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Arthel

Arthel est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Arthel
Arthel
Vue d'Arthel et de l' église Saint-Laurent.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Marc Fauche
2020-2026
Code postal 58700
Code commune 58013
Démographie
Gentilé Arthelois, Artheloises
Population
municipale
95 hab. (2020 en diminution de 2,06 % par rapport à 2014)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 43″ nord, 3° 24′ 35″ est
Altitude Min. 229 m
Max. 353 m
Superficie 7,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Prémery
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Arthel
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Arthel

    Géographie

    Le village d’Arthel est situé dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. La superficie de la commune est de 773 hectares. Son altitude varie entre 229 et 353 mètres[1].

    Le village est implanté au nord-ouest de la Nièvre, à 14 km de Prémery (par la route), son chef-lieu de canton. Il est situé à 37 km à l’est de La Charité-sur-Loire et à 58 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.

    Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

    Hydrographie

    • Source du Grand-Fond.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    • le Beuchot
    • les Maures

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Arthel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,3 %), prairies (30,2 %), forêts (28,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la commune pourrait dériver d'attegia, lieu sacré, suffixé en -ialo[9], à moins qu'il ne vienne du gaulois artos, ours, employé au sens propre ou comme nom d'homme[10].

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Villa Artado en 849, Ecclesia de Arteio en 1121-1142, Arte en 1287, Artheyum en 1331, Cura de Artey en 1518, Artey en 1515, Artel en 1581 et Artel en 1583[11].

    Histoire

    La première mention du nom du village remonte à 849. En 884, Le fief d'Arthel est la propriété de l'évêque de Nevers : Eumène.

    Au XIIIe siècle, La terre d'Arthel passe aux mains d'une famille qui en prend le nom pour patronyme.

    En 1378, La terre appartient à Guillaume de Lamoignon, officier de l'hôtel du comte de Nevers, de Flandre et de Rethel : Louis II de Flandre (1330-1384)[12].

    Durant la seconde partie du xve siècle, Arthel appartient en partie à Jean de Chabannes, comte de Dammartin (1488-1503), le fils du trop célèbre Antoine de Chabannes, capitaine des Écorcheurs. Pour l'autre partie, elle est entre les mains de Philibert Boutillat qui est nommé par lettres royales de Louis XI, datées de Dampierre-en-Burly le , successeur de Jean Bourré qui « tenoit et possedoit » provisoirement l'office de trésorier général de France[13].

    En 1665, Jean Chaufournier, fermier de la terre et seigneurie d’Arthel, est en procès avec François de Paris, écuyer, sieur de la Mothe pour injures et provocation au duel[14].

    Jean Chap, prêtre, curé d’Arthel, et sa mère, portent plainte en 1715 contre plusieurs particuliers, dont Eugin Bornet, meunier du moulin d’Arthel, pour coups de bâton[14].

    En 1906[15], le nombre d'habitants d’Arthel, qui compte 126 maisons (dont 48 sont vacantes), s'élève à 270 individus. La commune compte un curé, un instituteur public, une institutrice privée, trois cantonniers, un garde champêtre, un garde forestier et deux gardes particuliers. Il y a quelques commerçants : 1 aubergiste-épicier, 1 aubergiste-maréchal, 2 boulangers (le patron et son ouvrier), 1 épicier-marchand d’étoffes et 1 épicière-marchande d’étoffes. Les artisans sont beaucoup plus nombreux : 6 couturières, 4 maréchaux-ferrants, 4 tailleurs de pierre, 3 maçons (dont 1 entrepreneur de maçonnerie), 2 charrons, 2 sabotiers, 2 menuisiers, 2 couvreurs, 2 bourreliers, 2 meuniers, 2 tisserands, 1 cordonnier, 1 lingère, 1 entrepreneur de battage et 1 conducteur de machine à battre[16]. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des domestiques, de ferme ou à la personne (31 individus), suivie par les journaliers agricoles (13), les propriétaires-exploitants (11), les cultivateurs (8), les fermiers (7), les marchands de porcs (3, dont un père et son fils) et les jardiniers (2). L’ouvroir emploie 9 personnes : la directrice, 4 ouvrières et 4 couturières. On recense également au village 2 propriétaires rentiers et 2 militaires retraités. Au total, on relève à Arthel 35 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la village. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, quelques familles du village accueillent un « élève de l’hospice », c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : ils sont 4 à Arthel.

    Seigneurs

    • 1652 : Jean Guynet, écuyer, maître d’hôtel de la maison de Sa Majesté[14].
    • 1767 : Pierre-François de Fourvière, comte de Quincy, ancien capitaine de cavalerie au régiment de Condé, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 Jean de Brondeau
    mai 2020 En cours Marc Fauche DVD Agriculteur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2020, la commune comptait 95 habitants[Note 2], en diminution de 2,06 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    382391507420477470507522500
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    474427415420400387362332315
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    275267260226223198181152143
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1711611511209770859795
    2020 - - - - - - - -
    95--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20]. |recens-prem=2006 |nombre=.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Civils et naturels

    Religieux

    • Ouvroir[23] Sainte-Marie (1889).
    • Église Saint-Laurent d'Arthel :

    C'est lors d'un conseil municipal en date du que fut prise la décision de détruire l'ancienne église du Moyen Âge, en trop mauvais état, et d'en reconstruire une nouvelle sous la direction de Charles Lutz, architecte à Nevers. Le Répertoire archéologique de la Nièvre donne la description suivante de l'ancienne église, jugée sans caractère : nef et chœur carré avec clocher-porche et chapelle seigneuriale au sud ; pas de voûtes[24].

    La première pierre fut bénie par le curé et la consécration de l'édifice eut lieu le . À l'intérieur de l'édifice, on peut voir les statues de saint Guillaume d'Arthel (1030-1109), archevêque de Bourges et primat d'Aquitaine, du XVIe siècle, de saint Martin et d'une Vierge à l'Enfant. Une huile sur toile représente La Nativité et une autre Christ aux liens .

    L'église est ouverte sur demande[25].

    • La rue principale.
      La rue principale.
    • Château d' Arthel, vue de la cour.
      Château d' Arthel, vue de la cour.
    • Château de la Motte.
      Château de la Motte.
    • Maison à tourelle.
      Maison à tourelle.
    • Église Saint-Laurent (1881).
      Église Saint-Laurent (1881).
    • Ouvroir (1889).
      Ouvroir (1889).

    Arthel dans les arts

    • Les boutons d'or à Arthel, huile sur toile, Rex Barrat (1914-1974)

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Institut géographique national.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Longnon, page 126, 1920.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1963.
    11. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1865.
    12. Né Louis de Dampierre et dit aussi Louis de Male ou de Maerle
    13. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome V, p. 183-184, note no 1, Société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1895.
    14. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, département de la Nièvre, 1891.
    15. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1906, 6 M 013/1.
    16. Le battage, ici mécanique, est l’opération consistant à séparer de l’épi ou de la tige les graines des céréales.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    21. Notice no PA00112795, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Notice no PA00112796, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Un ouvroir est un atelier de charité où des bénévoles effectuent des travaux d'aiguille pour les indigents ou des ornements d'église. En 1906, neuf personnes y sont employées (exclusivement des femmes) : une directrice, quatre ouvrières et quatre couturières.
    24. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique de la Nièvre, 1875.
    25. Dépliant , Visitez les églises de la Nièvre , Diocèse de Nevers, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013.
    26. Hubert Verneret, Marie Gadou m’a raconté... Arthel, Camosine, Les Annales des pays nivernais, no 111, 2003.

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    • « Arzembouy et Arthel », bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, volume 10, pages 223-233, 1877-1890.
    • Raymond Colas, Le Guide des Châteaux de France, la Nièvre, ed. Berger-Levrault, 1981, Hermé, Paris, 1986, 102.p. (ISBN 2-86665-027-1).
    • Hubert Verneret, Marie Gadou m’a raconté... Arthel, Camosine, Les Annales des pays nivernais, no 111, 2003.

    Liens externes

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