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Auguste Ferron de La Ferronnays

Pierre-Louis-Auguste[2] Ferron, comte de La Ferronnays, né le à Saint-Malo et mort le à Rome, est un général, diplomate et homme politique français, ministre français des Affaires étrangères du au .

Auguste Ferron de La Ferronnays
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activités
Famille
Père
Emmanuel Henri Eugène de La Ferronnays
Mère
Marie Anne Perrine Adélaïde Fournier de Bellevue
Conjoint
Albertine Louise Marie Charlotte du Bouchet de Sourches de Montsoreau
Enfants
Charles Ferron de La Ferronnays
Pauline de La Ferronnays
Albert Marie Ferron de La Ferronnays (d)
Eugénie de La Ferronnays (d)
Fernand de La Ferronnays (d)
Théobald Burnell

Biographie

Pierre-Louis-Auguste Ferron de La Ferronnays est le fils du comte Emmanuel Henri Eugène de La Ferronnays, maréchal de camp de cavalerie, et de Marie Anne Perrine Adélaïde Fournier de Bellevue, et le neveu de Jules-Basile Ferron de La Ferronnays.

Né à Saint-Malo, quelques années après Chateaubriand, il participe, comme lui, à la campagne de l'armée des émigrés (Armée de Condé) en 1792, puis émigre en Angleterre où il entre au service du duc de Berry, comme officier d'ordonnance puis aide de camp.

Il passe ensuite au service de la Suède, avant de revenir à Londres auprès du duc de Berry, avec lequel il débarque à Cherbourg en 1814.

À la Restauration, il est nommé maréchal de camp en 1814, puis pair de France héréditaire par ordonnance du . Une autre ordonnance du 31 août 1817 le fait comte-pair héréditaire[3]. Il devient ensuite diplomate.

Il occupe plusieurs ambassades dont celle du Danemark (1817) puis celle de Saint-Pétersbourg (1819), avant de devenir ministre des Affaires étrangères dans le ministère Martignac le .

Il prend une attitude ferme en faveur de l'indépendance de la Grèce en soutenant l'expédition de Morée[4], mais il doit résigner son poste le en faveur du duc de Montmorency, à la suite d'une attaque d'angine de poitrine.

Durant ces mêmes années, il entretient une correspondance amicale avec Chateaubriand, que ce dernier évoque brièvement dans ses Mémoires d'outre-tombe.

Il est promu lieutenant-général en 1828 et nommé ambassadeur près le Saint-Siège, à Rome en .

Il refuse de prêter serment à Louis-Philippe et se démet de ses fonctions en août 1830.

En 1832, il s'offre comme otage à la duchesse de Berry, enfermée à Blaye.

Vie familiale

La famille du comte de la Ferronnays aux environs de Nice.

Auguste de La Ferronnays épouse le à Klagenfurt, Albertine Louise Marie Charlotte du Bouchet de Sourches de Montsoreau (° - Marly-la-Ville † - Baden-Baden), fille de Yves Marie de Bouchet de Sourches, chevalier, comte de Montsoreau, colonel en second du régiment royal des Cravattes et de Marie Charlotte Françoise Lallemant de Nantouillet.

Elle était la petite-fille, du côté paternel, de Louis II du Bouchet de Sourches et, du côté maternel, de Marie Charles François Xavier Lallemant de Nantouillet. il en eut pour enfants :

  • Charles Marie Auguste Ferron de La Ferronnays (Brunswick, - château de Dangu, 6 juillet 1863), conseiller gĂ©nĂ©ral de l’Oise, puis dĂ©putĂ© du Gers et maire de Boury-en-Vexin pendant 12 ans, mariĂ© Ă  Paris le 3 janvier 1829 avec Emma Lagrange (Paris, 1810 † Paris, ), fille du comte Joseph Lagrange, dont postĂ©ritĂ© ;
  • Pauline Armande AglaĂ© Ferron de La Ferronnays (Londres, † Paris, ), mariĂ©e le dans la chapelle du palais Acton Ă  Naples avec Augustus Craven (Londres, ou 1806 - † Monabri près Lausanne, 4 octobre 1884), Ă©crivain. Ce dernier traduisit en français la Correspondance de lord Palmerston (1878) et publia une Ă©tude biographique sur le Prince Albert, Ă©poux de la reine Victoria (1883). Ils n'eurent pas d'enfants.
  • Albert Marie Ferron de La Ferronnays (Londres, - † Paris, ), mariĂ© le Ă  Rome avec Alexandrine Marie Alopaeus (en) (Saint Petersbourg, - † Paris, ), fille du comte David Alopaeus (en), ambassadeur de la cour de Prusse en France sous NapolĂ©on Ier. Celle-ci est inhumĂ©e près de son Ă©poux dans une enceinte contiguĂ« au cimetière de la commune de Boury-en-Vexin qui est affectĂ©e Ă  la sĂ©pulture de la famille de la Ferronnays depuis sa construction en 1837. Albert y fut le premier inhumĂ© le . Au milieu de cette enceinte, s'Ă©lève une croix en marbre. Le piĂ©destal en pierre de celle-ci porte l'inscription : "Jeanne de Wenkstern, comtesse d'Alopeus, princesse Lapoukhyn, a Ă©levĂ© cette croix Ă  la mĂ©moire d'Alexandrine, sa fille unique et bien-aimĂ©e". En effet, Jeanne de Wenkstern, devenue veuve en 1831 du comte d'Alopeus, se remaria en 1834 au prince Lapoukhyn. La beautĂ© de ses traits l'avait rendue cĂ©lèbre. Ils n'eurent pas d'enfants.
  • EugĂ©nie Marie Ferron de La Ferronnays (Londres, - † Palerme, ), mariĂ©e Ă  Boury en Vexin en 1838 avec Adrien de Mun, mère du dĂ©putĂ© du Morbihan, de l'Ă©conomiste et de l'orateur, Albert de Mun (° 1841 - Lumigny). Son mariage cĂ©lĂ©brĂ© par Mgr Gallard, Ă©vĂŞque de Meaux, pair de France. Sa dĂ©pouille mortelle reposa dans le cimetière de Lumigny.
  • Fernand Ferron de La Ferronnays (Londres, 20 aoĂ»t 1814 - † château de Frohsdorf, 21 dĂ©cembre 1866), ami fidèle et dĂ©vouĂ© du comte de Chambord aux cĂ´tĂ©s duquel il mourut lors d'une chasse Ă  Frohsdorf. Il Ă©pouse en 1841 Lucie Gibert (1819-1906), sĹ“ur de la comtesse Casimir de La Roche-Aymon et dame d'honneur de la comtesse de Chambord ; elle Ă©crit ses mĂ©moires (MĂ©moires de Mme de La Ferronnays, publiĂ©s en 1899 par l'Ă©diteur Paul Ollendorff). Dont uniquement un fils, Henri Marie Auguste Ferron de la Ferronnays, dĂ©putĂ© de la Loire-InfĂ©rieure.
  • Albertine Ferron de La Ferronnays, (morte Ă  ablon le 17 septembre 1894), mariĂ©e le 4 juillet 1850 avec CĂ©sar, comte de La Panouse, inspecteur gĂ©nĂ©ral aux chemins de fer d'OrlĂ©ans, officier de la lĂ©gion d'honneur (1805-1885), sans postĂ©ritĂ© ;
  • Marie HĂ©lène Olga Ferron de La Ferronnays (Saint-Petersbourg, ou 1822 - † Bruxelles,). Elle fut inhumĂ©e le Ă  Boury-en-Vexin.

D'une liaison avec Lady Marie Anne Acton, veuve de John Acton (6e baronnet), il eut un fils : Théobald Burnell (1815-1896), aide de camp de Philippe comte de Flandre, frère du roi des Belges Léopold II[5].

Il acheta en 1835 le château de Boury-en-Vexin.

Il est le parrain de la comtesse d'Issoudun, fille du duc de Berry et d'Amy Brown.

Sa dépouille mortelle repose à Rome dans la chapelle de la Sainte-Vierge de l'église de Saint-André.

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. On trouve Ă©galement : Charles Marie Auguste (roglo.eu) ou Auguste-Pierre-Marie (Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org)
  3. Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration 1814-1830, tome troisième, Paris, Librairie Honoré Champion, 1903 rééd. 1974 (lire en ligne), p. 50-52
  4. A. Jardin et A-J Tudesq, La France des notables ; I. L'évolution générale, collection Points, Seuil, 1973, p. 86.
  5. Damien Bilteryst, Philippe comte de Flandre : Frère de Léopold II, Bruxelles, Éditions Racine, , 336 p. (ISBN 978-2-87386-894-9, présentation en ligne), p. 56-57.

Sources

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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