2 mai 1834. Une sĂ©rie d'ordonnances au mois d'aoĂ»t 1834 avait organisĂ© le gouvernement gĂ©nĂ©ral (le gĂ©nĂ©ral Drouet d'Erlon) assistĂ© d'un intendant civil ( M. Le Pasquier), mis Ă  la tĂŞte de la Marine l'amiral de La Bretonnière, et chargĂ© le dĂ©putĂ© Laurence, membre de la commission d'Afrique, d'Ă©tudier l'organisation judiciaire Ă  crĂ©er."
  • 24 avril :
    • RĂ©gime autocratique du caudillo Santa Anna au Mexique (fin en 1855).
    • quadruple-Alliance :
      • La Grande-Bretagne, la France, l’Espagne et le Portugal s’entendent pour rĂ©gler la crise dynastique en Espagne et au Portugal et garantissent l’indĂ©pendance de la Belgique : conclu Ă  la suite des protestations françaises contre le traitĂ© du 15 avril, ce traitĂ© ne donne Ă  la France qu’un rĂ´le de simple supplĂ©tif mais lui permet de sauver la face.
      • « La Convention du 22 avril 1834, qu'on a appelĂ©e improprement Quadruple alliance, n'avait en rĂ©alitĂ© qu'un caractère local. Elle se composait de sept articles et d'un additif de quatre articles. Elle se rĂ©fĂ©rait dans ses considĂ©rations Ă  la nĂ©cessitĂ© de maintenir la paix intĂ©rieure dans les deux États de la pĂ©ninsule. Le rĂ©gent de Portugal s'engageait Ă  employer tous les moyens pour expulser don Carlos de son territoire. La rĂ©gente d'Espagne s'engageait Ă  intervenir au Portugal sur demande du rĂ©gent pour coopĂ©rer Ă  chasser du territoire portugais les deux prĂ©tendants don Carlos et don Miguel. Le roi d'Angleterre s'engageait Ă  concourir aux opĂ©rations par l'envoi de forces navales. Le roi des Français, dans le cas oĂą sa coopĂ©ration serait jugĂ©e nĂ©cessaire, s'engageait Ă  faire Ă  cet Ă©gard ce qui serait jugĂ© nĂ©cessaire d'un commun accord. Les deux gouvernements portugais et espagnol promettaient une amnistie gĂ©nĂ©rale et assureraient aux prĂ©tendants après leur dĂ©part une pension convenable -par l'additif la France s'engageait Ă  prendre toutes dispositions pour empĂŞcher le passage d'armes et de munitions par la frontière, l'Angleterre s'engageait Ă  fournir Ă  l'Espagne armes et munitions. » (RĂ©musat MĂ©moires T3, p. 143-144).

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Notes et références


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