Accueil🇫🇷Chercher

Charlotte de Bourbon (1808-1886)

Charlotte de Bourbon, comtesse d'Issoudun (13 juillet 1808 - 13 juillet 1886) est une aristocrate française, fille légitimée de Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, et d'Amy Brown[1].

Charlotte, comtesse d'Issoudun
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Turin
Famille
Père
Mère
Fratrie
Louise, comtesse de Vierzon (d)
Conjoint
Ferdinand de Faucigny-Lucinge (d) (Ă  partir de )
Enfants
Charles-Marie de Faucigny-Lucinge
Louis de Faucigny-Lucinge (d)
Henri de Faucigny-Lucinge (d)
Marguerite de Faucigny-Lucinge (d)
Rene de Faucigny-Lucinge (d)
Autres informations
Date de baptĂŞme
Blason

Biographie

Charlotte est née à Londres le 13 juillet 1808. Ses parents se sont rencontrés à l'automne de l'année précédente lors d'une représentation à la Royal Opera House. Elle a une sœur cadette née l'année suivante, Louise de Bourbon. Le 30 novembre 1809, elle est baptisée dans la chapelle catholique de Sa Majesté à Londres[1] - [Note 1] - [2] - [3] - [4] - [5]. Elle a pour parrain le comte Auguste Ferron de La Ferronnays et pour marraine Marie-Charlotte, comtesse de Montsoreau.

Les derniers moments du duc de Berry.

À la Restauration, Amy Brown s'installe à Paris avec ses deux filles. Le 20 février 1820, le père de Charlotte et Louise est victime d'un attentat à l'opéra, mortellement poignardé par Louvel. Cette nuit-là, sur son lit de mort, il révèle à sa femme, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, avec qui il est marié depuis 1816 et avec qui il a une fille, Louise d'Artois, l'existence de ses deux filles avec Amy Brown. Elles se rendent à l'opéra pour dire au revoir à leur père mourant et rencontrent la duchesse de Berry, qui déclare qu'elle les accueillent comme ses filles et qu'elle veillera sur elles[6]. Après la mort de leur père, elles vivent sous la protection de la famille royale française. Le 9 juin 1820, leur grand-oncle, Louis XVIII, leur accorde la nationalité française et le lendemain, le titre de comtesse d'Issoudun pour Charlotte et celui de comtesse de Vierzon pour Louise, avec leurs propres armoiries[Note 2]. Le monarque accorde également une pension à chacune des deux sœurs.

Elles entretiennent de bonnes relations avec leurs demi-frère et sœur, Louise et Henri, duc de Bordeaux, les accompagnant à leurs jeux au château de Bagatelle, et elles ont même leurs propres appartements au château de Rosny-sur Seine, propriété de la duchesse de Berry.

Le 1er octobre 1823, à l'église Saint Louis-d'Antin, elle épouse Ferdinand, comte puis prince de Faucigny-Lucinge[7] - [8], officier et fils d'Amédée de Faucigny-Lucinge[9]. Ils ont cinq enfants :

  • Charles-Marie de Faucigny-Lucinge (Paris, 16 aoĂ»t 1824 - Paris 8e, 11 mars 1910), mariĂ© en 1859 avec Françoise de Sesmaisons (1839-1901), puis en 1903 avec Alix de Choiseul Gouffier (1835-1915), dont postĂ©ritĂ© du premier mariage : avec sa première Ă©pouse, il est notamment l'ancĂŞtre de Jean de Broglie et d'Anne-Aymone Giscard d'Estaing
  • Louis de Faucigny-Lucinge (Paris, 24 janvier 1828 - Cannes, 24 janvier 1907), mariĂ© en 1860 avec Henriette de Mailly Nesle (1832-1912), fille d'Adrien de Mailly Nesle, pair de France, dont un fils sans postĂ©ritĂ© ;
  • Henri de Faucigny-Lucinge (Londres, 26 novembre 1831 - château de Saint-Maure, 19 avril 1899), mariĂ© en 1859 avec NoĂ©mie Guillaume de Chavaudon (1840-1922), dont une fille sans postĂ©ritĂ© ;
  • Marguerite de Faucigny-Lucinge (Paris, 9 avril 1833 - Turin, 21 janvier 1921), mariĂ©e en 1853 avec le marquis Louis Pallavicino-Mossi, sĂ©nateur du royaume de Sardaigne (1803-1879), dont postĂ©ritĂ© ;
  • RenĂ© de Faucigny-Lucinge (Lausanne, 4 novembre 1841 - Turin, 20 mars 1911), non mariĂ©[10].

Elle meurt en 1886 dans sa villa près de Turin.

Sources

  • Tony Henri Auguste, vicomte de Reiset, Les enfants du Duc de Berry : d'après de nouveaux documents, Paris, Émile-Paul, , 1–161 p. (lire en ligne)

Notes et références

  1. Elle avait déjà été ondoyée le 18 juillet 1808.
  2. Les deux titres font référence à des villes du Berry, dont leur père était le duc.
  1. Tony Henri Auguste, vicomte de Reiset, Les enfants du Duc de Berry : d'après de nouveaux documents, Paris, Émile-Paul, , 1–161 p. (lire en ligne)
  2. « ONDOYER : Définition de ONDOYER », Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le )
  3. Louis Albert Joly de Choin, Instructions sur le rituel, Paris, Gauthier frères et Cie, , 573 p. (lire en ligne)
  4. « Naître sous l'ancien régime - Conseil de Sages », conseildesages.free.fr (consulté le )
  5. Tony Henri Auguste, vicomte de Reiset, Les enfants du Duc de Berry : d'après de nouveaux documents, Paris, Émile-Paul, , 23–24 p. (lire en ligne)
  6. Tony Henri Auguste, vicomte de Reiset, Les enfants du Duc de Berry : d'après de nouveaux documents, Paris, Émile-Paul, , 97–116 p. (lire en ligne)
  7. « Copie de l'acte de mariage de Ferdinand, Victoire, Amédée, comte de Faucigny Lucinge Colligny et de Charlotte, Marie, Augustine, comtesse d'Issoudun (fille de "Charles Ferdinand" et d'Amy Brown), célébré le 30 septembre 1823, à 8 heures du soir », Gallica
  8. « Charlotte de Bourbon », Roglo
  9. « Ferdinand de Faucigny-Lucinge », Roglo
  10. Daniel Manach - Michel Sementery, La Descendance de Charles X, roi de France, Paris, Editions Christian, , 389 p. (ISBN 2-86496-068-0), p. 199-228

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.