Athienville
Athienville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Athienville | |||||
Athienville au milieu du colza. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Grand Est | ||||
DĂ©partement | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Lunéville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Sânon | ||||
Maire Mandat |
Stéphane Marchand 2020-2026 |
||||
Code postal | 54370 | ||||
Code commune | 54026 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Athienvillais, | ||||
Population municipale |
176 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 48° 43′ 00″ nord, 6° 29′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 212 m Max. 335 m |
||||
Superficie | 12,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Baccarat | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
| |||||
GĂ©ographie
Localisation
Athienville est située à proximité d'Einville-au-Jard et Arracourt dans le département de Meurthe-et-Moselle à 18 km au nord de la sous-préfecture Lunéville, à 25 km à l'est de la préfecture Nancy, à 40 km au nord de Baccarat, Bureau centralisateur de son canton, et à 58 km au sud de Metz. Château-Salins (département de la Moselle) est à 14 km au nord.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Le village possède plusieurs écarts : la ferme de Ranzey, le hameau de Hincourt et la ferme d'Harlauville.
GĂ©ologie et relief
La superficie de son territoire est de 1 296 hectares. Le sol est principalement argileux, la terre y est lourde et collante mais riche.
L'altitude la plus basse est de 212 m pour une altitude maximale de 335 m. Le village est installé dans une cuvette, encerclée par le bois de Bénamont au sud et par la forêt de Ranzey (classé espace naturel sensible par le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle) à l'ouest et au nord par la forêt de Bezange-la-Grande. À l'est du village en direction d'Arracourt, deux buttes surplombent le village, il s'agit "des Jumelles", anciens lieux de cultures de la vigne.
Hydrographie
Le village est traversé par le ruisseau de Brapêche, le ruisseau de Hincourt, le ruisseau du Moulin et le ruisseau d'Athienville. Les trois premiers se jettent dans le ruisseau d'Athienville, les différentes confluences se trouvent aux environs de Ranzey. Le ruisseau d'Athienville poursuit sa route vers la Loutre noire (après Bezange-la-Grande en allant vers Sornéville) qui elle-même se jette dans la Seille.
Urbanisme
Typologie
Athienville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,9 %), forêts (22,2 %), prairies (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (2,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Anciennes graphies : Attinvilla en 1135 ; Atinivilla entre 1127 et 1168 ; Attivilla en 1174 ; Atieinville en 1296 ; Atienville en 1309 et 1319 ; Aithienville en 1347[8]. Une pierre gravée apposée au mur intérieur de l'actuelle église et datant de 1607 orthographie Athienville tel que nous le connaissons aujourd'hui. Cependant on trouve jusqu'au milieu du XIXe siècle Attienville avec 2 T.
La légende locale raconte que trois voyageurs (certains vont jusqu'à préciser qu'il s'agit des 3 rois mages), en découvrant le village aurait dit chacun à leur tour : "Ah" "tiens" "une ville". La réalité semble toute autre et le nom du village viendrait vraisemblablement d'un mélange de latin et de mots germaniques : "Hatto ing villa", c'est-à -dire "le domaine du clan de Hatto" .
En patois lorrain, Ahtienville était prononcé Thienville par les habitants et Thienvess par les habitants des autres villages. Les habitants d'Athienville sont les Athienvillois et les Athienvilloises.
On trouve dans les annuaires de la vieille noblesse lorraine, le patronyme D'Athienville qui semble lié à la commune[9] - [10] - [11].
Histoire
Moyen Ă‚ge
En 1135, Thédoric ou Thierry de Attinvilla (Athienville) est cité comme témoin dans la confirmation de donations faites à l'abbaye de Beaupré par l'évêque de Toul.
En 1272, Sire dit Vosgien de Deneuvre, chevalier, reconnaît vendre à Maufroy de Romont, également chevalier, l'hommage que Maufroynom d'Athienville tenait de lui.
En juin 1309, Jeannette veuve de Ferion de Vic, et Houars de Damelevières font un traité de partage. La maison forte d'Athinville avec usoir appartiendra à Simon de Damelevières. Il est alloué 40 soudées de terre aux enfants de ladite veuve et on leur abandonne le moulin d'Athieville et son usoir avec d'autres droits du lieu.
En 1317, Collin d'aujecourt écuyer se déclare homme-lige du duc de Lorraine pour ce qu'il possède à Athieville et autres lieux.
Le mercredi précédant Noël 1347, Ferion de Vic écuyer, déclare tenir de la duchesse de Lorraine 120 jours de terres avec les prés, moitié d'un moulin et autres droits sis à Atheville[12]...
Le château féodal
Vers 1350, Adhémar évêque de Metz assiège et détruit Château-Salins et les châteaux d'Amelécourt, Donjeux, Athienville, etc.[13].
Ancien régime
Relevé dans les comptes d'Einville pour l'année 1582 : les sujets et habitants d'Athienville doivent chacun an rentes aux seigneurs : doit le laboureur tenant charrue entière 6 réseaux par moitié de blé et avoine, mesure de Vic, blé de semence payable et rendu à leurs frais, à chacun des seigneurs quinze jours après lesdites rentes en leurs greniers... Celui qui tient demie-charrue doit en grains et deniers la moitié de ce que dessus. Tous habitants dudit Athienville qui n'ont charrue doivent chacun pour leur bourgeoisie audit terme, 5 sols en monnaie de Metz qui valent 3 gros 4 deniers. La femme veuve doit un gros 10 deniers. Tous habitants ayant bêtes annales doivent un denier messin, à peine de confiscation du bétail recelé. Tous chevaux tirants doivent un sol en monnaie de Metz. Aussi chacun habitant laboureur ou autre qui se trouve au terme de Noël doit 3 poules ;  la veuve une poule et demie.Le droit d'entrée (emménager) est de 20 francs pour les defforains et de 10 francs pour pour l'homme ou la femme qui n'est pas du lieu. La moitié due aux seigneurs et l'autre aux habitants[12] (à la communauté).
Le 14 mai 1620, Affrican de Bassompierre baron de Remonville donne ses réversales à cause d'échange fait avec le duc de Lorraine, qui lui a cédé ez seigneuries de Dommartin contre les haute, moyenne et basse justices, cens et rentes d'Athieville et autres lieux[12].
Le 25 décembre 1608, Balthazar Fournier ci-devant tailleur aux salines de Château-Salins vend au duc Henri le tiers en une pièce de bois de 112 arpents avec le gagnage de la chapelle d'Athienville[12].
Le 17 décembre 1663, François Antoine au nom d'Albert, comte des Fours, donne ses réversales pour un quart de la seigneurie d'Attienville.Le 7 mars 1708, le duc de Lorraine vend à Paul Protin son conseiller d'État, un quart ez haute, moyenne et basse justice et les droits de sauvegarde sur les habitants dudit lieu[12].
Dans les déclarations de la communauté d'Athienville en 1700 et en 1730, les habitants ont une partie de leurs terres sur le ban de Boncourt sur lequel ils ont droit de vain pâturage comme ceux de d'Arracourt et de la Grande-Bezange. La communauté d'Athienville a le droit de vain pâturage sur le ban d'Arracourt ; celle d'Arracourt a le même droit dur le ban d'Athienville. Il en est de même avec les communautés d'Hincourt et de Ranzey[12].
Le 7 mai 1736 le duc François érige en fief et dénomination de fief de Saint-Odile les maisons, bâtiments, jardins, terres et prés appartenant au sieur François Poirot, conseiller et secrétaire de ses commandements situés à Attinville[12].
Guerre de Trente ans (1618-1648)
Les déplacements importants de troupes déplacent également les maladies. La peste fait son apparition à Athienville dans l'été 1631. Dans le même temps, « les habitants sont surchargés du logement des gens de guerre ». En 1632, les comptes du domaine d'Einville indiquent que la dîme du bois Renard n'a pu être perçue à cause des gens de guerre qui y ont séjourné. En 1637, le maire et la plupart des habitants étant morts et le reste fugitifs, aucune rente n'a pu être perçu, nonobstant les poursuites faites par les sergents du domaine. En 1641, il n' y a aucun maire ni justice. Les laboureurs et le reste des sujets dudit Athienville est constitué de huit à 10 pauvres manouvriers réfugiés à Vic et autres lieux où ils ont trouvé plus de sûreté. Toujours dans les mêmes documents, il est indiqué : Par-devant le tabellion soussigné comparurent maire et officiers de la justice d'Athienville à présent réfugiés à Serres. Ils ont affirmé que depuis l'an 1633, il n'y a eu aucun laboureur audit Athienville et les habitants n'y font que de rares passages. En 1646, il y avait 9 conduits[12] (foyers).
Des curés qui restent longtemps
Athienville détient un record de longévité des curés. Entre 1676 et 1875, ils ne furent que cinq à se succéder au presbytère de la commune, soit une durée moyenne de plus de 39 ans[14].
La grosse fontaine
Également appelée le troûw dé moûssu, elle est située en direction de la ferme de Ranzey, à environ 500 m du village, Il s'agit d'une grosse fontaine. Elle est l'une des curiosités du village. Edmond Delorme en 1927[15] indique : "A quelques centaines de mètres, dans la prairie se voit une fontaine, "la fontaine des Moussus ou trou d'Athienville", signalée sur les cartes. Ses résurgences se trouvent en bordure du chemin de la ferme de Ranzey. Elles sont au nombre de deux et proches l'une de l'autre. Le plus gros bassin a 8 mètres de diamètre ; on le dit "sans fond". il donne 20 hectolitres d'eau à la minute, qu'il déverse dans le ruisseau de ranzey, affluent du Moncel. l'eau est glacée et non potable. Je ne sache pas qu'on en ait déterminé la provenance."
Henri Lepage[16] rapporte en 1847 : "Pendant une année de sécheresse, on vit s'élancer tout à coup de terre, à une hauteur de près de 2 mètres ; un jet d'eau qui s'affaissa promptement, mais continua néanmoins à jaillir du sol à gros bouillons. l'éruption avait d'abord eu lieu au milieu d'un chemin : on boucha cette ouverture et l'on fit, avec des pierres, un conduit qui amenait les eaux dans un bassin creusé, au bord de ce chemin, dans une terre argileuse rougeâtre [...]. Pendant l'été 1842, le fond du bassin s'est enfoncé et il présente actuellement une ouverture de 2 m de long sur 1 m 1/2 de large d'où l'eau très limide, s'élance avec force en bouillonnant [...]".
On sait aujourd'hui que la grosse fontaine est apparue en 1805[17]. A priori le phénomène de la grosse fontaine est un puits artésien où l'eau d'une nappe souterraine captive, en partie située à un niveau supérieur ; jaillit lorsque l'opportunité se présente. Le sol d'Athienville, composé d'argiles et de roches mères d'origine calcaire (marnes et / ou dolomies) aurait été propice à ce phénomène et le relief alentour concordant à cette hypothèse. Dans les années cinquante, une équipe de pompiers a essayé en vain d'assécher la grosse fontaine. Assurément, le débit est élevé et constant. Le niveau ne baisse jamais, ni en 1976, ni en 2003. Les anciens racontent qu'il fut un temps où l'on apercevait au fond du bassin, des voûtes et des enchevêtrements de grottes sans jamais pouvoir distinguer le fond malgré une eau très cristalline.
L'apparition de cette fontaine a été accompagnée d'un cortège de croyances et de légendes. Ainsi, on raconte aux enfants, que s'ils tombent dans ce trou, ils ressortiront en chine, ou encore que d'innombrables bétails sont tombés dans le gouffre sans fond sans jamais en ressortir, et même qu'un ou deux chars allemands, à la suite de la bataille d'Arracourt tombèrent et disparurent à jamais.
Archéologie
En 1861, on a trouvé un grand nombre de cercueils en pierre avec armes et poteries[18]. La source n'est pas plus explicite mais ce genre de vestiges en Lorraine correspond généralement à la période mérovingienne.
Un événement spectaculaire
Le 5 thermidor an 12, à 5 heures du matin, un vent très violent enleva un ballon établi et chargé d’air sur la plate-forme de l’Observatoire, et préparé par M. Jean-Baptiste Biot, membre de l’Institut, pour voyager et faire des observations météorologiques ; le vent arracha les piquets auxquels il était attaché, et le ballon disparut[19].
Le 7 thermidor, vers 3 heures après-midi, un ballon d’une étoffe de soie gommée, couleur vert pâle, auquel étaient attachés deux piquets de chêne, par des cordeaux, est tombé dans un champ d’avoine de la ferme de la haute Soulerey, commune d’Athienville ; les soupapes se sont ouvertes par la chute, et il en est sorti une vapeur très infecte ; insensiblement il s’est affaissé ; on l’a attaché à un char et on l’a amené dans la commune[20].
M. le préfet a fait amener ce ballon à Nancy, où il est arrivé le 16 thermidor, et a été déposé dans une des salles de la préfecture, jusqu’à nouvel ordre[21].
La commune d’Athienville ayant résisté ouvertement, pendant 5 à 6 jours, aux ordres réitérés de M. le sous-préfet de Château-Salins et de M. le préfet, de laisser effectuer le transport à Château-Salins, du ballon descendu sur son territoire, il a fallu y faire stationner des détachements de gendarmerie. M. le préfet a pris, le 26, contre la commune d’Athienville dont les habitants qui avaient commis des dégâts dans les vignes du maire, en haine des démarches qu’il a faites pour les ramener à la soumission, un arrêté disposant notamment que cette commune paiera, en suite d’estimation, lesdits dégâts, ainsi que tous les frais occasionnés par sa résistance. L’adjoint, prévenu de s’être réuni aux récalcitrants, est suspendu de ses fonctions[22].
Époque moderne
Avant 1870 la commune faisait partie du Canton de Vic-sur-Seille. Après le traité de Francfort, elle a intégré le nouveau canton d'Arracourt avec les huit autres communes restées françaises.
Situé entre Athienville, Hoéville et Sornéville, le bois de Ranzey est resté célèbre pour les faits d'armes du maquis du même nom. En effet, pendant la seconde guerre mondiale 370 maquisards ont opposé leur résistance aux allemands. Une rue de la ville de Saint Max près de Nancy porte le nom de ce maquis et une stèle à la mémoire des FFI a été érigée sur le chemin rural de la fontaine aux pierres. Une autre plaque à la mémoire du maquis de Ranzey orne la mairie de Sornéville et a été inaugurée le 18 juin 2001.
Faits d'armes du maquis de Ranzey
Le maquis de Ranzey avait été implanté par le commandement de la résistance. Il se trouvait sur un axe Nancy - Château-Salins - Morhange est était en ce sens parfait pour harceler l’ennemi alors en retraite[23]. Le , un parachutage d'armes et de munitions devant le bois de Faulx entre Erbéviller et Réméréville permet d'équiper les hommes : 22 mitraillettes, 36 fusils, 6 fusils mitrailleurs, les munitions, des explosifs et des détonateurs. Le 29 août, dans la nuit, une centaine d'hommes avec un camion chargé gagne la forêt de Ranzey et de Bezange. Les hommes bivouaquent et s'entrainent. Le 1er septembre le maquis attaque un convoi allemand dans la descente entre Moncel et Chambrey sur la RN 74. Quatre Allemands sont tués et aucune perte n'est à déplorer du côté des maquisards.
Le 3 septembre, il est décidé de fondre sur le village d'Athienville. Le maquis fait prisonnier sept soldats allemands ainsi que deux véhicules. Dans la journée du 4 septembre après avoir tenté de repousser l'ennemi à Sornéville et perdu 9 hommes, le maquis revient à Athienville et regagne la forêt de Ranzey.
Le 6 septembre, les Allemands reviennent à Athienville, prennent en otage neuf personnes dont le maire. En outre, ils menacent de tout brûler. Les otages sont emmenés à la Komandantur établie à Lunéville et passés à tabac. Le maquis est informé de la situation par mademoiselle Marguerite Lefort, née Macherez (décédée en 2015) qui avait déjà transmis des informations au maquis à deux reprises. Les otages sont : Valentin Hesse (maire), Louis Grentzinger, Lucien Clausse, Mathis de Chambrey, Emile Odin, Emile Saffroy et Joseph Mangin. Les Allemands proposent d'échanger les otages français contre les soldats, sans quoi les otages seront fusillés et le village brûlé.
Le 7 septembre, le commandant Robin, chef du maquis, accepte l'échange des soldats allemands contre les otages français. Voici les noms des soldats prisonniers restitués : Gilles Zimpfler, Pollner, Michel Podgornig, Willy, Grauntjes, Thomas, Ru Kurpanick et Barckeht. Emmenés dans l'automobile du laitier sous la conduite de Marguerite Lefort et rendus au château de Lunéville, les soldats sont libérés. Les otages sont libres vers 12 h. Mais les Allemands incendièrent malgré tout sept maisons à Athienville.
Un détachement tenta également d'encercler le maquis et le bois mais renonça finalement à attaquer les maquisards dans les bois.
Politique et administration
Lors de la dernière réforme territoriale de 2015, Athienville a été rattachée au canton de Baccarat (canton no 1 de Meurthe-et-Moselle), pourtant distant de près de 46 km.
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2020, la commune comptait 176 habitants[Note 3], en diminution de 3,3 % par rapport Ă 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Bois de Ranzey : maquis de Ranzey.
- Monument aux morts 1914-1918 et 1939-1945.
Lieux remarquables
- Les jumelles sont une double colline remarquable. Elles sont situées au nord-est du village, en direction d'Arracourtles collines jumelles d'Athienville
- La grosse fontaine est une importante résurgence d'eau ; voir l'article La grosse fontaine ci-dessus.
L'Ă©glise
La carte des Naudin, qui date de la première moitié du XVIIIe siècle, représente l'église à un endroit différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. Elle est symbolisée de manière légèrement extérieure au village. Cette position est confirmée par la monographie d'Athienville écrite en 1888 pour l'exposition universelle de l'année suivante. L'auteur affirme qu'il n'y avait pas d'église avant 1755. Il dit que Le culte catholique était célébré dans une chapelle construite dans le cimetière[31].
L'église actuelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul est du XVIIIe siècle. Sa première pierre aurait été posée le premier avril 1755. Elle contient plusieurs éléments dont les dates sont plus anciennes[32]. L'église a été remaniée XIXe siècle. Elle a subi d'importants dommages en 1914. Elle contient les éléments remarquables suivants :
- le maître-autel : tabernacle et exposition dont la hauteur est de 3,45 m et la largeur de 3,06 m. Il est conçu en bois sculpté. Il a été réalisé entre 1720 et 1730. Ses dorures ont été faites par Jean Bailly de Damas-aux-Bois. Le maître-autel a été classé Monument Historique le 6 février 1979 au titre des objets ;
- un christ en Croix (XVIIe siècle) en bois polychrome. Il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 16 janvier 2009 ;
- Un orgue signé François Didider installé en 1927 en remplacement d'un plus gros- de Jean Blési datant de 1881. Lors de la Première Guerre mondiale, le clocher fut abattu, ce qui engendra la perte de l'orgue. Il a été restauré en 1996 par Laurent Plet et inauguré par Dominique Bréda[33].
HĂ©raldique
Blason | D'argent à deux palmes de sinople passées en sautoir, accompagnées en chef d'une étoile et en pointe d'un croissant le tout de gueules, à la fasce vivrée de deux pièces de gueules brochant sur le tout. |
|
---|---|---|
Détails | Ce blason serait une une reprise de celui de la famille de Paul Protin, ancien seigneur du lieu Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Blasons populaires
Les habitants sont affublés de plusieurs sobriquets :
- les moutoines (épinoche en patois lorrain) parce que ce poisson était abondant dans les ruisseaux de la commune mais aussi parce que l'église est dédiée à saint Paul et saint Pierre, saints patrons des pêcheurs. Il existe une définition moins sympathique, mais plus probable puisque les blasons populaires sont généralement moqueurs. L'épinoche est un poisson quasiment immangeable du fait de son squelette et de la dangerosité de ses épines. Assimiler les habitants d'Athienville à ce poisson revient à les considérer comme inutiles est dangereux[34] ;
- les pourris, parce que les habitants étaient relativement riches et faisaient des jaloux[34] ;
- les bigots[34], parce que les habitants étaient très dévots.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Athienville sur le site de l'Institut géographique national
- Athienville sur le site de l'Insee
- « Athienville », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, rédigé d'après les instructions du Comité des travaux historiques et des sociétés savantes... Par Henri Lepage,... Avec une carte du département au Xe siècle, (lire en ligne), p. 34
- François-Alexandre (1699-1783) Auteur du texte Aubert de La Chesnaye Des Bois et Jacques Auteur du texte Badier, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France. Tome 7 / par de La Chenaye-Desbois et Badier, 1863-1876, 191 p. (lire en ligne)
- Société d'émulation des Vosges Auteur du texte, « Annales de la Société d'émulation du département des Vosges », sur Gallica, (consulté le ), p. 31
- Raoul (1857-1939) Auteur du texte Chélard, L'Autriche contemporaine... / Raoul Chélard, (lire en ligne), p. 124
- Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 1 / par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 49-51
- Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 505
- « L'Univers », sur Gallica, (consulté le )
- Edmond Delorme, Lunéville et son arrondissement, .
- Henri Lepage, Statistiques de la Meurthe.
- Serge Husson, Le trou d'Athienville, Association Jean Nicolas Stofflet Bathelémont, , 7 p..
- Jules (1859-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes / par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 18
- Journal de la Meurthe no 1071, du 15 thermidor an 12
- Journal de la Meurthe n° 1070, du 13 thermidor an 12
- Journal de la Meurthe no 1072, du 17 thermidor an 12
- Journal de la Meurthe no 1078, du 29 thermidor an 12
- « Allocution Maître BERLET », sur www.dominiquedemiscault.com (consulté le ).
- Décès de Marie-Odile Gérardin
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Athienville », sur galeries.limedia.fr (consulté le )
- « Église paroissiale Saint-Pierre et Saint Paul d'Athienville », sur https://inventaire-nancy.grandest.fr/ (consulté le )
- « Les orgues de France », sur orgue.free.fr (consulté le )
- Jean Vartier, Le grand livre des Sobriquets et quolibets de Lorraine et du Bassigny, Jarville-La-Malgrange, Édition de l'Est, , 217 p. (ISBN 2869550650, lire en ligne), p. 12;64;188